Categories

Recherche

Jardiner en bac ou en pleine terre; quoi savoir pour ne pas se planter?

Les méthodes de culture en contenants et en bacs ont pris de l’ampleur depuis un certain nombre d’années. Autrefois très marginale et principalement réservée à l’horticulture ornementale, la culture en contenants était de mise pour les potées fleuries, les jardinières de balcon ou les paniers suspendus. Je me souviens que, lorsque j’étais producteur de fleurs et plants de légumes en serre il y a plus de 35 ans, les seules plantes comestibles qui se faisaient en balconnière ou en pot étaient les fines herbes. La culture en contenants était majoritairement pour les fleurs.

Photo: He?le?ne Arsenault.

L’évolution du jardinage en contenant

Graduellement, au fil des ans, on a vu apparaître des plants de tomates en grosses chaudières, tuteurés et ayant déjà des tomates prêtes à mûrir. On les offrait aux gens pressés de manger autre chose que les tomates dures et sans goût qui nous venaient d’ailleurs, cueillies vertes pour supporter le voyage avec un mûrissement forcé une fois rendues à destination.

Le jardinage en contenants a trouvé sa niche dans les milieux urbanisés au début. Il convenait à ceux qui manquaient d’espace au sol, mais qui désiraient toucher à la terre et se connecter à la nature. Il a aussi rejoint ceux qui voulaient dépendre moins des supermarchés, avoir la certitude de l’absence de pesticides et aussi ceux ayant le souci environnemental d’éviter le transport des fruits et légumes sur de longues distances.

Le confinement provoqué par la pandémie du coronavirus semble avoir eu un effet majeur sur la popularité de la culture en contenants. En milieu urbanisé, que restait-il à faire comme loisir à part jardiner chez soi puisque nous étions confinés à la maison?

Dans notre monde, l’économie de marché est à l’affût des tendances du consommateur. Les gens sans terrain souhaitaient jardiner, alors le marché de la culture artificialisée s’est mis à prospérer. L’hydroponie, la culture en bacs, en sacs et en pots de toutes sortes, les terreaux spécialisés, les engrais adaptés à ce mode de culture, toute une panoplie de nouveaux produits et de nouvelles techniques ont vu le jour pour satisfaire le goût de jardiner des gens sans terrain.

La culture en bac ou en pleine terre?

Cependant, cette offre alléchante ne s’est pas limitée qu’à ceux et celles qui n’avaient pas de surface au sol à cultiver. Du point de vue des entreprises ayant pour but de faire du profit et grossir leur chiffre d’affaires, toute personne voulant jardiner est un client potentiel. Il s’agissait donc pour ces entreprises de vanter leurs produits afin de rejoindre des amateurs de jardinage qui, devant des enjeux de culture au sol, étaient à la recherche de solutions à leurs problèmes. Par exemple, combien de gens ayant pourtant de l’espace au sol pour jardiner ont adopté les bacs surélevés pour éviter d’avoir à se pencher pour l’entretien? Combien d’autres cultivent en bac parce qu’il y a moins de désherbage à faire? Combien de gens croient que la terre de leur terrain ne convient pas à faire un jardin parce que c’est trop sablonneux, trop rocailleux, trop compact, trop humide?

Photo: Danielle Darveau.

En pleine terre, mon expérience

Pourtant, toutes ces conditions se corrigent facilement dans un sol. J’en ai fait la preuve en comprenant les lois qui assurent la croissance des végétaux. Pour le prouver, j’ai fait un jardin directement sur un ancien terrain de volley-ball de plage en 2016. Il n’y a pas plus sablonneux que ça. Pourtant, dès la première année, mes récoltes furent abondantes, et ce, avec très peu d’investissement: application à l’automne de plantes aquatiques récoltées sur le bord du fleuve; application de paillis de feuilles hachées et d’herbes fraîchement coupées après avoir semé et fait les plantations; fertilisation liquide avec du thé de vermicomposteur dilué dans 10 parties d’eau quatre fois dans la saison et appliqué sous la terre grâce au système d’arrosage Logissol-O (qui assure quotidiennement mon irrigation toute la saison me demandant d’arroser seulement aux 4 à 5 jours de sécheresse).

Aucun désherbage n’a dû être fait grâce au paillis qui, en plus, se décompose et alimente mes cultures. Ce terrain de volley-ball est aujourd’hui mon jardin principal et le sable, autrefois pur, est aujourd’hui une terre sablonneuse riche en matière organique, remplie de vie active qui assure la fertilité de mon sol et, surtout, la bonne santé de mes fruits et légumes.

Le 15 juin. Photo: Serge Fortier.
Le 8 juillet. Photo: Serge Fortier.
Le 30 juillet. Photo: Serge Fortier.

En tant que consultant en environnement, mon point de vue est souvent différent de ce que le marché propose. Ce nouvel engouement pour le jardinage en contenants, bien que semblant répondre à certains critères que la culture en pleine terre ne satisferait pas, est-il un pas vers l’avant sur le plan environnemental? Pour un jardinier qui possède ne serait-ce qu’une petite parcelle de terrain, ne serait-il pas mieux de lui montrer comment préparer le sol et comment minimiser l’entretien d’un jardin en pleine terre plutôt que le lancer dans une pratique de culture artificielle, car, ne nous le cachons pas, la culture en bac et en pot place les végétaux dans des conditions artificialisées, ce qui demande des soins continuels.

Les différences entre ces deux cultures

Voici en bref les quelques différences entre la culture en bac et celle en pleine terre:

L’eau

La majorité des problèmes qui sont vécus dans les jardins et aménagements sont dus à un apport en eau inadéquat. Ce n’est pas parce qu’on arrose que la plante aura ce qu’il faut. Il faut un apport régulier et à la bonne place. Cela ne veut pas dire arroser régulièrement et tenir la surface du sol humide. Prenons-nous comme exemple: quand on a soif, est-il désaltérant de se verser un 20 litres d’eau sur la tête? Si on s’en versait juste 10 litres à la fois, mais plus souvent, cela fera-t-il l’affaire? Bien sûr que non! 250 ml dans le «gueurgeton» (ou la bouche si vous préférez) serait suffisant et drôlement plus désaltérant n’est-ce pas?

Photo: Jacques Gilbert.

J’expliquais dans un article précédent la loi de la capillarité dans la nature où l’eau remonte du sous-sol comme l’huile le long de la mèche de la lampe à l’huile. Cette source d’eau naturelle est constante et disponible aux végétaux dans la nature, donc pour ceux qui sont en pleine terre. Dans les pots et les bacs surélevés, les plantes n’ont pas cette source d’eau essentielle (et gratuite aussi). Dans le cas des bacs qui touchent au sol, sans fond, le fait d’être surélevés, donc hors sol, affecte la capacité de l’eau souterraine de se rendre jusqu’en surface, car plus on s’éloigne de la source, moins la capillarité peut se faire.

Aucun arrosage de surface ne vaut l’approvisionnement en eau par la capillarité. Alors même si vous arrosez et arrosez, la régularité n’est pas la même et cela stresse les végétaux. Conséquemment, végétaux stressés égalent végétaux affaiblis et maladies et insectes plus fréquents et plus durs à contrôler. C’est une autre loi fondamentale en environnement. Ce sont toujours les êtres les plus faibles qui se font attaquer par les prédateurs!

La terre

Lorsqu’on cultive en contenants, il faut utiliser un milieu de culture autre que la «vraie terre», qui compose le sol de votre terrain ou même la terre de votre jardin. Il faut acheter ou se fabriquer un terreau qui reste léger, aéré, tout en retenant l’eau et les engrais, et qui ne se compacte pas lors des arrosages (car les arrosages ne peuvent se faire qu’en surface, sauf pour ceux qui utilisent un système de style Logissol-O, c’est-à-dire un système permettant d’arroser sous la terre sans passer par le dessus). Un sol naturel se compacterait trop avec un tel traitement, alors le marché vous offre des terreaux artificiels, des substrats de culture qui éviteront ce problème.

Cependant, si ces terreaux évitent la compaction, ils apportent d’autres complications. D’abord, ils sont stériles au point de vue de la vitalité et, on sait que dans la nature, c’est la vie dans la terre qui fait qu’un sol est fertile et qui aide les végétaux à pousser en santé. Les terreaux artificiels n’ayant pas cette vie, ils doivent être balancés en laboratoire pour équilibrer adéquatement les éléments nutritifs dont les végétaux auront besoin. Le hic, c’est que dès que vous cultivez quelque chose dans ce substrat, ces éléments sont absorbés et deviennent manquants pour la prochaine culture (ou même lors de la première culture si celle-ci est exigeante en engrais).

En pleine terre

Dans un sol naturel, la vie dans la terre s’occupe de balancer les éléments grâce à la matière organique produite lors de la décomposition des résidus de culture. Ce n’est pas pareil dans un milieu artificiel dépourvu de l’écosystème normal d’un sol. N’ayant pas chez soi de laboratoire pour analyser le terreau, on est livrés à nous-mêmes pour deviner ce qui manque à notre terreau pour assurer la croissance de nos légumes. Résultat: si ça ne va pas trop mal la première année, il peut être difficile d’avoir du rendement les années suivantes. Car il y a fertilité immédiate et fertilité à long terme! Les engrais apportent une fertilité immédiate, mais ce sont les vers de terre et tous les autres êtres vivants dans le sol qui apportent une fertilité à long terme. Mais où sont-ils ces vers de terre dans un terreau de culture? Il n’y en a pas!

De plus, sur le plan environnemental, l’exploitation de milieux naturels pour produire ces terreaux a augmenté considérablement depuis l’engouement pour ce mode de culture. Les tourbières sont des milieux naturels qui ont la capacité de capter les GES et on les exploite à vitesse grand V. Ces tourbières sont situées pour la plupart entre 400 à 800 km des grands centres. Cela génère donc beaucoup de GES pour le transport. Avec l’argument tout à fait logique de vouloir consommer des légumes de proximité, je suis d’accord. Cependant, s’il faut pour cela transporter sur de longues distances les intrants nécessaires pour les produire, où est le gain réel? En fait, ce faisant, on ne fait que déplacer le problème.

La température

Le terreau des contenants et des bacs aura tendance à se réchauffer plus vite et aussi à devenir plus chaud. Cela peut être un avantage si vous cultivez des végétaux demandant beaucoup de chaleur, tels les poivrons, piments, cerises de terre, patates douces, aubergines, concombres, zucchinis et même les tomates. En revanche, cela peut être une lame à deux tranchants! Si le terreau des contenants se réchauffe plus vite, il se refroidit aussi plus vite lorsque les écarts de température du jour et de la nuit s’accentuent. Cela aura un impact sur la santé des végétaux qui, stressés par une variation trop brusque de la température, seront plus vulnérables aux maladies fongiques. De plus, durant les chaleurs d’été, le terreau devient très chaud, ce qui augmente l’évaporation, donc le besoin d’arrosage. Si vous arrosez à l’eau potable froide, cela crée un contraste de température que la plante n’aimera pas et cela aura un impact sur la santé de la plante, sur sa résistance ainsi que sur son rendement.

Le rendement

Il est possible d’avoir du rendement lorsqu’on cultive en contenants et en bacs. Cependant, sur le plan environnemental, il faut toujours essayer de faire le plus possible avec le moins possible, donc d’avoir le maximum de rendement avec le moins possible de ressources consommées, le moins possible d’effort d’entretien et le moins possible de dépenses monétaires. Comparativement à un jardin en pleine terre, la culture en contenants et en bacs arrive bien loin derrière.

Photo: Louis-Claude Perron.

Un autre point majeur à considérer qui réduit la chance d’avoir du rendement, c’est le faible volume de terreau ou d’espace pour le développement des racines. Jamais on ne pourra offrir le même volume de sol dans un contenant qu’en pleine terre. J’ai déjà arraché un plant de tomate à la fin de l’automne et celui-ci avait des racines de 2 mètres allant dans toutes les directions. Qu’en est-il lorsqu’on confine un plant dans un contenant de 20 litres? De plus, avec de petites surfaces de culture comme les bacs ou les pots, on a tendance à mettre trop de plants. Au début de l’été, ça n’a pas l’air serré, mais quand les plants prennent de l’ampleur, la densité de feuillage devient trop grande et cela affecte le rendement et augmente les risques de maladies par manque d’aération.

Si jardiner en bac aide à ne pas dépendre des fruits et légumes extérieurs, cela rend pour le moins dépendant de tous les intrants nécessaires pour le faire. L’achat du terreau, les contenants, les engrais spéciaux, les traitements, et sans compter l’eau d’arrosage qui augmente la consommation d’eau potable. Les grands besoins d’arrosage des cultures en contenants et en bacs dépassent la capacité de stockage de l’eau de pluie pour la majorité des gens.

En conclusion

En conclusion, ne voyez pas mon article comme voulant dénigrer la culture en contenants. Je ne fais qu’établir les faits réels, car ce n’est pas un simple avis personnel. Pour ce qui est de mon avis personnel, devant ces faits et mon désir de me simplifier la vie, je préfère prioriser la culture en pleine terre parce que j’ai le choix, en ayant un bout de terrain. Si vous avez ne serait-ce qu’un petit bout de terrain et que vous voulez faire de belles récoltes avec moins d’entretien et de maladies, la culture en pleine terre reste et restera toujours la manière naturelle de faire pousser des fruits et des légumes. La culture en contenants reste la seule option pour les gens sans terrain ou sans sol disponible, car ils n’ont pas le choix! Cela ne vous met pas pour autant à l’abri des faits expliqués dans cet article. Vous devrez en tenir compte et vous serez inévitablement confronté à cette réalité.

Comme le dit le dicton, «Une personne avertie en vaut deux!», j’espère que ces renseignements vous aideront à prévoir en conséquence si vous cultivez en contenants ou en bacs.

Bon jardinage d’automne!


commentaire sur "Jardiner en bac ou en pleine terre; quoi savoir pour ne pas se planter?"

  1. merci pour ces précieux renseignements.
    suis un adepte de la culture en pots/contenants.
    vous avez raison sur tous les plans dont vous
    parlez.

  2. J’ai trouvé votre article très intéressant. Merci pour vos précieux conseils.

  3. En faisant le ménage de mon sous-sol, j’ai été sidéré de voir la quantité astronomique de pots, bacs, jardinières et autres bidules de plastique accumulés au fil des ans. Le tout non recyclable dans ma municipalité… Votre article montre bien que le problème va plus loin que ces seuls déchets. Merci pour ce regard lucide!

    • En effet! Quand il est question d’environnement, il faut avoir un regard plus large que juste ce qui nous concerne sur le moment présent. Comme tout est interallié dans la nature et que rien ne se perd et rien ne se crée, il est important de tenir compte des externalités. Merci pour ce commentaire!

  4. Pour ma part, c’est essentiellement culture en bacs surélevés sans fond pour 2 raisons: d’une part, j’ai deux gros chiens qui ne font pas la différence entre zone cultivée ou non et je dois donc surélever suffisamment pour éviter les pipis et déjections sur mes plantes. D’autre part, lorsque nous avons emménagé, nous avons constaté que le terrain reposait sur les gravats des anciens bâtiments + le sol rocailleux autour du Lac Léman, avec une fine couche de terre végétale. Il m’est impossible de creuser dans mon jardin. Si je veux que mes végétaux réussissent à s’implanter, je dois leur donner une profondeur minimum.
    J’ai bien conscience que ce n’est pas optimal, mais quand je vois les adventices sur le terrain, il y a clairement une indication de sol trop riche (merci les chiens), trop tassé et avec des pH différents (dûs aux types paillages).
    Mais je vois bien que les plantes que j’ai réussi à mettre en terre sont plus résistantes que celles en bacs et pots.
    Après, c’est ultra pratique pour l’acclimatation, le choix de l’emplacement pour l’exposition et aussi pour désherber autour: on déplace la plante en quelques secondes 🙂

    • Un jardin clôturé règlerait ton problème de chien avec en extra une protection efficace contre tout intrus à poil.
      Tant qu’à acheter du terreau artificiel, autant acheter de la terre pour rehausser la partie jardin au sol, ce qui t’évitera plein d’achat récurrents nécessaires à la culture en bac.
      Il n’y a pas de situation ingérable à la culture en pleine terre, même la question de mauvaise herbe. J’en fais état dans mes autres articles.

  5. Votre article est très intéressant et j’ai beaucoup appris.
    Je connais une autre raison expliquant l’utilisation des bacs surélevés : l’âge avancé ! Mes parents, qui ont 80 et 88 ans, avaient un magnifique (et énorme!) jardin en pleine terre mais c’était de plus en plus difficile pour eux d’en faire l’entretien. Ils ont graduellement diminué sa surface puis, finalement, ont opté pour les bacs. Ils peuvent ainsi continuer à jardiner sans avoir à se pencher. Il y a tout un tas de bienfaits pour eux: cela leur permet de rester actifs, de passer du temps à l’extérieur, de manger de bons légumes frais et d’avoir un sentiment de fierté quand ils me font faire le tour de leurs nombreux bacs! Je garde l’idée, pour le jour où je serai arrivée à ce stade de ma vie…

    • Je comprends cela! Le problème c’est que cette pratique est généralisée en faisant accroire que c’est une solution magique pour tous. Au lieu de donner des solutions pour simplifier l’entretien du jardin en pleine terre, on préfère diriger les gens vers des méthodes de culture artificialisée. OK pour certaines personnes comme tes parents, mais même eux qui ne sont pu capable de faire l’entretien d’un jardin en pleine terre y trouveraient tout de même leur compte s’ils n’auraient pu l’entretien qu’on croit avoir besoin de faire. Semer, mettre un paillis et récolter, je ne crois pas que c’est ce qui est le plus forçant. Pourtant c’est ce que je vis et c’est ce que j’enseigne.

  6. Les plantes que je cultive en contenants à l’extérieur sont toutes des annuelles que je peux ainsi grouper ou déplacer pour des arrangements provisoires. Tout comme les plantes d’intérieur que je sors à l’extérieur pour l’été, il est évident que leurs besoins en eau augmentent à mesure que leurs racines remplissent les pots. Mais c’est un choix…
    Merci pour l’information à propos de Logissol. Votre système sera peut-être la solution pour les plantes toujours assoiffées d’un jardin de sous-bois. Les boyaux suintants devraient littéralement quadriller le sol et le raccordement au robinet est assez problématique dans le cas de cet espace particulier. De quoi à étudier tranquillement cet hiver!

  7. Quel article intéressant. Merci. Dans la même lignée, je me demandais si entrer à l’intérieur du compost que je fais moi-même est une bonne idée, car j’ai l’impression que ça va tuer tout les organisme vivants qui sont dedans. Je veux faire une culture intérieur cet hiver. Je me trompe ?

    • C’est sur que les vers de terre, eux vont mourir car ils vivent dans une terre fraiche et dans la maison ce sera trop chaud pour eux.
      Votre compost ayant traîné à l’extérieur, vous pourriez entrer quelques bestioles indésirables présentes dans celui-ci.

  8. Merci pour ces informations très utiles! D’après vous, peut-on planter des vivaces dans un bac de 12 pouces de haut (sans fond)? Merci!

    • Plus c’est sorti de terre, plus sujet à geler et dégeler rapidement sera le terreau. La neige, s’il y en a peut isoler le sol mais le froid rentre par les côté du bac qui eux sont plus souvent exposés. selon la résistance de vos vivaces, il se peut que celles du bord du bac gèlent.

  9. Réponse à Karine : Vous êtes “mûre” pour commencer le lombricompostage. Les vers esenia foetida transforment leur poids en un compost idéal pour les plantes d’intérieur.

    • Merci Joan.
      Quand on fait du lombricompostage et le composte est prêt, on doit enlever les vers avant de prendre le compote pour nos plantes ? Le composte que je fais à l’extérieur est presque prêt, je voulais le rentrer pour qu’il termine son travail à l’intérieur mais je me questionne si le fait de le rentrer à l’intérieur tuera les microorganismes vivant dedans? En même temps, je sais qu’on ne veut ps plein d’insectes dans la maison, mais je ne sais pas si vous comprenez mes questionnements? J’ai aussi essayé de brasser mon composte dans ma mini-bétonniere et ça marche bien sauf que je me demande si je m’ai pas tué tout les bonnes choses dedans par la chaleur et le brassage excessif?

      • Joan a raison. Si vous feriez du vermicompost, celui-ci serait utilisable à l’intérieur. Pour les vers rouges dans ce dernier, j’explique comment récolter le vermicompost sans être embarrassé des vers, ni de la nourriture non digérée.

  10. J’ai un bout de terrrain sur lequel j’ai essayé de cultiver des légumes. Mais mon jardin est entouré sur 2 côtés d’une haie de cèdre. J’ai l’impression que ces arbres viennent pirater et voler les nutriments que je donne à mes légumes et je me bats contre leurs racines..Est-ce que je me trompe ? La culture en pot à cet endroit serait-elle une meilleure option ?

    • j ai aussi constate l invasion de racines dans mes plate bandes en pleine terre,rien a faire sinon couper et recouper,si vous optez pour des bacs je vous suggere de mettre au fond un bidime, c est un feutre geotextile qui devrait empecher la venue des racines ou du moins la ralentir

    • Les racines des cèdres siphonnent les nutriments mais aussi et surtout l’eau provenant du sous sol. la source principale d’approvisionnement des végétaux, ce qui affecte vos cultures.
      La solution permanente et efficace consiste à poser une barrière verticale d’une trentaine de cm installer à 1 m de la haie. Ainsi vous empêchez les racines de cèdres de continuer leur développement dans l’espace réservé à votre jardin. Comme c’est l’eau qui est siphonnée par les cèdres, l’emploi de Logissol-O vous donnerait beaucoup plus de rendement.

  11. Hello !
    Bacs : oui avec styromousse bleu pour isoler les 4 côtés & éviter la surchauffe ou refroidissement rapide.

    Bacs :
    C’est la solution fabuleuse pour ceux qui ont des problèmes de mobilité (jardiner directement au sol est impossible pour plusieurs) ou qui circule en chaise roulante.

    & pour petits jardins ou marmottes et lapins!

    Tjr privilégier matériaux sans produits chimiques et durables.

  12. Je suis tout à fait d’accord avec les difficultés que vous mentionnez concernant la culture en bacs ou en pots. J’ai bataillé pour avoir du succès mais j’arrivais toujours à un piètre résultat pour le travail demandé. L’eau est l’élément qui me manquait. Je comprends maintenant. Merci !

  13. J’ai 72 ans maintenant et je jardine en pleine terre depuis 42 ans!!! J’ai pensé réduire la longueur de mon jardin ou cultiver en bacs surélevés ce qui m’intéressait moins vu l’emploi de bordures supplémentaires, un apport en eau plus abondant, le substrat à modifier etc… Mais pour mon bonheur j’ai trouvé en jardinerie un accessoire génial pour les personnes plus âgées. Il s’agit d’un agenouilloir avec deux montants latéraux d’une hauteur d’environ 2.5 pieds (qui se replient pour le rangement). On prend appui sur les cotés et on se relève très facilement en prime on peut l’inverser et on a alors un banc solide pour se reposer. D’accord j’ai dépensé pour cet achat mais beaucoup moins qu’en changeant la vocation du jardin et je peux aussi continuer d’aimer et d’entretenir mes plates-bandes. Quelquefois des solutions simples existent au lieu de bouleverser la nature. On prend plus de pauses on se repose le dos dans une chaise extérieure zéro gravité.
    J’apprécie énormément votre article qui respecte la nature et démystifie les nouvelles modes en jardinage. Quelquefois c’est bien , d’autres fois c’est du marketing.
    Bravo pour le gros bon sens de cet article.

    • Votre témoignage me touche, Jocelyne!
      En effet, il existe des solutions pour se faciliter la tâche dans un jardin en pleine terre. Toute cette expérience acquise en 42 ans de jardinage en pleine terre, c’aurait été dommage de devoir tout recommencer avec une méthode complètement différente qu’est le jardinage en bac.
      Merci pour ce témoignage!

  14. bonjour
    chez nous les jardineries propose un bac de recuperation de pots plastiques vides dans lesquels je me sert pour mes repiquages
    votre article est bien complet et il est vrai qu un bon paillage a deux effets, eviter l evaporation et transmettre de l engrais en se decomposant
    j ai un jardin conservatoire a proximite et ils preconisent 20 cm de paillage, rien que ca!
    l arrosage logissol me parait une bonne idee mais je prefere le goutte a goutte car un fois mes tuyaux installés j ai moins de travail pour arroser mes 200m2 de potager
    merci

  15. 20 cm de paillage! C’est bien trop épais!
    Pour l’arrosage, lorsqu’on applique un paillis, plusieurs cultures n’ont pas besoin d’être irriguées. Les plus exigeantes sont les cucurbitacées et les solonacées. De plus, elles demandent un sol chaud. L’avantage du Système Logissol-O c’est qu’on travaille toujours avec de l’eau tiède, ce qu’on ne peut pas faire avec les gouttes à gouttes. On peut aussi faire toutes nos fertilisations liquides ou granulaires, ce qui est carrément impossible avec les gouttes à gouttes. L’espacement entre les arrosages diminue énormément le temps voué à l’arrosage car le système remet en marche la capillarité du sol qui elle ne coûte rien et ne demande pas d’effort. Un système d’arrosage comme Logissol-O n’est pas du tout dans la même catégorie d’arrosage. C’est le seul dispositif pensé pour remettre en marche la source naturelle d’eau provenant du sous-sol.

  16. Bonjour Serge, je trouve ton article très intéressant et je l’ai lu en portant une attention toute particulière à la culture en bacs surélevés.
    Quoiqu’ayant une grande parcelle de terre, je ne peux pas faire de culture en pleine terre pour des raisons de santé. Alors, à part la rhubarbe et les framboises, qui sont en pleine terre, ce que je cultive doit être fait dans des bacs surélevés.
    Ce que j’ai trouvé d’intéressant, c’est que je suis maintenant plus à l’affût des défis que ça représente pour les différentes cultures. Par exemple, on oublie les carottes qui ont besoin d’une trop grande profondeur pour pousser correctement.
    Je me donne, à mon tour, le défi de trouver des solutions qui seront avantageuses tant pour les cultures que pour moi.
    Par exemple, j’utilise l’eau de notre puit au lieu de l’eau de la ville pour arroser. Je récolte déjà l’eau de pluie, alors je vais essayer de « patenter » un système goutte à goutte. J’ai plein d’idées pour essayer de remédier au milieu artificiel.
    À oui, j’ai aussi quatre composteur et je vais me servir du compost pour remplir mes bacs en grande partie.
    J’ai tout l’hiver pour trouver d’autres solutions.

    • Bonjour Agnès!
      Comme chaque cas est différent pour chacun, la recherche d’une pratique de culture qui va nous satisfaire va donc varier. Pour pouvoir prendre une décision satisfaisante à long terme, il faut savoir ce qu’elle implique. C’est le sens de cet article et je vois que vous l’avez compris. Je vous souhaite donc plein de plaisir à jardiner de la manière qui vous sera le plus pratique pour vous en toute connaissance de cause! 🙂