L’intérêt grandissant pour les plantes comestibles a stimulé bien des gens à se mettre au jardinage. Et maintenant, devant chaque plante du jardin, devant chaque plante de la pépinière, une horde de jardiniers gourmands (dont je fais partie) demandent en chœur: «Est-ce que ça se mange?» Bonne nouvelle pour ces fins gourmets, les deux plantes vivaces les plus populaires et les plus présentes dans à peu près tous les jardins du monde sont des plantes comestibles! Et j’ai nommé les hostas (Hosta spp.) et les hémérocalles (Hemerocallis spp.). Il faut mentionner que les hostas et les hémérocalles faisaient autrefois partie d’une grande famille botanique, les Liliacées. C’est dans cette famille que l’on retrouvait l’ail, les oignons et la ciboulette (Allium spp.). Cela nous offre un bel indice sur la comestibilité, même s’il ne faut toutefois pas généraliser. Ce ne sont pas toutes les plantes de l’ancienne famille des Liliacées qui sont comestibles. De nos jours, les Allium sont maintenant dans... Lire la suite >
Une des choses les plus désagréables du jardinage, c’est de casser sa truelle en plein dans le feu de l’action. Oui, il y a pire dans la vie. Et le jardinage est quand même une activité dont on soutire bien plus de bénéfices que d’inconvénients. Tout de même, voir la lame se tordre, se plier en deux ou même carrément céder est une expérience dont on pourrait se passer. Pourtant, la truelle, comme le sécateur, est un outil très important pour le jardiner. Largement exploitée au printemps et à l’automne (pour les bulbes), elle permet de mettre en terre les légumes, les annuelles et toute autre petite plante merveilleuse qui fait son entrée dans le jardin. Le printemps est son heure de gloire. Elle est aussi utile durant l’été pour déloger les mauvaises herbes bien enracinées. Elle est si populaire et essentielle que c’est l’outil de jardinage que l’on retrouve dans à peu près tous les commerces qui daignent étaler... Lire la suite >
Les dernières années nous ont donné de nombreuses plantes annuelles très intéressantes à feuillage gris et je crois que cette année, la thématique de mes boîtes à fleurs sera la Reine des Neiges! Alors oui, petite confession, chaque année, je me donne une thématique pour orienter la composition de mes boîtes à fleurs et de mes contenants décoratifs. La plupart du temps, les fleurs orange et les feuillages vert lime sont au menu, étant des couleurs que j’affectionne particulièrement. Mais cette année, j’y vais pour le gris! Pourquoi le gris? Comme je le mentionnais, je remarque un arrivage intéressant de plantes à feuillages gris, qui me donne envie de les essayer toutes à la fois, histoire de les comparer et de les utiliser comme source d’inspiration pour mes boîtes à fleurs. Je suis aussi très interpellée par les plantes à feuillages gris, car je sais que ce sont, en général, des plantes plus résistantes à la sécheresse. En effet, le... Lire la suite >
C’est le splendide saule pleureur qui vient à l’esprit en premier dès qu’on prononce le mot «saule». Viennent ensuite les grands saules qui poussent au bord des rivières. Puis, les arbustes populaires au jardin, comme le saule arctique (le faux) (Salix purpurea ‘Gracilis’) ou le saule maculé (Salix integra ‘Hakuro Nishiki’). Mais, il y a aussi, dans cette très vaste famille de plus de 450 espèces, de toutes petites plantes aux incroyables qualités: les saules miniatures. Ces petits arbustes dépassent à peine 1 mètre de hauteur et la plupart sont des arbustes rampants. Ils sont donc bien différents en apparence des arbres et des arbustes plus connus. La croissance de ces plantes miniatures est lente. Certains développent de nouvelles pousses annuelles ne mesurant pas plus de 1 cm de long. L’intérêt principal de ces saules miniatures est leur grande rusticité. Certains trouvant le plein bonheur de leur existence en zone 1! Aussi, selon mes observations, ce sont des arbustes ignorés... Lire la suite >
Si vous êtes comme moi, les premières fleurs du printemps vous font le plus grand bien. Comme on les savoure! Enfin, ce retour à la vie! Et chaque année, mon constat est qu’il pourrait y avoir plus de bulbes dans mes plates-bandes. Plus de couleur. Plus de printemps. Plus de vie! Souvent à l’automne, on achète quelques sacs de tulipes ou de narcisses que l’on plante en vitesse dans les endroits vides des plates-bandes. Puis au printemps, on se réjouit du beau spectacle floral que nous offrent ces bulbes à floraison printanière. Mais… les emplacements ne sont pas tout à fait parfaits. Certaines zones sont dégarnies. Comment réussir une plantation de bulbes à l’automne qui sera spectaculaire au printemps? Chaque printemps, on se promet de corriger la situation. Puis, à l’automne, on recommence ce paragraphe… Fiez-vous à la mémoire photographique d’un vrai appareil photo. Au printemps, certaines plantes vivaces apparaissent très tôt sous forme de belles rosettes de feuilles. D’autres... Lire la suite >
Il y a quelques semaines, j’effectuais une petite recherche sur une glorieuse plante bien connue de tous, le pissenlit. Comme chaque fois que je rédige un texte pour ce blogue ou que je prépare du matériel pédagogique pour mon enseignement, je valide les noms latins sur Plants of the World Online ou sur Canadensys (pour les plantes vasculaires indigènes et introduites du Canada). Je connais bien le nom latin du pissenlit, Taraxacum officinale: cette vérification n’est que pure formalité. Je suis déjà prête à enchaîner avec le reste de mes vérifications, mais oh! Surprise! Mon pissenlit n’est pas là ! Celui qui le trouve, c’est lui qui l’a… ou presque! L’ordinateur m’annonce que Taraxacum officinale, ça n’existe pas! Quoi? Il suggère un autre nom. C’est alors que je sors ma loupe de détective pour élucider le mystère: qu’est-il arrivé à mon pissenlit? Décrit pour la (à peu près) première fois en 1780 par le botaniste allemand Friedrich Heinrich Wiggers, le pissenlit... Lire la suite >
La semaine dernière, je vous entretenais des petits arbres urbains et je faisais l’éloge d’un arbre indigène, le cornouiller à feuilles alternes (Cornus alternifolia). Cette plante magnifique n’est pas la seule à être beaucoup plus belle dans un jardin ornemental que dans son propre milieu naturel. En effet, dans une forêt de feuillus ou une forêt mixte d’origine, ce cornouiller passe pratiquement inaperçu: une tige grêle qui s’étire vers la lumière, affublée de quelques feuilles et d’une ou deux grappes de fleurs (j’exagère à peine). Et elles sont nombreuses, ces belles plantes qui poussent naturellement dans nos forêts et nos champs du nord de l’Amérique du Nord. Elles ont toutes les qualités requises pour garnir les plates-bandes de nos jardins. Voici donc quatre arbustes issus du milieu naturel qui ont de quoi flirter avec les plantes ornementales du jardin. Les précautions qui s’imposent On ne peut pas traiter du sujet des plantes indigènes sans préalablement aborder la délicatesse du sujet.... Lire la suite >
La plantation d’arbres en milieu urbain est pour moi une évidence. Je m’étonne chaque fois que je croise un citoyen qui maugrée parce que la Ville l’oblige à planter un arbre sur sa propriété. Les arbres en milieu urbain contribuent pourtant à réduire l’effet négatif des îlots de chaleur, ils purifient l’air, et que dire de leurs effets bénéfiques, non seulement sur la santé, mais en général! Voici donc quelques arbres aux dimensions tout à fait adaptées pour les petites cours et les petites façades. Atteignant moins de 6 mètres de hauteur, ils sont tout indiqués pour une plantation sous des fils électriques, des cordes à linge ou tout autre câblage suspendu dans les airs. Ce sont aussi des arbres de bonne qualité: robustes, fiables et peu touchés par les insectes et maladies. Des choix parfaits pour quiconque ne veut pas se soucier outre mesure de ces arbres une fois plantés. L’indigène au look asiatique Le cornouiller à feuilles alternes... Lire la suite >
Quand on aime grignoter les produits frais cultivés du jardin, l’hiver est un vrai supplice! Fini les bons légumes frais, les belles pommes cueillies à même l’arbre, les poignées de camerises englouties au passage. L’hiver interminable est la raison pour laquelle j’aime autant l’oseille. Une des plus belles qualités de l’oseille commune (Rumex acetosa) est qu’elle est très hâtive. Dès que la neige disparaît, elle émerge du sol. Il s’agit donc de la toute première feuille fraîche que l’on peut dévorer au printemps! L’oseille a un goût acidulé qui lui donne une belle personnalité dans les premières salades de la saison. On la mélange avec quelques feuilles d’épinards, de laitues hâtives, de jeunes feuilles de pissenlit et de la roquette (une autre verdure hâtive). Du printemps à l’automne, l’oseille sera la parfaite compagne pour ajouter une petite touche acidulée à vos mets. Bon an mal an, un plan d’oseille produira une généreuse rosette de feuilles. On les consomme surtout fraîches,... Lire la suite >
Il y a 25 ans cette année, j’ai commencé à m’intéresser aux plantes alpines. Ça m’est tombé dessus, sans crier gare: l’élément déclencheur fut une commande pour rédiger un article sur le sujet dans une revue de jardinage. J’ai fait un peu de recherche. Je me suis procuré quelques plantes. J’ai même appris à construire des auges! Un chroniqueur horticole, s’il veut bien faire son travail, a un peu la responsabilité d’être bon dans tout, de tout connaître sur tout. Souvent, je plonge dans un sujet, tête première, pour ne plus y repenser quand la nouvelle thématique arrive. Mais ce ne fut pas le cas pour les plantes alpines. Ma passion et mon intérêt pour ces plantes n’ont fait que grandir, au point que je m’offre occasionnellement un petit voyage dans les hauts sommets pour les apprécier dans leur milieu naturel. Les montagnes Rocheuses du Colorado, c’est mon «Cancun» à moi! Bien sûr, la culture des plantes alpines n’est pas... Lire la suite >