Quelles annuelles pouvez-vous sauver du froid ?
Par Larry Hodgson
Les jardiniers de climat tempéré ont une longue tradition de sauver certaines «annuelles» en en rentrant des plants ou des boutures à l’intérieur à l’automne afin de les protéger du froid de l’hiver.
C’est tellement une activité routinière que certaines espèces, comme les pélargoniums et les fuchsias, circulent dans la même famille depuis une génération, bouturées chaque automne.
Mais vous ne pouvez pas « sauver » n’importe quelle annuelle de cette façon. Certaines meurent tout simplement à la fin de la saison. Vous pouvez récolter des graines de ces variétés et ainsi en semer de nouvelles au printemps, mais rentrer des œillets d’Inde, des cosmos ou des centaurées bleuet ne vous donnera que des plantes moribondes.
Pourquoi?
Séparons les vraies annuelles des fausses
Les vraies annuelles passent tout leur cycle de croissance en moins d’une année. Elles germent, produisent des feuilles, puis des fleurs et enfin des graines… puis elles meurent, généralement en moins de sept mois. Vous ne pouvez pas faire grand-chose pour les sauver : ce n’est tout simplement pas dans leur nature de vivre plus d’une saison. Ainsi, vous ne pouvez pas faire hiverner les vraies annuelles, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur.
Cependant, de nos jours, beaucoup des plantes que nous cultivons comme annuelles ne sont pas de véritables annuelles. Ce sont des plantes pérennes tropicales ou subtropicales – habituellement des plantes herbacées, mais certaines sont même des arbustes ! Elles sont vendues comme annuelles, car elles ne vivront qu’une seule année sous un climat où les hivers sont froids : non pas parce qu’elles sont génétiquement destinées à mourir après leur première floraison comme une vraie annuelle, mais parce que le gel les fauchera. Par conséquent, ces plantes pérennes dans le Sud sont considérées comme des annuelles dans le Nord… des annuelles climatiques, quoi!
Ce sont ces « annuelles » que vous pouvez conserver d’année en année en les rentrant, sous forme de plants, de divisions ou de boutures, à l’automne.
Bien sûr, le marchand qui vend ces plantes comme annuelles préférerait que vous les traitiez comme des annuelles et que vous les laissiez mourir au premier gel. Ainsi, vous achèteriez plus de nouvelles plantes au printemps suivant. Mais les jardiniers ont tendance à être d’abord frugaux et de plus, nous aimons expérimenter avec nos végétaux. Et apprendre à hiverner ces fausses annuelles peut être une expérience des plus enrichissantes !
Voici donc deux listes : les vraies annuelles que vous devez simplement laisser mourir à la fin de la saison comme mère Nature l’avait prévu et les fausses que vous pouvez sauver… si vous agissez à temps!
Vraies annuelles
Les plantes suivantes sont de vraies annuelles : elles mourront lorsqu’elles auront fini de produire des graines. Une vie brève est tout simplement dans leur nature et il ne sert à rien d’essayer de les sauver du froid.
- Alysse odorante (Lobularia maritima)
- Amarante (Amaranthus spp.)
- Arctotis (Arctotis fastuosa)
- Balsamine des jardins (Impatiens balsamina)
- Bâton de Saint-Jean (Persicaria orientalis)
- Belle-de-jour (Convolvulus tricolor)
- Bleuet des champs (Centaurea cyanea)
- Brachyscome (Brachyscome iberidifolia)
- Calliopsis (Coreopsis tinctoria)
- Centaurée bleuet (Centaurea cyanea)
- Chrysanthème à carène ou chrysanthème tricolore (Ismelia carinata, syn. Chrysanthemum carinatum)
- Chrysanthème des moissons (Glebionis segetum, syn. Chrysanthemum segetum)
- Clarkia (Clarkia spp.)
- Cléome (Cleome hassleriana)
- Cloches d’Irlande (Molucella laevis)
- Coquelicot (Papaver rhoeas)
- Coréopsis des teinturiers (Coreopsis tinctoria)
- Cosmos des jardins (Cosmos bipinnatus)
- Cosmos sulfureux (Cosmos sulphureus)
- Cynoglosse (Cynoglossum amabile)
- Euphorbe panachée (Euphorbia marginata)
- Ficoïde glacial (Cleretum bellidiforme, syn. Dororeanthus bellidiformis)
- Fleur d’araignée (Cleome hassleriana)
- Gaillarde bicolore (Gaillardia pulchella)
- Giroflée odorante (Matthiola longipetala)
- Gloire du matin (Ipomoea nil)
- Godetie (Clarkia amoena)
- Gomphrène (Gomphrena globosa)
- Gourde ornementale (Lagenaria siceraria)
- Gypsophile annuelle (Gypsophila elegans)
- Gypsophile des murs (Psammopyiliella muralis, syn. Gypsophila muralis)
- Immortelle à bractées (Xerochrysum bracteatum, syn. Helichrysum bracteatum)
- Impatiente de l’Himalaya ou impatiente glandulifère (Impatiens glandulifera)
- Ipomée* (Ipomoea spp.)
- Ipomée cardinale (Ipomoea quamoclit, I. coccinea, I. × multifida)
- Julienne de Mahon (Malcolmia maritima)
- Kochia à balais (Bassia scoparia, syn. Kochia scoparia)
- L’aspérule orientale (Asperula orientalis)
- Lavatère annuelle (Malva trimestris, syn. Lavatera trimestris)
- Lin à grandes fleurs (Linum grandiflorum)
- Linaire du Maroc (Linaria maroccana)
- Linaire réticulée (Linaria reticulata)
- Lupin du Texas (Lupinus texensis)
- Mignonnette (Reseda odorata)
- Myososits d’été (Cynoglossum amabile)
- Némésie (Nemesia strumosa)
- Némophile (Nemophila spp.)
- Nielle des blés (Agrostemma githago)
- Nigelle de Damas (Nigella damascena)
- Œillet d’Inde (Tagetes patula)
- Orchidée du pauvre (Schizanthus spp.)
- Pavot à opium ou pavot somnifère (Papaver somniferum)
- Pavot coquelicot (Papaver rhoeas)
- Pavot de Californie (Eschscholzia californica)
- Perilla (Perilla frutescens)
- Phacélie à feuilles de tanaisie (Phacelia tanacetifolia)
- Phacélie de Californie (Phacelia campanularia)
- Phlox annuel (Phlox drummondii)
- Pied d’alouette (Consolida spp.)
- Pois de senteur (Lathyrus odoratus)
- Pomme du Pérou (Nicandra physalodes)
- Pourpier à grandes fleurs (Portulaca grandiflora)
- Quamoclit (Ipomoea quamoclit, I. coccinea, I. × multifida)
- Reine-marguerite (Callistephus chinensis)
- Renouée orientale (Persicaria orientalis)
- Rose d’Inde (Tagetes erecta)
- Rudbeckie hérissée* (Rudbeckia hirta)
- Sanvitalia (Sanvitalia procumbens)
- Sauge hormin (Salvia viridis, syn. S. horminum)
- Scabieuse annuelle (Scabiosa atropurpurea)
- Soleil du Mexique* (Tithonia spp.)
- Souci (Calendula officinalis)
- Stramoine (Datura stramonium)
- Tagète (Tagetes spp.)
- Thlaspi blanc (Iberis amara)
- Thlaspi en ombelle (Iberis umbellata)
- Torénia (Torenia fournieri)
- Tournesol (Helianthus annuus)
- Zinnia (Zinnia elegans)
- Zinnia rampant (Sanvitalia procumbens)
•La plupart des variétés sont annuelles, mais quelques-unes sont pérennes.
Fausses annuelles
Les plantes suivantes sont vendues comme annuelles, mais peuvent vivre plus d’un an dans un climat doux (certaines tolèrent le froid jusqu’à la zone de rusticité 8, mais la plupart nécessitent des conditions tropicales ou subtropicales pour pouvoir pousser en plein air toute l’année). Pour les conserver d’année en année dans un climat trop froid, vous devrez les apporter soit dans votre maison, soit dans une serre chauffée pendant l’hiver.
- Abutilon (Abutilon spp.)
- Acalyphe de Wilkes (Acalypha spp.)
- Achimène (Achimenes spp.)
- Agastache orange (Agastache aurantiaca)
- Agérate (Ageratum houstonianum)
- Allamanda (Allamanda spp.)
- Alstromère (Alstroemeria spp.)
- Alternanthère (Alternanthera spp.)
- Alysse hybride (Lobularia ×)
- Angélonia (Angelonia spp.)
- Anthémis des Canaries (Argyranthemum frutescens)
- Arbre aux gentianes (Lycianthes rantonnetii, syn. Solanum rantonnetii)
- Artémise de Maui (Artemisia mauiensis)
- Asarine grimpante (Lophospermum erubescens et Asarina spp.)
- Asclépiade de Curaçao (Asclepias curassavica)
- Asperge décorative (Asparagus spp.)
- Bacopa (Sutera cordata)
- Baguette de tambour (Craspedia spp.)
- Bananier (Musa spp. & Ensete spp.)
- Basilic commun (Ocimum basilicum)
- Bec de perroquet (Lotus bertholotii)
- Bégonia (Begonia spp.)
- Bident (Bidens ferulifolia et autres)
- Blue Daze (Evolvulus glomeratus)
- Bougainvillier (Bougainvillea spp.)
- Browallia (Browallia speciosa)
- Brugmansia (Brugmansia spp.)
- Bruyère mexicaine (Cuphea hyssopifolia)
- Caladium (Caladium bicolor spp.)
- Calibrachoa (Calibrachoa spp.)
- Canna (Canna spp.)
- Capucine (Tropaeolum majus)
- Carex japonais (Carex morrowii, C. oshimenus et autres)
- Carex rouge-brun (Carex buchananii, C. comans et autres)
- Catharanthe rose (Catharanthus roseus)
- Célosie (Celosia spp.)
- Chrysanthème des fleuristes (Chrysanthème × morifolium)
- Cinéraire maritime (Jacobaea maritima, syn. Senecio cineraria)
- Clerodendron (Clerodendrum spp.)
- Cobée grimpante (Cobaea scandens)
- Coléus (Coleus scutellarioides)
- Cordyline (Cordyline australis)
- Craspédia (Craspedia spp.)
- Crête de coq (Celosia argentea)
- Cuphéa (Cuphea spp.)
- Dahlia (Dahlia ×)
- Datura (Datura metel et D. innoxia)
- Diascia (Diascia spp.)
- Dichondra argenté (Dichondra argentea)
- Digiplexus (Digitalis ×, syn. × Digiplexus)
- Dipladénia (Mandevilla spp.)
- Dolique (Lablab purpureus, syn. Dolichos lablab)
- Dracéna des jardins (Cordyline australis)
- Durante dressée (Duranta erecta)
- Dusty miller (Jacobaea maritima, syn. Senecio cineraria)
- Éphémère pourpre (Tradescantia pallida, syn. Setcreasea purpurea)
- Éphémèrine (Tradescantia spp.)
- Érable de maison (Abutilon spp.)
- Étoile de Bethléem (Solanum jasminoides)
- Évolvulus (Evolvulus glomeratus)
- Fausse bruyère (Cuphea hyssopifolia)
- Ficoïde à feuilles en cœur (Mesembryanthemum cordifolium, syn. Aptenia cordifolia,)
- Fleur cigarette (Cuphea ignea)
- Fleur de la passion (Passiflora spp.)
- Fuchsia (Fuchsia spp.)
- Gazania (Gazania spp.)
- Géranium (Pelargonium spp.)
- Gerbera (Gerbera jamesonii)
- Gloire du matin (Ipomoea purpureum & I. tricolor)
- Giroflée des jardins (Matthiola incana)
- Grande pervenche (Vinca major)
- Gueule de loup (Anthurium majus)
- Haricot d’Espagne (Phaseolus coccineus)
- Hélichrysum argenté (Helichrysum petiolare)
- Héliotrope (Heliotropium arborescens)
- Herbe aux écouvillons (Cenchrus × advena, syn. Pennisetum × advena & Pennisetum setaceum)
- Herbe de Saint-Augustin panachée (Stenotaphrum secundatum ‘Variegatum’)
- Hibiscus à feuilles rouges (Hibiscus acetosella)
- Hibiscus chinois (Hibiscus rosa-sinensis)
- Hypoestès (Hypoestes phyllostachya)
- Immortelle ailée (Ammobium alatum)
- Immortelle laineuse (Helichrysum petiolare)
- Impatiente de Nouvelle-Guinée (Impatiens hawkeri)
- Impatiente des jardins (Impatiens walleriana)
- Irésine (Iresine herbstii)
- Isotome axillaire (Isotoma axillaris, syn. Laurentia axillaris)
- Laîche de Buchanan (Carex buchananii, C. comans et autres)
- Lantana (Lantana spp.)
- Laurentia (Isotoma axillaris, syn. Laurentia axillaris)
- Lierre allemand (Delairea odorata, syn. Senecio mikanoides)
- Lierre commun ou lierre anglais (Hedera helix)
- Lierre suédois (Plectranthus spp.)
- Lierre terrestre panaché (Glechoma hederacea ‘Variegata’)
- Lis des Incas (Alstroemeria spp.)
- Lobélie érine (Lobelia erinus)
- Lotus de Bertholot (Lotus bertholotii)
- Mandévilla (Mandevilla spp.)
- Mangave (Agave spp.)
- Marguerite de Paris (Argyranthemum frutescens)
- Marguerite du Cap (Dimorphoteca ecklonis, syn. Osteospermum ecklonis)
- Marguerite, bleu (Felicia amelloides)
- Matthiole blanchâtre (Matthiola incana)
- Mauve africaine (Anisodontea spp.)
- Mélinet (Cerinthe major)
- Merveille du Pérou (Mirabilis jalapa)
- Million bells (Calibrachoa spp.)
- Mina lobée (Ipomoea lobata, syn. Mina lobata)
- Misère (Tradescantia spp.)
- Morelle de Rantonnet (Lycianthes rantonnetii, syn. Solanum rantonnetii)
- Mouron bleu (Lysimachia monellii, syn. Anagallis monellii)
- Muflier (Anthurium majus)
- Œillet de Chine (Dianthus chinensis)
- Œillet des fleuristes (Dianthus caryophyllus)
- Oreille d’éléphant (Colocasia spp., Alocasia spp. & Caladium bicolor)
- Osteospermum (Dimorphoteca ecklonis, syn. Osteospermum ecklonis)
- Papyrus ou papyrus d’Égypte (Cyperus papyrus)
- Papyrus à feuilles alternes (Cyperus alternifolius)
- Passiflore (Passiflora spp.)
- Patate douce ornementale (Ipomoea batatas)
- Patte de kangourou (Anigozanthos spp.)
- Pélargonium (Pelargonium spp.)
- Pennisétum pourpre (Pennisetum purpureum)
- Pennisétum rouge (Cenchrus × advena, syn. Pennisetum × advena & Pennisetum setaceum)
- Pensée (Viola × wittrockiana)
- Penstémon (Penstemon spp.)
- Pentas (Pentas lanceolata)
- Pervenche de Madagascar (Catharanthus roseus)
- Pétunia (Petunia × atkinsiana)
- Piment d’ornement (Capsicum annuum)
- Plante aux éphélides (Hypoestes phyllostachya)
- Plante incendiaire (Cuphea ignea)
- Plante ombrelle (Cyperus alternifolius)
- Plante Ti (Cordyline terminalis)
- Plectranthus (Plectranthus spp.)
- Plumes d’Indien (Ipomoea lobata, syn. Mina lobata)
- Pourpier umbraticole (Portulaca umbraticola)
- Quatre heures (Mirabilis jalapa)
- Queue de chat (Acalypha hispida)
- Renouée capitée ou renouée tapissante (Persicaria capitata)
- Rhodochiton (Rhodochiton atrosanguineus)
- Ricin (Ricinus communis)
- Ricinelle hispide (Acalypha hispida)
- Salpiglossis (Salpiglossis sinuata)
- Santoline (Santolina spp.)
- Sauge (Salvia spp.) (la majorité des espèces sont pérennes)
- Scaevole ou scaevola (Scaevola aemula)
- Seneçon blanc (Senecio candicans)
- Statice (Limonium sinuatum)
- Streptocarpelle (Streptocarpella ×)
- Strobilanthès (Strobilanthes dyerianus)
- Suzanne aux yeux noirs (Thunbergia alata)
- Tabac à fleurs ou tabac d’ornement (Nicotiana alata)
- Taro (Colocasia spp.)
- Tasse et soucoupe (Cobaea scandens)
- Thunbergie ailée (Thunbergia alata)
- Trompette de velours (Salpiglossis sinuata)
- Verveine à fleurs (Glandularia ×)
- Verveine du Buenos Aires (Verbena bonariensis)
- Verveine du Canada (Glandularia canadiensis)
- Violette australienne ou violette à feuilles de lierre (Viola hederacea)
Pour des suggestions sur la façon de rentrer des plantes d’extérieur à l’intérieur, lisez Pour une rentrée sans insectes.
Et voici un article sur comment faire des boutures à partir de fausses annuelles à l’automne : Des « annuelles » à bouturer à l’automne.
Maintenant, il ne vous reste plus qu’à aller sauver quelques plantes du froid !
J’ai acheté il y a 5 ans des œillets de Chine en caissette belles fleurs roses, entrés dans un garage non- chauffé pour l’hiver, et je les ressort chaque printemps. Liste impressionnante. En passant lien ” Des annuelles à bouturer à l’automne” non accessible, non sécurisé.
Bizarre car j’ai ouvert le lien pour l’article “annuelles » à bouturer à l’automne” et il s’est bien ouvert et le petit logo ‘cadenas’ est bien là, pour dire que le lien est sécurisé.
Intéressant pour les oeillets de Chine. J’ai observé que certains plants survivent au moins à un hiver, voire davantage, mais que ceux qui sont divisés ensuite survivent mieux par la suite que si on laisse le survivant de 1ère ou de 2e génération tel quel, sans le diviser. Même le déplacer semble suffire. C’Est intuitif et je ne sais pas si c’est avéré, mais j’ai observé cela pour plusieurs plants et cultivar différents. Je suis zone 4, mais certaines parties du terrain sont Z5 avec la neige épaisse.
Bonjour. Lorsqu’on fait des boutures, est-ce que la chaleur d’un tapis chauffant peux aider ou au contraire nuire? Je comprends que les étapes essentielles sont 1) l’effect de serre puis 2) la luminosité… merci
Oui, une température constante peut aider.
Bonjour,
Est-ce vrai que certaines graines récoltées ont besoin d’un hiver peu rigoureux, un certain temps au frigo, pour germer une fois semées au printemps? Voulez-vous nous dire lesquelles?
Merci.
Oui, surtout dans le cas des plantes rustiques (vivaces, arbres, arbustes). Il y a une liste très partielle ici: https://jardinierparesseux.com/2020/01/15/les-semences-a-traiter-au-froid/
Merci M. Hodgson, pour la méthode, je comprends pourquoi des lys tigrés n’ont pas germé. Plus facile de les planter à l’automne!
Bonjour M. Hodgson,
Est-il possible de faire de même avec certaines plantes potagères de climat subtropical que nous traitons comme des annuelles sous nos latitudes? P. Ex. Piments et poivrons
Bonjour,
Les piments sont tout à fait aptes à supporter un hivernage et vous pouvez même garder certains plants plusieurs années 🙂 On gagne ainsi du temps et zapper l’étape des semis.
On peut aussi en faire des bonsaïs.
Cordialement.
Oui, et tomates aussi, mais le résultat est généralement décevant. Affaiblies par des conditions difficiles pendant l’hiver, les plantes dépérissent et ont de la difficulté à récupérer au printemps. Ce n’est pas pour rien que des générations de jardiniers redémarrent ces plantes par semis: les résultats sont nettement meilleurs!
Bonjour,
De telles listes sont toujours tellement utiles : pas besoin de recherches car vous nous avez mâché le travail 🙂
Un grand merci pour le partage.
Cordialement.
?
Article intéressant et utile, évite des recherches longues et fastidieuses. J’ai des pervenches de Madagascar, des vivaces vendues comme annuelles ici qui vont entamer leur 5e hiver dans mon appart. Malheureusement impossible de coller une photo
?
bonjour Jardinier paresseux ,
merci pour cette liste et pour les conseils de bouturage de ces belles dites annuelles .
Je suis étonnée pour la pervenche (vinca major ),elle supporte bien le froid ,du moins en France (dans le nord du pays )j’ en ai dans mon jardin depuis plus de vingt ans .
Oui, mais justement, le climat en France est énormément plus chaude que celui du Canada. Pour un climat équivalent à ce que j’ai chez moi, il faudrait allait en Scandinavie… et dans le milieu de la Scandinavie, pas le sud. Imaginez: -40 C l’hiver. C’est quelque chose!
Waow ! Merci pour la liste! 🙂
Concernant l’hivernage, est-il possible de conserver des plantes seulement à l’état de racines? par exemple en hivernant leurs racines dans un sac plastique dans un frigo? ou encore dans un pot au froid (caveau)? Je cherche des moyens de réduire la tâche en hiver, c’est-à-dire réduire le temps/soin à apporter aux boutures et autres rescapées de la belle saison. 🙂
Certaines plantes, oui, mais pas toutes. Il faut qu’elles sont presque sèches aussi: trop humides, elles pourront pourrir. Un caveau serait supérieur au frigo.
Excellente explication pour comprendre la différence ente les vraies et les fausses annuelles.
Et d’impressionnantes listes de plantes !
?
Bonjour monsieur le jardinier, l’an passé j’ai rentré mon dipladenia. Il a fleuri une bonne partie de l’hiver à l’intérieur, mais en février il a décidé de quitter ce monde. Quelle est la bonne méthode et le bon endroit pour conserver cette belle plante tout l’hiver?
Voici le brouillon d’un article que j’ai écrit pour le journal Le Soleil et qui paraîtra le 9 octobre:
Ne laissez pas votre mandévilla périr
Le mandévilla est devenu une des vedettes de nos jardins estivaux depuis quelques années, mais existe-t-il un moyen de le sauver du froid?
On reconnaît le mandévilla (Mandevilla × amabilis), aussi appelée dipladénia, par son feuillage luisant et ses spectaculaires fleurs en trompette rouges, roses ou blanches. C’est une plante grimpante tropicale qui monte sur son treillis au moyen de tiges volubiles. Cultivé en pot sur la terrasse ou le balcon, il fleurit tout l’été. Il suffit de l’arroser avant que son terreau devienne sec et de le fertiliser occasionnellement.
Qu’en faire l’hiver?
Mais la saison de la terrasse bien fleurie tire à sa fin. La jardinerie vous l’avait vendu comme plante estivale, à utiliser pendant la belle saison, et suggère généralement de le mettre au compost à la fin de l’été. Mais n’aurait-il pas moyen de le conserver pour une autre année?
Pas en plein air, bien sûr. Cette plante est l’incarnation même d’une plante tropicale. Même si vous le pailliez et l’emballiez de jute, s’il reste dehors, le mandévilla ne sera plus en vie au printemps prochain. Sa tolérance au gel est nulle. Il faut trouver une autre méthode.
Heureusement, il y a une méthode. Même, il y en a deux!
Gardez le mandévilla en croissance
La première méthode consiste à utiliser le mandévilla comme plante d’intérieur pendant l’hiver. C’est d’ailleurs la méthode la plus logique, car elle suit son comportement naturel.
À cette fin, rentrez la plante quand les nuits commencent à rafraîchir. Lavez bien les tiges et les feuilles avec de l’eau savonneuse pour ne pas rentrer des insectes par accident. C’est souvent une bonne idée de tailler la plante pour réduire ses dimensions, car elle a peut-être beaucoup grandi au cours de l’été. On peut la rabattre de moitié sans causer de tort.
Notez qu’une sève laiteuse blanche coule des blessures. Elle est irritante, donc portez des gants pour la taille. Elle est toxique aussi et très amère, comme toutes les parties du mandévilla : n’en mettez pas dans votre bouche.
Dans la maison, offrez-lui une place devant une fenêtre ensoleillée ou sous une lampe horticole fluorescente ou DEL. Votre but à cette saison n’est pas de le faire fleurir, mais simplement de le garder en vie. Ne fertilisez surtout pas l’automne et l’hiver : cela risque de stimuler l’étiolement : de minces tiges faibles. Maintenez une bonne humidité et des températures relativement chaudes (plus de 13 °C la nuit). S’il produit des tiges frêles à cette saison, supprimez-les. Arrosez seulement assez pour prévenir le dessèchement. La plante restera bien verte, mais il y a aura peu ou pas de fleurs.
À la fin de l’hiver (à partir de la mi-mars environ), cessez la taille, augmentez les arrosages et commencez à fertiliser de nouveau. Il serait peut-être même une bonne idée de le rempoter dans un pot plus gros. Puis, par de belles journées du printemps, commencez à l’acclimater aux conditions de plein air. Il sera bientôt en pleine floraison!
Une dormance forcée
Dans la nature, le mandévilla subit parfois une sécheresse profonde. Cela ne lui fait aucun bien, mais au moins est-il capable de survivre à cette situation. Si vous n’avez pas l’espace et l’éclairage intense nécessaire pour maintenir le mandévilla en croissance, vous pouvez provoquer une dormance en le plaçant au froid et en réduisant sérieusement les arrosages.
À cette fin, laissez la plante en plein air plus longtemps de façon à ce qu’elle subisse des nuits moins de 7 °C, cela, pour encourager un ralentissement sévère de son métabolisme. Rabattez alors sérieusement la plante, peut-être deux tiers, soit à environ 30 cm du sol. Lavez bien les tiges et feuilles restantes à l’eau savonneuse pour tuer tout insecte.
Placez votre mandévilla au froid, autour de 5 à 10 °C, peut-être dans un garage un peu chauffé. Aucun éclairage ne sera nécessaire : elle peut être à la noirceur. Et laissez votre mandévilla sécher en profondeur, n’arrosant que doucement quand le terreau est vraiment très sec. Le gros de son feuillage tombera, certaines tiges sècheront… mais habituellement les plus solides resteront en vie.
Quand le soleil revient et les températures remontent vers la mi-mars, changez de régime : placez-le au soleil et recommencez doucement les arrosages et les fertilisations. Il se réveillera rapidement et recommencera à pousser et, éventuellement, à fleurir.
Autres plantes de terrasse
On peut utiliser ces deux méthodes avec d’autres plantes de terrasse aussi : pélargoniums, alocasias, allamandas, bougainvillées, fuchsias, oiseau du paradis, etc., même l’hibiscus. Par contre, certaines plantes utilisées pour décorer nos terrasses et balcons, comme les palmiers, les crotons et les plantes ti, ne peuvent pas aller en dormance. Si vous voulez les sauver, il faut les maintenir au chaud, au soleil et bien arrosées tout l’hiver.
Bon succès avec votre mandévilla cet hiver!
Bonjour “Jardinier Paresseux “! J’adore lire vos articles et j’ai particulièrement aimé celui-ci. J’ai toutefois une question et je n’arrive pas à trouver la réponse sur internet. Vous classez les capucines dans les fausses annuelles. L’an dernier, j’ai essayé de garder le plant dans ma serre chauffée pour l’hiver mais je l’ai finalement perdu parce que je ne savais pas quoi faire avec. Je m’explique : La capucine possède des tiges extrêmement longues. J’ai déterré les miennes et j’en ai fait un pot suspendu dans la serre. Jusqu’en décembre-janvier, elle a survécu sans feuille (qui sont tombées) mais les tiges sont devenues tellement fragiles et logues qu’elles se sont simplement cassées et le plant est mort. Que dois-je faire pour les garder ? Transplanter et raser le pied pour le laisser repousser l’hiver ? Merci de me répondre.
La liste classifie les plantes selon leur nature, pas d’après leur facilité de culture dans une maison typique. Il faut un éclairage intense pour la capucine l’hiver, donc nécessairement un éclairage artificiel. Et la croissance débordante de la capucine la rend difficile à maintenir.
Bonjour M. Hodgson, après avoir fait des recherches sur internet, je n’arrive pas à avoir de réponse claire pour 2 plantes–le chardon-marie et la grande mauve–à savoir si elle sont vivaces ou annuelles Parmi la liste de fausses annuelles, vous mentionnez la mauve africaine, est-ce la même chose que la grande mauve ? Merci pour votre réponse.
Le chardon-marie (Silybum marianum) est une bisannuelle et meurt après la floraison qui a lieu le 2e année. Il est de zone 5 et on le laisse au jardin.
La grande mauve (Malva sylvestris) est une vivace de courte vie ou bisannuelle de zone 4 ou 5. On laisse aussi au jardin.
La mauve africaine (Anisodontea) est autre espèce, proche parent des mauves, mais pas une vraie mauve. C’est une vivace de climat doux qu’on peut préserver en la rentrant dans la maison.
Merci beaucoup pour votre réponse très éclairante.
Bonjour ! J’ai rentré à l’intérieur ma jardinière d’impatiences de la nouvelles Guinée à l’intérieur et elle a de la lumière, je l’arrose aussitôt qu’elle st sèche (2-3jours) et toutes les feuilles et boutons de fleurs ont tombés. De plus, elle a de la chaleur constante (fenêtre +calorifère) … Comme c’est la première fois et que je veux tenter l’expérience, je vois que sur les tiges elle commence à avoir de petites pousses vertes… cependant. je me demandais si il n’était pas mieux que je coupe les tiges aux deux tiers et que je commence à lui appliquer un engrais. De plus, est-ce que séparer la jardinière (comme c’est un pot troué) en deux et la mettre dans deux pots pourraient l’aider ? Merci beaucoup.
Vous avez choisi une plante difficile pour une première expérience, mais quand même pas impossible. Vous pouvez tailler les tiges, mais pas diviser la plante: ce serait trop un choc à son système. Surtout pas d’engrais! Il ne faut pas essayer de faire pousser la plante pendant l’hiver quand la lumière est si rare. Augmentez l’humidité (un humidificateur, peut-être?). Rincez souvent le feuillage pour contrôler les araignées rouges, presque inévitables avec cette plante.
Ok j’aime les défis. Effectivement, après lu votre article, je me doutais que la tâche ne serait pas facile. Merci beaucoup pour vos conseils, je vais suivre vos recommandations et voir ou cela me mènera héhé !!!
Aristoloche. J’aimerais utiliser cette plante comme écran naturel sur mon balcon. Bien sûr, elle sera plantée dans un pot et non en pleine terre. Est-ce possible de la préserver dehors l’hiver?
J’ai assisté à une de vos conférences à l’Association d’horticulture de Laval il y a plusieurs années et il me semble que c’était possible de garder dehors certaines plantes en isolant le pot avec du styrofoam….Merci à l’avance!