Beaucoup de jardiniers utilisent régulièrement le savon à vaisselle pour traiter les insectes et les araignées rouges sur leurs plantes. Et d’ailleurs, cette utilisation remonte à il y a longtemps. Qui n’a pas entendu dire que Grand-maman lançait l’eau de vaisselle sur les plantes dans son jardin pour contrôler les indésirables? Et en général, le savon à vaisselle liquide, dilué au ratio d’environ 5 ml (1 c. à thé) pour 1 litre (4 tasses) d’eau, arrive bien à contrôler les parasites de nos plantes… sauf que, parfois, il endommage ou tue la plante aussi. Je m’explique. Les savons à vaisselle n’ont pas été développés pour traiter les plantes et sont souvent phytotoxiques (toxiques aux végétaux) à différents degrés. (En passant, cela s’applique aussi bien aux savons à vaisselle biologiques qu’aux savons à vaisselle classiques.) Par conséquent, il faut toujours tester le savon à vaisselle sur une feuille ou deux avant de l’utiliser sur quelque plante que ce soit. Attendez 24 heures... Lire la suite >
Cela fait 10 ans maintenant que j’ai enfin osé admettre ce qui était évident depuis déjà fort longtemps: je suis un jardinier paresseux. Dix ans que non seulement je vis ma paresse au vu et au su de tout le monde, mais que je fais même exprès de m’y enfoncer le plus possible, question d’expérimenter pleinement cette nouvelle technique de jardinage. Il y a juste un hic: pourquoi, malgré tous ces efforts pour en faire le moins possible, ai-je si peu de temps libre? Ce n’est pas logique! Je n’arrose jamais mes plates-bandes. Je ne me souviens même pas de la dernière fois où j’ai sarclé. La plupart de mes plantes, fleurs comme légumes, se ressèment spontanément ou s’étendent toutes seules sans que j’aie à intervenir. Tout ce que je fais pour mon gazon, c’est de le tondre… et pas trop souvent à part ça. Je devrais donc avoir des heures et des heures pour dormir tranquillement dans mon hamac... Lire la suite >
Le poinsettia (Euphorbia pulcherrima) n’a pas toujours été la plante compacte que nous connaissons aujourd’hui. Il est en fait un grand arbuste ou même un petit arbre de 4 m et plus de hauteur et de diamètre, bien trop gros pour entrer dans nos maisons. Ainsi, pendant longtemps, les seuls poinsettias vendus à Noël étaient sous forme de bouquets! En 1923, cependant, chez un producteur de fleurs coupées de Californie, Ecke Nursery, on a remarqué un poinsettia court et compact, d’à peine 75 cm à maturité. À la différence du poinsettia normal, qui produisait des ramifications à chaque 60 cm environ et qui était donc très grand et très peu fourni, le nouveau poinsettia – dit «à ramification libre» – produisait des embranchements abondants, formant donc presque une boule de feuillage et de fleurs. Par contre, malgré sa belle forme, le nouveau poinsettia manquait de vigueur et, lorsque moindrement stressé, il présentait un feuillage irrégulièrement maculé de jaune, un effet... Lire la suite >
Les orchidées font partie d’une très grande famille, les Orchidacées, qui comprend entre 15 000 et 20 000 espèces et plus de 100 000 hybrides: c’est l’une des plus grandes familles végétales. Contrairement à ce que plusieurs s’imaginent, la majorité des orchidées ont des fleurs de petite taille et sont souvent de couleur modeste. En faisant des croisements, les amateurs ont réussi à développer plusieurs lignées à grosses fleurs colorées, mais vous découvrirez aussi des orchidées aux fleurs plus petites que l’ongle de votre petit doigt… Autre fait surprenant, les orchidées ne sont pas toutes des plantes tropicales originaires de pays lointains, il en existe même dans les pays froids. Au Québec, par exemple, nous avons des dizaines d’espèces. Forme particulière Si ce n’est pas la taille ni la couleur de la fleur ni son exotisme tropical qui déÂfinit l’orchidée, en quoi les membres de cette vaste famille se distinguent-ils? C’est la forme de la fleur. Grosses ou petites, colorées,... Lire la suite >
Les plantes qu’on nous vend à Noël ont depuis toujours été des plantes venant d’ailleurs, en général des plantes tropicales comme le poinsettia, le cactus de Noël, le kalanchoé de Noël, etc. Depuis quelques années, cependant, on voit une plante venue du Grand Nord utilisée comme plante de Noël: le thé des bois, aussi appelé gaulthérie couchée (Gaultheria procumbens). Son comportement en plein air Dans la nature, le thé des bois est une plante de la grande forêt boréale du Nord, poussant surtout dans l’Est du Canada et le Nord-est des États-Unis, mais aussi, en montagne dans le Sud jusqu’en Alabama. Son nom honore Jean-François Gaulthier (1708-1756), botaniste et médecin du roi à Québec de 1742 à 1756. Le petit arbuste couvre-sol de 15 à 20 cm de hauteur forme un tapis de feuilles ovales persistantes et luisantes d’une dizaine de centimètres de haut, vert foncé l’été, un peu pourprées l’hiver. Les feuilles dégagent une odeur agréable quand on les écrase. Au printemps, de... Lire la suite >
Parfois on voit de l’eau perler sur la pointe, sur le dessous ou à la marge de certaines feuilles. Ce n’est pas de la rosée. Celle-ci se dépose de manière plus uniforme sur le dessus de la feuille quand l’air est très humide et la température nocturne basse. La rosée relève de la condensation de l’eau atmosphérique. Les gouttes dont il est question dans cet article proviennent plutôt de l’intérieur de la feuille et sont plus évidentes quand l’air est plutôt sec. On appelle la formation de ces gouttes la guttation. Le phénomène de la guttation La guttation paraît quand le sol est trop humide. Trop d’eau peut alors pénétrer dans la plante par ses racines, créant une pression qui force la sève à s’exsuder de la plante sous forme de gouttelettes. On voit moins ces gouttes le jour (les stomates sont alors ouverts et peuvent évacuer le surplus d’eau sous forme de vapeur); elles se forment surtout pendant la... Lire la suite >
S’il y a un animal qui paraît inoffensif, c’est bien le mulot, ou plutôt, le campagnol des champs (Microtus pennsylvanicus), un petit rongeur à peine plus gros qu’une souris. On le distingue facilement de cette dernière, qui est surtout un animal d’intérieur, par ses oreilles plus petites et sa queue courte, ainsi que par sa coloration brune (la souris domestique est grise). Le campagnol est omniprésent sur nos terrains, mais passe généralement inaperçu, puisqu’il est surtout nocturne du printemps à l’automne. Les dégâts qu’il cause sont peu visibles durant l’été, quand il y a une abondance de choses à manger (graines, insectes, feuillage, etc.), mais l’hiver, quand le sol est gelé et que ses sources de nourriture classiques ne sont plus disponibles, il trouve une autre nourriture: l’écorce des arbustes et des jeunes arbres ainsi que, parfois, les bulbes de tulipes et les racines de nos vivaces. Sous la neige Durant l’été, le campagnol se promène sous le sol ou... Lire la suite >
Le théier (Camellia sinensis) est un arbre subtropical originaire de l’Asie. On le cultive à grande échelle dans plusieurs pays, notamment en Chine, en Inde, au Kenya, au Sri Lanka et en Turquie. Et c’est normal qu’il soit cultivé à si grande échelle: après l’eau, le thé est la boisson la plus consommée au monde. Mais nul besoin de faire un long voyage pour voir des plants de thé: vous pouvez en cultiver sur votre rebord de fenêtre aussi. Une description Le théier atteint jusqu’à 17 m de hauteur dans la nature, mais est abondamment taillé pour faciliter la récolte, ce qui donne habituellement un arbuste de moins de 1 m. Il produit de jolies fleurs blanches avec de multiples étamines jaunes au centre, un peu comme de petits magnolias. Il est d’ailleurs très proche parent du camélia (C. japonica), réputé pour ses fleurs roses, rouges et blanches, souvent doubles, mais ses fleurs sont plus modestes. Le thé que nous consommons est dérivé... Lire la suite >
Votre cactus de Noël est déjà est fleurs bien avant Noël? C’est normal! Car la plante que vous avez n’est sans doute pas un véritable cactus de Noël (Schlumbergera × buckleyi), mais plutôt son proche parent, le cactus que les Américains appellent «Thanksgiving cactus» ou «Crab cactus» (S. truncata)… et cette espèce fleurit tout naturellement au mois de novembre. Comment les différencier? Le véritable cactus de Noël (S. × buckleyi et aussi son ancêtre S. russelliana) porte des tiges nettement pleureuses, aplaties et légèrement crénelées, mais sans dents pointues. De plus, ses fleurs (toujours de couleur fuchsia) sont nettement retombantes, suspendues à l’extrémité de la tige. Ce cactus est rarement vendu en pépinière, mais on en trouve parfois dans les maisons privées. Le «cactus d’automne» (le terme que j’utilise pour S. truncata) a des tiges d’abord dressées puis arquées portant des dents pointues et ses fleurs sont portées à l’horizontale ou même légèrement dressées. Aussi, contrairement au véritable cactus de Noël, elles viennent dans une bonne gamme de couleurs: rouge, fuchsia, magenta, lavande,... Lire la suite >
L’amaryllis (Hippeastrum spp.) est une plante d’intérieur populaire, mais aussi une plante plutôt inhabituelle, car elle est généralement vendue sous forme de bulbe sec que vous rempotez vous-même. Cette particularité en fait une sorte de plante d’intérieur pratique. La culture d’une amaryllis est un excellent projet pour les enfants de 6 à 106 ans. Le succès dès la première année est pratiquement garanti. Les fournisseurs des Pays-Bas (d’où proviennent presque tous les bulbes d’amaryllis vendus au Canada) n’expédient que des bulbes qui ont été vérifiés pour s’assurer qu’ils contiennent déjà une tige florale en développement, de sorte qu’il vous suffit de les mettre en pot et de les arroser un peu. En fait, même si vous ne les rempotez pas, ils fleuriront de toute façon avec, malheureusement, la fleur cachée dans la boîte dans laquelle ils ont été livrés! La première floraison est donc facile, mais il est plus compliqué de faire refleurir les amaryllis. Je vous apprendrai un peu... Lire la suite >