Question Nous avons une haie de cèdres probablement plantée lors de la construction de la maison il y a 40 ans. Elle atteint 7,5 m (25 pieds) et plus de hauteur. Nous l’avons fait étêter en 2000, mais en avons maintenant complètement perdu le contrôle. Il y a beaucoup de bois mort à l’intérieur et la haie est très éclaircie par endroit, surtout dans les premiers 3 m. De plus, de longues branches s’ouvrent vers l’extérieur. Comment la tailler efficacement et avec quel outil? Réponse Au stade où votre haie est rendue, on ne peut plus vraiment parler de haie, on parle plutôt de «brise-vent» ou d’«écran visuel». Pour «raffermir» un peu, vous pouvez toujours tailler les côtés et le haut un peu, toujours dans le vert, avec l’outil de taille de votre choix, mais il vous faudrait un échafaudage quelconque pour atteindre le haut, ce qui demande beaucoup d’efforts. De plus, il est naturel que votre «haie» si haute... Lire la suite >
Je reçois beaucoup de questions au sujet de l’hydrangée à grandes feuilles (Hydrangea macrophylla), que les gens d’ici appellent hydrangée bleue, car c’est sa couleur habituelle sous notre climat. Notamment, les gens ne parviennent pas à la faire fleurir. Mais ils me posent leurs questions au printemps, quand il est trop tard pour faire quoi que ce soit. Pourquoi pas ne pas regarder la question quand il est encore temps d’agir? Cartes sur table D’abord, l’hydrangée bleue n’est pas un bon choix pour notre région. Elle n’est tout simplement pas assez rustique pour notre climat. Les pépiniéristes lui donnent souvent une cote zonière de 5, mais je les trouve drôlement optimistes. Dans les ouvrages sérieux, on trouve une cote 6b ou même 7. C’est très loin de notre de la zone de rusticité dans la majorité du Québec. Autrement dit, le jardinier le moindrement sage ne plante pas l’hydrangée bleue et évite alors les déceptions. Toutefois l’hydrangée bleue, comme plusieurs... Lire la suite >
Il y a très longtemps, en octobre 1993, je vous ai parlé d’une petite complication dans ma vie: je venais d’acheter ma première maison, le rêve de tout jardinier, mais j’avais découvert que les cours arrière et latérales étaient… pavées. «Voyons, me direz-vous, vous deviez sûrement le savoir au moment de l’achat!» Eh bien, non. C’est que nous avions acheté notre maison au mois de février. Or, je vous mets au défi de savoir ce que vous avez comme terrain, à Québec, en février. C’est en visitant à nouveau la maison, à la fonte des neiges, que j’ai découvert… le pot aux roses. Vous pouvez facilement imaginer que pour quelqu’un qui a rêvé toute sa vie d’un jardin à lui, ce fut tout un choc! Asphalte, presque de l’entretien zéro Évidemment, en tant que jardinier paresseux, j’aurais dû être content. Après tout, l’asphalte, c’est presque de l’entretien zéro! Mais disons que je voulais quelque chose d’un peu plus vert. De... Lire la suite >
En cette veille d’Halloween, de nombreux enfants, et des adultes aussi, prendront grand plaisir à sculpter des citrouilles en gargouille: des visages tantôt souriants, mais surtout grimaçants, méchants, horrifiants que l’on éclairera au moyen d’une chandelle ou d’une ampoule pour attirer les enfants du quartier. La citrouille est ainsi devenue un genre de panneau lumineux annonciateur de bonbons, qui indique aux enfants déguisés en sorcière, lutin, fantôme et autres costumes à quelle maison frapper pour avoir leur dû. L’origine de la tradition Il n’a pas toujours été ainsi. La tradition de la citrouille sculptée d’Halloween vient de l’Irlande, où l’on sculptait de gros navets en lanterne à la Toussaint en souvenir des âmes perdues, en cette fête où, l’on croyait, les âmes des gens morts durant l’année quittaient les limbes pour monter au ciel. De plus, une lanterne effrayante pouvait dissuader les morts errants de pénétrer la demeure. Les Irlandais importèrent cette tradition en Amérique du Nord, mais avec une... Lire la suite >
Question J’aimerais connaître la raison de l’amertume des concombres. J’ai remarqué une différence dans le goût selon le moment de la récolte. Réponse L’amertume des concombres est due à un composé chimique appelé curcubitacine naturellement présente dans les feuilles et les fruits de la plante. C’est d’ailleurs la présence de curcubitacine qui provoque les éructations après la consommation des concombres. Le taux de curcubitacine varie cependant selon les conditions climatiques et est à son maximum lorsque les conditions sont sèches et chaudes et que le sol est faible en matière organique. Il va donc sans dire que, pour obtenir des concombres sans amertume, il faut essayer de maintenir le sol riche et aussi frais et humide, notamment en période de canicule. À cette fin, les jardiniers qui font des potagers devraient apprendre à utiliser des paillis organiques (feuilles déchiquetées, écales de cacao, paillis forestier, etc.), comme ils le font souvent déjà dans leurs plates-bandes. Évitez cependant le paillis de thuya... Lire la suite >
Les feuilles tombent, tombent, tombent… et maints jardiniers ont encore la très mauvaise habitude de les mettre dans des sacs de plastique et de les déposer sur le bord du chemin pour la récupération municipale. C’est vrai que c’est mieux pour l’environnement que les anciennes techniques, qui consistaient à les brûler ou les mettre à la poubelle pour les envoyer à l’incinérateur ou au dépotoir, mais il est mieux encore de les recycler chez soi. Après tout, les feuilles d’automne sont la principale source de fertilisation des plantes dans la nature: pourquoi se débarrasser d’une denrée si utile? Il y a 2 méthodes principales pour recycler les feuilles: on peut soit les mettre au compost, soit les utiliser comme paillis. Dans les deux cas, cependant, il faut les réduire en miettes avant de les utiliser. C’est que les feuilles entières se décomposent lentement et ne sont pas très efficaces dans le compost. Les feuilles entières, surtout quand il s’agit de... Lire la suite >
Question J’ai un hibiscus moscheutos qui atteint près 2,4 m de haut et qui sera à son deuxième hiver, mais il n’a jamais fleuri. Je ne sais pas si je dois le tailler au printemps ou maintenant ou pas du tout… ou dois-je l’abriter pour l’hiver? Que dois-je faire au printemps pour qu’il fleurisse? Réponse L’hibiscus vivace dont il est question (Hibiscus moscheutos et non Hibiscus syriacus, qui est aussi vivace) est une vivace de zone 6 qu’on plaît à cultiver en zone 4… avec des résultats très quelconques. En effet, cette grande vivace du sud des États-Unis est complètement déboussolée par notre climat. Sous une bonne couche de neige, elle réussit à survivre, mais elle est tellement en état de choc au printemps que souvent sa croissance ne débute pas avant le mois de juillet. Après, c’est la course contre la montre: fleurira-t-elle ou ne fleurira-t-elle pas? Plus l’été est chaud, plus il y a des chances de voir... Lire la suite >
L’hiver est arrivé tôt, très tôt, dans de nombreuses régions d’Amérique du Nord, si tôt que de nombreux jardiniers n’ont pas encore fini d’installer la protection hivernale de leurs rosiers. Mais avez-vous vraiment besoin de les protéger?De plus en plus de rosiers vendus aujourd’hui sont des rosiers rustiques. Et ils n’ont besoin d’aucune protection. Protéger les rosiers rustiques? Pourquoi? Je suis toujours surpris par le nombre de personnes qui me demandent comment protéger leurs rosiers rustiques pour l’hiver. D’une part, ils savent qu’ils ont acheté des rosiers rustiques; d’autre part, ils veulent encore savoir comment les protéger. Pourtant, le nom dit tout: un rosier rustique, par définition, est «résistant à l’hiver». Il n’a pas besoin de soins hivernaux. Pas de buttage, pas de cône de rosier, pas de taille. Il suffit de le laisser vivre. Au printemps, s’il y a des dégâts, il suffit d’enlever les parties mortes, c’est tout. Rien de plus simple! Spectacle hivernal Au lieu de consacrer... Lire la suite >
Je suis un grand consommateur de bulbes. J’en achète par milliers (tous les ans) et j’en plante partout: en pot, dans les plates-bandes et même dans la pelouse. Je ne comprends pas comment les autres jardiniers peuvent tolérer un printemps sans fleurs ou presque: j’aime qu’il soit aussi fleuri que mon été. Les bulbes me le rendent bien: la plupart reviennent fidèlement année après année, s’étendant même dans certains cas pour faire des colonies encore plus grosses. Toutefois, je n’ai pas toujours eu autant de succès. Mon premier achat de bulbes Je me souviens de mon premier achat de bulbes. J’avais 10 ans. Il y avait, tout juste à l’entrée du supermarché, un étalage extraordinaire de boîtes de bulbes à des prix plus qu’alléchants. L’emballage était agrémenté d’une photo montrant une quantité incroyable de magnifiques narcisses, tulipes, jacinthes et crocus. «Mélange arc-en-ciel: 150 bulbes multicolores», annonçait-on. À en croire l’étiquette, il y avait 150 couleurs différentes dans cette seule boîte!... Lire la suite >
Question J’ai acheté un philadelphus il y a trois ans, que j’ai placé au plein soleil et à l’abri du vent. Il a grandi, mais il n’a jamais fleuri. Or j’aperçois des spécimens beaucoup plus petits et en fleurs dans d’autres jardins. Faut-il mettre de l’engrais? Le tailler? Réponse Je suis de plus en plus convaincu qu’il faudra commencer à donner deux zones de rusticité pour les arbustes à fleurs. Une pour les branches et une autre pour les fleurs. Car le philadelphus ou seringat commun (Philadelphus coronarius) survit à l’hiver dans nos régions, mais ne réussit pas toujours à fleurir. C’est que ses bourgeons de feuilles sont bien rustiques (zone 3b) alors que les boutons floraux le sont moins (zone 5b). Or si l’hiver est le moindrement froid (et nous avons eu trois hivers de suite qui sont plus froids que la normale), les boutons floraux gèlent. Ainsi, si la plante survit sans peine à l’hiver, elle ne fleurit... Lire la suite >