Les frênes un peu partout sont menacés. En Amérique du Nord, l’ennemi est un insecte perceur, l’agrile du frêne (Agrilus planipennis), qui tue inévitablement les arbres infestés. Introduit accidentellement de son Asie natale et découvert au Michigan en 2002, l’agrile progresse à une vitesse fulgurante, ayant éliminé la majorité des frênes du Michigan et des états voisins ainsi que de l’Ontario, il s’étend rapidement dans les états centraux et est des États-Unis (14 états) et au Québec. Il a notamment gagné la ville de Québec en 2017. L’Europe n’est pas épargnée, non plus. La chalarose ou maladie du flétrissement du frêne (Hymenoscyphus fraxineus, syn. Chalara fraxinea), un champignon invasif qu’on croît originaire de l’Asie, décime les frênes de ce continent depuis sa découverte en en Pologne au début des années 1990. Déjà, on dit que 70% des frênes de Wallonie seraient déjà touchés et il n’existe actuellement aucun remède. De plus, l’agrile du frêne a trouvé l’Europe aussi. Encore, cantonné dans l’extrême est du... Lire la suite >
Un piège aux phéromones est un piège à insectes en forme de boîte, de bouteille ou de sac qui est amorcé avec des phéromones (substances chimiques comparables aux hormones) qui attirent l’insecte que l’on veut prévenir. Les phéromones peuvent imiter l’odeur de la proie préférée de l’insecte (fruit, fleur, etc.), mais souvent les phéromones utilisées dans les pièges sont un peu plus osées que ça: elles imitent les phéromones sexuelles de l’insecte, normalement celle de la femelle. Ainsi, les mâles viennent de loin, attirés par l’odeur de ce qu’ils pensent est une séduisante jeune vierge. En pénétrant le piège, les mâles restent prisonniers et ne peuvent plus féconder les femelles, ce qui, en théorie, fera chuter la population d’insectes dans le secteur. Notez de plus que, pour un attrait supplémentaire, le piège est souvent de couleur jaune, bleue, verte ou violette, selon la couleur préférée de l’insecte. Un piège pour chaque insecte Les pièges à phéromones sont très spécifiques: chacun vise un type... Lire la suite >
Un article paru dans La Presse le 16 mars 2015 a semé la panique à travers le monde horticole au Québec. Le titre de l’article, Le lilas menacé par l’agrile du frêne?, écrit par Audrey Ruel-Manseau, a de quoi faire peur aux jardiniers. On sait que l’agrile du frêne (Agrilus planipennis), un insecte perceur introduit accidentellement de l’Asie, tuent les frênes nord-américains (Fraxinus spp.) quand il s’y installe et qu’on craint alors la quasi-disparition des frênes au Québec au cours des prochaines années. Mais s’il s’attaque aux lilas aussi, cela décuplera la tragédie, car les lilas sont très prisés des jardiniers pour leurs superbes fleurs printanières parfumées. L’article soulignait que l’insecte avait été trouvé récemment, pour la première fois, sur une plante qui n’était pas un frêne, soit dans un chionanthe de Virginie, Chionanthus virginicus, un petit arbre appelé parfois arbre à neige à cause de ses fleurs blanches plumeuses. Déjà dès le départ, cette information est un peu fausse: on sait depuis quelques... Lire la suite >