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Que savez-vous du sapin de Noël?

Le sapin décoré est devenu un classique du temps de Noël. Source: pxhere.com

La tradition du sapin de Noël est fortement répandue, même presque mondialement. Même dans les pays non chrétiens (Chine, Japon, Singapour, etc.), on fête un Noël, plutôt commercial, avec de beaux sapins… artificiels. Mais que savons-nous de cet arbre qui décore notre maison pendant plusieurs semaines à la fin de l’année? Voici un petit jeu-questionnaire qui mettra à l’épreuve vos connaissances sur cette tradition populaire.

Faites l’addition de vos points pour voir si vous vous y connaissez aussi bien que vous le pensiez en sapins de Noël.

1. De quelle origine est la tradition du sapin de Noël?

a) juive

b) romaine

c) alsacienne

2. En quelle année le premier sapin de Noël de la France fut-il installé à Versailles?

a) 1623

b) 1738

c) 1789

3. Le premier sapin de Noël utilisé au Canada date de :

a) 1920

b) 1781

c) 1873

4. La tradition veut qu’on installe le sapin de Noël à une date spécifique. Laquelle?

a) La veille de Noël

b) Le troisième dimanche de l’Avent

c) L’Immaculée Conception

5. À travers le monde, différentes essences servent d’arbre de Noël. En Argentine, l’espèce la plus populaire est :

a) L’araucaria, un arbre indigène

b) Le sapin de Fraser, produit en montagne

c) Le sapin artificiel

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Ferme d’arbres de Noël. Source: cvc.ca

6. Le plus gros producteur mondial de sapins de Noël vivant est :

a) Canada

b) États-Unis

c) Allemagne

7. Quel État américain a la plus grosse production d’arbres de Noël cultivés?

a) Alaska

b) Oregon

c) Hawaï

8. Quelle affirmation est vraie?

a) La plupart des sapins de Noël produits au Québec sont vendus au Québec.

b) La plupart des sapins de Noël produits au Québec sont vendus en Ontario.

c) La plupart des sapins de Noël produits au Québec sont vendus aux États-Unis.

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Le premier sapin illuminé artificiellement date de 1882. Source: oldchristmastreelights.com

9. Qui fut le premier à avoir l’idée d’utiliser des guirlandes d’ampoules électriques pour décorer les sapins de Noël?

a) Thomas Edison

b) Guglielmo Marconi

c) Edward Johnson

10. Combien d’années faut-il, en moyen, pour produire un sapin de culture?

a) 4 à 5

b) 6 à 10

c) 11 à 14

20181224D wayfair.ca.jpg

Support classique pour arbre de Noël. Son réservoir contient si peu d’eau qu’il est presque certain que l’arbre s’assèchera. Source: wayfair.ca

11. D’après l’Association canadienne de l’arbre de Noël, quelle quantité de liquide le réservoir d’un support d’arbre de Noël coupé doit-il pouvoir contenir?

a) 1 litre

b) 2 litres

c) 6 litres

12. Quel arbre est le plus utilisé comme arbre de Noël coupé?

a) Sapin

b) Pin

c) Épinette/épicéa

Réponses:

  1. c) alsacienne.

Le sapin avait une signification de renouveau pour les tribus celtes païennes, car il restait vert durant la période «morte» de l’année. On faisait des cérémonies autour du sapin pour le Nouvel An, date de la «renaissance» de la terre. Les celtes alsaciens gardèrent cette tradition même après s’être convertis au christianisme, plaçant souvent un sapin décoré dans leur crèche de Noël. C’est vers les années 1500 qu’on a vu pour la première fois les sapins de Noël utilisés à l’intérieur.

  1. b) 1783.

C’est sous l’initiative de Marie Leszczynska, épouse du roi Louis XV et originaire de la Pologne, où la tradition du sapin de Noël était bien établie, que le premier sapin décora le château de Versailles. C’est n’est que vers 1871 que des immigrés d’Alsace-Lorraine introduisirent la coutume un peu partout au pays.

  1. b) 1781.

Des mercenaires allemands apportèrent la tradition du sapin de Noël au Québec. On dit que le tout premier sapin de Noël en sol canadien a été installé à Sorel en 1781 par le major général von Riedesel et sa femme. La tradition se répandit à travers le pays à l’époque victorienne pour gagner tous les niveaux de la société urbaine vers 1920. Il a fallu compter encore 10 ans pour que la tradition s’établisse aussi à la campagne.

  1. a) La veille de Noël.

En fait, les puristes maintiennent que le sapin de Noël doit être installé la veille de Noël, pas une journée plus tôt. Et de plus, il doit être enlevé précisément 12 nuits plus tard, à l’Épiphanie.

  1. c) Le sapin artificiel.

En Argentine, comme dans bien des pays hispanophones d’Amérique du Sud et centrale, la tradition du sapin de Noël est d’introduction récente, venant des États-Unis. Il n’y a pas de véritables producteurs de sapins de Noël dans le pays, alors le sapin vient généralement en boîte.

  1. b) États-Unis.

Avec une production d’environ 20?000?000 d’arbres coupés annuellement, les États-Unis dépassent de peu l’Allemagne (19?000?000 d’arbres) comme pays producteur de sapins de Noël. Le Canada n’en produit qu’environ 6?000?000.

  1. b) Oregon.

En 2002 (dernière année pour laquelle des statistiques sont disponibles), l’Oregon avait produit 6?466?551 arbres, devant la Caroline du Nord (2?915?507 arbres) et le Michigan (2?380 179). Hawaï est à la 42e place sur 50 États, avec une production de 4?233 arbres. L’Alaska ne produit aucun arbre de Noël cultivé. Ses arbres de Noël sont pris à l’état sauvage.

  1. c) La plupart des sapins de Noël produits au Québec sont vendus aux États-Unis.

Le Québec produit environ 1?800?000 arbres de Noël par année dont 70% (environ 1?260?000 arbres) prendront le chemin des États-Unis. 400?000 seront écoulés au Québec et le gros des autres ira en Ontario.

  1. c) Edward Johnson

Edward Johnson, assistant de Thomas Edison, fut la première personne à proposer l’idée de guirlandes électriques en 1882. Auparavant, on utilisait des bougies qui étaient une source fréquente d’incendies. La production commerciale de guirlandes électriques débuta en 1890.

  1. b) 6 à 10.

Il faut environ 6 à 10 ans pour produire un sapin à partir de semences : 6 à 8 ans dans les régions au climat doux, 8 à 10 dans les régions au climat froid. Quand l’arbre atteint environ 2 m, il est prêt à être récolté.

  1. c) 6 litres.

Un sapin coupé peut «boire» jusqu’à 4 litres d’eau dans les premières 24 heures suivant son entrée dans la maison. Par la suite, il absorbe environ 1 litre d’eau par jour. Pour des raisons de sécurité, donc, un réservoir de 6 litres est recommandé… ce qui ne vous épargne pas la tâche de le vérifier quotidiennement et de le remplir au besoin.

  1. a) Sapin.

Le sapin (Abies spp.) — surtout le sapin blanc (A. alba), le sapin de Nordmann (A. nordmanniana) et le sapin baumier (A. balsamea) — est l’arbre le plus souvent utilisé comme arbre de Noël coupé, mais il dépasse à peine son concurrent, car en Europe, qui est le plus gros marché mondial des sapins coupés, on préfère encore l’épicéa commun (Picea abies, appelée épinette de Norvège au Canada) même si ses aiguilles tombent assez rapidement. Dans l’hémisphère Sud, ce sont les pins (Pinus spp.) qui sont les «sapins» coupés les plus populaires.

Votre classement

10 à 12 bonnes réponses : Félicitations! Vous êtes un sapinophile éprouvé.

7 à 9 bonnes réponses : Vous vous y connaissez assez bien en sapins, mais pourriez toujours en apprendre plus.

0 à 6 bonnes réponses : Vous êtes un peu déconnecté des réalités du sapin de Noël. Probablement que vous avez un sapin artificiel ou n’avez pas du sapin du tout.


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Étiquettes + Sapin de Noël, Abies spp., Quizz horticole


commentaire sur "Que savez-vous du sapin de Noël?"

  1. Ouin…5/12 pas trop bonne la madame…donc pas le choix il faut que je continue à vous lire religieusement pour apprendre …et vous ,vous devez continuer à nous instruire …joyeux noël ? et bonne année…de la santé c’est ce que je vous souhaite surtout pour rester longtemps notre professeur préféré ??

  2. […] via Que savez-vous du sapin de Noël? — Jardinier paresseux […]

  3. Je souhaite au Jardinier Paresseux la santé et la joie, et de nouveaux projets pour la Nouvelle Année! ‘Merci pour vos chroniques instructives et variées, et votre humour! Joyeuses Fêtes à vous et à vos proches!

  4. Loin de vouloir gâcher la fête, je profite malgré tout de l’occasion Larry, pour me permettre de vous interpeller sur la question des sapins de noël. Depuis quelques années, et particulièrement cette année-ci, j’ai du me faire véritablement violence pour en acheter un, alors même que c’est toujours un grand plaisir de l’installer. Chez nous aussi (bien que nettement plus modestement que chez vous), nous produisons des sapins pour le marché belge et pour l’exportation. Mais à quel prix pour l’environnement? Herbicides et labour violent pour préparer le sol et assurer une croissance rapide, pulvérisations à outrance de produits phytosanitaires tuant tout sur leur passage et particulièrement les abeilles, contamination des terres les rendant inexploitables ensuite, pollution des nappes phréatiques… J’en passe, et nous sommes tous conscients ici je pense, de quoi il est question. J’aimerais avoir votre avis et celui de vos lecteurs qui voudront bien réagir. Parce que moi je reste perplexe: partagée entre la détermination de ma fille à préserver la tradition, celle de mon fils qui trouve que c’est un non-sens (je précise que mes enfants sont adultes) et mes convictions personnelles que je leur ai transmises de surcroît, je ne sais que penser de ce magnifique sapin qui trône dans le salon, mais que je vais démonter dans 15 jours.! Et de me dire: tout cela pour çà? Parce que je suis également consciente qu’un sapin artificiel ne résoudra rien.
    Merci de me m’éclairer et même de me réconforter un peu ? et très joyeux noël à toutes et tous.

    • Je me suis déjà battu (mentalement) avec cette idée il y a fort longtemps, quand notre premier enfant est né. D’abord, pour lui, je ne pouvais pas imaginer Noël sans sapin. Et maintenant il y a les petits enfants. Je suis sans doute égoïste, mais… il me fallait un sapin quelconque!

      J’ai vite compris que le sapin artificiel n’est réellement pas du tout écologique, mais j’ai réussi, dans ma tête du moins, à justifier l’utilisation d’un vrai sapin. Voici un peu mon raisonnement.

      La surface cultivée en sapins utilise peu de pesticides comparativement à d’autres cultures (moins de pesticides que le soya, par exemple, qui se cultive partout dans le secteur). Puis le sapin est entièrement recyclable sur place. Donc, après Noël, je l’installe dans le jardin comme abri hivernal pour les oiseaux… et effet ornemental. Sous mon climat, il reste vert jusqu’en mai. Au printemps, je réduis les branches et aiguilles en paillis pour mes plates-bandes. Le tronc sert de bois de chauffage l’hiver et les cendres retournent au sol. Rien ne vaut au dépotoir.

      Donc, d’après mon raisonnement, le fait que je continue de manger de la viande est probablement pire pour l’environnement que d’installer un sapin chaque année.

  5. Cher Larry,
    Cette chère nation germanique semble toujours tirer les honneurs historiques (hum! Ou presque !); en tant qu’ Alsacienne, je me dois de mettre mon petit grain de sel, si vous me le permettez – vilaines rivalités de vieille Europe, me direz-vous, à raison hihi – Permettez-moi de préciser que ce n’est pas en Allemagne que sont apparus les premières traces de l’usage des sapins en intérieur mais en Alsace (France) 🙂
    Les Celtes avant eux dans leur rituel à la même époque de l’année.
    Entre 2000 et 1200 avant JC, on parlait déjà d’un arbre (L’épicéa, arbre de l’enfantement), le jour du 24 décembre, puisqu’on considérait ce jour comme la renaissance du soleil. Les celtes avaient adopté un calendrier basé sur les cycles lunaires. A chaque mois lunaire était associé un arbre, l’épicéa fut celui du 24 décembre. Pour le rite païen du solstice d’hiver, un arbre symbole de vie était décoré avec des fruits, des fleurs et du blé. En 354, l’Eglise institue la célébration de la naissance du Christ, le 25 décembre, pour rivaliser avec cette fête païenne. Initialement la célébration de Noël se résumait à la messe de la nativité.
    On raconte qu’un moine évangélisateur Allemand de la fin du VIIe siècle, Saint Boniface (né en 680), voulait convaincre les druides germains, des environs de Geismar, que le chêne n’était pas un arbre sacré. Il en fit donc abattre un. « En tombant, l’arbre écrasa tout ce qui se trouvait sur son passage à l’exception d’un jeune sapin ».
    A partir de là, la légende fait son œuvre. Elle raconte que Saint Boniface a qualifié ce pur hasard de miracle, et déclaré dans sa même prédication : « Désormais, nous appellerons cet arbre, l’arbre de l’Enfant Jésus. » Depuis, on plante en Allemagne de jeunes sapins pour célébrer la naissance du Christ. Au XIème siècle, l’arbre de noël, garni de pommes rouges, symbolisait l’arbre du paradis. C’est au XIIème siècle que la tradition du sapin est apparue en Europe, plus précisément à Sélestat, en Alsace. On le mentionne pour la première fois comme « arbre de noël » en Alsace en 1521 : Sélestat conserve la plus ancienne mention écrite de l’arbre de Noël, découverte dans un registre de comptes de la ville, la mention indique qu’en date du 21 décembre 1521, un paiement de 4 schillings a été versé aux gardes forestiers pour surveiller la forêt communale le jour de la St Thomas, journée où l’on coupait traditionnellement les sapins (et paf !)
    Au XIVème siècle, les décorations étaient composées de pommes, de confiseries et de petits gâteaux. A cette même époque, l’étoile au sommet de l’arbre, symbole de l’étoile de Bethleem commença à se répandre. Ce sont les protestants en 1560 qui développèrent la tradition du sapin de noël pour se démarquer des catholiques, dont la rivalité en Alsace faisait rage. Au XVIIème et XVIIIème siècle apparaissent les premiers sapins illuminés. On utilisait des coquilles de noix remplies d’huile à la surface desquelles des mèches flottaient ou des chandelles souples nouées autour des branches.
    (On peut encore admirer à chaque Noël à Sélestat, suspendus sous les arcs de la nef de l’église Saint-Georges, dix sapins retracent les étapes les plus marquantes de l’évolution de la décoration de l’arbre de Noël, du 16ème siècle à nos jours.)
    C’est en 1738 que Marie Leszczynska, épouse de Louis XV, roi de France, aurait installé un sapin de noël dans le château de Versailles.
    On trouva par la suite de plus en plus d’arbres de Noël particulièrement en Alsace-Lorraine, où existait déjà la tradition du sapin. En 1837, la duchesse d’Orléans Hélène de Mecklembourg, d’origine Allemande, fit décorer un sapin aux Tuileries.
    Cette tradition se généralisa après la guerre de 1870 dans tout le pays grâce aux immigrés d’Alsace-Lorraine qui firent largement connaître la tradition de l’arbre de Noël aux Français.
    C’est à cette période que le pays entier adopta cette tradition. Après-guerre, les travailleurs veulent être associés à la vie de leur établissement. Les comités d’entreprise voient alors le jour et parmi les traditions très vite mises en place, figure le fameux Arbre de Noël du comité d’entreprise. L’espace d’un après-midi, les enfants des salariés sont conviés à un spectacle suivi d’un gouter, avec souvent une remise de cadeaux, sans oublier le grand sapin de Noël décoré et installé pour l’occasion.
    J’espère ne pas vous avoir ennuyé avec cette copieuse leçon autour du sapin de Noël. Ils représentent un moment si fort de l’année !

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