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Le terrarium en toute simplicité

J’ai deux ou trois petits terrariums chez moi. J’en voyais souvent passer sur les réseaux et je me disais: wow! C’est donc beau! Puis, je me renseignais et je tombais dans un tourbillon infini de conseils et de matériel dispendieux, et j’abandonnais.

Jusqu’à ce que je me mette à écrire pour le Jardinier paresseux. Maintenant, ma philosophie, c’est de faire des tests et de laisser mourir ce qui ne veut pas vivre.

Pourquoi ce revirement de mentalité? Parce que j’ai perdu DES HEURES à lire sur les terrariums. Quand j’en ai enfin fait à ma tête, avec ce que j’avais sous la main, eh bien, j’ai eu un franc succès.

J’ai compris que même si j’investis des centaines de dollars en système de brumisation automatique et que je fais 7 couches de substrats différents, le succès reste non assuré. Alors, pourquoi ne pas essayer de faire simple?

Photo: Katarzyna Modrzejewska

Terrarium intelligent: choisir la bonne espèce

C’est la mode ces temps-ci, les maisons intelligentes qui ouvrent les lumières et arrêtent le système d’alarme toutes seules. Eh bien mes terrariums aussi, ils se gèrent tous seuls (ou presque). Pas besoin de lancer l’humidificateur, ouvrir la lumière, fermer le couvercle, donner de l’engrais, tailler, etc. Il est autonome!

Mon truc? J’ai mis des plantes carnivores, épiphytes, ou ayant de grands besoins d’eau/d’humidité dans des bocaux à poissons.

Je choisis des plantes qui n’ont généralement pas besoin d’un sol riche, d’engrais, ou d’un drainage parfait. Elles n’ont pas besoin qu’on agrandisse le pot, le sol qui reste humide crée naturellement le bon taux d’humidité ambiant, et comme leur croissance est lente, pas de taille nécessaire. J’arrose de temps en temps avec l’eau de mon déshumidificateur. C’est leur seul caprice: les carnivores ne tolèrent pas l’eau du robinet.

PS Les terrariums avec des plantes grasses sont voués à être des paquets de trouble! Je sais que c’est bien mignon, qu’on voit ça partout, mais ce n’est que pour la photo, dans les faits, c’est très difficile et ça risque de moisir. Pour un premier terrarium, n’y pensez même pas!

Mon premier truc est le suivant: choisissez UNE plante qui est autonome ou à faible entretien. J’insiste: commencez avec une seule espèce pour votre premier terrarium.

Les dionées attrape-mouches restent des carnivores difficiles alors, allez-y pour un népenthès ou une sarracénie. Quelques autres plantes aimant l’humidité vivent très bien dans des milieux humides comme les orchidées, fougères, anthuriums, fittonias, hypoestes, etc. mais elles risquent de vous demander un tout petit peu plus d’attention.

Ma belle petite grassette (Pinguicula sp.).

Le sol en plusieurs couches

Les spécialistes qui ont des mini-jungles dans leurs terrariums doivent assurer un certain drainage, un apport de nutriments, et parfois même des périodes journalières plus ou moins sèches. Ils ont des parties du terrarium avec plus ou moins de sable, de terre, de perlite, ou autre, et savent que telle plante doit être plantée de tel côté parce qu’il y a plus de charbon actif.

C’est franchement impressionnant et magnifique.

Mais moi, je suis une paresseuse!

Quand j’ai fait mon tout premier terrarium, je n’avais que de la terre normale. J’y ai planté un népenthès et, même si ce n’est pas l’idéal et qu’il ne grandit pas vraiment, il est encore en vie! Mon second a été fait avec un terreau à plantes carnivores, donc acide et léger, et ma sarracénie «pète le feu».

Pas de couches ou de casse-tête. Comme il n’y a pas de drainage, il faut éviter de trop arroser, mais comme ce sont des plantes de milieux humides, elles sont capables d’en prendre! Si par malheur, vous avez trop arrosé, déposez un essuie-tout sur la terre quelques heures pour retirer l’excès. C’est tout! Une plante aux besoins simple = moins de problèmes!

L’endroit idéal

Vous le savez: trouver THE spot pour une plante, c’est parfois difficile. Ne sous-estimez pas cette étape! Le terrarium, même s’il est ouvert comme les miens, provoque quand même un effet de serre. Si vous avez un petit thermomètre-hygromètre, ça vaut la peine de le mettre dedans quelques jours. Il fait 20 °C chez vous, mais votre bocal est au soleil? Il fait peut-être 45°C à l’intérieur!

L’idéal, du moins dans le cas des carnivores, c’est souvent le soleil indirect. Une table au centre d’une pièce bien illuminée, ou un bord de fenêtre ensoleillé seulement le matin ou le soir est à privilégier.

C’est le moment de jouer à la chaise musicale: trop humide, pensez à le placer près d’une sortie de ventilation. Si l’air autour bouge plus, l’humidité baissera légèrement dans le terrarium. Trop chaud: on éloigne de la fenêtre. Bref, soyez patients… et créatifs!

L’effet «wow» sans se casser la tête

Pour donner un effet naturel et «rempli» à mon terrarium, j’aime ajouter des décorations. J’attends généralement quelques jours ou quelques semaines après avoir planté, au cas où il y ait un problème et que je doive le retravailler. Trop ou pas assez de terre, planté de travers, ce genre de chose. Une fois, j’ai planté dans un vase haut et étroit et je n’aimais pas le rendu: la vitre avait tendance à s’embuer. J’étais bien contente de ne pas avoir déjà fait mon «aménagement paysager»!

C’est le moment d’être créatifs et de personnaliser votre création. Personnellement, je ne suis pas très «petites décorations». Mais libre à vous de bâtir un village de Schtroumpfs avec des figurines!

Je préfère utiliser des trésors naturels: morceaux d’écorces, mousses, petites roches, autres débris naturels. Vous pouvez peindre des galets, la vitre de votre terrarium, les seules limites sont votre imagination… Et le taux d’humidité… Décorer avec des origamis, ce n’est peut-être pas très logique, tsé…

Et voilà! Vous avez un terrarium sans avoir dépensé une fortune et sans devoir vous en occuper comme si c’était un enfant. Au fond, il fallait juste oser rester simple!


commentaire sur "Le terrarium en toute simplicité"

  1. inspirant! merci!

  2. Merci pour vos conseils et informations simples et “paresseuses” qui donnent le goût de se créer un terrarium

  3. C’est facile de créer un terrarium. Je l’ai déjà fais avec une grosse bouteille que mon père avait trouvé, et il ne savait pas quoi en faire. J’ai sorti les grosses ustensiles de la cuisine, de longues baguettes de bois et de la terre. La bouteille couchée sur le côté, j’y ai ajouté quelques pierres pour la circulation d’eau, puis la terre (faire rentrer cela dans un troue de bouteille de 3 pouces ce n’est pas facile), puis avec des baguettes, j’ai fuiné dans les plantes de papa, coupé des bouts de plantes que j’aimais. Je les ai rentré avec les baguettes, une plante à la fois, puis installé dans le salon au nord avec l’éclairage indirecte du soleil reluisant sur les fenêtres des voisins. Et pour la fin, j’ai ajouté un peu d’eau. Les plantes étaient heureuses, elles fesaient leur propres humidités et grandissaient à leur rhytme. Elles étaient super belles. Lors de mon mariage j’ai oublié mon terrarium chez mes parents. Mais avec les années mon père sans est débarrassé. Ce que je regrette beaucoup. C’était difficile de rentrer toutes ces plantes dans cette grosse bouteille de 5 gallons, mais sainte-soufrance que cela en voulait la peine, de voir ces belles plantes si heureuses.

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