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Le Regroupement des Jardiniers Écologiques

J’ai toujours aimé le jardinage et la nature et lorsque je suis arrivée au Québec avec mon mari nous avons été conquis par la nature grandiose et le climat stimulant. Nous nous sommes rapidement établis à Saint-Bruno-de-Montarville, sur la Rive-Sud de Montréal, dans une maison qui avait déjà un très beau jardin avec de nombreuses vivaces. Pour en apprendre davantage, j’ai rejoint les rangs de la Société d’horticulture de Saint-Bruno à la fin des années 1970. Malheureusement, ce n’était pas encore très écologique, car je me suis vite aperçue que tout le monde jardinait à grand renfort de pesticides! Je me souviens d’une soirée où le conférencier invité nous montrait divers insectes de jardin et ensuite un produit miracle pour tuer chacun d’eux! De plus, une grande partie de Saint-Bruno a été bâtie au milieu d’anciens vergers. Or, les pommiers sont les arbres qui reçoivent le plus de traitements de pesticides par année. Beaucoup de propriétaires avaient de vieux pommiers sur... Lire la suite >

Les araignées… ces mal-aimées

Rares sont les personnes qui aiment les araignées. Elles inspirent plutôt de la crainte et de la répulsion, tout comme les perce-oreilles, les cloportes et les mille-pattes. Il faut dire qu’elles sont souvent présentées de façon négative dans la culture populaire: elles sont associées à des lieux sombres ou à des scènes d’horreur dans les films ou encore à la sorcellerie comme lors de la fête d’Halloween. On les croit dangereuses. Or, si toutes les araignées de la planète sont venimeuses parce qu’elles possèdent un venin qui sert à paralyser leurs proies, ce venin ne fonctionne pas sur les humains. Du moins pour la plupart des 52 000 espèces connues puisque seulement une douzaine possèdent un venin qui peut mener à une conséquence médicale. Ces quelques espèces ne se trouvent pas au Québec ni même au Canada. La crainte des araignées est très répandue, mais il ne faut pas confondre crainte et arachnophobie, qui elle est une réaction incontrôlable et... Lire la suite >

La consoude, une plante très utile pour les jardiniers

La consoude est une grande plante vivace de la famille des Boraginacées dont il existe une trentaine d’espèces. C’est une plante très commune en Europe dans les prairies humides, les sous-bois et les vieux jardins. La consoude est utilisée depuis des siècles en médecine traditionnelle, mais aussi pour améliorer la fertilité du sol au jardin. Plusieurs espèces sont originaires d’Eurasie et se sont répandues dans toute l’Europe, probablement par l’intermédiaire des pèlerins et des «gens du voyage» qui s’en servaient pour soigner leurs blessures en cours de route. Dans le Nouveau Monde, les premiers colons ont importé la consoude pour la cultiver dans leurs jardins de plantes médicinales. Des hybrides stériles Malheureusement, la plupart des espèces sont très envahissantes et Larry nous en parlait comme une plante détestable dans un article publié en 2019. Cependant dans les années 1950, un agronome britannique, Lawrence D. Hills, a créé des cultivars stériles à partir de la consoude de Russie (Symphytum × uplandicum) qui... Lire la suite >

Les pelouses, la photosynthèse et l’eau

Cette année encore, la pluie a été généreuse (parfois trop!) et la plupart de nos pelouses sont belles. Mais nous avons aussi eu quelques canicules très pénibles et le gazon souffre beaucoup de ces périodes-là. Or, il y a une chose qui est essentielle pour avoir une belle pelouse: une coupe élevée. On ne le répétera jamais assez: plus le gazon est long, plus il sera vigoureux pour produire de longues racines et survivre ainsi aux périodes de sécheresse. C’est simple, les plantes poussent grâce à la photosynthèse: un phénomène qui fonctionne grâce à l’énergie lumineuse et à la chlorophylle. Donc plus la surface des feuilles vertes est importante, plus les plantes pourront produire de la matière organique, d’autres feuilles et des racines profondes. Les surfaces gazonnées ne devraient jamais être tondues plus bas que 8 cm (environ 3 pouces) en climat continental. L’autre facteur très important, c’est l’eau, et c’est la raison pour laquelle les pelouses peuvent être coupées... Lire la suite >

Le désherbage des surfaces pavées

Ce n’est pas un sujet très excitant pour les jardiniers, mais presque tout le monde a une entrée de garage, un petit trottoir ou un patio en pavé ou en gravier. Alors, comment maintenir ces espaces libres de plantes indésirables sans utiliser d’herbicides nuisibles? Malheureusement, le glyphosate est encore trop répandu: cette substance active la plus utilisée au monde et commercialisée entre autres sous la marque Roundup de Bayer (ex-Monsanto). Déjà en 2017, Marie-Monique Robin développait amplement la situation dans son livre et documentaire : Le Roundup face à ses juges. Plus récemment, un rapport de 2021 de l’INSERM (Institut national de la santé et de recherche scientifique en France) confirmait le risque accru de lymphome non hodgkinien. Le rapport pointait aussi la génotoxicité du glyphosate: c’est-à-dire une substance capable d’entraîner un dysfonctionnement du génome et de l’ADN. D’autres risques étaient évoqués, comme le myélome multiple et les leucémies. Les herbicides non sélectifs à faible impact Heureusement, il existe des herbicides à... Lire la suite >

Les géraniums vivaces, très résistants à la sécheresse

Il existe plusieurs sortes de géraniums vivaces très rustiques au Canada et qui n’ont évidemment rien à voir avec les pélargoniums utilisés comme des plantes annuelles sous nos latitudes, car ils ne survivent pas à nos températures hivernales. Larry avait classé le géranium dans les vivaces presque toujours en fleurs! Toutes les variétés font d’excellents couvre-sols en formant des coussinets au feuillage découpé et des petites fleurs allant du rose au mauve et au blanc. Les variétés recommandées par Larry étaient les Geranium ‘Ann Folkard’, G. cinereum, G. dalmaticum, G. endresii, G. x oxonianum et G. sanguineum Le géranium sanguin, un couvre-sol à découvrir Personnellement, j’ai un faible pour le géranium sanguin (Geranium sanguineum): une petite vivace rustique en zone 3 et très résistante à la sécheresse. Cette variété forme des coussinets de 15 à 20 cm de hauteur sur 40 à 60 cm de diamètre et produit une abondance de petites fleurs rose-magenta de juin à septembre. Le feuillage... Lire la suite >

Gestion extensive des pelouses et biodiversité

Il est souvent question de pelouses cette année, car elle est omniprésente dans tous les aménagements paysagers, surtout en Amérique du Nord. Cependant sa prédominance est de plus en plus remise en question à cause des impacts négatifs sur l’environnement comme la consommation d’eau, d’engrais et de pesticides, la pollution sonore, la production de gaz à effet de serre (GES), etc. Il y a quelques semaines, j’ai fait la connaissance de deux chercheurs universitaires qui s’intéressent à la gestion environnementale des pelouses: Raphaël Proulx, professeur à l’UQTR, et Laura-Jeanne Raymond-Léonard qui fait un doctorat sur la biodiversité des sols urbains à l’UQAM. Ils m’ont donné des informations très intéressantes par rapport au «Défi pissenlits» et «Mai sans tondeuse». Ces campagnes sont très populaires depuis quelques années et certains propriétaires ont même décidé de ne plus tondre durant toute la saison estivale. Cela a généré quelques chicanes de voisins et même des pénalités dans certaines municipalités. Pourtant, des études récentes ont... Lire la suite >

L’ortie: une plante comestible et un engrais

La grande ortie, ou ortie dioïque (Urtica dioica L.), est une plante herbacée vivace originaire d’Eurasie qui s’est répandue maintenant dans le monde entier. On trouve quelques espèces d’orties indigènes dans la région maritime du Saint-Laurent, mais l’ortie dioïque est plutôt rare au Québec alors qu’on en trouve sur tous les terrains en friche en Europe. Elle a assez mauvaise réputation, car c’est une plante envahissante et qui pique. En effet, les feuilles et les tiges sont recouvertes de poils urticants qui se brisent au moindre contact en injectant dans la peau une substance qui provoque une sensation de brûlure. Ces effets sont cependant de courte durée et peuvent être rapidement neutralisés par d’autres plantes appliquées sur la zone affectée, comme le plantain ou la menthe, entre autres. Urtica dioica, communément appelée ortie, n’est généralement pas classée comme une espèce exotique envahissante au Canada ou aux États-Unis. Il y a une espèce indigène (Urtica gracilis) étant largement répandue en Amérique... Lire la suite >

Le cerfeuil: facile à cultiver

Le cerfeuil commun (Anthriscus cerefolium), appelé aussi cerfeuil des jardins, est une petite plante potagère plutôt méconnue au Québec. Elle est pourtant délicieuse et aussi très facile à cultiver. On en trouve chez plusieurs semenciers québécois (Semences du Portage, par exemple), mais je n’ai jamais vu de cerfeuil dans les épiceries près de chez moi, alors qu’en Europe c’est un incontournable autant en fine cuisine que sur les tables campagnardes. Une plante comestible et médicinale C’est une plante qui ressemble beaucoup au persil et il peut le remplacer dans plusieurs recettes. Mais le cerfeuil a un petit goût délicat d’anis qui le rend incomparable. On se sert des feuilles et des tiges pour aromatiser les sauces (comme la sauce béarnaise), les potages, les omelettes ou on peut l’ajouter cru à nos salades. Lorsque j’en ai en abondance, je congèle le surplus après l’avoir haché et recouvert d’un peu d’eau dans de petits contenants individuels. Il conserve ainsi sa saveur durant... Lire la suite >

Encourageons les pollinisateurs… et pas seulement les abeilles domestiques!

Depuis quelques années, le déclin des abeilles a réveillé notre conscience environnementale collective face au danger des pesticides, mais la majorité des gens pensent aux abeilles domestiques. On s’inquiète des impacts sur la production de miel, mais aussi sur la pollinisation de nos arbres fruitiers et autres grandes cultures qui louent des ruches durant la floraison de leurs cultures. Les personnes les plus intéressées par ce déclin savent qu’il y a aussi des abeilles indigènes qui sont propres à chaque région, mais la plupart des gens pensent que toutes les abeilles se ressemblent, vivent en colonies, produisent du miel et peuvent piquer si on les dérange. Or, il y a environ 860 espèces d’abeilles indigènes au Canada, certaines ont des couleurs qui diffèrent du jaune et du noir, la majorité ne pique pas, elles sont souvent solitaires et aucune ne produit du miel. Mais toutes contribuent à la pollinisation de façon importante à condition de leur offrir des habitats propices.... Lire la suite >