À chaque mois sa plante, mai 2021 : l’echevéria
Par Larry Hodgson
Les echevérias sont des plantes d’intérieur très populaires ces temps-ci. Avec leurs feuilles épaisses dans une vaste gamme de couleurs fascinantes et leur taille modeste qui fait qu’on peut les cultiver dans toutes sortes de contenants amusants et inhabituels et même les placer sur un étroit rebord de fenêtre, les echevérias semblent avoir été créés spécifiquement pour le plaisir des jardiniers d’intérieur à la recherche de quelques petites plantes vivantes pour embellir leur décor.
Les echevérias sont-ils faciles à cultiver? Bien sûr… si vous leur donnez beaucoup de soleil. Mais vous en apprendrez plus à ce sujet plus loin. Définissons d’abord ce qu’est un echevéria!
Origine
Les echevérias sont originaires du Nouveau Monde, spécifiquement du Mexique au nord-ouest de l’Amérique du Sud en passant par l’Amérique centrale. On les trouve principalement dans les zones montagneuses arides et semi-arides, poussant souvent sur des parois rocheuses et des falaises.
Le nom Echeveria honore Atanasio Echeverría y Godoy, un artiste botanique et naturaliste mexicain du XVIIIe siècle.
Le genre Echeveria contient plus de 150 espèces. Il appartient à la famille des Crassulacées et est très étroitement lié aux genres Sedum, Graptopetalum et Pachyphytum. En effet, les quatre sont des parents si proches qu’il existe des hybrides entre eux, notamment × Sedeveria, × Graptoveria et × Pachyveria. Il est parfois très difficile de savoir quelle plante appartient à quel genre!
On peut aussi confondre les echevérias avec les joubarbes ou «poule et ses poussins» (Sempervivum spp.) qui sont des parentes éloignées (aussi de la famille des Crassulacées, mais d’une autre branche). Cependant, les echevérias sont d’origine tropicale et, dans les régions tempérées, sont habituellement cultivés uniquement comme plantes d’intérieur, alors que les joubarbes sont des succulentes vivaces généralement cultivées en pleine terre. Aussi, la même rosette d’echevéria peut fleurir de multiples fois alors que la joubarbe est monocarpique: chaque rosette de joubarbe ne fleurit qu’une fois, puis meurt et ses «poussins» la remplace.
Apparence
Les echevérias sont des plantes succulentes* : ils stockent de l’eau dans leurs tiges et feuilles enflées. Ainsi, ils peuvent survivre aux sécheresses prolongées dans leurs pays d’origine. La succulence des feuilles est très facile à voir, car elles sont bien épaisses, mais la tige enflée est souvent complètement cachée sous les feuilles et n’est pas toujours visible.
*Autrefois, on utilisait le terme plantes grasses.
La plupart des espèces et des hybrides forment des rosettes à croissance basse, du moins au début, bien que certaines soient dressées, ramifiées et d’apparence plus arbustive. La rosette peut ressembler à une rose ou à un chou et peut être plus petite qu’une boule de billard ou aussi grande qu’une assiette, selon la variété.
De nombreux echevérias sans tige apparente dans leur jeunesse finiront par dévoiler une tige verticale assez importante en vieillissant, car éventuellement les feuilles inférieures plus anciennes meurent et tombent ou encore, leur propriétaire les enlève.
Les feuilles sont souvent spatulées (en forme de cuillère) avec une pointe arrondie ou pointue, mais certaines espèces ont des feuilles triangulaires ou tubulaires. Elles peuvent être lisses ou duveteuses. Les feuilles lisses sont souvent recouvertes de pruine — une poudre cireuse blanchâtre — qui leur donne une teinte bleutée. C’est ce que l’on entend par l’adjectif «glauque» que l’on voit souvent appliqué aux echevérias. Mais essayez de ne pas toucher aux feuilles ou de les asperger d’eau savonneuse ou d’huile: cela peut enlever la pruine et déparer la plante.
La pruine et le duvet qui recouvrent les feuilles sont une protection naturelle contre le soleil très intense et les vents asséchants de leur habitat naturel. De nombreux echevérias prennent en outre des tons rougeâtres en plein soleil… ce qui se traduit par des colorations roses et violettes quand les tissus rouges sont couverts de pruine blanche.
Il existe des centaines de cultivars d’echevéria dans une large gamme de couleurs, souvent avec des feuilles particulièrement attrayantes. Certains ont des feuilles aux bords ondulés ou enroulés, ou encore, portent d’étranges excroissances verruqueuses appelées caroncules.
Floraison
Dans de bonnes conditions, et surtout sous une lumière intense, les echevérias finissent par fleurir. En règle générale, les tiges florales sont plus ou moins dressées, mais se courbent à la pointe comme un bâton de berger pendant que les fleurs sont en bouton, se déroulant toutefois à mesure que les fleurs s’épanouissent. Typiquement, les fleurs à 5 pétales en forme d’urne ou de clochette s’ouvrent quelques-unes à la fois pendant une assez longue période. Les fleurs viennent généralement dans des tons de rouge, rose, jaune ou orange, plus rarement blanc, et sont souvent bicolores. Ils ont tendance à fleurir à la fin de l’été ou à l’automne après un été de soleil intense.
Les fleurs sont autostériles : il faut le pollen issu des fleurs d’un autre spécimen pour que des graines se forment. Dans la nature, les insectes transportent le pollen des fleurs d’une plante vers celles d’une autre, assurant la fécondation. À la maison, vous devrez les polliniser à la main si vous voulez des semences.
Toxicité
Les echevérias ne sont toxiques ni pour les humains ni pour les animaux de compagnie, mais ils ne sont pas non plus considérés comme comestibles.
Assortiment
La plupart des echevérias vendus ces jours-ci ne portent aucune étiquette d’identification. Il peut donc être difficile de savoir exactement quelle variété vous avez. Et avec 150 espèces et un nombre encore plus grand d’hybrides, donner le nom correct à une variété particulière peut être presque impossible.
Voici quelques-unes des variétés les plus couramment disponibles.
L’echevéria élégant (E. elegans) est le petit echevéria glauque classique, en culture depuis plus de 100 ans. Sa rosette mesure environ 10 cm de diamètre. Les feuilles en forme de cuillère sont bleu-vert et rougissent à la marge au soleil. Les fleurs sont rouge rosé. Il se forme avec le temps une quantité de «bébés» tout autour de la plante mère, à la manière de la poule et ses poussins (Sempervivum). Ainsi, si on le laisse pousser dans un pot assez large, le sol se couvrira d’un tapis de rosettes glauques.
E. gibbiflora est similaire, mais avec une rosette beaucoup plus grande (jusqu’à 40 cm de diamètre!) composée d’une moindre quantité d’énormes feuilles bleu-vert en forme de cuillère. Elles sont bleu-vert glauque, souvent assez rosées lorsqu’elles sont cultivées en plein soleil. Les fleurs naissant sur de hautes tiges sont rouges avec des pointes jaunes. C’est un parent de la plupart des echevérias hybrides de grande taille.
L’echevéria caronculé (E. gibbiflora carunculata) est une variante d’E. gibbiflora qui porte des caroncules (excroissances verruqueuses) sur la surface supérieure de ses feuilles. Utilisé en hybridation, il a transféré cette caractéristique à plusieurs autres cultivars.
La dame peinte (E. derenbergii) produit de petites rosettes de 6 à 10 cm de diamètre avec des feuilles spatulées bleu-vert à l’extrémité pointue. La marge des feuilles devient rouge lorsqu’elle est cultivée en plein soleil. Les fleurs sont jaunes avec des pointes rouges.
L’echevéria à feuilles d’agave (E. agavoides) produit des feuilles vert pomme triangulaires très charnues, se terminant par une pointe comme un agave. Ils rougissent vers la pointe en plein soleil. Cette espèce tend à rester basse et n’a pas l’habitude de former un «tronc» nu en vieillissant comme beaucoup d’autres echevérias. Les fleurs peuvent être roses, orange ou rouges avec une pointe jaune.
E. ‘Black Prince’ est similaire à E. agavoides, mais violet foncé, bien que les feuilles soient vertes quand elles émergent. Les fleurs sont rouge foncé. C’est un cultivar particulièrement populaire. Il existe plusieurs autres cultivars d’echevéria pourpre très similaires, mais de teinte un peu différente.
E. pulvinata, nommé par les anglophones «Plush Plant» ou «Chenille Plant», diffère des autres espèces décrites jusqu’à présent par ses tiges ramifiées dressées de 30 cm de hauteur, formant éventuellement un buisson de 30 à 45 cm de diamètre. Chaque tige porte de petites rosettes plutôt ouvertes composées de feuilles charnues vertes en forme de cuillère. Elles sont recouvertes de duvet blanc. Il porte des fleurs orange et jaunes. E. pulvinata ‘Ruby’ est une sélection qui développe au soleil des feuilles à bordure rouge vif et dont les fleurs sont rouges.
E. ‘Doris Taylor’ est un hybride d’E. pulvinata avec des feuilles similaires — vert foncé et couvertes de duvet blanc —, mais sur une plante plus compacte.
E. ‘Perle von Nürnberg’ est un hybride allemand des années 1930 qui est populaire depuis longtemps. Il ressemble un peu à E. elegans (l’un de ses parents), mais est de plus grande taille, mesurant jusqu’à 20 cm de diamètre. Il porte des feuilles arrondies bleu-vert qui prennent de délicieuses nuances roses et violettes au soleil. Fleurs rose corail, intérieur jaune.
E. runyonii ‘Topsy Turvy’ est un echevéria à croissance rapide d’environ 10 cm de diamètre avec des feuilles bleu-vert en forme de cuillère qui semblent longues et étroites, car elles se replient sur elles-mêmes. Les fleurs sont orange vif.
Culture des echevérias
Éclairage: Beaucoup de gens semblent se sentir libres de placer leur echevéria à n’importe quel endroit à l’intérieur de leur demeure, souvent loin de tout soleil direct, puis se demandent par la suite pourquoi il se détériore. Le problème est que la plante réagit si lentement à une faible luminosité — résistant pendant des mois sans montrer le moindre signe du dépérissement qui est pourtant en cours — que les gens ne se rendent pas compte que quelque chose ne va pas jusqu’à ce qu’elle soit sérieusement en déclin.
Mieux vaut considérer tous les echevérias comme des plantes de plein soleil, du moins quand ils sont cultivés à l’intérieur (une ombre partielle pourrait aussi convenir à l’extérieur), surtout en hiver. Autrement dit, il leur faut plusieurs heures de soleil direct par jour. Ce n’est que dans les climats les plus chauds et les plus ensoleillés que vous auriez besoin de les éloigner d’une fenêtre au sud en été : le soleil brûlant ne les dérange habituellement pas. Un emplacement devant une fenêtre à l’est et à l’ouest est «acceptable», mais vous devrez alors vous attendre à un certain étiolement.
Les echevérias montrent leur mécontentement envers un éclairage trop faible en s’étiolant, c’est-à-dire en «s’étirant pour aller chercher la lumière». Si les vôtres poussent avec des espaces entre les feuilles sur une longue tige plutôt qu’en une rosette dense et serrée et avec des feuilles de couleur pâle ou anormalement petites, ce sont des signes d’éclairage insuffisant.
Il y a toutefois une possibilité de coup de soleil si vous déplacez subitement un echevéria qui a passé des mois à l’ombre directement en plein soleil ou de l’intérieur vers l’extérieur. Comme pour toute autre plante, vous devez acclimater progressivement un echevéria à un éclairage de plus en plus intense avant de le placer au plein soleil.
Vous pouvez également cultiver des echevérias sous des lampes fluorescentes ou DEL, utilisant une minuterie pour leur offrir 14 à 16 heures de lumière intense par jour. Placez-les à environ 15 à 30 cm des lampes. S’ils commencent à s’étioler, rapprochez-les de la source lumineuse.
Les echevérias recevant la lumière naturelle auront tendance à se pencher vers leur source de lumière principale : la fenêtre. Donnez-leur alors un quart de tour dans la même direction (dans le sens des aiguilles d’une montre, par exemple) chaque semaine pour aider à maintenir un port bien droit.
Arrosage: Les echevérias sont très tolérants à la sécheresse. Vous pourriez en laisser un sans une goutte d’eau pendant des mois et il se rétablirait probablement lorsque vous recommenceriez à l’arroser. Cependant, cela ne veut pas dire qu’ils aiment souffrir d’un manque d’eau! Pour une croissance optimale du printemps à la mi-automne, arrosez abondamment dès que le terreau est sec au toucher, un peu comme n’importe quelle autre plante d’intérieur. À la fin de l’automne et en hiver, laissez la plante sécher plus complètement avant de l’arroser et n’arrosez qu’assez pour légèrement humidifier le terreau.
Des feuilles qui flétrissent peuvent indiquer un sol excessivement sec: il est préférable de ne pas retarder l’arrosage jusqu’à ce que les plantes atteignent ce stade. (Si les feuilles sont ratatinées alors que le terreau est trempé, par contre, le problème est tout autre : cela pourrait indiquer de la pourriture. Consultez Problèmes ci-dessous pour plus d’informations à ce sujet.)
Humidité: Comme on peut s’y attendre étant donné leurs origines dans des climats très arides, les echevérias sont très tolérants à l’air sec. Ils réussissent tout aussi bien sous une humidité atmosphérique d’intérieure normale aussi, du moins, tant qu’il y a au moins une certaine circulation d’air. Ils pourriront dans un air stagnant et humide, comme à l’intérieur d’un terrarium.
Engrais: Les echevérias poussent très bien sans aucun engrais du tout, mais vous obtiendrez une meilleure croissance si vous appliquez un engrais très dilué au printemps et en été, peut-être à un quart du taux recommandé. N’importe quel engrais conviendra.
Température: Les echevérias tolèrent à la fois la chaleur extrême et, en hiver, un froid modéré, surtout si vous les laissez sécher davantage à cette saison. Par contre, peu d’espèces tolèrent même un soupçon de gel et même une température de 5 °C peut s’avérer mortelle pour certaines espèces, surtout si le sol demeure humide. Essayez de les garder au-dessus de 13 °C en tout temps, juste pour être certain.
Nettoyage: Retirez au besoin les feuilles inférieures mortes et coupez également les tiges florales lorsque la floraison est terminée. Certains echevérias produisent des racines aériennes sur les parties nues de la tige: vous pouvez aussi les supprimer si elles ne vous plaisent pas.
La plupart des echevérias deviennent hauts et dégarnis à la base après un an ou deux de culture, surtout s’ils ne reçoivent pas suffisamment de lumière. Si tel est le cas, coupez et bouturez la rosette au sommet de la tige, tout simplement. (voir Multiplication.) Continuez d’entretenir la base de la plante et bientôt quelques nouvelles plantes repousseront à partir de la base aussi.
Rempotage: Les echevérias produisent un système racinaire assez limité lorsqu’ils sont cultivés en pots et peuvent rester dans des pots étonnamment petits pendant des années. Déplacez-les vers un pot plus grand s’ils vous paraissent trop à l’étroit, tout simplement. Un pot large mais peu profond conviendrait souvent mieux, car beaucoup d’espèces produisent à leur base des rejetons qui peuvent joliment remplir toute surface de terreau vide.
Comme la plupart des plantes succulentes, les echevérias ont besoin d’un bon drainage, donc il est préférable d’utiliser un terreau qui n’est pas trop dense et compact. Beaucoup de gens utilisent un mélange pour cactus comme terreau d’empotage précisément en raison de son excellent drainage, ou mélangent un peu de sable ou de fin gravier à un terreau d’empotage standard. Cela dit, les echevérias sont généralement tout à fait à l’aise dans un terreau d’empotage prélevé directement du sac, sans amendement, car les mélanges modernes de terreau pour plantes d’intérieur sont naturellement déjà bien drainés.
La tendance actuelle à cultiver des echevérias dans les tasses à thé et autres objets trouvés, bien que cela puisse créer un superbe effet décoratif, peut s’avérer mortelle pour les plantes, car de tels contenants sont rarement munis de trous de drainage. Évitez de cultiver ces plantes dans tout contenant qui ne permettra pas à tout excès d’eau de s’en écouler rapidement. Et non, mettre une couche de drainage au fond d’un récipient sans trou de drainage n’aidera en rien. L’eau s’accumulera quand même dans la couche de drainage et la pourriture s’ensuivra.
Donc, si vous voulez planter des echevérias dans des objets trouvés, percez d’abord un trou de drainage raisonnable!
Multiplication: Vous pouvez couper la tête d’un echevéria qui est devenu trop haut et dégarni au fil du temps et ensuite la bouturer. À cette fin, glissez simplement l’extrémité de la tige dans un pot rempli de terreau légèrement humide. Bien que vous verrez souvent mentionné sur des sites Web qu’il est important de permettre à la bouture de s’endurcir en laissant la blessure exposée à l’air pendant une semaine ou deux pour qu’elle forme un cal, en fait, cela n’est pas vraiment nécessaire. Vous pouvez simplement bouturer la tige tout de suite. Gardez le terreau un peu sec jusqu’à ce que des signes de nouvelle croissance soient évidents.
Vous pouvez également déterrer et empoter individuellement les rejetons qui paraissent à côté de la plante mère ou sur sa tige. Comme ils sont déjà enracinés, vous pouvez les traiter comme des plantes adultes dès le départ.
Aussi, la plupart des echevérias se multiplient facilement par boutures de feuilles. Il suffit d’arracher une feuille et d’insérer l’extrémité inférieure dans un pot de terreau. Ou encore, vous pouvez tout simplement placer la feuille sur le terreau. Des racines aériennes apparaîtront bientôt et se dirigeront toutes seules vers le terreau en-dessous. Après environ un mois, un tout petit bébé apparaîtra. Ces jeunes plantes poussent souvent avec une rapidité étonnante.
On multiplie rarement les echevérias par semences, car la plupart des variétés cultivées sont des hybrides et ne seront pas fidèles au type.
Toute forme de multiplication réussira mieux si vous la faites au printemps ou en été.
Problèmes
Ravageurs et maladies: La pourriture est le problème le plus courant chez l’echevéria et est généralement liée à un éclairage insuffisant ou à un arrosage excessif… ou aux deux! Si votre plante s’effondre en une masse gélatineuse (le symptôme classique de pourriture chez l’echevéria), vous pourrez peut-être prendre une bouture dans la partie supérieure de la plante (si cette partie paraît toujours saine, du moins) et ainsi sauver votre plante. Si la tige est devenue entièrement molle, signe que la pourriture l’a déjà gagnée, il y a généralement quelques feuilles encore saines que vous pouvez détacher et faire enraciner.
Les cochenilles farineuses et leurs cousines, les cochenilles à carapace, peuvent s’attaquer aux echevérias… comme d’ailleurs à la plupart des plantes d’intérieur. Par contre, certains traitements pesticides pour les contrôler sont à base d’huile ou de savon et peuvent endommager le feuillage, faisant notamment fondre la pruine blanche qui recouvre les feuilles. Essayez plutôt de vaporiser les plantes infestées d’une solution d’alcool isopropylique à 70% (alcool à friction). Mélangez 1 partie d’alcool à 7 parties d’eau et vaporisez-en les plantes, vous assurant en particulier de pulvériser entre les feuilles où les insectes se cachent. Vous trouverez plus d’information sur ce traitement dans l’article Saouler les insectes pour les contrôler.
Si votre plante pousse faiblement et semble pâle, dépotez-la attentivement et étudiez les racines. Il est possible que des cochenilles des racines s’y cachent. Si vous en découvrez, il est préférable d’essayer de démarrer une nouvelle plante à partir de boutures et de jeter la plante mère et son terreau.
La triste histoire des echevérias peints
On voit souvent des echevérias peints de diverses couleurs vives dans les pépinières. J’espère que c’est une tendance qui va bientôt s’éteindre, mais on ne sait jamais. De toute évidence, c’est néfaste pour la plante : si les feuilles d’une plante sont recouvertes de peinture, elles ne peuvent pas faire de la photosynthèse, donc la pauvre plante est dans une situation critique. Elle essaiera désespérément de produire de nouvelles feuilles afin de capter un peu d’énergie pour se nourrir. Sous un éclairage raisonnable, cet effort pourrait réussir, mais de nombreux echevérias sont cultivés trop à l’ombre et n’arrivent pas à récupérer adéquatement. Ainsi, ils meurent peu à peu.
Le secret, bien sûr, est d’éviter d’acheter des plantes aussi maltraitées.
Je vais être méchant ici, mais je soupçonne que les gens qui achètent des plantes vaporisées de peinture ne se soucient vraiment pas de la survie de leurs plantes: ils veulent juste une jolie décoration. Ils jetteront probablement la plante de toute façon dès que de nouvelles feuilles vertes apparaîtront, car la plante alors bicolore aura l’air beaucoup moins attrayante.
Les echevérias: ce sont des plantes tellement fascinantes et ils offrent tellement de choix. Mais aussi faut-il savoir comment s’en occuper!
Tres tres intéressant et informatique..merci!
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Tout à fait fascinant! J’ai seulement un petit plant d’echevéria chez moi mais je crois que c’est ma plante d’intérieur favorite. Maintenant que j’ai découvert toutes les variétés qui existent, je crois que je vais faire quelques achats impulsifs dans les semaines à venir. Merci pour cet article très complet!
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Vous m’avez touchée avec L’article sur les echeveria peints. C’est vrai que les plantes ont autant besoin de notre considération que nos animaux de compagnie.
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bonjour, merci pour vos articles. Le lien ” Saouler les insectes pour les contrôler” ne fonctionne pas, l’article me semblait prometteur….est ce un problème de ma part ou de la vôtre ? merci de votre réponse
Merci. Correction faite. Voici le bon lien: https://jardinierparesseux.com/2020/04/25/saouler-les-insectes-pour-mieux-les-controler/
merci de votre lien !
merciii pour tous ces détails. J aime bien ces petites et je crois bien les avoir negligées en eau…jusqu’à maintenant ?
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Que d’informations sur cette plante en rosette que j’adore ! Les rosées sont particulièrement attrayantes, mais les vertes (bleu vert) sont magnifiques aussi. J’en ai fait de nombreuses ‘reproductions’ et j’en ai placées à différents endroits, en solo ou dans des contenants plats ou en petites vasques avec d’autres plantes grasses et des cactus. Symbole parfait de la résilience pour moi, surtout à cause de sa faciliter à se faire bouturer, mais j’apprends ici que le manque de soleil direct explique certaines réactions qui sont de fait une mort lente. Je vais être plus attentive à ce facteur.
Ces pratiques commerciales consistant à colorer les plantes sont honteuses. Pire encore qu’avec les fleurs coupées car ici le traitement tue la pauvre plante. Ça, je n’en ai pas, évidemment. Et ce sont des couleurs tellement artificielles qu’elles en donnent la nausée, vraiment – et plus encore quand on comprend les conséquences.
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Super intéressant votre article! On sent que vous aimez ces plantes. Pour l’arrosage, je me fie au côté “rempli” des feuilles, c’est-à-dire que je considère que la plante est suffisamment arrosée lorsque ses feuilles sont fermes et dodues. Que suggerez-vous pour le nettoyage des feuilles sans enlever la pruine? Un jet d’eau ou autre chose?
Tout ce qui touche la feuille peut théoriquement enlever la pruine, mais un jet d’eau peut-être pas. Mais va-t-il enlever la saleté? Essayez sur une feuille pour voir.
Félicitations pour ces informations concrètes très instructives. Je regarde mes plantes tous les jours et la surveillance et le plaisir seront intensifiés par la connaissance et les conseils applicables juste par observation et amour de la plante. MERCI BEAUCOUP
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Très intéressant ! J’adore les echeverias et cet article a répondu à certaines questions ou confirmé certaines impressions. Merci ! ?
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