En Amérique du Nord, le déclin du papillon monarque (Danaus plexippus), ce papillon migrateur orange aux nervures noires qui hiverne au Mexique et en Californie pour se rendre jusqu’au Canada l’été, est très médiatisé. Sa population décroît depuis au moins 50 ans et, à compter de 2008, la population a chuté de façon particulièrement draconienne, de 1 milliard de papillons à 93 millions. Plusieurs autorités attribuent une bonne part de la responsabilité de ce déclin à l’agriculture moderne, car l’utilisation routinière d’herbicides sur une grande échelle crée de vastes superficies où il ne pousse rien d’autre que la culture en question (maïs, soya, etc.). C’est que les monarques ne peuvent vivre dans ces milieux qui n’offrent pas les végétaux dont ils ont besoin pour se nourrir. De plus, plusieurs années de perturbations climatiques au Texas, État américain par lequel tous les papillons de l’Est de l’Amérique doivent passer, sont venues aggraver la situation. Sans parler de la coupe des forêts au... Lire la suite >
Beaucoup de végétaux produisent du pollen en quantités copieuses, pollen qui est libéré massivement dans l’air et transporté au loin par le vent, dans l’espérance qu’une seule graine trouve par hasard une fleur réceptive de la bonne espèce. Cela fonctionne (sinon, les espèces en question auraient disparu), mais quel gaspillage d’une ressource précieuse! Parfois, le paysage au complet est couvert d’une mince couche de pollen qui ne servira jamais. D’autres végétaux utilisent un agent de transport de pollen plus fiable que le vent, habituellement un insecte, parfois un oiseau (un colibri, par exemple) ou un mammifère (certaines chauves-souris). Habituellement, ils offrent une quantité abondante de nectar à tout passant. Pensez à la marguerite commune [Leucanthemum vulgare] qui peut être pollinisée indifféremment par une abeille, une mouche, un papillon ou une guêpe. De plus, elle produit plus de pollen que strictement nécessaire pour les pollinisateurs qui aiment en manger un peu. Elle peut se permettre d’être généreuse, car elle calcule que l’un de... Lire la suite >
Félicitations, jardiniers amateurs de papillons! De toute évidence vous faites un bon travail, car le papillon monarque (Danaus plexippus), dont la population a chuté de façon draconienne en 2013, est de nouveau à la hausse… et pas juste un peu. Le nombre a plus que quadruplé! Rappelons la situation tragique de 2013-2014. Jamais si peu de papillons monarques n’avaient atteint la forêt de sapins du centre du Mexique où ils hivernent normalement. Seuls 0,67 hectares de forêt ont été couverts de monarques cet hiver, pour un total de quelque 33 millions de monarques, le plus petit nombre jamais enregistré. Cette nouvelle avait provoqué la peur que l’ère du monarque migrateur touchait à sa fin. Mais leur nombre a remonté un peu en 2014-2015 et a fait un saut majeur en avant cet hiver (2015-2016), car environ 4,01 hectares de forêt mexicaine étaient couverts de monarques pour une population estimée à environ 140 millions de papillons. Bien que ce soit encore 30%... Lire la suite >