Constats d’une jardinière en repos forcé
Ce n’est vraiment pas comme ça que j’avais imaginé ma saison de jardinage: couchée sur le divan ou me promenant entre les cliniques et les hôpitaux. Est-ce que ma saison est complètement perdue pour autant? Pas nécessairement. Ne pouvoir qu’observer sans intervenir m’a finalement aidée à comprendre ce qui fonctionnait et ce qui ne fonctionnait pas dans mon aménagement paysager et ces constats m’aideront à mieux planifier mon futur jardin.
L’ambition naïve du printemps
Ah, ces premiers jours du printemps, quand la joie de photographier mes crocus et mes perce-neige me remplissait d’espoir sur la saison de jardinage à venir! J’allais compléter le programme d’aménagement paysager du Jardinier paresseux et de tisanji, déplacer mes plantes en fonction de mes nouveaux plans d’aménagement, puis profiter des rabais de fin de saison pour acheter et planter les végétaux manquants. À la fin septembre, je vivrais dans un jardin d’Eden.
Le brutal retour à la réalité
La réalité m’a rattrapée assez rapidement! Je pourrais résumer ainsi ma fin de printemps et mon été: la déconstruction d’une partie de ma clôture pour permettre des travaux majeurs d’infrastructure, des bacs à potager qui se désintègrent pendant leur déplacement, des entrepreneurs qui écrasent des sections de plates-bandes avec leur machinerie, puis la maladie, une blessure, une chirurgie et de la réadaptation (toujours en cours). Disons que mon jardin d’Eden est plutôt devenu un jardin de débris et de mauvaises herbes.

Condamnée à observer
Je n’ai donc pas pu jardiner de l’été, ni même avancer dans le programme d’aménagement, car souvent je n’avais même pas assez d’énergie pour lire, encore moins pour apprendre de nouveaux concepts et les mettre en application. Je regardais mon jardin laissé à lui-même à partir de mon salon et, de temps en temps, je sortais prendre des photos de telle ou telle fleur pour mettre un peu de baume sur mes journées difficiles.
J’ai passé des semaines à désespérer de mon jardin à l’abandon, voyant un problème ici ou là et me sentant prise de l’impulsion de le régler immédiatement, comme je l’aurais fait d’habitude. Mon manque d’énergie me retenant sur mon divan, j’ai pourtant dû prendre mon mal en patience, ce qui s’est finalement transformé en une longue observation de laquelle certains constats ont émergé. Maintenant, je sais que, lorsque je serai en mesure de reprendre le programme d’aménagement, je pourrai m’appuyer sur ces constats pour faire de meilleurs choix dans la planification de mon jardin de rêve. Je vous partage ici quelques-uns de ces constats.
Constat 1: les joints de mousse, ça ne fonctionne pas pour moi
Ah, le beau rêve romantique d’avoir un chemin de pierres dont les joints seraient remplis de mousse! Je le caresse depuis des années, arrachant les quelques minuscules mauvaises herbes qui poussent dans les joints du chemin menant à ma porte d’entrée pour laisser la mousse y prospérer. Du moins, c’est l’illusion que j’ai créée dans ma tête pour me convaincre que je réussirais à obtenir un chemin aussi beau que ceux de mes dossiers d’idées d’aménagement. En effet, après une saison entière à ne pas entretenir ledit chemin, celui-ci est complètement envahi par les mauvaises herbes, me jetant au visage tous les efforts que je devais mettre en réalité les années précédentes pour le maintenir à peu près en état.
Mon terrain est grand, mes plates-bandes nombreuses et mon énergie limitée. Force est de constater que je dois réviser mes plans. Parce que je préfère jardiner dans mes plates-bandes que sur un chemin d’accès, les joints de mousse seront remplacés par du sable polymère qui durcit après arrosage. La nature a amplement de place pour prospérer ailleurs sur mon terrain. Si je veux admirer des mousses, j’irai me pencher sur les rochers présents dans mon boisé.
Constat 2: mon buddleia doit rester exactement là où il est
Les règles d’aménagement paysager, c’est si bien! Respectez votre zone de rusticité, placez chaque plante au bon endroit, prévoyez les dimensions à maturité pour ne pas avoir besoin de tailler, répétez la même plante à plusieurs endroits pour créer une harmonie, etc., et vous aurez un magnifique jardin à entretien minimal.
Ce sont de bien beaux principes, mais quand on réalise qu’une plante existante qu’on adore est à la limite de sa zone de rusticité en raison d’une étiquette mensongère, que ses dimensions sont du double de ce qui était prévu, qu’elle prend tellement d’espace qu’elle envahit le chemin le plus passant du terrain (imposant une taille annuelle de mi-saison) et qu’elle est si grande, débordant de la partie la plus large de la plate-bande, qu’il sera impossible de la répéter, que fait-on? Doit-on la déposer au compost ou la déplacer?
Pas si vite! Mon buddleia a peut-être tous ces défauts, mais confortablement installé près de ma fondation du côté sud, il prospère depuis 6 ans malgré sa faible rusticité et il m’a comblée de joie pendant tout cet été de repos forcé en me permettant d’observer, à partir du divan où j’étais clouée, les nombreux pollinisateurs (colibris, papillons, bourdons et autres) qui venaient s’y nourrir. Une taille annuelle et un bris des règles de l’aménagement paysager sont largement compensés par le bonheur que cette plante me procure.
On dit, peu importe le domaine, qu’il faut connaître les règles pour savoir quand les briser. Eh bien, cher Jardinier paresseux, règles ou pas, je vous annonce que mon buddleia restera exactement là où il est.
Constat 3: le secteur de plein soleil doit rester sauvage
J’habite en campagne sur un terrain en pente, majoritairement boisé, alors que j’aime surtout cultiver les petits fruits et les vivaces de plein soleil. La majorité de mon terrain se trouve à l’ombre profonde, une bonne partie à la mi-ombre et quelques rares sections au plein soleil. Je voulais donc rentabiliser chacune des sections de plein soleil en y intégrant mes plantes préférées. Une de ces sections se trouve entre les deux étages d’un mur de soutènement, dans une pente, et elle est encadrée de gravier. J’ai bien tenté au fil des années d’y transférer divers fruitiers et vivaces, mais ces plantes ne prospèrent pas dans ce milieu difficile, alors que les plantes sauvages, majoritairement indigènes, s’y installent et s’y multiplient sans arrêt. En plus, ces plantes indigènes sont très jolies et utiles à la faune locale.
Cet été, j’ai déclaré forfait dans ma bataille contre les forces de la nature. Les verges d’or, asclépiades communes et asters à feuilles cordées n’ont plus rien à craindre: je n’essaierai plus de leur faire partager leur espace avec des plantes de jardinerie. Mieux encore, alors que je m’amusais à identifier les mauvaises herbes qui envahissaient mes plates-bandes cet été, j’ai découvert que quelques-unes de ces soi-disant mauvaises herbes étaient des espèces indigènes et même, que certaines étaient menacées. Au lieu de se diriger vers le bac à compost, elles rejoindront leurs camarades dans la zone désormais nommée «section indigène».
Constat 4: je ne m’ennuie pas vraiment de mon potager
Je n’aurais jamais pensé dire cela un jour, mais je ne crois pas que je vais refaire un potager.
D’abord, avec des arbres à l’est et à l’ouest de mon terrain (en plus du nord), je n’ai qu’un seul endroit qui reçoive assez de soleil pour cultiver des légumes: une ancienne place de stationnement sur laquelle j’avais disposé des bacs surélevés. Le problème, c’est que ces bacs, même construits avec un bois réputé imputrescible, se sont défaits en morceaux lors de leur déplacement, révélant les dommages causés par la pourriture et les fourmis charpentières. Je me demande donc si la reconstruction de telles structures en vaut vraiment la peine.
J’avais déjà considérablement réduit, au fil des années, le nombre de variétés de légumes que je cultivais. Dès ma deuxième année au potager, j’avais éliminé les légumes que je considérais comme peu rentables, c’est-à-dire ceux dont le prix est très bas en saison, comme les carottes, les oignons et les pommes de terre. La troisième année, j’avais abandonné les cultures qui donnaient peu de résultats dans mes conditions, soit les brocolis, les choux-fleurs et les choux de Bruxelles. La quatrième année, j’avais abandonné les légumes que je ne mange presque jamais comme les navets, les rutabagas et les radis. Et, à la fin de la dernière saison de jardinage, je m’étais interrogée sur la pertinence de continuer à cultiver les tomates, aubergines et poivrons, que j’adore, étant donné le peu de rendement que j’arrive à atteindre dans mes conditions d’ensoleillement.
Les fines herbes vivaces
Il est certain que je continuerai à cultiver mes fines herbes vivaces dans leur plate-bande désignée. Puisque cette plate-bande est visible de mon salon, j’y intégrerai peut-être d’autres plantes qui, comme mon buddleia, me permettent d’observer des colibris à partir de mon divan. Pour ce qui est des autres légumes, je n’ai pas encore pris de décision. Ceux que j’aime bien cultiver et qui produisent bien chez moi sont les courgettes, laitues, bettes à carde et choux frisés. J’aime aussi les fines herbes annuelles. Peut-être leur dédierais-je un nouveau bac, en métal cette fois, ou peut-être leur ferais-je une place dans la plate-bande des fines herbes vivaces… c’est à suivre.
Une chose qui est certaine, c’est que je ne referai pas un potager formel garni de dizaines de variétés de légumes. D’ailleurs, j’ai bien aimé ma nouvelle habitude adoptée cet été de m’arrêter à un des kiosques de mon village pour acheter de beaux gros légumes cultivés par mes voisins agriculteurs.
Et puis, je dois l’admettre, mon cœur penche pour les plantes à fleurs. C’est de prendre soin d’elles qui m’a manqué cet été et ce sont elles qui m’ont apporté de la joie lorsque je les admirais et les photographiais.
Constat 5: les fruits doivent être faciles d’accès
De quel manque de sens pratique ai-je fait preuve en positionnant mes arbustes à petits fruits! Rien de tel qu’une tentative de récolte au centre d’un amas de framboisiers piquants trop rapprochés les uns des autres pour se décourager de retourner un jour récolter des fruits. C’est sans compter mes autres fruitiers qui se retrouvent dans une pente abrupte ou qui ne sont accessibles qu’en se tenant en équilibre sur un rocher ou en écrasant des vivaces. Et que dire de l’idée de mettre certaines plantes si loin des sentiers fréquentés que j’oublie carrément leur existence, et donc de récolter leurs baies.
Décidément, lorsque je reprendrai le programme d’aménagement, je devrai prévoir des emplacements plus pratiques pour mes fruitiers. Je ne souhaite pas continuer de me faire égratigner les bras pendant que je me tiens en équilibre dans une pente, tout cela afin de récolter les trois baies qu’il reste à la dernière journée de la période de récolte.
Constat 6: ça commence à bien aller dans certains secteurs
Après de multiples essais et erreurs, certains coins de mon jardin commencent à me récompenser de mes efforts. C’est surtout le cas dans une partie de mon jardin d’ombre, où les spirées, hostas, fougères, myosotis, cœurs saignants et alchémilles se mélangent maintenant joyeusement. C’est ce que j’ai constaté en prenant des photos cet été et cela m’encourage à reproduire le même type de schéma dans les autres sections de ce jardin d’ombre où, autrefois, ne poussait que du très malheureux gazon en manque de soleil.
Mes dernières suggestions
En guise de conclusion, j’aimerais faire quelques suggestions aux gens qui, comme moi, sont découragés par leur jardin.
- Parfois, se reposer et observer est la meilleure chose à faire dans l’immédiat. De plus, quitter le mode action peut faire émerger de belles idées.
- Si la vue d’ensemble de votre jardin vous décourage, concentrez-vous sur les quelques éléments de beauté individuels en attendant de pouvoir corriger l’aménagement d’ensemble.
- Si vous voulez vous ressourcer, allez profiter de la beauté dans un jardin public. Peut-être même y trouverez-vous de l’inspiration.
Je vous laisse d’ailleurs sur quelques photos que j’ai prises au Kingsbrae Garden de Saint-Andrews lors de mon voyage de repos au Nouveau-Brunswick cet été; une visite qui m’a procuré bonheur, ressourcement et inspiration.

Et pour vous, comment ça se passe au jardin cette année? Si vous faites partie du programme d’aménagement, arrivez-vous à progresser comme vous le souhaitez? Commencez-vous à détecter ce qui fonctionne et ce qui doit être corrigé dans votre jardin? Faites-moi part de vos expériences et n’hésitez pas à commenter cet article.















Beaucoup aimé votre article. J ai une plate bande d ombre que je trouvais particulièrement réussie que je doit refaire suite à l abattage d un immense frêne. Vais réfléchir un peu plus et peut être faire mon deuil et ne pas m acharner à les garder là. Bon rétablissement. Nicole
Quel dommage pour votre plate-bande. Les conditions ayant changé, ça mérite en effet réflexion. Merci pour vos bons souhaits.
Merci beaucoup Martine ! Votre article me fait énormément de bien et ça m’apaise. J’ai eu aussi des soucis de santé depuis le printemps et, me sentant coupable, honteuse, découragée, j’ai dû me résoudre à faire ce que j’ai pu pour protéger et faire croître quelques îlots de beauté qui m’ont réchauffé l’œil et le cœur! J’ai moi aussi un très grand terrain et le nombre de décisions à prendre cet été était trop grand pour mes capacités. J’ai bien entrepris le Tisanji, mais je ne suis pas arrivée à faire grand chose, car le travail à faire sur le terrain était trop grand. Je m’y suis concentrée en essayant préserver le plus de beauté possible. J’ai complètement abandonné les légumes et j’ai maintenant un potager avec fines herbes et fleurs à couper dont je remplis la maison. Grand baume au cours de cet été difficile. Je suis présentement à faire le bilan et votre article va m’aider à prendre des décision. Certaines plates bandes ont souffert du trop peu d’entretien et je devrai faire des choix, remplacer certaines plantes et en éliminer d’autres. Je pense que je dois prendre le temps qu’il me faut pour me rétablir tout en appréciant ce qui va bien au jardin et songer à améliorer les choses qui ne vont plus. Grâce à vous, à Mathieu, Audrey et Michel, je cultive plus la patience, la réflexion …les plantes qui vont bien me ravissent, celles qui vont mal vont attendre un peu…
Quel beau message! J’ai partagé les mêmes sentiments de frustration et de découragement que vous cet été. Ce n’est que depuis quelques semaines que j’arrive à en tirer des constats et je reste quand même déçue de ne rien avoir accompli cet été. Je suis contente que mon article ait contribué à vous faire sentir moins coupable. Je vous souhaite un bon repos et un prompt rétablissement. Nos jardins seront encore là l’année prochaine.
Moi aussi j’ai un peu abandonné le potager à légumes. c’est rendu ma pépinière à plantes qui attendent leur place définitive et j’ai quelques vivaces comme la rhubarbe qui reviennent à chaque année. la sécheresse a été sans pitié.
Bravo pour avoir choisi de cultiver ce qui vous procure le plus de plaisir. En effet, la sécheresse de cet été a causé des ravages. Mes fougères sont en très piteux état.
Votre article m’a apaisée. Je n’ai pas subi d’opération qui me limite, mais depuis trois ans de sérieux maux de dos et de hanches m’empêchent de travailler – je devrais dire jouer ! – au jardin comme je le faisais depuis toujours : passionnément et pendant de longues heures. Je travaille – je joue – par petites vingtaines de minutes à la fois, je me repose dans ma balançoire où je médite et contemple le jardin pendant un autre 20 minutes etc.
Votre expérience et votre nouvelle philosophie m’apportent espoir et réconfort. Je me suis reconnue, en plus petit, dans vos propos. Je veux juste vous remercier de votre franchise et de votre lucidité ! Je ne désespèrerai plus devant la « beauté » de mon petit Eden.
Merci beaucoup pour vos bons mots. J’ai une maladie chronique, en plus de ce qui m’est arrivé cet été. Comme vous, je dois toujours doser les efforts au jardin, mais j’apprécie chaque moment que j’y passe. Je suis contente que mon article vous ait aidée.
Merci énormément pour votre article inspirant! Abandonner ce qui ne fonctionne pas, quelle sagesse, moi qui me bats depuis des années avec ce qui ne fonctionne pas dans mon jardin! Je vous admire pour avoir trouvé un bon côté à votre convalescence.
Prompt rétablissement!
Merci beaucoup pour vos bons mots. Je suis contente que mon article vous ait plu. Ce n’est pas facile d’apprendre le lâcher-prise, mais c’est parfois la meilleure solution.
Qui se ressemble s’assemble, dit-on. On se retrouve, d’une page littéraire à une page jardinière! Moi, aussi, j’ai dû ajuster mes ambitions aux capacités de mon corps. Mon potager est à moitié moins grand que prévu, j’ai ouvert quelques petites plates=bandes dans une immense terrain gazonné et sans joie, les framboisiers sont en terre, mais les bleuets attendront une autre année, tout comme le thym rampant. Bref, même pas le quart de ce que j’avais en tête… La beauté était toutefois au rendez-vous, tout comme les papillons et les colibris (merci aux asclépiades et aux monardes!) C’est d’ailleurs ce mot qui revient dans presque tous les commentaires : beauté. Alors, c’est ce mot que je décide de mettre en haut de liste, quitte à faire descendre le mot « efficacité » de quelques positions. Beauté, santé, sérénité. C’est ce que je te souhaite Martine.
Quelle surprise et quel plaisir de retrouver ici une amoureuse de littérature et membre de mon groupe de lecture de surcroît! Je crois que vous résumez bien ma nouvelle philosophie: la beauté avant l’efficacité. Merci pour vos bons mots et au plaisir de vous retrouver, ici ou dans le groupe littéraire!
Bravo! Merci pour votre bel article. Arrêtons de lutter contre la nature et laissons s’exprimer tout en l’encadrant! La biodiversité s’en portera d’autant mieux.
Tout à fait! Contente que vous ayez apprécié mon article.
J’ai lu votre article avec beaucoup d’attention. On approche la fin des récoltes et je dois dire que je suis contente que ça se termine même si ‘ai eu beaucoup de plaisir a m’occuper de mon potager cet été. Je cultive mes légumes en gros pots en piscines pour enfants, car les racines de mes arbres se mêlent a celles de mes légumes…j’ai choisi les piscines car, comme vous l’avez mentionné, le bois de désagrège…Les piscines sont parfaites pour les courges, les salades, les épinards, les poivrons et les tomates. Pour les carottes, j’ai opté pour des pots profonds et même si les carottes ne coûtent pas cher chez le fermier a ce temps-ci de l’années, ren de tel que de cueillir et manger le même jour une belle carotte…Le plus beau bénéfice que me procure mon jardin est de me soucier d’autre chose que de moi-même…et ce souci comprend m’occuper de mes pollinisateurs en leur fournissant des points d’eau et en les rescapant s’ils tombent dans l’eau de ma piscine…Je vous souhaite une belle convalescence cet automne..
Je n’aurais jamais pensé utiliser des piscines pour jardiner. C’est créatif! L’important est de cultiver ce qui nous apporte du plaisir alors tant mieux pour vos carottes et tant mieux pour mes fleurs. Merci pour vos bons souhaits et de mon côté je vous souhaite de bonnes dernières récoltes.
Merci beaucoup pour votre encouragement. Et surtout merci de partager cette situation de vie qui vous a demandé une grande dose de résilience. Comme vous, j’ai passé neuf mois de 2024 presque à l’arrêt. Impossible de marcher, de me tenir debout. C’est assise sur un petit banc, me déplaçant à pas de tortue, que j’ai concentré mon attention et réalisé l’entretien des plants et arbustes à fleurs. C’est grâce à eux que j’ai pu traverser cette période difficile. Cela m’a également permis de revoir l’aménagement en 2025 avec plus de simplicité. Je vous souhaite plein de rêves fleuris et un très bel automne.
Quel beau message inspirant. J’espère que vous allez mieux et je vous remercie pour vos bons mots.
Merci pour vos conseils, ça me dit de bien y penser avant de m’embarquer pour un potager et de profiter de ce que j’ai fait jusqu’à maintenant.
Oui, on a tendance à tout vouloir cultiver quand on aime jardiner, mais tout le monde a sa propre limite de temps et d’énergie alors il vaut parfois mieux réfléchir à ce qui nous apporte le plus de plaisir avant de se lancer dans de grands projets.
Tellement inspirant! merci Martine
Et merci pour ton support Audrey. J’ai partagé mon article dans la communauté des utilisateurs de Tisanji en espérant que ça aidera d’autres participants au programme d’aménagement.
Merci pour ce texte qui nous parle bien de l’amour de votre jardin
Merci à vous.
? Merci pour ce bel article qui dans le fond est un témoignage de sagesse et résilience! C’est au fil des années, à connecter la terre avec nos mains et bien souvent à genoux en prière, que l’on acquiert cette sagesse…
Rendons grâce ?
Merci à vous.
Merci pour votre article qui arrive au bon moment pour moi. L’âge et les restrictions physiques qui s’y rattachent m’obligent à la même réflexion. Mais que d’humilité et de lâcher-prise ça demande. Je suis à la campagne, j’ai donc un grand terrain et un grand jardin que j’entretiens depuis plus d’une trentaine d’années. Avec de l’aide, je l’ai transformé il y a une dizaine d’années pour y mettre des plantes et arbustes requérant moins de soins: hostas variés, heucheres, hémérocalles, fougères, weigelas, berberis, hydrangés, etc. Mais c’est encore trop grand pour nos capacités déclinantes. Comment réduire un jardin pour que ce qui reste soit beau et agréable à regarder, sans culpabiliser?
Votre article m’a fait beaucoup de bien. Merci. Bon rétablissement!
Merci pour vos bons mots. Je pense qu’il faut essayer de garder en tête que le jardinage est supposé nous procurer du plaisir. Si le jardin est trop grand pour nos capacités et qu’il nous fait culpabiliser, on manque le but. J’ai vu une voisine âgée réduire son nombre de plates-bandes. Peut-être est-ce une option à envisager: garder du beau, sur une plus petite surface pour rester dans le plaisir. Ça mérite en tout cas réflexion.
Merci Martine pour votre article et votre « philosophie ». Quoique le climat en France soit bien différent de celui du Québec, je me suis reconnue dans cette sorte d’acharnement à vouloir faire pousser telle ou telle plante à un endroit donné pour de piètres résultats! À force de déception et d’observation je laisse bien davantage faire la nature. Et quand je m’obstine ( ça m’arrive encore ?) je plante en pot que je peux au moins déplacer au gré des aléas climatiques. L’an prochain les quelques légumes que je cultiverai encore pour le plaisir iront rejoindre les fleurs et le carré potager ? Ma foi je vais y réfléchir.
Votre coin d’ombre est bien inspirant par ailleurs…
Je vous souhaite également un prompt rétablissement. Bien cordialement
Malgré ma sagesse apparente, moi aussi je m’obstine encore trop souvent avec des causes perdues. De mon côté, j’ai abandonné les pots, car ils demandent de l’arrosage et je ne suis pas très disciplinée. C’est un de mes constats, mais je ne l’ai pas inclus dans l’article. Merci pour vos bons mots.
Très contente de vous lire et de voir que tu n’es pas la seule à vouloir un beau jardin ou potager et bof pas terrible le potager cette année…Merci
Merci pour votre commentaire.
Merci pour cet article intelligent et inspirant. je ne passe pas assez de temps à simplement être dans mon jardin, à l’observer et l’écouter. Je vais y rémédier.
Une sage décision. Merci à vous.
Quel lecture inspirante ce matin !
Nous sommes trop souvent exigeant face à notre capacité de créer ou entretenir le jardin. Visiter les jardins donne des idées et parfois on oubli « QU’IL Y A PLUSIEURS JARDINIERS POUR ENTRETENIR LE DIT JARDIN! »
Repenser notre jardin.
Est-ce le thème 2025? XD
Même réflexion chez moi.
Pas de raison de capacités physiques, de temps (suis retraitée) mais faire autre chose & relaxer à la regarder cette belle cour !
On m’a dit qq fois « mais c’est un jardin botanique chez vous! ».
Mm. Réflexion.
J’ai fait comme notre chat : assise sur le balcon arrière, à regarder les fleurs, papillons, dame colibri. Pas même planifier! Juste savourer ce qu’il y a devant moi.
2026 sera sous le thème de simplifier.
Le potager aura davantage de fleurs (on achètera chez le cultivateur!)…
Psst : j’ai mis une protection hivernale au buddléia & magie, presque toutes ses branches ont passé l’hiver- joie!
Bon rétablissement!
Prendre soin de la jardinière est un placement à long terme 😉
Merci pour vos bons mots tout aussi inspirants. Vous avez bien raison: la jardinière doit se rappeler qu’elle est prioritaire.
Votre article est très inspirant et très touchant, il fait autant de bien par vos conseils et vos photos en nous donnant de la motivation et en nous déculpabilisant.
Bien d’accord avec vous sur le principal atout du jardin : nous apporter de la beauté et du plaisir à s’en occuper ou à simplement le regarder.
J’habite en France pas loin de Paris et donc pas forcément les mêmes caractéristiques question climat ou végétation mais je m’inspire aussi du Jardin des Plantes de Paris pour trouver ce qui pourrait me donner des idées à améliorer mon jardin.
J’ai constaté que j’ai plus de plaisir à voir mes fleurs s’épanouir ou être pollinisées qu’à cultiver trop de légumes même si c’est parfois très gratifiant. Je constate que des plantes sauvages apparaissent que je ne connaissais pas comme l’amarante par ex. ou un troène du Japon qui est apparu dans un pot où j’avais fait pousser un érable.
Donc merci beaucoup à vous et bon rétablissement.
Bernadette
Merci à vous pour vos bons mots. Je suis contente de savoir que je ne suis pas seule à faire le choix de prioriser mes fleurs alors que c’est si valorisé en ce moment de cultiver des légumes.
Pour vos bacs à légumes, nous avons personnellement acheté un VégéPod. Belle invention, un peu dispendieuse mais qui vient avec des accessoires géniaux: un tube à trous accroché au fond d’un dôme pour l’arrosage. Le dit-dôme est fait d’une structure légère avec un « tissu » de mailles pour laisser passer le soleil et la pluie mais empêche les insectes nuisibles (et les semences de mauvaises herbes) de pénétrer. Il peut être enlevé en tout temps. Il y a même une enveloppe qui permet de protéger du froid (comme pour une serre)! Le bac est vendu en morceaux assemblables (plastique rigide) et il y a des vidéos pour nous aider à le monter. On peut choisir d’y mettre les structures de pattes ou non (vendues séparément). On peut retrouver le produit chez Lee Valley, pour ceux et celles qui connaissent cet endroit merveilleux! 😉 Vous comprendrez que je suis emballée et je « prêche pour ma paroisse » !
Merci pour cette suggestion. Je vais m’informer à ce sujet. Je connais bien Lee Valley.
Je viens de passer un très beau moment à lire ton article inspirant Martine ainsi que tous les commentaires! Comme pour plusieurs, mon dos me fait signe rapidement lorsque je jardine…et j’ai un grand terrain bien garni! Un peu de travail chaque jour et une promenade pour admirer toute cette beauté… les fleurs, pollinisateurs ,colibris et Minet, le chat des voisins! Et l’an prochain on s’en tiendra aux tomates et aux fines herbes dans les bacs sur pattes …les limaces tenaces ont trop grignoté! Bon repos et restons zen! Des mots qui font du bien. Merci.
Merci à vous pour votre inspirant commentaire.
J’ai bien aimé votre article, je viens de le relire pour la troisième fois cette semaine. J’ai 92 ans, j’ai acheté ce petit bungalow il y a trois ans pour me rapprocher de mes deux filles. J’ai une petite cour qui avait été laissé à l’abandon depuis quelques années, J’y ai installé deux bacs surélevés pour des légumes, une plate-bande de 60′ pour des fleurs et la balance de l’espace c’est un gazon de trèfle. L’entretien de cette petite cour me tient en forme, nous sommes à la fin de septembre et déjà je pense au printemps prochain et au plaisir que j’aurai de nouveau à vivre et à travailler dans mon petit jardin. Merci d’avoir partagé cet article avec nous, ça m’a apporté du bonheur.