Ça ressemble à une citrouille, mais…
Par Julie Boudreau
Courges, gourdes, pâtissons, potirons et citrouilles… si faciles à cultiver, mais si difficiles à différencier! Voici le temps de mettre le bon nom à la bonne place!

La grande famille des courges renferme plus d’une surprise. Au-delà de la populaire et classique citrouille d’Halloween, il existe des fruits à peau bleue, d’autres aux formes bossues ou encore en forme de soucoupe volante. D’autres ont une peau si dure qu’on peut les utiliser pour faire des ustensiles ou des nichoirs.
Si une citrouille le peut…
Plusieurs mythes se rattachent au monde des courges, le premier étant qu’elles sont si longues à cultiver qu’elles n’arrivent pas à produire des fruits en climat nordique. Ceci est absolument faux. Il suffit de penser à la production massive de citrouilles et aux nombreuses fermes spécialisées dans cette production pour affirmer que l’on peut cultiver ces légumes sans difficulté. Ainsi, en choisissant les bonnes variétés, la saison québécoise est suffisamment longue pour produire à peu près toutes les sortes de courges, pâtissons et potirons que l’on rêve de cultiver.

Un second mythe porte à croire que certaines courges sont si bizarres, tant par leur couleur que par leur forme qu’elles sont le résultat d’expériences obscures faites par un savant fou. Autre grossier mensonge! Ces étrangetés de la vie n’ont besoin d’aucune potion à base de verrues de crapaud pour devenir ce qu’elles sont. Elles poussent comme les autres et on déniche leurs semences aussi facilement que les autres, dans les catalogues. D’ailleurs, quelques-unes de mes courges préférées, comme la ‘Blue Hubbard’, la ‘Pink Banana’ et le Turban turc, sont des courges aux formes étranges.
Mais est-ce bien une citrouille?
Partout dans le monde, les gens se risquent à appeler tout fruit bizarre un potiron ou un pâtisson. Pour s’éviter des ennuis, d’autres les appellent des courges décoratives. En fait, le mot «courge» est celui que l’on peut utiliser avec le moins de danger, puisqu’il regroupe tous les fruits du genre Cucurbita. Pour ce qui est des potirons et des pâtissons… il vaut mieux savoir à qui on a affaire.
Les potirons gagnent par la majorité
La plupart des fruits décoratifs font partie du groupe des potirons et sont de l’espèce Cucurbita maxima. Dans ce groupe, on retrouve les Turbans turcs, souvent appelés les giraumons. C’est aussi dans le groupe des potirons que l’on retrouve les différentes variantes des courges Hubbard, souvent de couleur bleue et garnies de verrues. Là où il y a confusion, c’est que certains potirons ressemblent à s’y méprendre à des citrouilles. Les fameuses citrouilles géantes (‘Atlantic Giant’) sont en fait des potirons.

Les pâtissons venus de l’espace
Dès que les fruits se présentent sous la forme d’une soucoupe volante, il est question de pâtissons. Ils sont aussi appelés bonnets d’électeur. Il faut savoir que ces courges font partie du même groupe que les citrouilles (Cucurbita pepo), tout comme les courgettes, les courges à spaghettis et les courges poivrées.
Les pâtissons sont préférablement consommés quand ils ne sont pas plus gros que la paume de la main. On peut alors les déguster entiers, car la chair est encore tendre. Si on laisse les pâtissons grossir, leur peau se durcit, mais les couleurs sont plus ornementales. Les courgettes aussi devraient être consommées quand elles sont petites.
Dure comme du bois, c’est une gourde
Les gourdes sont des courges qui ont une peau si coriace qu’on peut les faire sécher. On les reconnaît assez facilement au toucher et au poids, car ce sont des fruits qui n’ont pas de chair juteuse, comme les autres courges. Elles font aussi partie d’un genre latin différent: Lagenaria. Le feuillage ressemble un peu à celui des melons et les fleurs des gourdes sont généralement blanches. C’est avec celles-ci qu’on réalise des cuillères, des bols et des mangeoires pour les oiseaux. Pour faire sécher une gourde, il faut la suspendre, percée ou non dans un endroit sombre et sec. On évite qu’elles se touchent. Il est normal que des taches se forment sur la peau et même que quelques taches de moisissures se forment temporairement. Une gourde séchée n’a jamais une belle teinte unie. Après deux mois, la gourde est prête à être transformée.
Un bon départ dans la vie
Pour s’assurer une bonne production de fruits pendant l’été et l’automne, il est sage de commencer par un semis à l’intérieur, environ un mois avant la date du dernier gel printanier. On les sème en petits godets individuels et les premiers cotylédons apparaissent après 6 à 14 jours. Jusqu’au repiquage, on arrose régulièrement en laissant le terreau sécher légèrement en surface. Les courges aiment la chaleur et le soleil.

Du compost, elles en mangent!
Qu’elles soient décoratives ou non, les courges aiment être plantées dans des emplacements richement amendés de compost. D’ailleurs, rien de mieux que d’avoir les deux pieds dedans, ce qui veut dire qu’on peut transplanter les courges aux abords du tas de compost. Elles y poussent si bien qu’elles ne peuvent s’empêcher de bloquer le passage à tout jardinier qui veut s’y approvisionner! En effet, il ne faut pas oublier que la plupart des courges occupent beaucoup d’espace. Le feuillage d’un seul plant de courge peut couvrir deux mètres de diamètre.
Leur tête est mise à fruit
Après la transplantation, il est conseillé de pincer la tête du petit plant pour ne conserver que deux à quatre vraies feuilles. Cela encourage la ramification des plants et une sortie plus rapide des fleurs femelle, porteuse des futurs fruits. La majorité des courges sont monoïques, ce qui veut dire que le plant produit des fleurs mâles distinctes des fleurs femelles, mais sur le même plant. Pour assurer la fertilisation, les courges dépendent des insectes pollinisateurs.
Les potirons et autres courges décoratives ne sont pas seulement des curiosités de jardinier. Aussi bigarrées soient-elles, elles sont toutes comestibles, sauf pour les gourdes, qui sont essentiellement décoratives et utilitaires. On cuisine surtout la courge sous forme de légume grillé au four ou sous forme de potage. Certaines se surpassent par la délicatesse de leur saveur. Puis les graines aussi sont comestibles, comme les graines de citrouille. C’est donc une invitation à découvrir ces courges inusitées afin de joindre l’utile à l’étrange!

Merci de l’information, je ne savais pas qu’on pouvait aussi manger ces drôles de courges. On m’avait toujours dit que c’était pour la décoration uniquement.
Le carré des waltham butternut , et potirons rouge vif , muscade , ont eu la visite des gars de EDF pour changer un
pylone de bois sur notre espace privéils ne devaient pas savoir ce que c’était des légumes les engins sont passé , poteau nouveau planté et les courges écrasées , enterrées De profundis.