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Cinq plantes aux feuilles bizarres

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Il y a beaucoup de plantes aux feuilles réellement intrigantes; en voici cinq. Source: Clipart Library

Le rôle d’une feuille est de capter la lumière du soleil, de la convertir en sucres au moyen de la photosynthèse et d’ainsi contribuer à la croissance de la plante sur laquelle elle pousse. Ainsi, tout ce qu’il faut à une feuille pour être fonctionnelle est d’être verte et d’être portée de façon à ce que le soleil puisse l’atteindre. On pourrait alors penser qu’une simple feuille large et plane suffirait pour tous les végétaux, mais non. Il y a autant de formes et de tailles de feuilles qu’il y a de plantes et elles viennent dans beaucoup plus de couleurs qu’elles ne le devraient théoriquement. Voici quelques-unes des plus intéressantes et des plus curieuses.

Monstera délicieux (Monstera deliciosa)

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La grande feuille trouée du monstera délicieux. Source: Forest & Kim Starr, Wikimedia Commons

Il s’agit d’une plante d’intérieur populaire et facile à trouver dont les feuilles ne cessent de grossir… et de devenir de plus en plus bizarres avec le temps.

Si vous en avez déjà cultivé un à partir d’un jeune plant, vous savez que les premières feuilles sont entières et en forme de cœur. D’ailleurs, à ce stade, beaucoup de gens le prennent pour un philodendron. Puis, à mesure que la plante grandit, les feuilles prennent du galon et commencent à devenir découpées. À mesure que la taille de la feuille augmente, le nombre de découpures augmente et les premières perforations apparaissent: des trous presque ronds qui semblent avoir été percés dans la feuille. Les feuilles suivantes sont encore plus grosses et plus perforées. C’est à cause de ces perforations qu’on l’appelle «Swiss cheese plant» (plante gruyère) en anglais!

Si vous avez l’espace pour cette énorme plante (ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle monstera!), les feuilles atteindront 1 mètre de long et seront d’une beauté saisissante… et en même temps très, très bizarres.

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Une théorie veut que les trous laissent passer le vent, évitant que la feuille ne soit déchiquetée. Source: Cliparting.com

Il y a beaucoup de théories pour expliquer pourquoi les feuilles deviennent si découpées et perforées en mûrissant, mais j’aime celle qui prétend que c’est comme une bannière qu’on étend au-dessus d’une rue: il faut y percer quelques trous pour laisser passer le vent, sinon la bannière se déchirerait. Ainsi, les feuilles sont peut-être énormes, mais le vent peut passer sans les déchiqueter. Il y a cependant d’autres théories et, d’ailleurs, je prévois écrire quelque chose à ce sujet dans un blogue futur.

Le monstera est une plante grimpante. Dans la nature, il peut facilement monter au sommet des arbres et atteindre alors 20 m de hauteur et plus. Dans nos maisons (et cette plante sera une plante d’intérieur pour presque tous les lecteurs de cette chronique, car seuls ceux qui vivent sous un climat tropical peuvent penser la cultiver en plein air), il restera plus compact, car il grimpe à de telles hauteurs dans la jungle à la recherche de soleil alors que, à l’intérieur, nous pouvons tout simplement le placer plus près d’une fenêtre pour obtenir le même effet. Reste qu’il se développe mieux lorsqu’on lui offre un tuteur couvert de mousse sur lequel s’accrocher.

Attention! Souvent les vendeurs suggèrent que le monstera tolérera un éclairage faible, ce qui est vrai, mais… les feuilles resteront petites et sans découpure. Pour faire grandir les feuilles, donnez-lui autant de lumière que vous le pouvez.

Le monstera produira de longues racines aériennes, mais qui ne sont pas très utiles quand on le cultive en pot et qu’on peut donc supprimer. J’aime quand même en conserver quelques-unes pour l’effet qu’elles donnent.

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Inflorescence de Monstera deliciosa. Source: Karl Wimmi, Wikimedia Commons

Votre monstera pourra même fleurir pour vous un jour, produisant des inflorescences blanches qui rappellent les fleurs de lis de la paix (Spathiphyllum) ou de calla (Zantedeschia). Le fruit qui suit est comestible une fois qu’il est entièrement mûr et, comme l’indique le nom monstera délicieux, bon au goût, étant sucré et au goût d’ananas. Par contre, le reste de la plante est toxique, même les fruits immatures.

Le monstera délicieux est facile à cultiver à l’intérieur, mais apprécie une forte humidité atmosphérique (pour éviter le brunissement des feuilles). Autrement, traitez-le comme n’importe quelle autre plante d’intérieur… et soyez patient!

Haworthia de Cooper (Haworthia cooperi)

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Haworthia cooperi truncata, une variété à feuilles arrondies. D’autres variétés ont des feuilles pointues…. mais toutes ont des fenêtres. Source; 9gag.com

J’utilise cette plante comme exemple d’une «plante à fenêtre», un groupe qui comprend plusieurs plantes pas nécessairement apparentées dans les genres Haworthia, Lithops, Peperomia, Senecio, Fenestraria et Frithia, mais qui partagent une même caractéristique bizarre: elles ont une zone translucide à l’extrémité de la feuille où la lumière du soleil peut passer pour traverser l’intérieur transparent et gélatineux et atteindre les cellules photosynthétiques le long des marges extérieures de la feuille.

C’est exactement le contraire du fonctionnement de la très vaste majorité des autres végétaux. Les cellules photosynthétiques des plantes «normales» sont situées près de l’extérieur de la feuille, juste sous la cuticule, où elles peuvent plus facilement capter le soleil; non pas enfouies profondément à l’intérieur. Mais la plupart des plantes à fenêtre proviennent de climats très arides au soleil brûlant et vivent essentiellement sous la terre, avec seulement l’extrémité transparente des feuilles exposée. Ainsi, l’extrémité agit comme un puits de lumière, permettant au soleil d’éclairer les cellules chlorophylliennes de la feuille plus bas. De cette façon, la plante souterraine peut quand même profiter du soleil pour sa croissance.

Pour en savoir davantage sur les plantes à fenêtre, lisez Plantes à fenêtre: curiosité du monde végétal.

Maintenant, voici quelques détails sur la culture de l’haworthia de Cooper.

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Haworthia cooperi cooperi a des feuilles pointues. Source: bu Shawka, Wikimedia Commons

Il s’agit d’une petite succulente facile à cultiver, bien adaptée aux conditions dans nos demeures. Vous pouvez l’installer sur presque n’importe quel rebord de fenêtre assez ensoleillé. Avec le temps, la petite rosette originale s’entourera de rejets qui viendront remplir la surface du pot de feuilles. Il suffit de le cultiver comme n’importe quelle autre succulente, l’arrosant seulement quand le sol est assez sec, et vous aurez du succès. Il fleurira même assez facilement, bien que les fleurs ne soient pas très voyantes.

Pour mieux apprécier la belle transparence des feuilles, il est important de le placer de façon appropriée. Il faut qu’il soit à peu près au niveau des yeux, avec le soleil à l’arrière-plan, car quand on regarde de haut, les «fenêtres» paraissent foncées, non pas transparentes.

Vous trouverez facilement cet haworthia, et d’ailleurs d’autres haworthias à fenêtre, dans la plupart des jardineries. Allez-y par une journée ensoleillée et quand vous remarquerez des plantes dans le rayon des cactus et succulentes qui semblent scintiller, vous saurez que vous les avez trouvés!

Dionée attrape-mouche (Dionaea muscipula)

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Les curieuses feuilles en forme de piège de la dionée attrape-mouche. Source: Mokkie, WC

On ne peut nier que cette petite plante a des feuilles très, très bizarres. Bizarres en apparence et encore plus bizarres en fonctionnement.

Il s’agit d’une petite plante à rosette qui produit parfois une tige dressée de petites fleurs blanches sans trop d’attrait. C’est plutôt le feuillage qui nous intéresse.

Chaque feuille est composée d’un large pétiole ailé, souvent en forme de cœur, qui se repose plus ou moins sur le sol (ou plutôt sur la mousse, car on ne cultive pas cette plante dans un terreau typique), et qui fait le gros de la photosynthèse, et d’un limbe à deux lobes, chacun entouré de dents. Lorsqu’un insecte déclenche une réaction en touchant les petits poils au centre de la feuille, la feuille se referme rapidement, piégeant sa proie qui ne peut plus sortir. Ensuite, les feuilles produisent des sucs gastriques pour la digérer. Oui, cette plante est carnivore ou, pour être plus précis, insectivore.

Comme la plupart des plantes insectivores, la dionée attrape-mouche a développé ses habitudes alimentaires étranges du fait qu’elle pousse dans un environnement presque stérile, en l’occurrence les tourbières pauvres en azote et en phosphore de Caroline du Nord et de Caroline du Sud aux États-Unis. Elle a besoin de cette «chair» pour compléter son maigre régime.

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La dionée attrape-mouche est généralement vendue dans un petit terrarium, mais c’est pour le transport. À la maison, elle préféra le plein soleil, une excellente humidité atmosphérique et être placée dans une soucoupe toujours remplie d’eau de pluie. Source: www.carnivorousplants.org

Bien que vendue comme plante d’intérieur, la dionée attrape-mouche est plus une curiosité qu’une bonne plante de maison. Elle ne peut prospérer non plus en plein air à moins que vous ne puissiez recréer un environnement acide, humide et plutôt froid, mais sans gel sévère (zones 7 à 9).

Dans la plupart des cas, il est préférable de la considérer comme une plante temporaire qui sera à composter après quelques mois de culture.

Par contre, vous pouvez garder un attrape-mouche en vie pendant plusieurs années si vous savez quoi faire et êtes prêt à vous plier à ses caprices. Lisez-en plus à ce sujet dans l’article Pas de hamburger pour l’attrape-mouche.

Croton appendiculé (Codiaeum variegatum forma appendiculatum)

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Tous les crotons sont plutôt bizarres, avec leurs couleurs bigarrées et leurs feuilles souvent drôlement découpées ou tordues. Source: www.pahls.com

Dans le fond, tous les crotons ont des feuilles bizarres. Bizarres par leurs couleurs, souvent bizarres par leur forme aussi.

D’abord, les feuilles sont presque toujours panachées. Elles ne viennent pas juste en vert et blanc, comme chez tant d’autres plantes panachées, mais plutôt dans une vaste gamme de couleurs (rouge, orange, jaune, violet, vert et blanc) et, souvent, elles changent même de couleur à mesure qu’elles mûrissent. Ainsi, les feuilles au centre de la plante n’ont pas nécessairement la même combinaison de couleurs que celles du sommet.

La forme de la feuille est aussi extrêmement variable. Parfois ovale, parfois linéaire, elle peut être entière ou profondément lobée ou découpée. Souvent, elle est tordue ou même spiralée.

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Les feuilles ultra curieuses du croton appendiculé ‘Appendiculatum’. Source: www.thepaddocks.de

Mais les plus étranges de tous les crotons sont les crotons appendiculés (C. variegatum forma appendiculatum), que les anglophones appellent «mother and daughter crotons» (crotons mère et fille). Dans leur cas, la feuille, souvent assez linéaire, produit un filet étroit à partir de son extrémité, puis un feuillet plus petit, souvent en forme d’entonnoir, apparaît au bout du filet, comme un petit cerf-volant au bout de sa corde. Bizarre!

Je reçois souvent des lettres de lecteurs qui pensent qu’un bébé pousse à partir de la pointe d’une feuille mère. Désolé, mais ce n’est pas le cas: le croton n’est tout simplement pas l’une des plantes que vous pouvez multiplier par boutures de feuille et encore moins par boutures de section de feuille. (Si vous désirez le bouturer, il faut prendre des boutures de tige ou faire un marcottage aérien.)

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Croton appendiculé ‘Interruptum’. Source: tom-piergrossi.squarespace.com

Il existe peu de cultivars appendiculés. Je ne connais que ‘Appendiculatum’ à feuillage vert ou rouge et ‘Interruptum’ aux feuilles vertes marbrées de jaune devenant rouges marbrées d’orange, mais il en existe sans doute d’autres.

À moins de vivre sous les tropiques où les pépinières regorgent des crotons les plus variés et où l’on peut facilement trouver des crotons appendiculés, vous dépendrez plutôt des arrivages dans les jardineries. Parfois un camion arrive du Sud chargé de crotons en mélange et on peut y trouver quelques curieux crotons appendiculés à travers les variétés plus classiques. Donc, visitez régulièrement votre jardinerie locale si vous voulez en dénicher un!

Le croton a la réputation d’être une plante capricieuse, mais j’ai chez moi des spécimens de plus de 20 ans qui vont bien depuis tout ce temps. Je dois toutefois admettre que j’en ai perdu plusieurs avant de comprendre que ce dont le croton a vraiment besoin, c’est d’une humidité élevée pendant qu’il s’acclimate à tout nouvel environnement. Idéalement, donc, achetez-en un à la fin du printemps ou en été, pendant que l’air est naturellement très humide, et placez-le dans son emplacement permanent qui doit, en passant, être bien éclairé. Au moment où l’air sec de l’automne arrivera, votre croton aura eu le temps de s’adapter à vos conditions et ne réagira presque pas au changement de saison.

Une fois que votre croton est bien acclimaté, il suffit de lui donner les mêmes soins qu’à toute autre plante d’intérieur… et aussi d’éviter toute exposition à l’air froid (moins de 15 ° C).

Notez que les crotons font aussi de populaires arbustes, et même des haies, sous les climats tropicaux humides (zones 10 à 12).

Arbre aux quarante écus (Ginkgo biloba)

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La curieuse feuille du ginkgo. Source: www.edenproject.com.

La plupart des plantes aux feuilles réellement bizarres sont des plantes tropicales, ce qui est parfaitement normal étant donné que la grande majorité des plantes de cette planète sont d’origine tropicale. Il n’en reste pas moins qu’il y a aussi beaucoup de bizarreries parmi les plantes de climat tempéré et je pense que le ginkgo mérite une place de choix sur la liste des plantes à feuilles bizarres.

Pour certaines personnes, le ginkgo est tellement familier que sa feuille peut leur sembler tout à fait anodine, mais il faut comprendre que la forme de sa feuille est en fait tout à fait unique parmi les plantes à graines. Il n’y a donc aucun risque de confondre un ginkgo avec quelque autre plante que ce soit.

Chaque feuille de ginkgo a une forme en éventail réellement spéciale, causée par des veines qui se divisent en deux, puis se divisent en deux encore et encore, donnant un limbe étroit à la base et très large à l’autre extrémité, rempli de veines parallèles. C’est comme si une aiguille de pin très étroite à la base se mettait à s’élargir en crête de coq à partir du point médian. Et je n’ai pas choisi la référence à une aiguille de pin au hasard, car le ginkgo est en effet une gymnosperme et est ainsi plus proche parent des conifères que des plantes à fleurs, malgré ses larges feuilles caduques.

Il y a 250 millions d’années, les ginkgos étaient les arbres dominants sur notre planète et étaient apparemment une source de nourriture majeure pour les dinosaures herbivores. Il n’en reste plus qu’une seule espèce, G. biloba, que l’on trouve rarement dans la nature (seulement dans les régions isolées du sud-ouest de la Chine). Malgré cette pénurie à l’état sauvage, le ginkgo est maintenant cultivé partout dans le monde, du moins là où il peut pousser, soit dans les zones de rusticité 4 à 9. Le ginkgo est à croissance lente mais assurée, devenant éventuellement un grand arbre et s’adaptant à presque toutes les conditions sauf les sols mal drainés.

Plus de feuilles bizarres à venir

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Il y aura d’autres plantes à feuilles bizarres dans ce blogue: revenez souvent si le sujet vous intéresse!

Je ne fais que gratter la surface du sujet des plantes aux feuilles bizarres. J’en ai beaucoup d’autres en tête que je propose de vous présenter au cours des mois à venir. Mais aussi, je suis ouvert aux suggestions. Peut-être que je pourrai inclure votre choix dans un de me blogues futurs? Contactez-moi à jardinierparesseux.com si vous avez des idées. Si vous me permettez d’utiliser une de vos photos, je l’ajouterai aussi!

Notez que je recherche des idées de plantes dont les feuilles sont toujours bizarres, pas d’une feuille mutante unique sur une plante par ailleurs normale, ni les feuilles dont la forme bizarre est provoquée par les insectes ou les maladies (même si je dois admettre que certaines galles foliaires sont d’une bizarrerie incroyable!). Aussi, pour l’instant, je m’en tiens strictement aux feuilles, pas aux ports curieux ou aux fleurs bizarres.

Merci pour toute aide que vous pouvez m’offrir!

 

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commentaire sur "Cinq plantes aux feuilles bizarres"

  1. j’adore le ginko,ses feuilles sont magnifiques…. d’ou le nom de mon petit,chien….

  2. Méchante bonne chronique! Merci à vous

  3. […] 30 novembre 2017, le sujet de ce blogue était Cinq plantes aux feuilles bizarres. Voici un autre blogue sur le sujet, avec cette fois-ci quatre plantes aux feuilles réellement […]

  4. […] des mois à venir. Deux articles précédents ont déjà été publiés: vous pouvez les lire à Cinq plantes aux feuilles bizarres et Quatre autres plantes à feuilles […]

  5. […] à feuillage bizarre, une petite série que je publie de temps en temps. Cet article fait suite à Cinq plantes aux feuilles bizarres, Quatre autres plantes aux feuilles bizarres et Plantes aux feuilles bizarres: les feuilles […]

  6. […] La plus connue de ces plantes est la dionée attrape-mouche (Dionaea muscipula). Elle est souvent offerte comme plante d’intérieur, bien qu’elle vive rarement très longtemps sous les conditions d’un salon typique, étant incapable de tolérer l’eau du robinet et la chaleur hivernale. J’ai déjà écrit un peu à son sujet dans l’article Cinq plantes aux feuilles bizarres. […]