Multiplier une plante araignée par marcottage
La plante araignée produit une foule de bébés qu’on peut utiliser pour la multiplication. Photo: Lena Viridis, depositphotos
Par Larry Hodgson
La plante araignée (Chlorophytum comosum), aussi appelée phalangère, est assez originale parmi les plantes d’intérieur avec ses longs stolons retombants qui produisent une multitude de «bébés» suspendus dans l’air, créant un effet de rideau. C’est assez pour en faire une plante populaire pour la suspension.
Ces stolons sont en fait des hampes florales modifiées. Comme preuve, vous verrez de petites fleurs étoilées blanches à 6 tépales paraître çà et là parmi les plantules.
Dans la nature, cette plante largement distribuée en Afrique n’est pas du tout aérienne, mais plutôt bien terrestre. Un couvre-sol, en fait. Elle forme un dense tapis de verdure souvent sur de vastes surfaces, car les bébés prennent racine en touchant le sol, puis produisent leurs propres bébés, qui s’enracinent encore un peu plus loin. Dans certains sous-bois africains, il y a un tapis de plantes araignées aussi loin que l’œil puisse voir!
On appelle cette méthode de multiplication le marcottage. En voici une définition:
Marcottage — procédé de reproduction asexué des végétaux consistant à faire développer des racines à une tige, une branche ou une plantule avant de la séparer de la plante mère afin d’obtenir une plante autonome.
Les plantes qui prennent ainsi racine s’appellent des marcottes.
La plante araignée se marcotte toute seule, du moins dans la nature. Le fraisier (Fragaria spp.) et la poule et ses poussins ou joubarbe (Sempervivum spp.) font la même chose dans nos jardins. Et il y a quelques plantes d’intérieur aussi qui produisent des stolons rampants qui leur permettent de se marcotter lorsqu’elles poussent dans leur milieu naturel. Par exemple, la saxifrage-araignée (Saxifraga stolonifera, anc. S. sarmentosa), la fougère de Boston (Nephrolepis exaltata), l’épiscia (Episcia spp.), la chaîne de cœurs (Ceropegia woodii), la fougère patte de lapin (Davallia spp. et autres) et l’iris marchant (Neomarica spp.), aussi appelé plante apôtre ou iris d’intérieur.
Une autre façon de multiplier la plante araignée
Habituellement, on multiplie la plante araignée (et les autres plantes d’intérieur marcottables) par bouturage. On sectionne un bébé déjà formé et on presse sa base, où il y a d’habitude déjà une ébauche de racines, dans un pot de terreau humide. Mais c’est plus stressant pour la jeune plante. La multiplier par marcottage serait plus naturel et plus sûr, car le bébé recevra un peu d’eau, de sève et de minéraux de la plante mère via le stolon qui agit un peu comme un cordon ombilical.
À cette fin, placez un petit pot rempli de terreau près de la plante-mère et fixez un des bébés sur le substrat avec une épingle à cheveux ou une attache pliée en «V». Voilà! Vous venez de pratiquer un marcottage! (Oui, c’est aussi facile que cela!)
Arrosez la petite potée quand le terreau est presque sec. Dans quelques semaines, quand vous verrez des racines par le trou de drainage, vous pourrez sevrer le bébé en tranchant le stolon. Ce sera alors une plante indépendante que vous pourrez placer à votre guise.
Marcottage aérien
Il y a aussi le marcottage aérien qui est souvent pratiqué sur les plantes d’intérieur. Pas sur les variétés à stolons rampants, mais habituellement sur des arbres d’intérieur. Vous pouvez lire davantage sur cette technique ici: Comment réussir un marcottage aérien.
Bonjours, j’ai acheter une plante araignée et elle ne fait pas de bébés.Qoui faire. Merci !
https://jardinierparesseux.com/tag/plante-araignee-sans-bebes/
https://jardinierparesseux.com/2018/11/06/mythe-horticole-si-une-plante-araignee-ne-produit-pas-de-bebes-elle-doit-etre-un-male/
Moi je mets mes bébés dans l’eau jusqu’à ce que les racines aient environ 1 pouce (3cm) et ensuite dans le terreau. Peut-être pas la bonne méthode mais ça marche à tout coup. Au printemps je les mets dans mes boîtes à fleurs et hop encore des bébés
Une étape non nuisible, mais inutile.
J’ai trouvé un jour une “bouture ” de chlorophytum sur le trottoir, tombée d’un balcon. Je l’ai plantée dans un pot. Nous sommes obligés de temps en temps de tailler la potée qui prend des dimensions considérables et même d’arracher des racines tubéreuses. Je mets les “bébés sur le couvercle du composteur pour d’éventuels amateurs. J’en ai aussi planté au jardin, je les couvre à l’automne, les feuilles gèlent mais la plante repousse au printemps(peut être pas possible au Québec : froid trop vif). J’en ai aussi planté autour du composteur municipal de notre résidence avec d’autres vivaces.