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L’entretien d’un jardin; l’ennemi numéro un d’un jardinier de moins en moins jeune!

Attention! Nul besoin d’être vieillissant pour détester les tâches d’entretien: désherbage, sarclage, binage, arrosage et de tous les autres ouvrages qui exigent des efforts physiques ou qui demandent du temps que certains d’entre vous n’ont pas!

Cet article fait suite au précédent qui portait le titre: Quand vieillesse doit rimer avec paresse, mais surtout avec sagesse! Je mentionnais que, parmi les trois grandes étapes de la mise en culture d’un jardin, celle qui demande le plus d’effort et qui limite souvent un adepte du jardinage est sans aucun doute l’entretien au cours de la saison de croissance.

Dans la vie, on n’a rien pour rien! Lorsqu’on veut quelque chose, il faut faire les efforts nécessaires pour l’obtenir. Avoir tout cuit dans le bec ne donne pas la même satisfaction que d’y avoir mis du temps, des efforts et de la patience. Cependant, le degré de satisfaction est-il proportionnel à la quantité d’efforts fournis pour y arriver? Personnellement, je ne crois pas! Après plus de 50 années à faire un jardin, je récolte aujourd’hui plus de satisfaction qu’autrefois, et cela, avec moins d’effort, moins de temps consacré à l’entretien, moins d’utilisation de produits horticoles et, par surcroît, moins de dépense monétaire. Un gain personnel qui se répercute sur plusieurs plans de ma vie.

Photo: Yan Krukau

La gestion du temps

Tout le temps qu’on consacre au jardin est du temps qu’on n’a plus pour faire d’autres activités qui nous intéressent. Si on veut voyager, prendre des vacances, voir ses enfants et petits-enfants, aller à des spectacles, inviter des amis ou simplement relaxer sur le patio avec un apéro, il faut du temps! Comme les journées n’ont que 24 heures, la gestion de notre temps est primordiale. Il faut parfois faire des choix déchirants dans ce qu’on voudrait accomplir, faute de temps.

Face à cette évidence, j’ai moi-même eu à faire des choix. Ou bien je jardine et j’accepte de manquer de temps pour faire d’autres activités qui me plairaient, ou je laisse tomber le jardinage pour avoir le temps de faire autre chose… mais vivre avec le regret de ne pas satisfaire ma passion du jardinage? D’autant plus qu’en vieillissant, le jardinage nous éreinte de plus en plus!

Photo: Greta Hoffman

Mon approche de culture

Et si j’allais chercher le meilleur des deux mondes? Habité par l’adage:«Si tu fais ce que tu as toujours fait, tu n’auras que ce que tu as toujours eu, rien de plus!», je me suis questionné à savoir si je pouvais jardiner autrement en tentant de copier le plus possible la nature qui n’a besoin d’aucun effort pour faire pousser les végétaux. En observant, j’ai reconnu huit grands principes environnementaux qui donnent au monde végétal son autonomie. Les utilisant comme base de jardinage, j’ai pu développer une approche de culture qui respecte ces grands principes et qui me permet de sauver un temps fou à l’entretien.

Je les ai nommés ainsi:

(J’ai inventé les noms, mais pas les principes qu’ils représentent. Ces principes sont immuables et existent depuis des millénaires!)

  • Le pâté chinois naturel;
  • Les vêtements de la Terre;
  • La lampe à l’huile;
  • La place est au plus fort;
  • La lumière, source de vie des végétaux;
  • Chasse le naturel et il reviendra au galop;
  • Vivre et laisser vivre;
  • La patience est une vertu.

Fondamentalement, la nature fait bien son travail si l’environnement végétal est doté d’une structure de sol adéquat. Cette structure est omniprésente partout sur la planète et est toujours composée de trois couches fondamentales, comme un pâté chinois!

Vous remarquerez que dans la nature, partout où il y a des végétaux, on peut distinguer trois types de matières. D’abord, le sol. Celui-ci peut être sableux, limoneux, argileux et même que cette première couche peut aussi être parfois le roc. Par-dessus cette couche on retrouve une couche d’humus qui résulte de l’accumulation au fil du temps de matière organique. Finalement, la couche du dessus est composée de végétaux morts (paillis) et/ou de végétaux vivants (couvre-sol) qui couvrent la surface.

Quels sont les rôles de ces trois couches?

Le sol ou le roc: Sert de milieu de soutien aux végétaux, d’approvisionnement en eau et en minéraux qui remontent du sous-sol grâce au phénomène de capillarité.

L’humus: De couleur foncée, cette couche abrite la vie de l’écosystème et est source de nutriments.

Paillis ou couvre-sol: Sert de protection contre l’assèchement, les écarts de température, la compaction du sol, le contrôle des adventices et aussi, sert de nourriture à l’écosystème du sol.

Mais attention! Tout comme le pâté chinois (steak, blé d’Inde, patates), le pâté chinois naturel doit être composé des bons ingrédients. Dans la nature, les trois couches n’ont pas les mêmes composantes s’il s’agit d’une prairie, d’un boisé de feuillus ou d’une forêt de conifères. Nous y reviendrons plus tard dans un autre texte. Vous verrez, ce n’est pas compliqué à comprendre!

Le pâté chinois naturel! Voilà le premier principe qui m’a révélé plein de choses et auquel les sept autres principes sont rattachés.

Devant cette évidence, souhaitez-vous connaître les autres principes?

Grâce à la compréhension de ces lois ou de ces principes naturels, j’ai pu éliminer une foule de tâches d’entretien d’un jardin et ainsi continuer à jardiner à 65 ans avec plus de facilité qu’à 20 ans, sans compromettre les rendements, bien au contraire.


  1. Merci pour le principe du « pâté chinois »! J’attends les sept autres avec une hâte patiente…

  2. Très intéressant votre article ce matin sur les grand principes de base du jardinage. Merci

  3. Oui je souhaite lire la suite

  4. J’aime votre façon de présenter ces principes que je pense connaître, m’étant beaucoup documentée sur le sujet. J’aurai 76 ans cet été, mon potager est modeste car la place est limitée, mais j’assiste aussi une amie dans son jardin communautaire (arrosage, désherbage, etc.). Mon dos me fait parfois des signes d’arrêter, mais à chaque printemps je repars des semis et je ne peux m’empêcher de les mettre en terre le moment venu. Le plaisir de voir pousser les légumes, herbes aromatiques et fleurs qui agrémentent le passage des années, sans oublier la satisfaction de déguster ces végétaux qui me font oublier les tâches parfois exigeantes. J’ai hâte de lire la suite de vos expérimentations. Merci.

  5. Votre livre « Zéro mauvaises herbes » m’a été très utile en comprenant que je pouvais me sauver des maux de dos en laissant la nature faire le travail à ma place. Je suis maintenant dans l’âge d’or et je continue de jardiner mais plus lentement et avec sagesse. Merci pour vos bon conseils!

    • Bienvenue, Danielle!
      je suis heureux que l’approche de culture dévoilée dans mon livre « Zéro mauvaise herbe, c’est possible! » vous ait aidé à simplifier les tâches pour les transformer en plaisir! 🙂

  6. Ah mais que oui, que la suite m’intéresse. Tout ce qui concerne la terre m’intéresse et j’essaie de faire au mieux dans mon minuscule jardin de ville que j’améliore au fil des années. J’ai toujours envie de l’améliorer pour mon plaisir et celui de la faune du voisinage. Je lutte à ma petite échelle contre l’appauvrissement du sol et je vous remercie de vos informations présentes et à venir.

  7. Merci pour le partage. Bien hâte de lire la suite!

  8. Comme je suis une passionnée de tout ce qui pousse, j’aime toujours apprendre sur ce sujet. Merci énormément!

  9. Merci de nous précisez les autres principes.
    Au plaisir.

  10. Je vous consulte à tous les jours

  11. Merci , j’ai bien hâte de connaître la suite.
    Je n’ai pas d’autres choix que de faire le potager près des arbres. Il se situe sur la bande riveraine d’un lac. J’ai l’impression que les racines des arbres mangent toute la nourriture,compost, fumier etc.
    Est-ce qu’il serait préférable de ne jamais retourner la terre? L’application de fumier à la surface serait il plus efficace? Sur le bord du découragement….

    • Il y a toujours une solution, Gaétanne! Cependant il faut parfois mettre en place une façon de faire afin d’adapter le milieu. Dans la nature, on ne voit pas de plantes herbacées de jardin dans un environnement boisé. Alors il faut créer l’environnement propice aux plantes de jardin et cea n’est pas gagné d’avance mais pas impossible, sauf que comme je n’ai pas vu votre environnement, je ne peux vous préciser ce que vous auriez besoin de faire et si vous êtes prête à le faire.

  12. Merci Hâte de connaitre la suite , mon dos vous dira merci 😉

  13. Merci d’être là.

  14. Merci pour tous les conseils et l’information sur les plantes

  15. Je me pose sérieusement une question : Pourquoi la terre de mon jardin est lourde/dure j’ajoute au printemps beaucoup de composte ainsi qu’à l’automne ? Quelqu’un m’a dit que je devrais ajouter du terreau ? Je devrais acheter du terreau, il me semble que le terreau est pour les plantes de maison ou pour les pots extérieurs. J’aimerais tellement avoir une réponse à ma demande ! MERCI !

  16. Peut-on mettre de crottin de cheval frais dans une terre argileuse?
    Merci pour vos conseils que je lis chaque jour!!

  17. Claudine CHATEAUX-DRUSCH

    Je trouve qu’il y a beaucoup de sagesse dans vos écrits !
    Et je suis bien sûr OK pour continuer à vous lire !

  18. Très intéressant et je suis très intéressée par la suite! Merci

  19. Je ne manque pas de lire à chaque jour vos articles.,

  20. Je trouve des articles très instructifs.
    Merci