Par Julie Boudreau Mini-forêts, microforêts, forêts urbaines… tant de vocabulaire relativement nouveau dans nos conversations horticoles. Et au travers de tout cela, la méthode Miyawaki qui fait surface, de temps à autre. Voyons d’un peu plus près qui est ce fameux Miyawaki et quels sont les grands principes derrière son approche de reforestation urbaine. Akira Miyawaki était un botaniste et écologiste d’origine japonaise. Il a mené l’essentiel de ses travaux entre les années 1970 et 2000. Ses travaux ont eu un si grand impact sur les approches écologiques qu’il a reçu des dizaines de prix honorifiques dans le domaine de l’environnement. Un peu comme Masanobu Fukoka a inspiré les travaux menant à la démocratisation de la permaculture, Miyawaki a, sans contredit, offert d’importantes pistes de solution quant à la restauration des milieux forestiers naturels. À ce jour, ce sont des milliers de forêts urbaines qui ont été créés partout dans le monde avec l’approche de Miyawaki. Les grands principes de... Lire la suite >
Par Julie Boudreau Ce ne sont pas tous les petits insectes qui vivent en compagnie de nos plantes d’intérieur qui sont nuisibles. Il en est un d’ailleurs qui est plus que bienvenu: le collembole. Les collemboles mesurent à peine deux ou trois millimètres de long. De forme allongée, ils sont souvent blancs, parfois gris. Ils vagabondent à la surface du sol et quand on les dérange, ils sautent! Si vous croisez ces individus dans vos plantes, pas de panique. Ils sont tout à fait sans danger. Pas vraiment de vrais insectes Avec leurs six pattes et leurs longues antennes, on serait portés à croire que les collemboles sont des insectes, mais ce n’est pas le cas. Contrairement aux insectes, les pièces buccales des collemboles sont internalisées. C’est par cette distinction qu’on a placé les collemboles dans une classe à part: les entognathes. Les collemboles ne portent pas d’ailes et ils n’ont pas de stades de métamorphoses (comme la chenille qui... Lire la suite >
«Je n’ai tellement pas le pouce vert!» est une expression que l’on entend souvent de la part de ceux qui ont abandonné l’idée de cultiver des plantes d’intérieur. Aujourd’hui, je solutionne 50% du problème! Il est vrai que la plupart des plantes d’intérieur meurent de sécheresse dans un oubli total, mais involontaire. Mais il est aussi vrai que bien des plantes d’intérieur mangent les pissenlits par la racine parce qu’on les a trop aimées… et trop arrosées! La mort par noyade, ça se passe comment? Aujourd’hui, j’invente un mot pour décrire cet excès d’amour par voie aquatique: le surarrosage! Le surarrosage commence par un surplus d’eau qui vient engorger le terreau. Ce n’est pas souvent mis de l’avant, mais dans un sol normal, il y a de l’air, de petites poches d’air, et cet air est nécessaire à la vie dans le sol. C’est assez similaire dans un terreau pour plantes d’intérieur. Un surplus d’eau remplit ces micropores et l’air... Lire la suite >
Par Julie Boudreau Philodendron est le mot nouveau qui est sur toutes les lèvres. Dans les dernières années, ils ont gagné une grande popularité auprès des amateurs de plantes d’intérieur. Ce sont devenus des objets de collection. On peut dépenser (ou investir, diraient certains!) une centaine de dollars pour mettre la main sur certaines variétés uniques de philodendrons, comme ‘Strawberry Shake’ ou ‘Florida Beauty’. Tout de même, les philodendrons ne sont pas si nouveaux que cela. On les cultive comme plante d’intérieur depuis la nuit des temps. Ils étaient convoités à l’époque victorienne (vers 1850) et ils ont connu de nombreuses vagues de popularité depuis. L’arrivée de nouvelles variétés, en particulier ‘Pink Princess’, ‘Orange Marmalade’, ‘Prince of Orange’ ou ‘Red Emerald’, a donné naissance à un élan de passion qui s’est élargi à l’ensemble des philodendrons. De quoi perdre la boule ou… son latin! Le genre philodendron est immense! Selon les sources, il compterait entre 489 et 616 espèces, pratiquement... Lire la suite >
Par Julie Boudreau Les plantes insectivores sont teintées de mystères. La sarracénie pourpre n’y échappe pas. Ses feuilles modifiées en urnes allongées sont devenues de redoutables pièges pour quiconque est séduit par le doux arôme du nectar. Qui sera sa prochaine victime? Peut-être un jardinier… Les plantes insectivores en général gagnent en popularité et la sarracénie pourpre est la plante conseillée pour une première expérience avec les plantes insectivores. Cette plante indigène s’étend sur toute la côte est américaine et traverse le Québec jusqu’aux régions nordiques de la province. Là où il y a une tourbière, un marais ou un lac en terrain acide, on est susceptible de croiser la sarracénie pourpre. Toutefois, dans plusieurs états et provinces, cette plante est sur la liste des espèces rares et menacées d’extinction. Ce n’est pas encore le cas au Québec, mais il est fortement déconseillé de la cueillir en nature. La sarracénie «en action» Assise dans sa tourbière, la sarracénie attend sagement... Lire la suite >
Par Julie Boudreau On le remarque bien vite quand on navigue sur les médias sociaux. Les groupes qui s’intéressent aux plantes sauvages, aux plantes sauvages comestibles, à la cueillette sauvage, poussent aussi vite que des champignons au lendemain d’une belle pluie d’automne. La «nature naturelle» du Québec a la cote. Elle est à la mode. Faut-il s’en réjouir ou s’en inquiéter, cela est un autre débat. Mais j’ai remarqué, dans certains cas, à quel point ceux qui font la promotion de cette belle nature semblent si peu bien la connaître. C’est la principale raison qui m’a motivée à faire ce plaidoyer, ce «pitch de vente» en faveur de la Flore laurentienne. Avec cet engouement exponentiel pour les plantes indigènes, il est un bouquin qui mérite d’être fièrement exposé dans toutes les maisons de la province québécoise. Nous parlons ici de la Flore laurentienne du frère Marie-Victorin. C’est quoi au juste, une Flore? Une Flore, c’est un inventaire complet des plantes... Lire la suite >
Par Julie Boudreau Le jardinage urbain a ses petits défis. Quand l’automne frappe à la porte, comment s’y prend-on pour ranger les contenants décoratifs pour l’hiver? Où hiverner tous ces pots, quand on ne dispose pas d’un espace de rangement digne de ce nom? Et le substrat? Qu’est-ce qu’on fait avec le substrat? Procéder AVANT le gel! Le conseil le plus utile que je puisse partager est de ne pas attendre l’arrivée du gel pour commencer à vider les pots de leurs plantes et de leur substrat. Dès que les températures oscillent entre 7 et 10 degrés Celsius, on commence la préparation. On envoie au compost les végétaux annuels. On rempote les plantes qui ont le potentiel de survivre à l’intérieur. Quant au terreau, il faut savoir qu’on peut le réutiliser pendant quelques années. Mais il arrive un certain moment où il devient trop sec et pas assez absorbant. Arrivé à ce point de sa vie, le terreau peut aussi... Lire la suite >
Par Julie Boudreau Un des enjeux principaux quand on veut cultiver des arbres fruitiers dans une approche écologique est de trouver des variétés qui sont résistantes aux maladies. Pas de maladies, pas de traitements avec des fongicides. Logique! La quête pour ces pommiers exempts de maladies a débuté dans les années 1950, mais c’est vraiment dans les années 1980 et 1990 que la plupart des variétés que l’on aime encore à ce jour ont été développées. En voici quelques-unes qui présentent une bonne résistance à la tavelure, à la brûlure bactérienne et au mildiou, les trois maladies les plus courantes chez les pommiers. Il s’agit aussi d’une sélection de variétés de pommiers particulièrement rustiques en zone 4 et même en zone 3, pour certaines. Le pommier ‘Belmac’ Commençons avec celle que je cultive dans mon propre jardin depuis plus de 20 ans, la ‘Belmac’. Cette variété se veut une amélioration de la McIntosh, mais c’est un croisement complexe, notamment entre... Lire la suite >
Quand je fais ma tournée des conférences dans les différentes sociétés d’horticulture et d’écologie du Québec, dès que je m’éloigne des grands centres urbains, la conversation tourne vite autour des cerfs. À chaque nouvelle plante que je présente, une main se lève: «Est-ce que cette plante est broutée par les cerfs?» Un grognement approbateur de la foule s’ensuit. Quel enjeu majeur pour des centaines de jardiniers qui vivent aux abords des forêts et des champs! Toutefois, ces derniers temps, rien ne va plus! Les valeurs sûres, ces plantes que je pouvais proposer avec confiance, sont maintenant la cible des cervidés. Les cerfs de Virginie, aussi appelés chevreuils, semblent avoir adapté leur alimentation! Je ne connais rien aux cerfs. Mais vous, si! Puisque je jardine dans une banlieue où l’écureuil est ma plus grande menace, mon expérience avec les cerfs est limitée. C’est vous, les jardiniers de partout dans la province, qui me nourrissez de vos expériences. Je voudrais vous proposer... Lire la suite >
Par Julie Boudreau Au printemps dernier, je vous invitais à prendre des photos de votre jardin, afin d’avoir en mémoire à quoi il ressemble au printemps. C’est maintenant le temps de les sortir et de planifier vos plantations de bulbes! Tout partait de cette idée que chaque printemps, on trouve toujours des espaces dénudés de fleurs. Mais, chaque automne, on oublie ces endroits où des bulbes seraient les bienvenus. Grâce à ces précieuses captures sur pellicule, la réussite est assurée! D’abord, l’analyse! Chaque photo de la plate-bande vous aidera à repérer plusieurs opportunités. D’abord, les endroits complètement dénudés d’intérêt au printemps. Dans les plates-bandes, il est possible que certaines surfaces soient complètement «sur la terre brune». Pas de verdure. Elle dort encore! À d’autres endroits, vous verrez les jeunes vivaces qui commencent à se déployer. On peut saisir ces occasions pour planter des bulbes dont les fleurs se marient bien aux couleurs des jeunes feuillages. Enfin, vos photos vous permettront... Lire la suite >