J’adore le gingembre. Il y en a toujours dans mon frigo ou mon congélateur. Son goût unique et sa puissance en font un ingrédient de choix pour rehausser les plats. Bien que je me sois intéressée à comment pouvait bien pousser cette étrange «racine» (rhizome), je ne m’étais jamais imaginé pouvoir la faire pousser ici, au Québec. À mes débuts aux Urbainculteurs, j’ai souvenir d’avoir assisté à un colloque sur la culture en serre. À l’époque, une personne de la ferme Au petits oignons était venue présenter ses résultats d’expérience à la suite d’un essai de gingembre en plein sol, en serre. J’étais fascinée! En plus, l’expérience avait été des plus concluantes. C’était donc possible d’envisager cela ici. Un premier essai difficile Les années ont passé et je n’ai jamais poussé plus loin cette idée dans le cadre de mon travail ou à la maison. C’était resté de l’ordre de l’expérientiel dans ma tête. Jusqu’au jour où un collègue m’a... Lire la suite >
Je me rappellerai toujours la première fois que j’ai entendu l’expression «engrais vert». Je venais tout juste de commencer un cursus en production horticole à l’Institut de Technologie agroalimentaire, campus La Pocatière. Arrivée juste après Noël, j’étais à cheval entre 2 cohortes. Pour être franche, je ne connaissais pas grand-chose au monde agricole. J’étais catapultée dans cet univers, une vraie néophyte. Je devais produire un travail sur une thématique de mon choix. Une collègue de classe m’a proposé tout banalement de parler des engrais verts. Peut-être par orgueil ou par surprise, j’ai tout simplement acquiescé. Dans mon for intérieur toutefois, je ne savais pas du tout de quoi elle parlait. Un engrais vert, du genre de la couleur de l’engrais? Je me suis précipitée à la bibliothèque en quête de réponses. Pas besoin de vous dire que j’étais bien à côté de la vraie définition. Pour ceux qui comme moi découvrent ces termes en lisant cet article, voici une définition... Lire la suite >
Jardiner avec l’imprévu La planification de la production maraîchère aux Jardins du bassin Louise est loin de se faire sur un coin de table. Plusieurs mois avant le début de la saison, j’entre dans un long et passionnant processus afin de rêver la saison suivante. C’est un moment que j’adore réellement. Je fais le tour des catalogues de semences, je découvre de nouvelles variétés, je suis totalement absorbée. Je dois planifier les cultures, oui, mais également les différentes variétés, les quantités, les rotations, les semis ainsi que les tâches que cela nécessite. C’est comme si je créais une chorégraphie. J’essaie toujours d’avoir terminé le tout pour Noël, incluant l’achat des semences. Comme vous pouvez le constater, ce plan de match donne le rythme à la saison et la dessine. J’ai adopté cette méthode pour me structurer oui, mais également puisque je sais très bien qu’il y aura des dizaines d’imprévus et de changements auxquels je n’aurai pas pensé. On travaille... Lire la suite >
Chez mes parents, j’ai eu la chance de grandir en ayant accès à une belle grande cour arrière remplie de fleurs et de végétation. Malgré tout, les voisins n’ont jamais été bien loin. Grâce aux fameuses et si populaires haies de cèdres, j’ai toujours eu cette impression d’intimité. L’abondance de plantes diverses crée cet effet tampon qui éloigne visuellement et auditivement ce qui nous entoure à proximité. En quittant le nid familial, j’ai bien vite réalisé que ce grand espace n’a rien d’acquis lorsqu’on vit en ville. J’ai déjà eu un appartement sans balcon, un appartement où je partageais un balcon, même un appartement où le balcon était tellement petit que je ne pouvais pas y déposer une chaise! La notion d’intimité prend dès lors un tout nouveau sens. Aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir une petite cour. Reste que je suis directement dans la ruelle. Au fil des années, j’ai essayé toutes sortes de stratégies afin de créer une petite... Lire la suite >
L’agriculture urbaine peut se pratiquer à de multiples endroits, mais il arrive souvent qu’elle se pratique dans l’espace public. On cultive devant sa maison, on prend possession d’un carré d’arbre de la ville, on jardine dans une cour ouverte ou dans la ruelle. Les fruits de notre labeur sont visibles et à la portée à tous. Pour ma part, on peut dire que mon potager, sans clôture ni protection, est carrément accessible à toute personne qui passe. Jardiner ainsi implique nécessairement une petite notion de partage. Soyons francs, il est parfois difficile de résister à une belle fraise toute rouge ou une tomate à point, et ce, même si le plant ne nous appartient pas. Je sais très bien que quelques récoltes seront glanées durant la saison. Malgré tout, j’espère et aspire à avoir une récolte personnelle intéressante. Tromper les yeux Règle générale, les variétés qui ne correspondent pas à l’image habituelle que nous avons d’un fruit ou d’un légume... Lire la suite >
J’ai la chance d’habiter dans un quartier de Québec rempli de ruelles, le quartier Limoilou. Ces espaces qui ne sont pas «réellement» des rues ont de multiples usages: stationnement, extension de cours, passage pour piétons et cyclistes, espace de création collective. Ce que j’aime de ces lieux, c’est qu’ils peuvent se modéliser et se transformer selon les aspirations des riverains. D’ailleurs, si vous avez la chance de parcourir ces ruelles lors des belles journées d’été, je trouve que cela offre une toute nouvelle perspective sur notre ville. Ma ruelle était loin d’être le modèle idyllique que l’on voit souvent sur le Web: peu entretenue, chemin rempli de trous, déchets, aspect général plutôt gris. Elle n’avait pas vraiment d’âme. Je savais depuis longtemps qu’il était possible d’aller chercher du financement et de l’accompagnement pour transformer une ruelle auprès de la Ville de Québec. Toutefois, le manque de temps reportait constamment ce projet. Par chance, une voisine a décidé de prendre le dossier... Lire la suite >
Je ne pensais jamais écrire un article sur l’acclimatation. Depuis que je suis dans le monde horticole, je connais bien ce concept. Je l’explique en long et en large lors de conférences. Il y a même une capsule qui aborde ce concept dans la formation en ligne des Urbainculteurs. Le principe est assez simple: habituer nos petits semis aux réalités du monde extérieur avant de les transplanter définitivement au potager. Eh bien, je dois vous faire une confidence, je n’ai jamais été bien bonne pour réellement appliquer ce principe dans ma routine horticole. Je me disais que ce devait être superflu, que les plantes étaient capables de s’adapter rapidement, que ce n’était pas réellement nécessaire. Quelle naïveté! Comme mentionné dans de précédents billets, je m’occupe de la planification et de la production à la ferme urbaine des Urbainculteurs, les Jardins du bassin Louise. Malgré notre espace restreint au bureau, je peux produire la majorité des transplants qui seront cultivés à... Lire la suite >
Il y a de cela quelques années, les Urbainculteurs offraient une formation en jardinage urbain qui s’échelonnait sur toute la saison. Du design de potager à la fermeture en fin de saison, c’était cinq journées complètes qui étaient consacrées à cet apprentissage. J’ai participé à la création de ce cursus et j’ai aussi donné la plupart des formations avec une collègue. Les cours étaient donnés dans les locaux du Cégep Limoilou, campus Limoilou. Ce qui était super, c’est que ce Cégep cache un trésor peu connu, une toiture entièrement végétalisée! En 2017, nous avons modifié cette toiture afin de créer un jardin communautaire ainsi qu’un jardin de démonstration pour soutenir la théorie transmise lors des formations. Tout un chantier! Dans ce jardin, nous avons essayé une foule de techniques, supports et matériaux pouvant être utilisés en agriculture urbaine. Un beau terrain de jeu pour explorer les possibles. Ce qui attirait le plus l’attention et suscitait le plus de questions c’était... Lire la suite >
Quelques mois avant la construction des premiers bacs aux Jardins du bassin Louise, nous avons mis sur pied une campagne de sociofinancement afin de nous aider dans la réalisation de ce projet. Nous devions réfléchir à des contreparties à offrir selon les dons reçus. Plusieurs belles idées ont été mises sur la table: des bacs de jardinage, des aquarelles à thématique maraîchère, des t-shirts et même des tisanes! La dernière idée m’avait surprise et intriguée puisque lesdites tisanes seraient cultivées directement dans les bacs de la ferme urbaine. Nous allions créer des mélanges, cultiver, récolter les plantes selon leurs caractéristiques propres et les faire sécher correctement. Je serais aux premières loges de la production. Boire les plantes J’ai testé une foule de légumes et d’herbes au fil de mes années aux Urbainculteurs, mais je n’ai jamais cultivé de plantes qui seraient destinées à être séchées puis infusées. Autant vous dire que nous avons sauté sur cette occasion de nouvelle acquisition... Lire la suite >
Est-ce que votre plan de jardin est fait? Est-ce que vos semences sont achetées? Je sais très bien que nous sommes encore en plein hiver (du moins au Québec!). Mais mine de rien, les balbutiements du jardinage sont à nos portes! Si vous faites des semis intérieurs, il sera bientôt le temps de vous mettre en action. Si jamais vous manquez d’inspiration où qu’il vous reste une petite place à combler dans votre potager, je termine aujourd’hui ma minisérie de suggestions hivernales. Encore une fois, je vous présente un légume que j’adore, autant au jardin qu’en cuisine (évidemment!). Choisir cette ultime plante potagère n’a pas été facile. J’ai compilé une bonne liste d’idées au fil des années, toutes aussi pertinentes les unes que les autres. Mais ne vous inquiétez pas, je trouverai bien le moyen de vous les présenter lors de prochaines chroniques. J’ai choisi ce légume, car il fut une découverte pour plusieurs à la ferme urbaine, mais également... Lire la suite >