Comprendre la taille des clématites
Par Julie Boudreau
Quand arrive le printemps, bien des jardiniers ressentent un petit moment d’angoisse et d’incompréhension devant le fouillis entremêlé des branches de leur clématite. Que faire avec tout cela? Couper au sol? Ne pas tailler? Groupe de taille 1, 2 ou 3? Au secours!
C’est aujourd’hui le grand jour où nous allons démystifier la taille des clématites avec une grande simplicité. Car, en vérité, la taille est tout simplement logique quand on comprend mieux les différents modes de croissance de ces plantes.
Le meilleur moment pour tailler… ou pas
En premier lieu, il faut préciser que la taille des clématites est pratiquée seulement sur des plants qui ont atteint leur pleine maturité. Ainsi, pour les 3 à 5 premières années de vie au jardin de la clématite, on la laisse tout simplement pousser sans intervenir.
Ensuite, s’il faut tailler une clématite, cette taille s’effectue idéalement tôt au printemps, avant la sortie des feuilles. Dès que la neige est fondue et que l’eau s’est bien résorbée dans le sol, on peut passer à l’action. Encore mieux, on attend le moment où les bourgeons commencent à peine à gonfler. Tant que les feuilles ne sont pas sorties, la taille est possible. Personnellement, je préfère attendre cette période de gonflement des bourgeons, car on peut plus facilement discerner les tiges vivantes des tiges mortes.
Les groupes
Afin de faciliter la compréhension de la taille, les experts ont divisé les clématites en trois grands groupes. Chaque groupe comprend des centaines de cultivars de clématites. Pour chaque groupe, la taille est identique. Par exemple, on taille toutes les clématites du groupe 1 de la même manière.
Donc, afin de savoir comment tailler sa clématite, il faut d’abord connaître la variété. Les logiciels et les applications d’identification de plantes peuvent vous aider dans cette tâche. Certains sites web proposent également des listes de variétés en précisant le groupe de taille.
Groupe de taille 1 – Je ne coupe pas!
Il s’agit du groupe des clématites à floraison printanière, comme les clématites ‘Blue Bird’, ‘Rosy O’Grady’ ou ‘Ruby’. Dans les faits, elles sont issues des espèces C. macropetala et C. alpina.
Ici, tout est logique! Ces clématites fleurissent tôt au printemps, ce qui implique que les bourgeons floraux sont déjà bien formés au printemps. Si on taille, on élimine nécessairement des bourgeons à fleurs. Donc, on ne les taille pas avant la sortie des feuilles.
Avec les années, bien sûr, une petite taille de nettoyage devient nécessaire, le fouillis de branches mortes peut devenir inesthétique. Aussi, dans de bonnes conditions de culture, la plante peut avoir poussé là où on ne la désire pas. Dans ces cas, on attend tout juste après la floraison pour détacher délicatement la plante de son support de culture. Puis on effectue le nettoyage et la taille nécessaire. Cela donne amplement le temps à la plante de former de nouvelles pousses et, hourra!, de nouveaux boutons floraux, qui seront prêts pour le printemps suivant.
Taille 2 – Je fais un heureux compromis
Les clématites du groupe 2 sont les clématites de l’heureux compromis. Ce sont des plantes qui fleurissent à la fois sur le bois de l’année précédente, mais aussi sur les nouvelles pousses de l’année. Ainsi, on peut affirmer qu’elles ont une floraison prolongée. Aussi, ce sont des clématites à larges fleurs. Dans les contrées un peu plus au Sud, ces clématites sont dites à floraison hâtive, mais ici, dans le nord de l’Amérique du Nord, il y a à peine une ou deux semaines entre les clématites à floraison hâtive du groupe 2 et les clématites à floraison tardive du groupe 3! La précocité de la floraison est donc plus difficile à discerner.
Bref, en raison de leurs deux modes de production de boutons floraux, on pratique une taille qui conserve une partie des vieilles tiges, mais qui encourage aussi le développement de nouvelles pousses. En général, ce sont des clématites que l’on taille à environ un mètre du sol. De cette manière, les bourgeons des tiges conservés vont émettre les pousses qui produiront la première vague de floraison. Puis, plus tard dans l’été, les nouvelles tiges vont produire une seconde vague de fleurs.
Dans ce groupe, on trouve des clématites comme ‘Nelly Moser, ‘The President’, ‘Asao’, ‘Moonlight’, ‘Mrs Cholmondeley’ et la plupart des clématites à fleurs en pompons!
Taille 3 – Je coupe tout!
Et enfin, un autre groupe facile à tailler: celui où on coupe tout! En effet, chez les clématites du groupe de taille 3, les fleurs se développent sur les nouvelles pousses de l’année. Ce sont donc des plantes que l’on peut rabattre à 10 ou 15 cm du sol chaque printemps.
La très célèbre clématite ‘Jackmanii’ et ses variantes (‘Jackmanii Superba’) font partie du groupe de taille 3. C’est aussi le cas de la clématite ‘Hagley Hybrid’ (aussi appelée Pink Chiffon’), ‘Comtesse de Bouchaud’ et tous les hybrides de Clematis viticella, comme ‘Madame Julia Correvon’, ‘Étoile Violette’ ou ‘Betty Corning’.
En conclusion, si vous êtes dans le doute, suivez le conseil de Larry: ne taillez tout simplement pas! Oui, c’est un fait. Même sans aucune taille, toutes les clématites, peu importe leur groupe, vont continuer à pousser et pire… à fleurir! N’est-ce pas magnifique!
Nos partenaires locaux
Bonjour, j’ai une Orchidée qui ne fait pas de fleur depuis 2 saisons. Elle fait des feuilles et elles sont très belles, mais aucune tige pour des boutons de fleurs. Je la laisse se reposer en saison hivernal dans un endroit plus frais. Je la fais tremper 15 minutes aux semaines pour qu’elle récupère son eau. Mais rien ne se passe. N’y bien, n’y mal ! Qu’est-ce que je peux ajouter pour l’aider ? Merci !
Je les met sur le bord de la fenêtre à l’est et de l’engrais liquide pour orchidée Schultz au besoin d’arrosage aux 1 ou 2 semaines , mes 4 sont en boutons ou en fleur actuellement.
Bonjour Brigitte, le blogue du JardinierParesseux publie des chroniques sur les orchidées au moins une fois par mois – normalement le 2ième mardi du mois. La chronique du mois de mai portera justement sur la re-floraison des orchidées. Celle du mois d’avril portera sur la photosynthèse et elle est indispensable à la compréhension du processus de re-floraison – c’est-à-dire à la chronique suivante. Vous devriez avoir toutes les réponses à vos questions en lisant nos futures publications. En attendant, je vous suggère de faire une recherche sur le blogue du JP en inscrivant le mot-clé « Orchidées » dans la fenêtre de recherche en haut (à droite) de cette page. En résumé, la re-floraison des phalaenopsis exige une très bonne luminosité de façon à permettre à la plante de faire toutes les réserves en glucides nécessaires à sa floraison. La luminosité de nos domiciles (nordiques) est souvent déficiente – surtout en hiver – ce qui entraîne un ralentissement de la photosynthèse. La fertilisation est en fait peu utile si la luminosité est déficiente puisque la photosynthèse tourne au ralenti et n’arrive pas à produire assez de glucides. Avec un peu de patience et de savoir-faire, vous devriez y arriver … bonne chance !
Voilà un article qui tombe à pic et que j’ai dévoré avec joie!! Mon jardinet et moi vous remercions et vous embrassons de bon coeur.
Bonjour bella, WoW super article, ça me donne le goût de réessayer, car j’avais de super beaux plants il y a quelques années et ils sont disparues?. Merci douçe Julie
Merci pour ces précieux conseils!
merci à vous
je suis un fan fini des clématites ( 16 plants dans mon jardin )
vos conseils sont clairs et précis
on se souhaite une bonne et belle saison
suis un contributeur mensuel au jardinier paresseux
facile d’envoyer une contribution par virements interac
merci à tous ceux qui aident à soutenir votre excellente
organisation qui démocratise cette passion qu’est le jardinage
un bel été à tous
Merci pour cet article très instructif . J’ai planté l’an dernier plusieurs clématites du groupe 3 . Elles sont encore très fragiles . Je suis votre conseil et je n’y touche pas encore au moins deux ans .
Merci pour la grande clarté! Je me demandais pourquoi on me conseillait de ne pas « raser » ma clématite alors que je le fais depuis plus d’une décennie. C’est une jackmanii… tout s’explique.