On ne peut plus nier que l’automne est arrivé. La chute des feuilles, le gel des plantes, la froideur des nuits: ce n’est plus le mois de juillet! Aussi, il est temps de penser à protéger nos plantes pour l’hiver. Il n’y a pas à dire, la protection hivernale est populaire dans la région: les conifères emballés comme des momies et les haies couvertes de clôtures à neige orange fluo sont nombreux sur nos terrains. Pourtant, de telles protections sont rarement nécessaires et peuvent même sérieusement endommager les arbustes qu’on tente de protéger. Si vous avez choisi des végétaux bien adaptés à notre climat et que vous les avez placés dans des emplacements convenables, ils ne devraient pas avoir besoin de protection. Une protection sage et discrète Le plus important pour toutes les plantes est bien sûr de bien protéger leurs racines. C’est la partie la plus délicate de la plante, beaucoup plus que les rameaux ou les aiguilles. Les... Lire la suite >
En ce jour de l’Halloween, où des citrouilles fantomatiques décorent nos maisons et places publiques, il peut être intéressant de réfléchir sur le fait que les citrouilles – et d’ailleurs toutes les courges – ont failli disparaître de la planète… et que ce serait l’humain que les aurait sauvées. De grosses bêtes pour manger de gros fruits Les courges et citrouilles appartiennent au genre Cucurbita, un genre limité au Nouveau Monde. Sous leur forme sauvage, c’était des plantes grimpantes ou rampantes aux fruits de la taille d’une balle de baseball. De récentes découvertes démontrent que, jusqu’à environ 14 000 ans, ces fruits étaient consommés par la mégafaune dans les Amériques: mastodontes, paresseux terrestres géants, gomphothères (une famille éteinte d’animaux ressemblant à des éléphants), etc., car on trouve leurs graines dans les excréments fossilisés de ces animaux. En mangeant les fruits sans digérer les graines, la mégafaune assurait la distribution des graines et la survie des différentes espèces. Les fruits des courges... Lire la suite >
C’est le roseau ou phragmite commun (Phragmites australis). D’ailleurs, plusieurs jardiniers le trouvent si joli quand il porte ses beaux panaches gris à l’automne et l’hiver qu’ils en déterrent pour les rapporter chez eux. Mais malheur à ceux qui le font: c’est une plante incroyablement envahissante grâce à des rhizomes traçants très nombreux et très denses. Bientôt vous n’aurez plus que du phragmite chez vous, car il étouffe essentiellement tous les végétaux environnants! Et il est très difficile à éliminer. On le voit souvent dans les fossés le long des routes, dans les marécages et près des cours d’eau, car le phragmite préfère une bonne humidité. Il peut même pousser dans jusqu’à 1 m d’eau. Sa tolérance des sols salins et les eaux saumâtres est excellente. Une fois établi dans un coin humide, par contre, il part à la conquête des terrains plus secs avoisinants, notamment les champs des agriculteurs. Un immigré illégal Le phragmite à craindre est la forme européenne... Lire la suite >
Encore cette période de l’année! Le gel frappe, les feuilles colorées des arbres commencent à chuter, le gazon ne pousse plus… c’est bel et bien l’automne, aucun doute là-dessus! Et l’automne amène avec lui une série de tâches à accomplir: fermer la piscine, rentrer les plantes gélives, installer la protection hivernale (pour ceux qui y croient encore)… et ramasser les feuilles mortes. Le ramassage des feuilles d’automne est surtout une nécessité pour maintenir sa pelouse. Que les feuilles tombent sur une plate-bande ou sur un potager n’est pas grave (d’ailleurs, on provoque plus de dégâts en ratissant les plantes vivaces avec un râteau à feuilles qu’en laissant ces feuilles sur place!), mais ce l’est lorsqu’elles tombent sur le gazon. Si elles y demeurent tout l’hiver et surtout si elles forment une couche impénétrable qui coupe toute la lumière, le gazon se trouvera sérieusement abîmé. Guerre de deux écosystèmes C’est en fait une vieille guerre de deux écosystèmes que vit votre... Lire la suite >
Dans la plupart des régions, le dernier arbuste à fleurir est l’hamamélis de Virginie (Hamamelis virginiana). Dans la partie sud de son aire naturelle (c’est un indigène d’Amérique du Nord, du Texas jusqu’à l’île d’Orléans), il commence à fleurir quand les feuilles sont encore vertes. Plus au nord, il se met à fleurir après que son feuillage – devenu jaune doré plus tôt à l’automne – soit tombé! C’est lorsque l’arbuste est à nu que sortent ses curieuses fleurs à quatre pétales, jaune pâle, en forme de lanières froissées. Elles sont délicieusement parfumées, d’une odeur vaguement citronnée; une senteur que vous connaissez déjà, sans doute. L’essence d’hamamélis de Virginie est très utilisée dans les produits de beauté et les médicaments. Souvent, la floraison dure 2 mois et plus et perdure jusqu’en décembre! Des fleurs qui se protègent du gel Curieusement, les fleurs se referment en boule par temps froid et s’ouvrent de nouveau lorsqu’il n’y a plus de gel. Les capsules... Lire la suite >
Malheureusement, une serre personnelle demeure un rêve irréalisable pour la plupart des gens, car elles sont coûteuses à construire et à entretenir et qu’elles prennent beaucoup d’espace. On peut cependant, à peu de frais, aménager une couche froide qui remplit bien les fonctions d’une serre sans nécessiter de chauffage ou alors seulement très peu. On peut voir en la couche froide une serre miniature qui devance ou prolonge la saison de jardinage, selon que l’on se trouve au printemps ou à l’automne. Elle prend sa chaleur du soleil et du sol, ainsi que du mur arrière si elle est adossée à la maison, protégeant les plantes qu’elle contient du gel dès le mois de mars jusqu’à tard en novembre. Construction Sa construction est très facile et ne nécessite aucun outillage spécial. D’abord, trouvez un vieux châssis double aux vitres intactes. Il servira de couvercle. Ensuite, construisez avec du contreplaqué une boîte en pente de la dimension du couvercle. Le panneau... Lire la suite >
La coccinelle asiatique (Harmonia axyrides), originaire de Chine, a été importée dans plusieurs pays comme insecte bénéfique. L’idée était de la libérer en bonne quantité là où il y a des pucerons, sa proie préférée, et donc de contrôler l’indésirable sans pesticides. Pour le vendeur, les coccinelles asiatiques sont bien plus intéressantes que les coccinelles indigènes. Elles se rassemblent en grosses boules de milliers d’individus à l’automne pour se protéger du froid alors que les coccinelles indigènes hivernent individuellement. La coccinelle asiatique est alors facile à commercialiser. Il suffit de ramasser les boules de coccinelles en dormance, de les garder au frigo tout l’hiver et d’expédier les quantités demandées par la poste au printemps. Naturalisation Cela a tellement bien fonctionné que la coccinelle asiatique s’est établie à l’état sauvage un peu partout. C’est maintenant l’espèce numéro un en Amérique du Nord et elle est en pleine expansion en Europe, en Amérique du Sud et en Afrique, et ce au détriment... Lire la suite >
À la fin de septembre et au début d’octobre, les arbres de nos cours, parcs et forêts commencent à annoncer la venue de l’automne: jusqu’alors de vert vêtus, ils se parent subitement de coloris mirobolants — des jaunes, des oranges, des rouges, des pourpres. On a donc tout intérêt à profiter d’une belle journée automnale pour faire une tournée familiale en campagne, question de se régaler des paysages magnifiques grâce au changement de couleur des arbres. Il ne faut cependant pas tarder! Le meilleur du spectacle des coloris automnaux dans notre région, l’un des plus riches au monde, ne dure que huit à quinze jour, tout dépendant de la température. En effet, les vents forts, la pluie battante et les gelées extrêmes raccourcissent l’étalage, tandis que les belles journées sèches suivies de nuits moyennement fraîches prolongent le plaisir au maximum. Les coloris automnaux: un phénomène naturel Mais d’où viennent ces couleurs si éclatantes? On s’imagine souvent que les feuilles deviennent... Lire la suite >
Une vivace cultivée surtout pour ses fruits décoratifs? Il faut admettre que c’est assez inhabituel. Pourtant, les fruits constituent l’attrait principal de l’actée à gros pédicelles (Actaea pachypoda). Ce n’est pas que sa floraison n’est pas jolie: les minuscules étoiles blanches sont portées sur une grappe terminale d’environ 30 à 90 cm de hauteur et sont bien acceptables, en plus d’être parfumées. Et le feuillage vert foncé est joliment découpé, à mi-chemin entre celui d’un érable et celui d’une fougère (autrement dit, similaire à celui d’une astilbe). Donc, la plante est plus que présentable au printemps… mais pas d’apparence réellement exceptionnelle. C’est quand les fruits commencent à mûrir à la toute fin de l’été et à l’automne que les yeux sont vraiment rivés sur l’actée à gros pédicelles. À ce moment, les pédicelles (les tiges qui supportent les fruits), jusqu’ici minces et verts, enflent et deviennent rouge vif, alors que les fruits vert luisant deviennent blanc crème… avec un point... Lire la suite >
Je ne suis pas, je dois le confesser, un grand hybrideur. Et je n’ai rien d’un Tony Huber, ce célèbre hybrideur québécois, à qui l’on doit de nombreuses vivaces comme le Dianthus ‘Frosty Fire’ et même l’espèce intergénétique Iris versata. Je n’ai rien non plus d’un Georg Arends, un Allemand qui développa presque à lui tout seul l’astilbe tel qu’on le connaît aujourdhui. Encore moins d’une Félicitas Svejda, qui fut la force motrice derrière les rosiers Explorateur (‘John Cabot’, ça vous dit quelque chose). La liste des hybrides «Hodgsonii» est très courte… et la plupart sont disparus dans la brume. Non pas que je ne trouve pas l’idée fascinante, bien au contraire. Que l’on puisse prendre le pollen des étamines d’une plante et le déposer sur le stigmate d’une autre et obtenir une troisième plante totalement différente des deux premières, quelle perspective passionnante! Je manque plutôt d’enthousiasme en ce qui concerne le suivi. H pour Hybrideur Je me souviens très... Lire la suite >