Petits fruits gratuits dans le jardin de mère Nature
Qui n’aime pas les petits fruits? Nous avons la chance au Québec d’en avoir plusieurs (vraiment plusieurs) variétés que, souvent, nous ne connaissons même pas. Amélanches, camerises, gadelles, cassis, etc.
Mais, pour ce «spécial petits fruits du jardin de mère Nature», je vous propose de nous en tenir aux fruits que nous connaissons bien. J’ai nommé les fraises, bleuets et framboises. Ces mêmes fruits qui coûtent une véritable fortune en épicerie pour des variétés importées, et ce, même en saison.
Épiceries VS marchés locaux VS mère Nature
Qui remporte le combat, vous croyez? À mon sens, ça dépend de ce qui est important pour vous: le prix, la qualité du produit ou sa disponibilité. Voyons ça de plus près…
Épiceries
Prix: 7/10. Qualité: 1 à 5/10. Disponibilité: 10/10.
Le premier réflexe, c’est souvent de tout acheter au même endroit. Sur la liste, on a du pain, des œufs, de la farine, du brocoli et des fraises: c’est simple comme bonjour! Cependant, les épiceries sont loin d’avoir accès aux produits de première qualité en matière de petits fruits frais (je ne parle pas des bananes et ananas).
La plupart des grandes chaînes ont des ententes avec les distributeurs qui obligent à leur acheter une certaine quantité de produits de manière constante toute l’année. Ça signifie pourquoi, quand les bonnes fraises du Québec sont finalement disponibles, on retrouve quand même des fraises mexicaines sur les tablettes.
Je sais que certaines grosses épiceries peuvent se permettre de mettre un étalage de fraises du Québec (parfois plus dispendieuses que les importées), mais ce n’est pas la norme. En plus, selon mon expérience personnelle, ces fraises ne sont souvent plus de toute fraîcheur.
Mais, il y a quand même de bons côtés à l’épicerie. C’est un consensus: les fraises du Québec sont vraiment meilleures que celles du Sud, mais elles sont aussi plus rares. En janvier, ce n’est pas le temps de faire un shortcake aux fraises. Mais si vous y tenez, vous trouverez des fraises à l’épicerie toute l’année. En plus, à cause du volume, vous aurez peut-être même la chance de tomber sur un bon rabais.
Privilégiez les fruits et légumes de saison
Je me permets de déborder de mon sujet un instant pour vous partager ce conseil: mangez des fruits et légumes de saison. Relisez la phrase en gras. Vous y êtes? Encore une fois, juste pour être sûrs…
Pourquoi? C’est moins dispendieux, ça vient de moins loin, ça a poussé plus facilement sans dénaturer une plante en la gavant d’engrais ou autres, c’est meilleur pour l’environnement et c’est meilleur au goût.
Ça ne veut pas dire de manger seulement des pommes et des patates l’hiver. Manger local au Québec l’hiver, c’est bien, mais ça risque d’être peu varié. La saison des agrumes, c’est l’hiver; la saison des petits fruits, c’est l’été. On se comprend? Super! On se revoit en janvier pour votre party marmelade!
Marchés, épiceries locales et producteurs
Prix: 5/10. Qualité: 9/10. Disponibilité: 3 à 7/10.
Ne me lancez pas vos délicieuses tomates, les producteurs, mais… c’est vrai que vos magnifiques produits frais sont souvent plus dispendieux que ceux des grossistes.
J’ai plusieurs kiosques dans ma région, mais ma préférence va à notre marché public hebdomadaire (couvert et absolument agréable à fréquenter), qui propose de splendides fruits et légumes (en plus des œufs, viandes, pâtisseries, boulangeries, etc.).
Cependant, quand le casseau de fruits qui a passé la journée au soleil sur le bord d’une route poussiéreuse à 90 km/h coûte 8$, on ne peut pas dire que c’est bon marché ou accessible à tous. (J’adore aller vous visiter quand même, ne vous méprenez pas!)
Encore une fois: je sais que vos fruits sont meilleurs! Je sais que c’est ce que ça vaut étant donné le travail nécessaire, on est tous des jardiniers ici, après tout!
J’ai la chance d’avoir une petite épicerie de style fruiterie dans mon coin. J’y trouve des produits de qualité et locaux, en saison, qui sont à moindre prix et c’est franchement le meilleur compromis que j’ai trouvé. Ils ont des produits importés aussi (ananas, etc.), c’est ouvert toute l’année (avec des fraises mexicaines en hiver pour les accrocs aux shortcakes), et ils ont des rabais comme les grandes chaînes. Le secret, c’est de trouver le bon endroit… et de ne pas tout acheter au même endroit!
En nature
Prix: 10/10. Qualité: 10/10. Disponibilité: …je suis obligée de mettre un 1/10
Rien n’est parfait, mais on y est finalement (après cette intro plus longue que prévu): que trouve-t-on dans le jardin gratuit et sans entretien de mère Nature? Des produits absolument magnifiques, meilleurs que tout ce que vous voyez sur les tablettes, de première fraîcheur, qui sont gratuits… et qui ne seront disponibles qu’une semaine, et que vous devrez récolter vous-même à la sueur de votre front!
Conclusion: où va votre préférence? Qu’est-ce qui est le plus important pour vous?
Personnellement, j’opte d’abord pour la qualité et le prix passe en second. Ça tombe bien: j’ai plusieurs petits fruits sauvages chez moi pour les quelques jours où c’est possible d’en ramasser durant la saison. Quand il fait trop chaud ou que mère Nature est moins généreuse: hop! Au marché!
Ça ressemble à une framboise, mais est-ce que ça se mange?
Réponse: oui!
À ma connaissance, rien de toxique ne peut être confondu avec une framboise au Québec. Qu’elle soit grosse ou petite, qu’elle ait quelques petites boules ou une multitude, qu’elle soit rouge, bleue, noire ou jaune, ça se mange!
Toutes ces framboises (j’inclus ici les mûres des ronces) sont issues du même genre: Rubus. Il existe près de 1000 espèces, sous-espèces ou hybrides dans ce genre et aucun individu n’a été déclaré toxique. En français, on les nomme tout simplement: ronces.
Si vous doutez, vous pouvez les identifier de la manière suivante: les feuilles sont par groupe de trois, elles forment des buissons et elles sont pleines de foutues épines. Voilà, vous avez des ronces!
C’est une plante qui se propage à la vitesse grand V. Aux abords de ma forêt, je les laisse aller et je récolte des fruits durant environ un mois, puisque j’ai différentes variétés. Je soupçonne que les anciens propriétaires contrôlaient leur évolution, car quand j’ai emménagé il y a cinq ans, j’avais une petite poignée de fruits à peine que je devais disputer aux oiseaux. Maintenant, ça pousse partout. J’en ramasse des culs-de-poule pleins, je ne me chicane pas avec les animaux et j’ai même le luxe de pouvoir choisir uniquement les plus beaux fruits!
Ça ressemble à une fraise, mais est-ce que ça se mange?
Réponse: au Québec, oui!
Attention, en Europe, aux États-Unis et en Amérique du Sud, il y a un sosie appelé fraisier des Indes (Potentilla indica). Il est très faiblement toxique et peut même être consommé en situation de survie, entraînant quelques troubles digestifs. On le reconnaît par son fruit sphérique et ses fleurs jaunes. Si vous l’essayez, vous risquez d’être déçus puisque c’est un fruit très peu goûteux, pour ne pas dire insipide (si j’en crois Internet). Alors n’en mangez pas, mais si ça vous arrive, pas besoin de courir à l’hôpital pour une petite baie.
Sinon, les fraises sauvages sont très présentes au Québec (ailleurs aussi!). Le genre Fragaria désigne les fraisiers. Il y a des espèces, des hybrides, des cultivars… bref, on a des fraises durant tout l’été! Cependant, et c’est ma plus grande déception dans le jardin de mère Nature, les fraises sauvages sont MINUSCULES! Euh… pardon:
minuscules!
C’est une plante couvre-sol, il faut des tout petits doigts délicats pour les cueillir sans les écraser. Et si vous voulez en faire une confiture… vous avez quelques heures de cueillette devant vous.
Étant mon fruit préféré, j’ai surmonté cette déception en plantant des fraises non sauvages dans mon jardin. Les variétés cultivées sont pour la plupart issues d’un croisement avec le fraisier sauvage et les fruits sont plus gros, mais sont tout de même un peu moins sucrées que les minifraises sauvages.
Il faut faire des choix dans la vie, hein? La cueillette des fraises sauvages, ce n’est pas pour les paresseuses…
Ça ressemble à un bleuet, mais est-ce que ça se mange?
Réponse: Non.
Attention aux sosies des bleuets… Et sortez votre latin pour cette section.
Déjà, mettons au clair que les myrtilles ne sont pas des bleuets. C’est une autre espèce du même genre: Vaccinium.
«Donc si les Rubus sont des ronces et que les Fragaria sont des fraises… Les Vaccinium sont des bleuets ou des myrtilles, c’est pareil!»
J’aimerais tellement vous dire que oui (la biologie serait plus accessible), mais NON! Ce n’est malheureusement pas toujours si simple. Dans le genre Vaccinium, il y a environ 450 espèces. On y retrouve notamment l’airelle rouge et la canneberge, qui ne sont pas plus des bleuets que la myrtille.
Alors voilà: bleuet fausse-myrtille (c’est son vrai nom commun… ça devient compliqué, je suis bien d’accord!): Vaccinium myrtilloides.
Myrtille: Vaccinium myrtillus.
(Je vous épargne les hybrides et sous-espèces, mais je vais quand même aussi mentionner le fameux petit bleuet nain – ou à feuilles étroites – du Lac-Saint-Jean: Vaccinium angustifolium)
De retour aux bleuets
Je reviens à mes bleuets. Encore une fois, ils sont bien meilleurs au Québec qu’importés. En effet, pour survivre au transport, ce fruit, comme bien d’autres, est cueilli avant sa maturité, ce qui l’empêche de développer sa pleine saveur.
C’est la raison pour laquelle acheter des bleuets mexicains, c’est souvent décevant…
(Je n’ai rien contre les produits mexicains, en passant, hein! J’aime la tequila et les tacos… juste pas les petits fruits importés et comme c’est un des principaux fournisseurs en hiver…Voilà.)
Il y a plusieurs sortes de bleuets sauvages au Québec. Si vous êtes du Saguenay ou de la Côte-Nord, vous comprendrez ce souvenir de beaux moments passés sous les lignes d’Hydro-Québec à cueillir des petits fruits en se faisant manger par les mouches. C’est la chaîne alimentaire! Mais ça en vaut la peine: ils sont DÉLICIEUX ces petits bleuets!
Plus sérieusement, je n’ai pas trouvé de bleuets sauvages dans ma région moins nordique et je dois me rabattre sur les cultivés… mais si jamais je trouve un plant égaré, je promets de lui faire honneur. Attention cependant, en Europe, au risque de confondre bleuets et belladone.
Quoi? Ça existe vraiment? Tim Burton a fait ses recherches avant de faire Wednesday? Eh oui!
«Mais là, c’est pas vrai qu’on va en mourir, hein?»
10 à 15 baies pourraient provoquer la mort chez un adulte en santé. Si vous êtes d’Europe, apprenez donc à l’identifier. Si vous êtes du Québec, sachez que ça peut s’acheter comme plante d’ornement… mais honnêtement, considérant le danger pour les animaux et enfants, je ne recommande pas.
Propriétés médicinales
Les fruits, c’est bon pour la santé. Je ne crois pas vous apprendre grand-chose. Mangez-en beaucoup et ça aidera votre corps et même votre esprit à se sentir mieux.
Les feuilles de ronces sont également utilisées pour traiter les diarrhées légères, pour faire baisser le taux de sucre dans le sang ainsi que pour soulager et régulariser le cycle menstruel.
Une anecdocte personnelle
Je me permets une anecdote personnelle: mon cycle menstruel (ben oui, on est rendus intimes comme ça!) est absolument infernal. Je vous passe les détails, mais je tiens à partager mon expérience avec la tisane de ronces pour tenter de «soigner» ces règles difficiles.
Constat 1: il faut en consommer beaucoup et souvent (2 à 3 tasses de tisane de ronce – ça goûte le thé vert – par jour pendant des mois avant de voir un effet selon les études).
Constat 2: je n’ai pas été aussi rigoureuse dans ma consommation que ce que la science recommande.
Constat 3: ça a fonctionné quand même: mon cycle était plus stable et moins douloureux physiquement et émotionnellement. On est tous faits différemment, parfois on réagit bien aux Tylenol et pas aux Advil: c’est pareil dans la pharmacie de mère Nature. Il faut trouver la plante qui vous convient et la posologie qui vous fait du bien.
Constat 4: on s’écœure de boire de la tisane de ronces! Mais quand j’ai un moment difficile, j’en prends une tasse et l’effet placebo prend le relais!
Voilà pour mon expérience personnelle!
Les usages traditionnels sont multiples: soins de plaies légères, de la bouche, du pancréas, des hémorroïdes, des jambes lourdes et des inflammations en tout genre.
À noter que les effets médicinaux et usages historiques de la belladone sont vraiment fascinants, mais ce n’est pas le sujet du jour… Je vous ferai peut-être un spécial «plantes empoisonnées» pour Halloween!
Bonne cueillette et bonnes compotes!
Bonjour,
Dans mon jardin en France, j’ai des amélanchiers et des aronias, mais les fruits ne sont pas extras à consommer crus.
J’en fait des gelées en mélange avec des pommes.
Avez-vous d’autres recettes à me proposer ?
Merci.
Je vous conseille de chercher des recettes contenant d’autres petits fruits pour vous inspirer. Des muffin ou smoothie, c’est toujours gagnant!
J’adore vous lire. Et quand je vous lis c’est comme si je vous écoutais parler. J’aime votre sens de l’humour, vos éclats de rire, je les entends. Entendez-vous les miens? Vous rendez souvent ma journée bien plus belle, En tout cas, elle part d’un mieux meilleur pied, Exactement comme une confiture aux minuscules fraises des champs pour déjeuner.
Avec des commentaires comme ça, moi aussi ma journée commence en beauté !
Je cueille autant les feuilles que les fruits des framboises. Je les fait sécher (mon truc : stationner ma voiture au gros soleil et y déposer les feuilles dans des plaques à biscuits — ça marche aussi pour sécher les tomates)
Je remplis des pots Mason. Je me fais un mélange qui consiste à 80% de feuilles de framboisers, 15% de thym citronné et 5% de menthe. (Ce sont trois plantes faciles à faire pousser, vivaces et qui s’étendent beaucoup). J’obtiens une saveur de thé vert rehaussée absolument savoureuse.
On peut aussi torréfier ses feuilles de framboisers au four puis ajouter ensuite un peu de monarde bergamote pour imiter l’Earl Grey…
J’ai toujours appris que la chaleur détruisait les bons nutriments dans les plantes. Il faut sécher à la température de la pièce non? Une voiture chauffée, c’est comme un four!
C’est davantage pour la saveur que pour les nutriments… mais oui, vous avez raison. 😉
J’adore vous lire, comme un autre lecture écrivait, je vous entends rire!
Votre écriture est tout à faire rafraichissante et divertissante, vous m’avez donné le goût d’aller me balader dans la nature pour cueillir des framboises! Merci pour ce bel article et suggestion.
J’ai déjà hâte à l’halloween pour le spécial Plantes empoisonnées! hihihi
J’ai découvert les amélanches. C’est très bon nature, lorsqu’elles sont très mures, de la même couleur que les bleuets. Délicieux en confiture. Je melange avec fraise rhubarbe. Merveilleux et toute une économie quand le fruit est abondant et gratuit!
Bonjour !
Très instructif et intéressant comme toujours, merci ! Tout comme Claude, j’ai aussi l’impression de vous entendre quand je lis, hahaha !
Je serai preneuse pour un article similaire parlant des petits fruits de la famille des solanaceae telles que les morelles de balbis, les cerises de terre, les tomatillos, …
Merci !
Je vous entends rire moi aussi! Merci pour la recette de tisane, je vais la partager à une proche qui a aussi des règles douloureuses… Et je suis partante pour un article (ou vidéo) à l’Halloween… mais avant, on profite de l’été!
Potentilla indica …c’est un fruit très peu goûteux, pour ne pas dire insipide (si j’en crois Internet). Je confirme. Comme on dit chez nous : “ça n’a ni goût ni gounasse. C’est parfaitement inoffensif mais par contre très invasif dans une pelouse, mais là aussi sans inconvénient : ça reste toujours vert et ras du sol . Parfois des mauvais plaisants font des mauvaises plaisanteries en en offrant aux enfants.
Bonjour,
Je viens de lire votre article et j’ai beaucoup apprécié. J’adore les p’tits fruits… cette année, les minuscules fraises ont pris d’assaut mon terrain avant et à tous les ans, mes petits-enfants ont un plaisir fou d’en cueillir (et d’en manger). Elles sont sucrées et tendres. Question pour vous : est-ce possible de déplacer une partie de ces filaments de fraises et les transplanter? Aussi, est-ce que ça existe des plants de bleuets et si oui, peut-on les planter dans une région comme dans Lanaudière? Est-ce que c’est un fruit vivace? Bref, j’aimerais avoir ces petits fruits (incluant les framboises) dans mon jardin… on ferait de délicieuses gelées. Merci encore… 🙂
Bonjour, il est possible de transplanter les fraises, et c’est très facile en plus! Les plants de bleuets se vendent en pépinière, mais leur culture semble assez capricieuse et je n’ai jamais entendu parler de quelqu’un ayant du succès avec ses plants…!
Hé bien merci pour votre réponse… j’irai sur Internet pour la façon de faire!
Profitez du soleil! 🙂
Chaque année, je retourne dans mon patelin (l’extrême sud-ouest du Quebec) pour ramasser des bleuets dans le spot secret de feue ma mère. En ce moment, on est en plein dans la saison: je reviens d’un 5 heures de cueillette avec mes soeurs. C’est du travail, j’en conviens, mais c’est bon et pas cher. J’en déguste, j’en donne à mes enfants et, s’il en reste, j’en congèle. Cerise (ou bleuet?) sur le Sunday, ces journées de cueillette me permettent de passer de beaux moments zens dans les bois avec mes soeurs!?
Quel est le lien entre fraisiers et fourmis? J’ai plusieurs fraisiers dans mon muret de soutènement, une belle hauteur pour la cueillette. Mais malgré mes bons soins la survie du jardin est difficile. Je suis en Alberta, un peu au sud d’Edmonton et l’air est sec, les pluies pas très généreuses (si je compare à l’Outaouais où j’ai grandi). Il y a l’ombre des arbres des voisins (cèdres et peupliers) et les fourmis qui font comme des monticules de terres autour des pieds de fraises. En paresseuse j’ai mis un peu de cannelle mais ça ne semble pas déranger les fourmis. Merci pour vos articles truffés d’humour et de passion pour le jardinage.