Cet automne, on paresse ou on travaille?
C’est la saison des décisions pour le jardinier amateur. Va-t-il accomplir toute la corvée traditionnelle de ses ancêtres ou suivra-t-il la méthode paresseuse pour préparer son jardin pour l’hiver? Vous savez de quel côté je penche: mon expérience est que, moins on bûche à l’automne, moins on aura à travailler au printemps et plus l’aménagement sera beau l’été prochain. Mais je vous laisse décider.
L’attitude du jardinier forcené
Le jardinier forcené est convaincu que les plantes sur son terrain dépendent entièrement de lui pour leur survie. Il faut donc les tailler, les fertiliser et les protéger du froid. Il préfère les engrais synthétiques et les produits pesticides chimiques, plus que moins d’ailleurs, car on sait que dame Nature est méchante et qu’elle n’attend qu’il tourne de dos pour détruire ses plantations. De plus, il sait d’instinct que la propreté est bonne pour les plantes. Il n’a aucune autre explication pour ce dernier point, mais s’acharne à bichonner tout ce qui pousse. Il produit des quantités prodigieuses de sacs de «déchets verts» qui vont généralement à l’incinérateur.
L’attitude du jardinier paresseux
Le jardinier paresseux croit que dame Nature sait quoi faire et la laisse faire le gros des préparations pour l’hiver. Il aménage son terrain avec des plantes bien adaptées à ses conditions et qui n’ont donc pas besoin de traitements de faveur. Si une plante va mal, plutôt que de traiter, il l’enlève pour planter une qui réussit bien. Il calcule que dame Nature fournit le gros des minéraux nécessaires pour la croissance des plantes sous forme des feuilles tombées au sol, donc il les utilise comme paillis ou comme compost et surtout ne les jette pas. Il taille peu, fertilise rarement et ne protège pas ses plantes du froid, car il ne cultive que des variétés bien adaptées à nos hivers.
Les travaux d’automne du jardinier forcené
Le jardinier forcené est un adepte du ménage d’automne, une série sans fin de travaux qui l’occupe jusqu’aux neiges. Parmi eux:
- Arracher annuelles et légumes. Les mettre au compost ou à la poubelle. Il n’est pas dérangé par le fait que ce faisant, il appauvrit le jardin et le laisse ouvert à l’érosion, car il n’aura qu’à acheter de l’engrais et de la terre pour compenser au printemps suivant.
- Couper les feuilles des vivaces: hostas, hémérocalles, etc. Les mettre au compost ou à la poubelle. Il le fait pour des raisons strictement esthétiques et n’est pas dérangé par le fait que cela est nuisible aux plantes ainsi taillées, car cela réduit leur rusticité et transmet des maladies. Il sait qu’il pourra remplacer les plantes mortes de son mauvais entretien au printemps.
- Ramasser les feuilles partout sur son terrain, même dans la plate-bande et le sous-bois où elles ne dérangent nullement, et les ensacher ensuite pour les mettre au bord de la rue pour incinération.
- Tailler les arbustes à floraison tardive (hydrangées, heptacodiums et autres), car la présence de fleurs jusqu’en novembre est dérangeante. De plus, une taille sévère «les remettra à leur place».
- Appliquer un engrais d’automne à son gazon pour qu’il pousse plus vite au printemps prochain et qu’il peut alors tondre davantage (il adore tondre).
- Emballer tous les conifères de jute ou de géotextile et tous les arbustes de fil de jardinage orange ou de clôture à neige rouge, même s’ils sont rustiques.
- Tailler les rosiers et les recouvrir d’un cône à rosier, même ceux qui n’ont pas besoin de taille ou de protection.
- Coucher les clématites et les rosiers grimpants au sol, même celles qui sont parfaitement rustiques.
- Recouvrir le gazon de géotextile pour empêcher l’accumulation de saletés, car il ne sait pas que le gazon peut parfaitement les absorber.
- Rentrer le boyau d’arrosage pour l’hiver pour éviter qu’il éclate quand l’eau qu’il contient gèle.
- Nettoyer les gouttières.
Les travaux d’automne du jardinier paresseux
- Ramasser les feuilles mortes accumulées sur les sentiers et la pelouse, puis les déchiqueter avant de les lancer dans la plate-bande ou le potager où elles serviront de paillis. En ajouter au compost aussi. Mettre de côté plusieurs sacs de feuilles déchiquetées pour utilisation dans le compost l’été prochain.
- Rentrer le boyau d’arrosage pour l’hiver pour éviter qu’il éclate quand l’eau qu’il contient gèle.
- Nettoyer les gouttières.
Dans quelle catégorie de jardinier, forcené ou paresseux, vous trouvez vous? Dans quelle catégorie voulez-vous vous trouver? À vous de décider.
Larry Hodgson a publié des milliers d’articles et 65 livres au cours de sa carrière, en français et en anglais. Son fils, Mathieu, s’est donné pour mission de rendre les écrits de son père accessibles au public. Ce texte a été publié à l’origine dans Le Soleil le 26 octobre 2013.




Mes plates-bandes se ramassent avec un épais manteaux de feuilles. Habituellement, par paresse, je passe la tondeuse pour déchiqueter feuilles mortes et vivaces et je laisse le tout en place. Est-ce préférable de laisser intactes les vivaces et ne déchiqueter que les feuilles mortes? puis remettre un paillis de feuilles déchiquetées?
Je veux travailler dans n’importe quel domaine et j’ai une profession de menuiserie
J’ai longtemps été une jardinière forcenée mais je me suis convertie pour devenir paresseuse à l’automne, il y a quelques années. Je confirme que mon jardin et mon dos ne s’en porte que mieux. Merci de vos précieux conseils.
Le choix est simple : dans la catégorie du Jardinier paresseux évidement 😀
Je veux bien, mais on fait quoi avec les feuilles/tiges de clématites, hémérocales, hostas et hydrangées… on reporte le travail au printemps … est-ce que je me trompe?
Merci pour votre excellent travail!
Je suis en mode paresseux! Déchiquetage de feuilles pour le jardin et la pelouse . Je ne coupe pas mes végétaux et mes pots sont remisé dans un coin en intégralité pour nettoyer une seule fois au printemps!
Je suis tellement paresseuse que je ne prends même plus la peine de déchiqueter les feuilles que je garde pour le paillis plate-bande/jardin LOL!
Finalement, on se donne congé au jardin pour l’automne mais au printemps on sera fort occupé sans compter les semis à s’occuper , tout le ramassage des vivaces détrempées, du compost à étendre autour de chaque vivace, de la préparation du potager, du paillis à mettre dans les plates-bandes. La chaleur prends rapidement au printemps et nous laisse guère le temps de tout accomplir le travail alors c’est un pensez y bien !!
….Un peu moins paresseuse à l’automne me permet plus + de paresse au printemps.
Je coupe mes vivaces car sinon je fournis de la nourriture aux chevreuils pendant l’hiver. Il devient plus difficile des les éloigner durant la belle saison. Pour les feuilles sur la pelouse, nous les déchiquetons avec le tracteur. Pour celles accumulées sur celle-ci, je les souffle car elles brûlent le gazon, au printemps elles sont trop lourdes pour le souffleur. Je n’ai aucun problème à les laisser dans les jardins, mais elles protègent aussi les mulots, qui dévorent les racines pour se nourrir pendant l’hiver surtout dans les rocailles. En fait, ce n’est pas d’être l’un ou l’autre mais bien de s’adapter à notre environnement et selon le type de jardin.
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