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Critique : Herbe à poux de Claude Lavoie

L’herbe à poux (Ambrosia artemisiifolia) est largement détestée. Le pollen de cette plante, qu’on connaît aussi sous les noms d’ambroisie à feuilles d’armoise ou de petite herbe à poux, est la principale cause du rhume des foins (rhinite allergique). Cette condition touche environ une personne sur quatre à cinq en Amérique du Nord. Aux États-Unis seulement, on compte plus de 13 millions de consultations médicales par an liées aux rhinites allergiques. L’Europe et la Chine sont également gravement touchées. L’herbe à poux pose aussi un problème sérieux en agriculture. Elle envahit les champs de maïs, de soya et de tournesol, où elle nuit aux récoltes en accaparant l’eau, les nutriments et la lumière. De plus, elle développe une résistance aux herbicides les plus utilisés, ce qui complique grandement sa maîtrise. Claude Lavoie récidive En 2024, dans Pissenlits contre pelouse: une histoire d’amour, de haine et de tondeuse (Multimondes, 240 pages, 2025), le biologiste Claude Lavoie, professeur à l’Université Laval, retraçait... Lire la suite >

Réponses à vos questions : laurier aux feuilles collantes

J’ai un laurier-sauce que je cultive à l’intérieur depuis plusieurs années, sans l’avoir déplacé. Ce printemps, j’ai remarqué que ses nouvelles feuilles deviennent collantes et qu’elles dégagent un liquide sucré qui se dépose sur tout ce qui entoure la plante. Je n’ai jamais observé ce phénomène auparavant. Auriez-vous une idée de la cause, et y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour y remédier? Réponse Si les feuilles de votre laurier-sauce (Laurus nobilis) sont collantes, il est probable que votre laurier-sauce soit aux prises avec un insecte suceur. La substance collante observée est du miellat, un liquide sucré excrété par des insectes qui se nourrissent de la sève, comme les cochenilles (farineuses ou à carapace), les pucerons et les aleurodes (mouches blanches). Ce miellat attire parfois la fumagine, une moisissure noire qui recouvre les feuilles et nuit à la photosynthèse. Pucerons et aleurodes Ces deux insectes sont fréquents sur les plantes d’intérieur. Les pucerons forment de petites colonies sur... Lire la suite >

Entretenir son jardin en contenant en toute saison

Votre jardin en pots est maintenant aménagé, et vous avez choisi et planté vos végétaux. Mais comme tout jardin cultivé en contenants est un milieu plus artificiel qu’un jardin en pleine terre, il demande un peu plus d’attention. Cela dit, rassurez-vous: il existe plusieurs astuces pour vous simplifier la vie. Je peux vous l’assurer, on peut très bien paresser dans un jardin en pots! Arrosage La règle de base pour l’arrosage en pot est simple: arrosez abondamment jusqu’à ce que toute la motte soit bien imbibée, puis attendez que le terreau soit presque sec avant de recommencer. Malheureusement, il n’existe pas de fréquence universelle: tout dépend de la météo, de l’exposition, du type de pot, du terreau et des plantes. Par temps chaud et sec, un arrosage quelques fois par semaine – voire tous les jours pour les paniers suspendus – peut être nécessaire. Mais lorsqu’il pleut souvent, il se peut que vous n’ayez pas besoin d’arroser du tout. Vérifiez... Lire la suite >

Choisir les bonnes plantes pour un jardin en contenant

Presque toutes les plantes peuvent se prêter à la culture en pot ou en balconnière: annuelles colorées, fines herbes aromatiques, légumes savoureux, tropicales exotiques, vivaces robustes ou même quelques arbustes compacts. Le choix ne dépend pas uniquement des conditions de culture – soleil, vent, humidité – mais aussi de nos envies: veut-on un espace éclatant de couleurs, un coin gourmand ou un refuge pour la biodiversité? En contenant, comme en pleine terre, chaque plante devrait idéalement jouer un rôle adapté à nos besoins et désirs: embellir l’espace, nourrir l’humain ou la faune, offrir de l’ombre ou parfumer l’air. Ce qui est petit doit être doublement utile! En réfléchissant à la fois à l’esthétique (formes, textures, ports variés) et à la fonction (nourricière, écologique, sensorielle), on peut transformer même les plus modestes pots en véritables mini-jardins vivants et pleins de sens. Annuelles Les annuelles sont les championnes de la floraison continue: elles offrent des fleurs abondantes, souvent parfumées, et de longue... Lire la suite >

Quoi faire en juin? Le calendrier du jardinier paresseux

Comme le cycle des saisons, chaque mois apporte son lot de transitions pour les jardiniers. Si mai marque dans le sud du Québec le passage de la préparation à l’implantation, juin, lui, annonce le début de l’entretien. Bon, ça, c’est en théorie. Mais en réalité, la météo ne suit pas toujours le plan: plusieurs attendent encore de planter ou semer, que ce soit au potager ou dans les jardinières. Et c’est bien correct. Il n’y a pas de date officielle pour planter le jardin. On suit les aléas de la nature! Mais une chose est sûre: en juin, tout pousse à fond la caisse! Avec la chaleur et les journées qui s’allongent, les plantes grandissent à vue d’œil, les floraisons se succèdent, les premières récoltes pointent le bout du nez… et tout semble réclamer notre attention en même temps. Le défi? Trouver l’équilibre entre suivre le rythme effréné de la nature… et ne pas y laisser notre santé (ni notre... Lire la suite >

Préparer son jardin en contenant

Je me souviens de mon tout premier «jardin», dans une petite cour intérieure asphaltée, entourée de murs de briques. J’y avais placé une jardinière en plastique peu profonde, avec quelques plants de concombre. Sans le savoir, j’avais cumulé les erreurs: pas assez de soleil, contenant trop petit et arrosages irréguliers. Avec la chaleur, le terreau s’asséchait rapidement et mes pauvres concombres n’ont pas survécu assez longtemps pour produire un seul fruit. Depuis, les choses ont bien changé. Après plusieurs déménagements, je vis maintenant en ville, dans un appartement avec une grande terrasse. Mon jardin est entièrement en pots. Bien que la pleine terre reste idéale, j’arrive à cultiver fines herbes, légumes et fleurs avec un bon rendement et relativement peu d’efforts. Un jardin en contenants demande plus d’attention, c’est vrai… mais il est tout à fait possible d’en tirer de belles récoltes et beaucoup de plaisir. Voici quelques éléments qu’il est bon de connaître lorsqu’on souhaite créer un jardin en... Lire la suite >

De la tête aux pieds: tout ce qu’il faut pour jardiner en toute sécurité

Au nombre de fois que ma blonde doit tout répéter, je crois bien que j’ai perdu un tantinet d’ouïe! C’est probablement parce que je portais rarement des bouchons d’oreilles ou un casque antibruit lorsque je travaillais comme paysagiste. Pendant ma carrière, j’ai évolué comme ouvrier, chef d’équipe et chargé de projet. Un chantier d’aménagement, c’est parfois comme une garderie: je devais avoir des yeux tout autour de la tête. Les ouvriers ne se souciaient pas toujours de leur sécurité, alors je devais le faire pour eux. Ayant commencé au bas de l’échelle moi-même, je comprends: il arrive si peu d’accidents qu’on a vite l’impression que ça n’arrive qu’aux autres. Mais il suffit d’une seconde d’inattention pour que tout bascule. Un accident peut laisser des traces pour la vie. Qu’est-ce que vous avez dit? Je ne vous entends pas! Ah oui, vous avez raison. Il faut être aussi vigilant au jardin, peut-être même encore plus, parce qu’on n’est pas toujours aussi... Lire la suite >

Les Journées québécoises de l’horticulture : semer la nature, récolter la communauté

Si vous lisez régulièrement ce blogue, en particulier mes articles, vous savez probablement que j’entretiens un lien particulier avec les sociétés horticoles et autres associations de jardinage. J’ai passé une grande partie de ma jeunesse à visiter des jardins et à participer à des activités aux côtés de mon père, le communicateur horticole Larry Hodgson, qui a collaboré avec ces groupes tout au long de sa carrière, notamment en leur présentant des conférences. Quand j’étais jeune, nous avions une parcelle dans un jardin communautaire local, dans notre quartier de Québec, où j’ai grandi. C’est là que j’ai appris les bases du jardinage potager. J’ai passé d’innombrables heures à jouer dans le jardin Van den Hende avec les enfants des autres membres de la société horticole, pendant que les adultes vaquaient à leurs occupations. Aujourd’hui encore, je suis étroitement lié à diverses associations et je donne régulièrement des conférences pour des organisations horticoles. Une tradition enracinée dans la communauté Je suis... Lire la suite >

Le Pelargonium ‘Alexandre’ : une création québécoise née de passion et de persévérance

Certains végétaux portent en eux une histoire bien plus riche que leur apparence ne le laisse deviner. C’est le cas du Pelargonium ‘Alexandre’, une nouvelle variété développée au Québec, issue d’une mutation inattendue… et de huit années de travail patient et rigoureux. Petite précision botanique Bien que plusieurs le surnomment à tort géranium, le Pelargonium ‘Alexandre’ fait partie du genre Pelargonium, distinct de celui des véritables géraniums vivaces que l’on retrouve souvent en plate-bande. Cela dit, l’usage populaire étant bien ancré, il est encore courant d’entendre parler de «géraniums annuels» lorsqu’on fait référence aux pélargoniums comme celui-ci. Premiers pas d’Alexandre Tout a commencé en janvier 2017, dans les serres des Jardins André Carbonneau à Louiseville quand une bouture de Pelargonium ‘Crystal Palace Gem’ a présenté une variation spontanée: un feuillage vert très clair, presque lumineux, surmonté de fleurs simples, orange-corail, portées avec élégance. Intrigués par cette mutation naturelle, Rock Giguère, communicateur horticole bien connu, et André Carbonneau, horticulteur passionné, décident... Lire la suite >

Que faire en mai? Calendrier du jardinier paresseux

On a beau être paresseux, à un moment donné, il faut s’activer! Et le mois de mai, c’est le moment idéal pour le faire. Soins des semis, transplantations, plantations, tailles, divisions, compost à brasser… on se remet tranquillement en marche. Heureusement, on peut au moins repousser la tonte de la pelouse jusqu’à ce que les pissenlits aient fini de fleurir, en participant au Défi Pissenlits. Et si on tolère un peu de désordre, on peut aussi réduire ou éliminer le ménage des plates-bandes, ou du moins laisser les résidus de taille au sol. Cela permet aux insectes qui y ont hiverné d’émerger en paix… et ça nourrit le sol naturellement. Mieux vaut tard que trop tôt Chaque journée chaude et ensoleillée ravive notre envie de jardiner! La belle saison approche, mais au mois de mai, la météo est trompeuse: les journées peuvent être agréables, mais les nuits restent fraîches, parfois même ponctuées de gels légers. Au début du mois, le... Lire la suite >