Le chou frisé qui se prend pour du persil

Chou frisé ‘Prizm’: on dirait du persil!
Le chou frisé, aussi appelé chou kale (Brassica oleracea acephala), est une variante non-pommée du chou connue, bien sûr, pour ses feuilles frisées… mais vous n’avez jamais vu des feuilles aussi frisées que celles de ‘Prizm’ F1, une nouvelle variété ultra compacte. Ses feuilles vert moyen sont aussi frisées que celles du persil frisé (Petroselinum crispum crispum)!
Mesurant seulement 38 cm de haut et 25 à 30 cm de diamètre, ‘Prizm’ est court et compact, presque sans tige. Espacez les plants de seulement 10 à 20 cm pour former une dense masse que les mauvaises herbes pourraient difficilement pénétrer. Comme ‘Prizm’ occupe peu d’espace dans le jardin, mais offre autant de matière à manger qu’un chou frisé deux fois plus large (le «frisage» condense la feuille, mais elle contient autant de tissu d’une feuille normale, un peu comme un accordéon dégonflé), il convient à merveille pour les petits jardins et les jardins en contenant. Et comme il est aussi très ornemental, il pourrait servir autant dans la plate-bande, en bordure par exemple, que dans le potager.
Comment le cultiver
Sa culture est facile. Il lui faut, de préférence, le plein soleil, mais il peut tolérer la mi-ombre, et un sol de jardin moyennement riche et bien drainé. Arrosez seulement quand le sol est sec.
Pour une récolte hâtive, semez-le à l’intérieur environ 6 à 8 semaines avant le dernier gel, ce qui donnera une plante prête à récolter seulement 35 à 45 jours après le repiquage. Vous pouvez l’acclimatez aux conditions d’extérieur et le transplanter en pleine terre avant la date du dernier gel, car il tolère bien les gels légers.
Vous pouvez aussi le semer directement à l’extérieur vers la date du dernier gel pour une récolte 50 et 60 jours tard. Un semis en pleine terre a l’avantage de le mettre davantage à l’abri de la piéride du chou (le célèbre papillon blanc dont la chenille s’attaque aux feuilles des choux) et de la mouche du chou, car leur première génération – celle qui cause le plus de dommage – sera déjà passée avant que les plants ne soient assez gros pour attirer l’attention des adultes.
Un bar à salade continuellement renouvelé

Le chou frisé ‘Prizm’ occupe peu d’espace au jardin.
Vous n’avez pas besoin d’attendre sa pleine maturité avant de faire la récolte. Tout au long de l’été, récoltez quelques feuilles à la fois à partir de la base de la plante et elle les remplacera, tout simplement.
On peut utiliser ‘Prizm’ comme semis successif pour remplacer les légumes qui mûrissent rapidement, ce qui laisse un vide dans le potager, comme la laitue et les épinards. Un semis en août en vue d’une récolte automnale donnera des feuilles extra savoureuses, car les temps frais et même une touche de gel améliorent leur goût.
Bon pour la santé et au goût

Le chou frisé ‘Prizm’ s’est mérité un prix Sélections All-America, toujours un garant de qualité.
Comme tous les choux frisés, ‘Prizm’ est très riche en antioxydants, bétacarotène, vitamine A, vitamine C, lutéine, zéaxanthine et calcium, ce qui en fait ce qu’on appelle un «super-aliment». Et sa saveur est excellente: plus doux que la plupart des choux frisés, avec un petit goût de noisette. Il peut se consommer cru ou cuit et peut, bien sûr, rehausser des boissons fouettées («smoothies») de ses vitamines et minéraux.
Où le trouver
Des plants du chou frisé ‘Prizm’ sont déjà en préparation dans différentes serres au Québec en vue de la vente de transplants en mai. La Ferme Bédard et Blouin à Québec, notamment, m’a assuré qu’elle l’offrirait. Vérifiez auprès de votre jardinerie locale pour voir si elle compte vendre cette plante. (Il est inutile de m’écrire pour me demander quelle jardinerie locale l’offrira: elles ne me le disent pas!)
Les semences sont facilement disponibles par la poste, notamment chez Veseys. Je n’ai pas pu trouver de source en Europe pour ce légume venu du Nouveau-Monde, mais ajouterai cette information si mes lecteurs m’en informent. Les Européens peuvent toutefois commander des semences par la poste d’un catalogue nord-américain.
Bon jardinage!
(Toutes les photos sont une gracieuseté de Sélections All-America.)
Bonjour. À la fin de l’automne dernier, j’ai rentré mon chou frisé en pot dans le garage. Nous avons mangé les dernières feuilles en décembre. J’ai laissé les tiges dans les pots et au cours de l’hiver, les plants se sont mis à refaire de petites feuilles. Sur les quatre plants que j’ai, trois ont dépéri au cours des dernières semaines, mais le quatrième a encore ses feuilles vertes. Puis-je le sortir dehors maintenant ou fait-il encore trop froid? Croyez-vous que je pourrai en tirer quelque chose cet été ou est-il préférable que je recommence à zéro? Merci encore une fois de vos conseils.
Tout probablement que la plante survivante peut tolérer les conditions extérieures, car le chou frisé supporte passablement de gel. Par contre, c’est une bisannuelle. Au printemps, il montera rapidement en fleurs puis en graines, puis mourra. Si vous voulez quelque chose à manger, il faut en semer d’autres.
Bonjour, ma réponse ne concerne pas les choux frisés mais des choux tout court, tout ce qu’il y a d’ordinaire et de commun. Il faut dire que je suis en partie Vendéen (et Breton) et donc “Ventre-à-choux” comme nous aimons à nous surnommer. À l’époque, j’habitais à Chateaulin dans le Finistère (Bretagne) et … j’avais planté des choux pour faire de la soupe principalement. Comme j’étais le seul à les apprécier, j’arrachais au fur et à mesure de mes besoins quelques feuilles. Résultat: mes choux se sont mis à”monter” sur pied et surtout -à ma grande surprise- à donner des mini-choux genre “Bruxelles” au niveau des feuilles arrachées. Le goût restait à peu de choses près celui du choux d’origine et pas du tout celui des choux de Bruxelles.
À ce propos, je signale que je ne supportais pas les choux de Bruxelles quand j’étais enfants puis jeune adulte, ce qui fait que je n’en ai plus jamais mangé. Ces petits choux me donnaient des maux de ventre sévères. Par contre, mes petits choux persos se laissaient manger sans cet inconvénient.
Fort intéressante, votre histoire! C’est peut-être de cette façon qu’on a développé les premiers choux de Bruxelles qui sont, de toute façon, tout simplement une variété du chou classique.
Oui en effet, je pense que c’est l’origine des choux de Bruxelles.
Pour l’intolérance aux choux (moi, c’est seulement les vrais choux de Bruxelles qui me donnaient mal au ventre), j’ai trouvé ça intéressant:
“Les personnes atteintes du syndrome de l’intestin irritable peuvent avoir quelque difficulté à supporter les crucifères. Pour améliorer sa digestibilité, il est conseillé de le blanchir 5 minutes dans de l’eau bouillante salée avant de procéder à sa cuisson de préparation.”
Source: http://sante.lefigaro.fr/mieux-etre/nutrition-aliments/chou-bruxelles/quels-risques
Et ici: https://www.allodocteurs.fr/alimentation/aliments/fruits-et-legumes/pourquoi-les-choux-de-bruxelles-provoquent-ils-des-gaz_21522.html