On peut facilement cultiver des rosiers grimpants, comme ce rosier anglais ‘Graham Thomas’, dans une cage ou un obélisque de jardin. L’effet est saisissant! Photo: agardenforthehouse.com
Traditionnellement, on fixe les rosiers grimpants sur un treillis, une tonnelle ou une pergola. Car, malgré leur nom, ils ne grimpent pas sans aide, n’ayant ni vrilles ni tiges volubiles. Il faut prendre leurs longues branches coriaces et les attacher manuellement au support. Avec beaucoup d’attention, car ces branches sont très épineuses, les fixant avec de la corde, des agrafes ou des attaches.
Mais à mesure que la saison avance, et au risque de se faire sérieusement égratigner à chaque fois, on doit retourner encore et encore attacher toute branche égarée. On dirait que les rosiers font exprès de diriger leurs branches loin de leur tuteur juste pour nous embêter!
Des générations de jardiniers ont fait précisément cela. Mais est-ce vraiment logique de fixer ces plantes à l’extérieur de leur support, ce qui vous oblige à apporter constamment des correctifs? Et à devoir les y fixer physiquement, avec une corde ou autre?
Pourquoi ne pas intégrer ces grands rosiers à l’intérieur de leur support, un support colonnaire ou à 3 ou 4 côtés, où ils pourraient pousser en s’appuyant tous seuls sur leur support sans avoir besoin que vous interveniez? Un support comme… une cage à tomates?
Tout le monde connaît cette cage qu’on place sur les tomates et qui leur permet de grimper sans peine, mais pourquoi ne pas utiliser une cage pour les rosiers grimpants rustiques?
Fabriquez-en une vous-même avec trois ou quatre sections de treillage ou tout simplement un de ces obélisques de jardin ajourés qui sont si populaires de nos jours (pour un rosier grimpant, il vous faudra un grand obélisque, soit d’au moins 1,5 à 1,8 m de hauteur).
Ou encore, procurez-vous une véritable cage à tomate et cultivez tout simplement un rosier dedans. Pas une petite cage frêle, mais une bonne cage solide.
Une cage faite maison
Il est aussi possible de fabriquer sa propre cage.
Il faut du grillage à béton (treillis d’armature) de 120 cm à 180 cm de largeur (les deux largeurs standard), offert en quincaillerie ou dans une entreprise de construction.
Découpez-le en «feuilles» de 120 cm ou de 180 cm, selon le diamètre désiré de la colonne. (Ou faites-le couper en magasin avant l’achat.)
Enroulez chaque feuille pour en faire une colonne, en pliant les extrémités métalliques en crochet pour que la colonne se maintienne.
Dressez la colonne dans la plate-bande par-dessus le rosier et fixez-la solidement avec des piquets de tente. Vous voilà avec une cage bien plus solide que plusieurs cages commerciales et plus haute aussi!
Les bons rosiers
Évidemment, il faut des rosiers convenables.
Dans les régions froides, comme les zones de rusticité 3 et 4, les rosiers «grimpants» de la série des Explorateurs, ‘John Cabot’, ‘William Baffin’ ou ‘Henry Kelsey’, ou encore ‘Félix Leclerc’, de la série Artistes canadiens, sont de bons choix. (Il s’agit plutôt de rosiers arbustifs aux tendances grimpantes.)
Si vous résidez en zone 5 ou 6, par contre, il existe quelques véritables rosiers grimpants qui devraient être assez rustiques pour pousser sans protection hivernale, comme ‘New Dawn’, ‘Zéphrine Drouhin’, ‘Blaze Improved’ et ‘White New Dawn’. Certains des rosiers anglais, comme ‘Gertrude Jekyll’, ‘Graham Thomas’, ‘Constance Spry’, ‘The Generous Gardener’, ‘Strawberry Hill’ et ‘Tess of the d’Urbervilles’ font aussi de bons rosiers grimpants pour les zones 5 et plus.
Et si vous habitez une zone de rusticité encore plus chaude, soit de 7 à 9, une situation rare au Canada, mais la situation de la majorité des jardiniers européens, presque tout rosier grimpant — et il en existe des centaines de variétés! — peut convenir.
Entretien de base
Plantez votre rosier au soleil dans un bon sol de jardin bien drainé et posez la cage ou l’obélisque par-dessus le plant. Au début, il faudra peut-être repousser toute tige égarée à l’intérieur du support, mais une fois qu’elles atteindront le sommet, vous pourez les laisser pousser davantage à leur guise.
Avec des rameaux qui dépasseront des parois et du sommet du support pour s’arquer vers l’extérieur, votre cage ou obélisque sera un véritable feu d’artifice de fleurs!
Adapté d’un article originalement publié dans ce blogue le 28 mai 2015

