L’Aeschynanthus: ma nouvelle plante facile coup de cœur!
Par Julie Boudreau
Ceux qui commencent à me connaître connaissent une vérité indéniable à mon sujet: je change de plante préférée toutes les semaines! Mais cette semaine, c’est vraiment vrai! Je vous jure! La plante rouge à lèvres est une vraie découverte et elle mérite grandement mes éloges!

Victime… de mon travail
Certains le savent déjà, je suis enseignante en horticulture au Centre de formation horticole de Laval. À cette école, cinq fois par année, et à des fins purement pédagogiques, nous organisons des ventes de plantes. Ces ventes permettent à nos élèves d’expérimenter avec des tâches inhérentes à un emploi dans un centre de jardin, allant de la prise d’inventaire et de commande à la vente de plantes et de produits horticoles divers. Bref, toujours est-il que, cinq fois par année, je suis exposée à des serres remplies de plantes magnifiques!
En tant qu’horticultrice qui se respecte, difficile de résister. On trouve TOUJOURS un petit trou pour une nouvelle plante! Et c’est encore pire quand on est une horticultrice curieuse. Dès qu’apparaît une plante que je ne connais pas, elle tombe sans crier gare dans mon panier d’épicerie. Qu’est-ce que je peux y faire?
La petite plante qui ne payait pas de mine
C’est de cette manière que l’Aeschynanthus radicans (ou A. pulcher, entre les deux espèces, mon cœur balance), aussi appelé la plante rouge à lèvres, est atterri dans ma maison. Elle faisait partie d’un lot que nous avions malheureusement reçu sans fleurs… Et une plante rouge à lèvres sans son rouge à lèvres, ça ressemble à n’importe quelle plante avec des tiges vertes un peu retombantes. C’était donc une plante qui était complètement perdue dans la mer de feuillages verts des philodendrons, les lierres anglais, des peperomias et des plantes-araignées. Tant et si bien, qu’à la fin de la journée, les élèves avaient réussi à vendre une quantité limitée de cette fameuse plante qui serait littéralement volatilisée, si elle avait été en fleurs.
C’est alors que j’ai vu la pauvre oubliée et que je me suis rappelé que… mais… je n’ai jamais essayé cette plante! Et juste au moment où j’avais ce songe, elle a sagement fait son chemin jusqu’à la caisse, puis s’est installée côté passager dans ma voiture.

Et la magie fut!
J’ai donc installé ladite nouveauté dans une jardinière suspendue, devant ma fenêtre orientée au sud! Beaucoup de lumière et un peu de soleil direct. Le premier mois, je l’ai regardé fluctuer. Les feuilles, qui n’étaient déjà pas très en forme, semblaient se ratatiner. Peu de nouvelles feuilles apparaissaient. Je n’aurais pas gagé un deux dollars en chocolat sur l’avenir de cette fameuse plante rouge à lèvres.
Je crois qu’elle, comme moi, nous apprenions à nous connaître. Parce que ses fleurs sont si belles, je l’ai pensé gourmande en eau et en engrais. Mais son feuillage assez épais et coriace nous révélait une certaine résistance à la sécheresse. Quelle contradiction!
Et la réponse était… dans le côté sec de la force. L’Aeschynanthus adore qu’on laisse bien complètement sécher son terreau entre les arrosages. Et même un peu plus encore. Dans mon cas, c’est à partir du moment où j’ai appliqué cette recette magique que ma plante rouge s’est mise à fleurir… et pas juste un peu!
Une floraison en continu
Ce sont cinq ou six grappes de fleurs qui se sont manifestées toutes en même temps. De belles fleurs en trompette d’un rouge écarlate, contenues dans un ensemble soudé de sépales aux poils hirsutes. Quelle fierté de voir apparaître ces si jolies fleurs!
Mais au fin fond de mon cœur, je me disais que c’était un coup de chance. Qu’après cette belle vague d’amour pour tenter de me convaincre de ne pas la reléguer aux tablettes reculées de la chambre d’amis, elle ne produirait plus jamais de fleurs. Comme je m’étais trompée.
À peine les premières terminées, de nouvelles fleurs continuaient d’apparaître. Bref, cela fait maintenant une année complète et je vous assure que la floraison a été continue. Oui, il y a eu de petites périodes sans fleurs, mais elles sont apparues chaque mois, chaque saison. Et ça, c’est un fait assez rare chez les plantes à fleurs cultivées à l’intérieur.
Habituellement, une plante fleurit à une certaine période de l’année, puis on ne la revoit plus avant l’année prochaine. Mais pas celle-là!
Bref, j’embrasse ma plante rouge à lèvre et je l’encense, car oui, ENFIN, j’ai découvert une plante d’intérieur super facile de culture et qui fleurit à l’année. Ça nous change des plantes-araignées et des langues de belle-mère.
Si vous êtes curieux d’en apprendre plus sur les plantes rouges à lèvres, car il y en a plus qu’une, consultez cet article qui donne une foule d’informations sur les origines de la plante, les espèces à cultiver et les besoins de culture expliqués en détail.


Tu m’as donné l’envie d’en posséder une.
J’en avais acheté une comme plante d’extérieur étant censé attiré les colibris, avoir su j’aurais prélever un plant pour l’essayer à l’intérieur.
Wowww tout à fait mon genre! Je l’essaye assaut. Merci à Vous Julie!!! Vous m’avez convaincu
Bonjour ! WOW !!! Moi aussi, j’en veux une. Pensez-vous qu’on puisse la trouver un peu partout ? Je suis à Québec. Merci !
J’en possède une qui produit en effet beaucoup de fleurs situé coté l’Est avec soleil début am.. Elle est magnifique !
Bon, je pars à sa recherche…! ??
Très belles plante.
Moi j’en ai une et elle est justement en train de fleurir Moi elle est coté est et elle aime bien cela Ça se reproduit facilement Ça fait plusieurs que je reproduit pour donner en cadeau
Je lis vos chroniques et j’aime bien apprendre Merci pour tout
Je l’utilise à chaque année comme plante d’extérieur en pots suspendus. Elle tolère très bien le froid. Elle produit des fleurs jusqu’au premier gel.