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Pélargonium à senteur : origine, variétés et conseils de culture

Photo de Pelargonium ‘Mint Rose’ par TMcB23.

Comme plusieurs personnes, mes premiers contacts avec le pélargonium ont eu lieu sous le sceau de la supercherie: j’ai été séduit par un pélargonium à senteur dont on vantait les propriétés comme chasse-moustiques. J’en parlais d’ailleurs à ma douce moitié, en rapprochant la plante de nos assiettes, lorsqu’un des insectes qu’elle est supposée chasser s’est directement posé dessus, sans plus de gêne que ça.

Ma crédibilité en a pris un coup.

Malgré ces débuts houleux, je me suis pris d’intérêt pour les pélargoniums à senteur. Ses feuilles quelque peu rugueuses et rappelant le papier sablé dégagent bel et bien une odeur puissante lorsqu’on les agite. Leur parfum est tellement fort que lorsque je vais fermer les rideaux le soir et que ceux-ci frottent sur mon pélargonium judicieusement placé, une odeur de citronnelle embaume tout le salon!

Voici donc un petit article pour se frotter aux pélargoniums à senteur!

Même s’il a été prouvé que les pélargoniums à senteur n’éloignent pas vraiment les insectes, ils sont vendus comme tels. Ce n’est pas grave, c’est une bonne plante quand même! Photo par Mokkie.

Origine

La famille des pélargoniums est bien connue des jardiniers, même les paresseux comme nous! Il s’agit en effet de plantes parmi les plus utilisées, notamment comme annuelles mêlant forme de feuillage originale et floraisons abondantes. Peut-être que vous les connaissez sous le nom de «géraniums»? Si la confusion règne encore sur quel nom choisir pour désigner la plante, plongez-vous dans plus de 200 ans de confusion. (Dans le contexte de cet article, c’est bien pélargonium qu’il faut utiliser.)

Les pélargoniums font partie du genre Pélargonium, qui lui-même fait partie de la famille des Géraniacées (tout comme les géraniums d’ailleurs). En botanique, on divise ce genre selon différents critères génétiques, tels que la forme des fleurs ou le nombre d’étamines. Cela donne lieu à diverses conceptions, qui identifient quatre à seize sous-sections différentes. Il existe plusieurs espèces de pélargoniums à senteur, qui sont alors classés dans «Pelargonium, section Pelargonium»! Quelle originalité, quand même!

Jolie photo de Pelargonium graveolens, plante appartenant à la sous-section Pelargonium du genre Pelargonium de la famille des Géraniacées. Ouf! Photo par Dick Culbert.

En horticulture, on va généralement classer les pélargoniums selon des caractéristiques externes, donnant lieu à des divisions plus fantaisistes. Dans ce contexte, c’est encore plus simple pour nous: les pélargoniums au feuillage odorant sont toujours dans leur propre catégorie. Même si ce classement est globalement moins rigoureux, c’est évidemment celui qui est retenu aux fins de l’article.

Les autres catégories de pélargoniums

En horticulture, nous retenons les catégories suivantes:

  • Pélargoniums zonaux: ils se distinguent par leur feuillage marqué d’une «zone» de couleur. Leur port est érigé et leur floraison abondante.
  • Pélargoniums lierres: également appelés «géraniums des balcons», ces pélargoniums ont un port retombant et peuvent être utilisés en jardinières ou comme couvre-sols.
  • Pélargoniums royaux: leur floraison est particulièrement spectaculaire et de taille appréciable.
  • Pélargonium à feuillage odorant: le sujet de l’article. On distingue parfois même la sous-catégorie «Pélargoniums uniques» pour désigner les sujets à feuillage odorant dont la floraison est également appréciable… mais ça me semble un peu superflu.

Parfois, deux catégories supplémentaires sont ajoutées:

  • Pélargoniums anges ou «angel»: leurs fleurs bicolores rappellent celles des violettes ou des pensées.
  • Pélargoniums à feuilles fantaisie: ils sont principalement cultivés pour leur feuillage coloré, souvent panaché. Cela n’empêche pas leur floraison d’être également attrayante. Certains hybrides de pélargoniums, cultivés pour leurs fleurs éclatantes, sont également dotés d’un feuillage fantaisiste, il y a donc un chevauchement dans les catégories.

On parle parfois aussi d’une autre catégorie, nommée «hybride», qu’on réserve aux cultivars exceptionnels qui marient un port dense, une floraison abondante, des fleurs de taille appréciable ou aux coloris particulièrement beaux, ou alors aux feuillages panachés sensationnels. Évidemment, il y a une raison pour laquelle les pélargoniums sont si populaires!

De gauche à droite, ligne du haut: pélargonium lierre par Burim Syla et pélargonium régal par Jonathan Billinger. Ligne du bas: pélargonium zonal par Kizil, pélargonium à feuilles fantaisies par Daryl Mitchell et pélargonium ange par Melburnian.

Les pélargoniums à senteur qui ne sont pas des hybrides créés pour des raisons horticoles sont originaires d’Afrique du Sud. Leur histoire de culture est millénaire: en effet, on croit que des tribus africaines utilisaient la poudre issue de P. inquinans comme déodorant et il est aussi probable que la plante fût utilisée comme assaisonnement ou pour faire de l’huile essentielle aussi loin qu’en Égypte antique. Leur usage est documenté jusqu’à la Renaissance. Les botanistes ont commencé à introduire la plante en Europe aux alentours du 17e siècle, pour ensuite commencer à produire des hybrides dès le 18e siècle, destinés à des industries telles que l’agroalimentaire ou la parfumerie.

De nos jours, différents cultivars (souvent des hybrides complexes) sont encore utilisés pour produire des huiles essentielles comme le géraniol, qui est alors marié à d’autres parfums. La composition de l’huile essentielle issue des pélargoniums à senteur est quelque part suffisamment complexe pour que l’on continue des recherches scientifiques pour tenter de la comprendre et de mieux l’utiliser. Certains pélargoniums approchent tellement le parfum de la rose que leur huile essentielle est un remplacement bon marché à la coûteuse essence de rose. On emploie aussi les feuilles dans les pots-pourris ou pour cuisiner. D’ailleurs, une fois, voulant l’essayer, j’ai croqué à pleines dents dans un pélargonium, et laissez-moi vous dire que la texture rugueuse des feuilles est passablement horrible!

C’est surtout l’hybride complexe Pelargonium x asperum, issu de P. capitatum et P. graveolens, qui est sélectionné pour son rendement élevé en huile. On le cultive dans plusieurs continents comme substitut économique à l’huile de rose. Photo anonyme.

Description

Puisque la catégorie de pélargoniums à feuillage odorant regroupe plusieurs espèces différentes, on en trouve pour tous les goûts en ce qui concerne sa forme! En règle générale, ce sont des plantes herbacées (qui ne se couvrent pas d’écorce) au port plutôt étalé… mais certains cultivars, comme le plus populaire, Pelargonium ‘Citrosum’, sont des plantes ligneuses au port bien dressé. Les pélargoniums à senteur ne dépassent généralement pas le mètre et certaines espèces sont d’ailleurs choisies pour leur port compact ou nain (par exemple, P. fragrans). Finalement, les amateurs de paniers suspendus seront contents, car il existe aussi des plantes au port qui finit par devenir rampant (P. tomentosum, pour ne citer que celui-ci).

Feuillage

Le feuillage des pélargoniums à senteur est vert tendre et peut prendre diverses formes. Il est souvent ondulé (P. album, P. tomentosum), avec une texture rugueuse ou duveteuse. Les feuilles sont parfois découpées, comme chez P. graveolens ou P. quercifolium. Si la teinte verte domine seule, elle est parfois accompagnée de zones pourpres ou marron ou de panachures irrégulières chez certains cultivars. Même si on ne les voit pas tout le temps, ce sont les poils sur les feuilles qui dégagent le parfum enivrant grâce à leurs glandes aromatiques.

Fleurs

Comme pour les autres pélargoniums, la floraison de ceux à feuillage odorant est présente plusieurs mois dans l’année, surtout en conditions ensoleillées. Si certains pélargoniums à senteur ont des fleurs de couleur attrayante, la plupart ne sont pas cultivés pour cela: la floraison, de couleur rose pâle ou blanche, est souvent discrète. Les petites fleurs ont cinq pétales et sont souvent regroupées en grappes. Toutes ces plantes sont des vivaces et survivent donc à la floraison… sauf une: P. glossularioides, qui est la seule annuelle de la gang!

S’il est difficile de dégager un profil homogène pour les pélargoniums à senteur, les plus communs ont des feuilles crénelées comme sur la photo ci-dessus. Vous pouvez aussi voir les fleurs: certes, elles sont jolies, mais se montrent plutôt discrètes! Photo par Dinkum.

Au niveau olfactif

J’étais très intrigué quand j’ai vu la liste de parfums que peuvent revêtir les pélargoniums. Certains ne sont pas surprenants: mon pélargonium censé effrayer les moustiques a évidemment une odeur de citronnelle, et cette odeur n’est pas très éloignée de celle du citron qu’on retrouve parfois chez certains pélargoniums cultivés pour leur floraison (il s’avère que P. crispum, au parfum citronné, s’hybride très bien et lègue donc son héritage aromatisé à ses nombreux enfants). Ensuite, on sait que l’huile essentielle de cette plante peut être utilisée pour remplacer l’essence de rose, ce parfum est donc facile à imaginer. Il existe aussi certains pélargoniums dont l’odeur est plus difficile à décrire: en anglais, on utilise «pungent», qui signifie seulement que les feuilles sentent quelque chose, et les qualificatifs suggèrent des termes comme «humide» ou «boisé» – encore une fois, une plante avec une odeur «boisée» ne me surprend pas beaucoup.

Parfums étonnants

Je suis plus étonné par les parfums d’autres pélargoniums, comme ceux qui se plaisent à imiter des fruits: pomme, abricot, noix de coco, agrumes en tous genres, pêche, ananas, fraise ou framboise! Certains autres se prennent pour des herbes aromatiques (menthe) ou des épices (cannelle, gingembre, et mon préféré: old spice!), puis d’autres s’imaginent être des végétaux complètement différents (amandes, lavande, céleri, pin, eucalyptus, résine – qui à mon sens sent juste collant). Bien sûr, plus j’avance dans mes recherches, et plus je deviens dubitatif devant certains parfums tels qu’absinthe, vanille ou soda.

Comme pour chaque chose, il s’agit de trouver l’équilibre entre ce qui est vrai et ce qui est dit pour faire mousser les ventes. Pour tous les parfums évoqués plus hauts, quelqu’un vante son pélargonium à senteur d’en reproduire l’odeur – mais j’attendrais de pouvoir le sentir moi-même avant d’y croire à 100%. Finalement, les odeurs ont quand même quelque chose de suggestif et je ne suis pas sûr d’être capable de distinguer un parfum boisé d’un parfum de résine.

Par exemple, selon les sources, P. citronellum (photo ci-haut) sent intensément le citron, tandis que d’autres suggèrent que la plante sent fortement la citronnelle. Les deux fragrances sont pourtant quand même différentes! Photo de P. citronellum ‘Mabel Gray’ par Stickpen.

Variétés

Les hybrideurs se sont fait plaisir d’offrir une gamme de pélargoniums à senteur variée, comme on peut s’en douter avec la quantité astronomiquede parfums possibles. Malheureusement, cela ne veut pas dire que toutes ces plantes sont disponibles facilement. Moi-même, qui commence à vouer une admiration excessive aux pélargoniums à senteur, j’ai dû me rabattre sur certaines variétés plus communes qui seront présentées ici. Ce sont celles que j’ai pu trouver en allant dans des jardineries ordinaires.

P. ‘Citrosum’

P. ‘Citrosum’ est de loin surreprésenté dans le paysage québécois! C’est un hybride d’origine horticole, sans doute provenant de P. graveolens (voir plus bas) et d’autres plantes. La rumeur court que la plante a été croisée avec la vraie citronnelle (Cymbopogon), mais c’est faux – les plantes sont d’ailleurs très éloignées au niveau biologique et, malheureusement, P. ‘Citrosum’ n’a pas du tout les mêmes capacités répulsives que Cymbopogon.

Il s’agit en fait d’une large plante qui pousse vite, dépassant facilement le mètre pour les espèces bien traitées. Le feuillage à l’odeur de citronnelle peut devenir très grand, divisé en lobes dentés à la texture rugueuse. Les fleurs sont roses.

Photo par Mokkie.

P. crispum

P. crispum est un cultivar qui a donné de nombreux hybrides aux vives odeurs de citron. La plante est abondamment ramifiée et peut atteindre jusqu’à 80 centimètres, quoique les spécimens cultivés à l’intérieur tendent à adopter un port retombant avec le manque de lumière durant l’hiver. Les feuilles sont gaufrées et plutôt épaisses, tandis que les fleurs rose pâle se font discrètes. On trouve parfois des plantes au feuillage panaché, qui portent alors la mention variegatum.

On peut reconnaître les dérivés de P. crispum, comme cette version panachée, à ses petites feuilles gaufrées. Photo par David J. Stang.

P. graveolens

P. graveolens dégage une odeur de citron et de rose. Chez certains cultivars, tels que celui nommé ‘Attar of Rose’, l’odeur de rose l’emporte même sur l’odeur de citron. La plante est de taille supérieure au mètre, mais plus petite que Pelargonium ‘Citrosum’ quand même. Les feuilles sont épaisses et lobées, et les fleurs roses sont veinées de rouge. Une forme singulière de cette plante est le cultivar ‘Bontrosai’, parfois panaché, dont ses feuilles sont particulièrement frisées et enroulées sur elles-mêmes.

P. graveolens ‘Bontrosai’ par Dinkum.

P. tomentosum

P. tomentosum est un pélargonium dégageant une odeur de menthe. Le port est retombant et la taille ne dépasse guère 60 cm. En revanche, le feuillage prend des teintes plus foncées et les feuilles sont larges, veloutées, au contour frisé. Il produit avec parcimonie de petites fleurs rose pâle. Un des cultivars les plus célèbres est celui nommé ‘Chocolate Mint’, avec des feuilles vert foncé garnies d’une zone brunâtre, comme du chocolat au lait. Certains suggèrent que les feuilles sentent la menthe et le chocolat, mais d’autres, peut-être plus réalistes, suggèrent que le terme chocolat désigne uniquement le feuillage et qu’il faut s’en imaginer l’odeur à travers le parfum mentholé de ce pélargonium bicolore.

Ce gros plan de ‘Chocolate Mint’ permet aussi de mettre en relief sa couleur singulière tout comme les petits poils qui la recouvrent. Photo par Stickpen.

P. radens

P. radens est également parfois cultivé à l’intérieur, notamment pour ses cultivars singuliers. L’espèce de base a des feuilles découpées, vaguement triangulaires, et des fleurs rose foncé. Un étonnant cultivar nommé ‘Skeleton-Rose’ a des feuilles tellement minces qu’elles paraissent en effet squelettiques. Son autre nom est ‘Dr Livingstone’ et les deux noms de cultivars sont maintenant interchangeables. Leur odeur se situe quelque part entre le citron, la citronnelle et la rose.

Admirons les feuilles squelettiques de ‘Skeleton-Rose’! Photo par Manuseitz.

Récemment, nous trouvons sur le commerce plusieurs pélargoniums dont le nom de cultivar joue avec sa soi-disant capacité à repousser les moustiques (‘Mosquitaway’, soit mosquitoes – le moustique – et away, signifiant l’éloignement). Il s’agit d’hybrides entre des pélargoniums à senteur (généralement ceux évoqués plus haut) et des pélargoniums anges (eux-mêmes des hybrides entre P. crispum et P. x domesticum). Si ça peut vous rassurer, moi aussi je commence à m’y perdre dans la dynastie des pélargoniums! Toujours est-il que les plantes de la série ‘Mosquitaway’ ont le feuillage odorant, le port compact et une floraison spectaculaire, abondante et prolongée, de petites fleurs généralement bicolores en forme de violette.

Il existe beaucoup d’autres cultivars que je ne pourrais pas présenter dans cet article. Certains, comme l’hybride horticole ‘Lady Plymouth’, alignent feuillage esthétique et fragrance. Ils demandent malheureusement une certaine recherche pour les trouver… Photo par TMcB23.

Conseils de culture

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Lumière

À l’extérieur, les pélargoniums à senteur demandent le soleil direct, voire l’ombre légère. À l’intérieur, l’exposition la plus lumineuse est préférable. Et oui! même du soleil direct! Ils tendent à s’étioler en lumière moyenne – on peut alors ajouter des lampes horticoles pour les aider.

Arrosage

C’est une plante au feuillage coriace et aux tiges épaisses, qui tolère plutôt bien la sécheresse. On peut l’arroser lorsque le substrat est sec. Elle est plus sensible aux excès d’arrosage qu’aux oublis. Les feuilles tendent à retomber quand la plante a soif et se remet plutôt vite, une fois arrosée. Les espèces à feuilles larges tolèrent mieux les oublis que les espèces à petites feuilles.

Humidité atmosphérique

Les pélargoniums à senteur préfèrent une atmosphère plutôt sèche.

Terreau et rempotage

Un terreau pour plantes d’intérieur devrait lui convenir. Il est préférable d’y additionner des éléments drainants, pour éviter les excès d’arrosage.

Engrais

Durant la période de croissance, on peut la fertiliser à la dose recommandée.

Température

Il est préférable de garder la plante au-dessus de 10 °C.

Une période au frais (entre 10 °C et 16 °C) peut stimuler la floraison.

Entretien

Les pélargoniums à senteur demandent peu d’entretien pour survivre. En revanche, pour leur donner une plus belle apparence, il faut quand même travailler un peu. Une taille régulière des tiges suggère à la plante de se ramifier. Elle ne le fait pas toujours, il faut donc parfois répéter l’expérience. Malgré une tendance chez les spécimens plus grands à se couvrir d’écorce, il est parfois nécessaire de mettre un tuteur sur la plante. Personnellement, je trouve que les cerceaux pour pivoine font aussi un bel effet avec les plantes qui poussent un peu n’importe comment.

On peut aussi lui donner la forme d’un petit arbre ou en faire un bonsaï.

Bien qu’ils puissent vivre à l’intérieur toute l’année, les pélargoniums aiment passer l’été au soleil. Les mêmes règles s’appliquent alors pour toutes plantes qu’on rentre et qu’on sort: il faut les sortir quand les températures sont clémentes et les habituer graduellement à la lumière, puis les bichonner à la rentrée alors qu’elles s’adaptent aux climats plus sombres dans nos maisons. Après une petite période au froid durant l’automne, les pélargoniums peuvent même fleurir à l’intérieur durant l’hiver. Toutefois, la plante entre le plus souvent dans une période de «semi-dormance» durant les mois les plus sombres, où il faut réduire considérablement les arrosages.

Préparation pour l’hiver (facultative)

Cet article du jardinier paresseux traite de la préparation du pélargonium pour l’hiver. Il concerne davantage les autres types de pélargoniums; ce sont de bons conseils, mais sachez qu’ils ne sont pas strictement nécessaires pour les pélargoniums à senteur. Je traite le mien comme mes autres plantes d’intérieur et il ne me donne aucun souci!

Ne laissez pas ce Pelargonium ‘Fragrant Frosty’ mourir dehors comme vos autres annuelles : sauf si vous vivez dans les zones 10 et 11, il faudra le rentrer pour l’hiver. Photo par Tortie tude.

Multiplication

Les pélargoniums à senteur se multiplient par boutures de tiges de la même manière que bien d’autres plantes d’intérieur. Les boutures se font directement dans la terre et ont un taux de succès relativement bon, sans trop d’efforts. À vrai dire, ce n’est pas plus compliqué que pour nombre d’autres plantes – même s’il existe plusieurs mythes qui suggèrent le contraire.

Problèmes

Les pélargoniums à senteur rencontrent relativement peu de problèmes.

  • Ils sont sensibles à la pourriture s’ils sont gardés trop sombres ou trop arrosés, particulièrement pendant les mois de repos où la plante consomme bien moins d’eau.
  • Des tiges pâles dégarnies de feuilles signifient que la plante n’a pas suffisamment de lumière. Attention! il est normal que les feuilles jaunissent à la rentrée à l’automne et que les vieilles branches se dégarnissent avec le temps. Dans le même ordre d’idée, il est souvent inévitable pour plusieurs espèces que les tiges plient ou retombent sous leur propre poids.
  • Insectes: pucerons et aleurodes, notamment.
  • Il est exigeant de faire refleurir ces pélargoniums sans les sortir dehors l’été après une petite période au frais. Même à cela, les floraisons sont souvent peu impressionnantes.
Photo du cultivar au feuillage panaché ‘Mann’s Generva’, un autre hybride d’origine horticole, par Uleli.

Toxicité

Le pélargonium à feuillage odorant est une plante comestible. Évitez de consommer des plantes qui ne sont pas destinées à être mangées si vous ne contrôlez pas les conditions de culture (l’engrais et les pesticides, notamment, peuvent être néfastes pour la santé).

Chez certaines personnes, l’huile essentielle des pélargoniums (en forme concentrée ou celle contenue dans la feuille) peut causer une légère irritation cutanée.

Les pélargoniums à senteur peuvent causer des troubles gastro-intestinaux divers chez les chats et les chiens, pour qui la plante est considérée comme légèrement toxique.

Conclusion

Un plaisir pour tous les sens: un beau feuillage vert tendre, un parfum délectable et une floraison qui ajoute une petite touche de couleur… Les pélargoniums à senteur sont des plantes simples pour les demeures éclairées et les jardiniers oublieux. Avec un peu de taille et peut-être un tuteur, ils deviennent très faciles à gérer malgré une croissance rapide. Bonne chance pour trouver la plante avec le parfum qui vous convient: il semble y en avoir pour tous les goûts!

Photo par Maja Dumat

  1. Vous me rappelez que j’en ai déjà possédé un pélargonium à odeur de citronnelle dans une fenêtre ensoleillée de ma cuisine. J’adorais cette plante que je n’avais qu’à froisser un peu pour qu’elle embaume la pièce! Je vais essayer d’en retrouver une! Merci pour cet article!