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Oxalis: origine, variétés et conseils de culture

Photo par Maja Dumat.

Les plantes qui survivent aux conditions de nos maisons (lumière basse, humidité relative basse, arrosages inconstants) sont souvent des plantes assez résistantes (ou qui ont une bonne résilience) et elles peuvent se montrer parfois très envahissantes à l’extérieur.

Il convient de souligner la ténacité téméraire des oxalides. On les retrouve souvent dans nos plantes d’intérieur sans même qu’on ait décidé de les y planter. Elles trouvent quand même moyen de survivre sans soins particuliers et, si elles ne sont pas arrachées, de se reproduire. Généralement, les gens n’ont pas beaucoup de bien à dire des oxalides. Même le Jardinier paresseux lui-même disait d’elles: «Cette plante trifoliée à fleurs jaunes (Oxalis corniculata) est strictement une mauvaise herbe: personne ne penserait la cultiver.»

Cela dit, si elles apparaissent bien malgré nous, il est donc facile de les garder en vie à l’intérieur – et certaines variétés sont même particulièrement esthétiques…

O. tetraphylla par I. Wildfeueur.

Origine

On retrouve des oxalides partout dans le monde, sauf dans les régions polaires, mais on croit que la plante vient surtout d’Afrique du Sud et d’Amérique (particulièrement centrale et du sud – le Brésil présente d’ailleurs une grande diversité d’oxalides).

Le genre Oxalis compte environ 550 espèces et appartient à la famille des Oxalidacées. On ne cultive aucune autre Oxalidacée à l’intérieur, mais on retrouve dans cette famille le joli fruit étoilé qu’est la carambole (Averrhoa carambola).

Dans certains pays plus frisquets, les oxalides sont des annuelles dont les graines sont répandues aux quatre vents. La plupart du temps, il s’agit de vivaces de petite taille (entre 5 et 90 centimètres, dépendamment des espèces), sauf pour au moins O. gigantea, un buisson composé de tiges ligneuses qui fait exception dans ce genre composé de plantes herbacées (donc sans écorce).

Ce n’est pas seulement dans nos pots de plantes que les oxalides se montrent invasives; certaines sont très mal élevées et causent des problèmes importants dans les environnements où elles pullulent allègrement. C’est évidemment la présence de tous ces organes reproducteurs (tubercules, rhizomes, bulbes et même bulbilles pour O. naequalis) qui rendent les oxalides si répandues et si difficiles à éradiquer. Les espèces les plus problématiques sont O. pes-caprea, O. corniculata et O. stricta.

On donne différents noms à Oxalis sp.: oxalides des bois (Wood Sorrel), trèfle (Shamrock), trèfle d’appartement ou encore faux trèfle (False Shamrock – un nom qui est plus juste, puisqu’il ne s’agit pas d’un trèfle, bien que l’apparence d’Oxalis sp. évoque très certainement celle de Trifolium sp.).

O. stricta, telle que retrouvée comme passagère clandestine dans tellement de plantes d’intérieur! Mais une potée comme ça, bien remplie, est plutôt mignonne, je trouve… Photo par Maja Dumat.

Description

La plupart des oxalides sont de petites plantes herbacées garnies de feuilles au bout de pétioles plutôt longs. Les feuilles sont le plus souvent divisées en trois folioles obcordiformes, c’est-à-dire en forme de cœur dont la pointe est fixée sur le pétiole. C’est la forme trifoliée des oxalis qui rappelle celle du trèfle. Les feuilles des oxalides peuvent aussi être composées de quatre à dix folioles. Chez certaines formes quadrifoliées, les feuilles sont triangulaires, comme chez plusieurs Oxalis qu’on cultive à l’intérieur.

Le port est relativement variable. Les oxalides plus envahissantes poussent au bout de petites tiges frêles, tandis que d’autres ont un port retombant dont le feuillage est beaucoup plus dense. Enfin, certaines se passent de tiges et sont composées de pétioles longs qui sortent directement du sol.

La simplicité des fleurs des oxalides a un charme certain. Photos, de gauche à droite, par Stickpen, par I. Wildfeuer et par M’Photography (Tokyo, Japan).

Sous le sol, il y a aussi une activité diverse selon les espèces (c’est sûr que sur 550 espèces, on voit quand même pas mal de variabilité!). En effet, celles qui sont dépourvues de tiges poussent depuis différents organes souterrains, principalement des rhizomes ou des tubercules, mais aussi des bulbes et des cormes. [Pour comprendre la différence entre un rhizome, un tubercule ou même un bulbe, vous pouvez aller lire cet article.] Ces organes souterrains prennent diverses formes, tant par leur nature (rhizomes, tubercules, bulbes) que par leur taille et leur couleur. Les rhizomes peuvent être couverts d’écailles qui leur donnent une apparence distincte. Chez les espèces cultivées, on voit aussi de la variabilité dans la couleur des tubercules (traditionnellement rouge, et également jaune, orange, rose, pêche ou abricot).

Finalement, les plantes produisent assez allègrement des fleurs à cinq pétales, qui poussent au bout de longues hampes florales et viennent au nombre de cinq à douze. Elles sont le plus souvent jaunes, mais on voit certaines espèces se couvrir de fleurs roses, blanches ou lilas. Chez certains cultivars, elles peuvent être doubles ou bicolores. Les fruits des oxalides, si elles en produisent, prennent la forme de capsules qui finissent par expulser aux quatre vents les graines aventurières.

Photo à gauche des tubercules d’O. tubercula, par Frank Vincentz, et à droite d’une capsule de graines, par Krzysztof Ziarnek.

Des feuilles qui paraissent vivantes

Presque toutes les oxalides ferment leurs feuilles quand la nuit tombe: il est donc normal de voir la plante beaucoup plus recroquevillée sur elle-même le soir venu. Certaines plantes ferment aussi leurs fleurs sous le soleil ardent du midi, ce qui leur vaut le surnom de «Belle au bois dormant» (Sleeping beauty). Enfin, certaines oxalides poussent le mouvement encore plus loin et semblent constamment se réajuster durant la journée pour capter le plus de lumière possible. C’est le cas, notamment, d’O. hedysaroides, qui bouge même très légèrement au toucher.

O. hedysaroides ‘Rubra’, photo libre de droits sur TopTropicals.

Variétés communes

Bien qu’il soit probablement plutôt aisé de cultiver une grande variété d’oxalides dans la maison, ce sont principalement trois variétés qu’on retrouve assez facilement sur le commerce.

O. triangularis

O. triangularis (anciennement, O. regnellii) est une variété trifoliée dont les folioles, comme son nom l’indique, sont triangulaires. Les pétioles sortent du sol depuis un rhizome écailleux. Lorsqu’elle est bien traitée, elle est toute l’année couverte de fleurs blanches.

On cultive moins souvent la variété de base, aux feuilles d’un beau vert foncé, au profit de cultivars aux feuilles d’un mauve éclatant. De ces cultivars, certains ont également des marques de rose ou d’argenté. Citons le commun cultivar ‘Charmed Wine’, dont chaque feuille pourpre est sertie de bandes mauve plus pâle, et le cultivar plus rare ‘Black Beauty’, aux feuilles presque noires. Les fleurs des cultivars pourprés tendent à être plus roses que blanches.

O. triangularis ‘Charmed Wine’, avec ses feuilles bicolores. Photo par Forest & Kim Starr.

O. tetraphylla

O. tetraphylla (anciennement O. deppei) est une variété au port un peu moins dense que O. triangularis, dont les feuilles quadrifoliées se retrouvent au bout de pétioles un peu plus longs, qui poussent directement des bulbes. Avec ses longs membres désordonnés, la plante paraît légèrement chaotique, ce qui ajoute à son charme.

C’est surtout le cultivar ‘Iron Cross’ qu’on cultive, en raison des marques pourpres qui ornent ses feuilles obcordiformes. Les fleurs d’un rose vif sont aussi particulièrement esthétiques.

Très brève histoire de croix

C’est fou jusqu’où m’amène la recherche pour ces articles. Quand je me suis dit que j’écrirais un article sur Oxalis sp. ce matin, je ne pensais pas que je me retrouverais sur une page décrivant les diverses formes que peut prendre une croix. C’est que Iron cross ne désigne pas une croix de fer quelconque, mais bien le symbole de l’armée prussienne, dérivée de celui des chevaliers teutoniques. Il s’agit donc plutôt d’une «croix pattée», dont on reconnaît la forme dans O. tetraphylla (même si personnellement, je trouve que la plante ressemble plus à la croix de Malte).

Gros plan sur une feuille en forme de croix d’O. tetraphylla, par Michel Langeveld.

O. vulcanicola (parfois vu sous le nom d’O. spiralis) est souvent vu dans les arrangements de boîtes à fleurs comme plante retombante de «remplissage». Elle est en effet particulièrement facile à cultiver et son port dense la rend bien buissonnante. Ses fleurs sont jaunes et son feuillage trifolié est souvent coloré.

On retrouve donc divers cultivars aux feuillages variant du néon (‘Copper Glow’) à l’orangé (‘Aurea’, ‘Molten Lava’) et même au pourpre, presque noir (‘Zinfandel’) avec panachure rose (‘Plum Crazy’). Dépendamment de la lumière et de la saison, le feuillage peut également changer de couleur (par exemple, ‘Velvet Sunset’, qui part du néon au rouge en fin de saison).

Ligne du haut, à gauche: O. vulcanicola ‘Zinfandel’, photo par l’auteur; à droite, ‘Plum Crazy’, par Tangopaso. Ligne du bas, à gauche: ‘Velvet Sunset’ en début de saison et à droite la même plante en fin de saison, les deux photos par David J. Stang.

Variétés plus rares

Il existe bien d’autres espèces d’Oxalis qui pourraient se cultiver à l’intérieur, mais la plante n’étant pas particulièrement populaire, on retrouve des témoignages seulement sur celles-ci:

O. hedysaroides

O. hedysaroides (évoquée plus haut) est surtout connu pour son cultivar, ‘Rubra’, dont les feuilles trifoliées rondes sont d’un pourpre profond, décorées d’une veine légèrement argentée. Le contraste avec les fleurs jaunes ne fait que rajouter de l’attrait à ce cultivar éclatant. La plante ne produit aucun organe sous-terrain. On la surnomme aussi «Firefern oxalis» (oxalide fougère de feu, traduction libre) ou oxalide à feuilles d’hédysarum (une autre sorte de plante).

O. adenophylla

O. adenophylla a les feuilles obcordiformes beaucoup plus divisées, comme de petites roses. Les fleurs sont beaucoup plus larges, particulièrement attrayantes, d’une teinte passant du blanc au rose tendre, parfois avec un œil contrastant. Cette oxalide pousse d’un tubercule et les hampes florales des fleurs peuvent parfois prendre une teinte rougeâtre. Cette plante tolère un éclairage moyen sans problème.

O. adenophylla, par Ian Young.

O. debilis

O. debilis est une oxalide dont la principale particularité est d’être affectée par le begomovirus, une maladie qui laisse ses feuilles gondolées, mais agréablement marquées de veines jaunes. On lui donne le nom de cultivar ‘aureoreticulata’, mais le begomovirus peut affecter les feuilles d’autres plantes et la prudence est donc de mise. Ses fleurs sont d’un pourpre rosacé.

O. herrerae

O. herrerae est une plante semi-succulente dont les tiges, particulièrement charnues, paraissent disproportionnées par rapport aux feuilles trifoliées rondes. La floraison jaune est caractéristique de cette variété.

O. herrerae, par Vega’s photos.

O. acetosella

O. acetosella est parfois offerte en cadeau pour la St-Patrick. Cette version trifoliée à fleurs blanches rappelle, évidemment, le trèfle porte-bonheur.

Je comprends, cette potée fait un cadeau absolument adorable! O. acetosella. Photo par Anonim.

O. ortgiesii

O. ortgiesii est une variété trifoliée dont les feuilles triangulaires prennent des teintes pourprées ou bourgogne, mais de manière beaucoup moins marquée que les cultivars évoqués plus haut. Les tiges deviennent éventuellement ligneuses et les fleurs sont jaunes.

O. ortgiessi par CC BY-SA 3.0

Variété et toxicité

Finalement, nommons la variété qu’on cultive spécialement pour ses tubercules dans les Andes et en Nouvelle-Zélande, O. tuberosa. On l’utilise comme féculent comme d’autres légumes racines, et son goût est apparemment très similaire à celui de la patate ou de la carotte, avec un zeste de citron et de crème sure. Si vous voyagez en Amérique du Sud et que vous voyez des «ocas» à vendre, il s’agit en effet de tubercules d’oxalides.

Tout se mange dans les oxalides, des tubercules jusqu’aux fleurs. On mange parfois les tiges, qui rappellent la rhubarbe par leur goût suret. Quant aux feuilles, je les décrirais comme sures et astringentes – en effet, comme mon sens du devoir ne connaît pas de limites, j’ai moi-même goûté la feuille de mon Oxalis vulcanicola ‘Zinfandel’ et je peux confirmer que c’est même plutôt bon. On les utilise dans certains pays pour calmer la soif et les marins dans le temps les utilisaient pour ralentir la progression du scorbut. Enfin, les fleurs sont décrites comme plutôt insipides (je n’ai pas pu les goûter, mes oxalides ne fleurissent pas actuellement).

Attention cependant: en grande quantité, l’acide oxalique contenu dans la plante peut causer des problèmes (il y en a autant que dans les épinards… les dangers seraient donc probablement surfaits). Il est quand même recommandé aux femmes enceintes d’éviter de les manger.

Les plantes produites pour le marché estival ou celui des plantes d’intérieur ne sont pas produites pour la consommation et l’on ne peut garantir qu’il n’y ait d’élément toxique dans le terreau ou l’engrais qui a été utilisé: il est prudent de ne manger que les plantes dont on contrôle toutes les conditions de culture.

Dernier fait cocasse: les Algonquins utilisaient les oxalides… pour leurs propriétés aphrodisiaques.

Tubercules colorés d’O. tubercula, par Uisa Sirpa.

Conseils de culture

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Lumière

Les oxalides sont plutôt flexibles, côté lumière. Les plantes à long pétiole (O. tetraphylla, O. triangularis) peuvent tolérer des éclairages faibles, mais finissent par s’étioler. Elles croissent beaucoup mieux sous une lumière vive. Avec un apport suffisant d’eau, ils peuvent aussi tolérer le plein soleil. On peut facilement les habituer au plein soleil dehors. O. vulcanicola pousse très bien sous un éclairage modeste.

Arrosage

Il est mieux d’arroser les oxalides lorsque le terreau commence à s’assécher légèrement. Les plantes à organes souterrains sont plus à risque de trop-plein d’eau, car leurs rhizomes, tubercules ou bulbes peuvent pourrir. O. hedysaroides tolère moins les écarts d’arrosage. Évidemment, plus la plante obtient de la lumière, plus elle doit être arrosée!

Humidité atmosphérique

Les oxalides profitent d’une humidité accrue, mais se contentent de l’humidité atmosphérique relativement basse qu’on retrouve dans nos demeures.

Terreau et rempotage

Aucune particularité au niveau du terreau. Les oxalides tolèrent de pousser à l’étroit sans problème. Avec leurs systèmes racinaires plutôt fins, il est mieux de ne pas toucher aux racines lors du rempotage. Après un rempotage, il est normal que la plante «boude» et ferme ses feuilles, pour témoigner sa colère d’avoir été dérangée. Il faut juste lui laisser le temps de s’habituer à son nouveau pot.

Engrais

Bien qu’une fertilisation mensuelle à la dose recommandée puisse aider les oxalides à fleurir, elles pousseront très bien même sans jamais connaître la signification du mot «engrais». Ce n’est pas pour rien que ce sont de mauvaises herbes!

Température

Des températures en dessous de 10 °C ou au-dessus de 32 °C peuvent stimuler une période de dormance chez les plantes à bulbes (et autres). Les organes souterrains ont une tolérance variée au froid, avec par exemple O. adenophylla qui est rustique jusqu’en zone 4 et O. triangularis qui tolère des périodes de gel très brèves. En général, il est mieux de ne pas trop tenter sa chance et de les tenir au-dessus de 10 °C.

Entretien

Il s’agit d’une plante très facile d’entretien, qui demande vraiment peu de soins. Comme les feuilles se succèdent plutôt vite les unes aux autres, un peu de travail de nettoyage est à faire régulièrement.

Lors de changements drastiques (par exemple, pour sortir la plante l’été), on peut la rabattre à quelques centimètres du sol: les nouvelles feuilles seront adaptées aux conditions environnantes. C’est la même chose pour une plante qui vient de finir l’hiver et qui est étiolée à cause du manque de lumière.

Il n’y a pas de période de repos pour plusieurs espèces d’oxalides (O. vulcanicola, O. hedysaroides). La période de repos est facultative pour O. triangularis, mais elle est très marquée pour O. tetraphylla. Il est donc normal de voir ces oxalides perdre toutes leurs feuilles. On peut alors les placer dans un endroit frais (environ 8 °C) et garder le terreau à peine humide (un arrosage rapide mensuel est bien suffisant) pendant quelques semaines à quelques mois avant de ramener la pièce à température pièce. Lorsque les nouvelles pousses commencent à poindre, on peut graduellement arroser plus généreusement.

Avec beaucoup de lumière, les oxalides remplissent rapidement leur pot, mais ça ne veut pas dire qu’elles ont besoin d’être rempotées pour autant. Photo par Kenpei.

Multiplication

Les oxalides se multiplient de diverses façons selon la sorte. Les espèces qui produisent une tige peuvent être bouturées, assez facilement, par des boutures de tige dans le terreau humide directement.

Les oxalides qui forment des organes souterrains se multiplient par division des bulbes, rhizomes ou tubercules.

Problèmes

  • Les oxalides rencontrent peu de problèmes. En cas de problème majeur, il est possible de rabattre les plantes à bulbes au ras du terreau, pourvu que le problème n’en soit pas un de pourriture.
  • On voit occasionnellement des infestations de cochenilles, tétranyques, thrips, pucerons et aleurodes, mais il est probable que ces ravageurs préfèrent d’autres plantes aux oxalides.
  • Une rouille spécifique peut s’attaquer au feuillage, il s’agit du champignon Puccinia oxalidis, dont l’apparence ressemble à des points jaunes sur le dessus de la feuille. C’est plutôt rare en intérieur.
  • Des pétioles longs et tombants peuvent être le signe d’un choc (transplantation, acclimatation, écarts d’arrosage), de pourriture des rhizomes ou de manque de lumière. Cependant, c’est aussi normal chez les oxalides (particulièrement O. tetraphylla) que les tiges ne soient pas complètement droites et que la plante ait une apparence chaotique.
  • En général, les feuilles de la plante se referment quelques heures après les chocs (changements de température, rempotage, etc.). Ça peut être impressionnant, mais elles devraient reprendre leur position habituelle bien assez vite. Devant des températures trop basses ou trop hautes, la plante peut entrer en dormance, mais elle se réveille assez rapidement quand les températures redeviennent douces.

Conseils de présentation

J’aime les oxalides et je trouve qu’elles sont très bien comme plante d’intérieur à part entière. Cela dit, pour les sceptiques qui ne leur trouvent pas tellement de propriétés esthétiques, les oxalides retombantes font d’excellents couvre-sol qu’on peut faire pousser au pied de plantes plus grandes, comme certains arbres d’intérieur. Pourquoi ne pas utiliser leur tendance naturelle à envahir nos pots? Elles sont tellement flexibles au niveau de la lumière et de l’arrosage qu’il ne reste plus qu’à trouver le mariage de couleurs qui nous convient!

O. versicolor est une oxalide dont les fleurs sont bicolores, de blanc serti d’une bande rouge. On lui donne le surnom de «Candy cane» (canne de Noël) en raison de ces couleurs particulièrement choisies. (Je ne sais pas s’il est possible de cultiver cette oxalide à l’intérieur, mais les fleurs sont tellement jolies que je trouve que ça vaut la peine d’essayer… et de nommer la plante dans cette rubrique!)

Conclusion

Je pense qu’on peut retenir de cet article que la frontière entre «mauvaise herbe» et «plante d’intérieur» est peut-être encore plus maigre que celle entre mauvaise herbe et plante d’extérieur. Je pense ainsi que les oxalides les plus colorées peuvent très bien se trouver sur nos bords de fenêtres et nos tablettes, au même rang que les pothos (Epipremnum sp.), les misères (Tradescantia sp.) et les oponces (Opuntia sp.), qui, rappelons-le, sont également considérés comme de mauvaises herbes dans leur pays d’origine!

Photo par Peganum.

  1. Merci Colin. J´en ai dans la pelouse et je trouve mignon ces petites touffes remplies de coeurs avec leur minuscules fleurs jaunes . En plus elles se mangent. Wow…..

  2. Merci Colin pour cet excellent article ! Je possède un oxalis depuis plusieurs années et pour ma part, c’est la plante à offrir à tous ceux et celles qui croient ne pas avoir le pouce vert. Je m’en sert l’été pour meubler joliment un coin de plate-bande et l’automne venu, j’en déterre une partie pour en (re)faire une plante d’intérieur et colorer mes salades d’hiver. À quand un article sur cette autre famille d’ultra faciles que sont les sansevierres ?

  3. Les écureuils ont beaucoup apprécié mes bulbes d’oxalis Iron Cross!

  4. Magnifique dossier sur l’oxalis, merci!

    Question:

    Au secours! J’ai 2 azalées dont les feuilles, chaque printemps, sont mangées par un insecte invisible ? Elles fleurissent quand même mais les feuilles disparaissent aux 3/4, sûrement que cela cause un grand stress à l’arbre. Comment gérer ce problème?

  5. J’adore particulièrement vos articles Colin. Les plantes choisies sont souvent très résistantes tout en étant jolies. Et on y apprend plein de choses. Aujourd’hui j’ai le goût de m’acheter une oxalys ou du moins d’aller jeter un coup d’œil à celles qui sont dans mes plates-bandes. D’ailleurs, j’en mange régulièrement. J’ai appris à aimer certaines plantes envahissante en les mettant dans mon assiette, quoique l’oxalys est très jolie tout court.

  6. Merci pour cet article. J’ai un oxalis avec feuilles violettes et fleurs roses qui fleurit depuis une vingtaine d’années. Je crois que le meilleur truc est d’enlever régulièrement les fleurs et feuilles fanées. Je le garde petit et je sors les bulbes pour créer d’autres potées. Sinon, il devient échevelé et perd de son attrait.

  7. Comment peut-on ne pas trouver intéressantes les oxalis??? J’en ai cinq, deux à feuilles pourpres et à fleurs roses, une au feuillage vert foncé et aux fleurs blanches et deux à petites feuilles et fleurs roses. Des sauvages dans le jardin à fleurs jaunes (à contrôler) que nous mangions enfants et appelions pain d’oiseau. Elles avaient un goût sûret. J’adore les voir se fermer le soir ou quand elles ont soif. L’été, elles sortent sur ma galerie couverte ou dans la véranda et elles explosent! C’est vrai, il faut nettoyer les feuilles mortes et les tiges de fleurs fanées. les petites à fleurs roses sont toujours mêlées et il faut les démêler. J’ai l’habitude, ça me rappelle mes cheveux! Merci d’avoir présenté tous ces oxalis.

  8. Très intéressant ce dossier sur les Oxalis, que j’adore! Mais mes deux préférés sont l’oxalis brasiliensis et bowiei, deux espèces à fleurs roses, très florifères, dont je pare mes boites à fleurs en été!