Et pourquoi pas un poirier?
Par Julie Boudreau
Comme c’est le cas pour tous les fruits et les légumes, une poire fraîchement cueillie et croquée dans la seconde ne se compare en rien à celle importée d’une autre province. Et puisque les poiriers réussissent merveilleusement bien sous notre climat, pourquoi s’en passer? Quelques pistes pour réussir leur culture en climat nordique.

Comment déloger la pomme du piédestal des arbres fruitiers à cultiver dans sa cour? En démontrant la valeur des poiriers rustiques. Les poiriers poussent avec autant de facilité et, de surcroît, ils sont généralement moins affectés par les insectes et les maladies. Ce sont aussi des arbres qui poussent bien dans les sols argileux, une contrainte bien répandue dans le paysage québécois. Enfin, la démonstration n’est plus à faire: les poiriers sont parfaitement rustiques, même étonnamment rustiques, et ils produisent avec une surprenante générosité.
Quelques variétés intéressantes
Des 1500 cultivars de poiriers différents que l’on peut savourer dans le monde, environ une trentaine sont parfaitement adaptés aux hivers québécois. Cela est amplement pour permettre un choix qui réponde aux besoins précis du moment.
Certaines poires, comme ‘Bartlett’ et ‘Anjou’ sont déjà bien connues des consommateurs et se cultivent relativement bien plus au sud, en zone 5. Toutefois, elles sont facilement surclassées par d’autres poires beaucoup plus rustiques et plus intéressantes. Par exemple, la poire ‘So Sweet’ a la capacité de croître et de fructifier au-delà du 50e parallèle. L’Abitibi et le Lac-Saint-Jean sont ses terres d’adoption. Pour la saveur et un taux de sucre bien élevé, les poires ‘Savignac’, ‘Ste-Sophie’, ‘Julienne’ ou ‘Northbrite’ sont à rechercher. Il faut aussi s’intéresser aux poiriers développés en Russie, comme ‘Krazulya’ pour frôler la perfection en matière de goût, de résistance aux maladies et de productivité.

Les poiriers ne sont pas à l’abri des envahisseurs, mais c’est surtout la brûlure bactérienne qui est le plus à craindre. Là encore, certains poiriers s’illustrent à ce chapitre, notamment la croquante ‘Summercrisp’, ‘Patten’ ou ‘Lorraine’ qui présentent une bonne résistance à cette maladie.
Pour ceux désireux de prolonger le plaisir des fruits frais, ‘Julienne’, Luscious’ et ‘Summercrisp’ sont d’excellentes poires de conservation qui peuvent se garder au frais durant quelques mois. La poire ‘Beauté Flamande’ est même réputée pour demeurer bonne au goût jusqu’en janvier. Et si le nouveau joujou dans la maison est un déshydrateur, la Pépinière aux Arbres Fruitiers affirme sur son site Internet que c’est la poire ‘Ure’ qui donne les meilleurs résultats… et de loin!
Plantation soignée = longévité
Comme pour tous les arbres mis en terre pour la postérité, les soins prodigués à la plantation des poiriers rapportent des dividendes à long terme. D’abord, il faut creuser un trou deux fois plus gros que les dimensions du pot ou de la motte. Un sol ameubli autour du plant favorise l’étalement des racines et facilite une bonne reprise. Au sol excavé, on ajoute environ une pelletée de compost pour quatre pelletées de terre excavée. Puis on peut ajouter de petites gâteries, comme un engrais naturel granulaire, en respectant les recommandations du fabricant. Si on veut bénéficier des inoculants mycorhiziens lors de la plantation, il est préférable de les appliquer directement sur les racines ou d’en saupoudrer les racines lors de la plantation. Pas obligatoires, ces «petites gâteries» sont quand même bénéfiques.
On positionne ensuite le poirier en observant les branches de l’arbre et en s’assurant que le niveau du sol dans le pot arrive à la même hauteur que le niveau du sol de l’emplacement. Doit-on préciser qu’il faut retirer le pot? On remet la terre autour de la motte en tassant légèrement le sol. Puis, avec le surplus de terre, on forme un beigne autour de l’arbre qui servira de cuvette pour retenir l’eau d’arrosage. Dans les endroits venteux, on installe un tuteur pour empêcher l’arbre non enraciné de renverser. Là où le mulot est roi, on protège la base du jeune tronc avec un tube de protection.

Et les poires asiatiques?
Sachez-le. Ces belles poires rondes, croquantes, délicatement emballées et vendues au prix fort à l’épicerie, sont aussi d’excellentes candidates pour les jardins québécois. Une dizaine de cultivars sont éparpillés sur le marché québécois, pour qui sait les dénicher.
La petite poire, celle qui n’en est pas une
On attribue le joli nom de petites poires à un autre arbre fruitier bien intéressant, mais qui est bien différent d’un véritable poirier. Il s’agit de l’amélanchier. Arbre aux mille qualités, l’amélanchier produit, en début d’été, de petites baies rouge foncé qui ont l’apparence de bleuets. La saveur, car c’est un excellent comestible, s’approche aussi de celle d’un bleuet acidulé. Le défi est de pouvoir les savourer avant les oiseaux qui raffolent aussi de ces fruits, mais qui les préfèrent juste un peu moins mûrs que nous… Pas de chance.
À deux, c’est beaucoup mieux
Abordons maintenant un détail fort important, la pollinisation des poiriers. La rumeur est vraie: dans bien des cas, il faut deux poiriers différents pour obtenir des fruits. Par chance, certains poiriers font exception à la règle. Les poiriers ‘Loma’, ‘Julienne’, ‘So Sweet’ et ‘Beauté Flamande’ sont autofertiles, c’est-à-dire qu’ils peuvent produire des fruits à partir de leur propre pollen. Ce sont donc des cultivars intéressants pour les petites cours. Cela dit, même pour ces poiriers qui sont capables de fructifier par eux même, un second poirier est toujours idéal.

Les abeilles et autres insectes butineurs sont essentiels à la réussite du «Projet Fruits». Il est intéressant d’apprendre que le nectar des fleurs de poirier n’est pas très sucré, donc moins alléchant pour les insectes. Par chance, les poiriers fleurissent un peu avant les pommiers, ce qui leur donne une petite longueur d’avance… sauf quand le printemps est froid.
Qu’à cela ne tienne, année après année, les fruits sont toujours au rendez-vous. Nombreux et savoureux.


Illisible a cause des pubs, cookies et autre.
Du coup je n’ai rien lu. Si tous les liens sont aussi pénibles, je vais surement me désinscrire
message a Segalen
je vous invite fortement à vous désinscrire…
ça paraît que vous n’avez jamais gérer un site internet….la publicité est importante…bye bye
Eh bien, si les publicités vous déranges tant que ça , c’est que vous n’êtes pas très intéressée…..
Des pubs y en a sur tous les sites ! Bye Segalen ?
Vraiment très intéressant.
Vous nous en donnez le goût.
Et vous faites un tour complet. Merci de vous donner toute cette peine.
Merci pour ces explications. Nous avons un seul poirier depuis 5-6 ans, dont j’ai oublié le nom… mais probablement que c’est celui qui est capable de fructifier seul puisqu’il nous donne une ou deux poivres par année. Cette année sa floraison était magnifique . Merci pour ces renseignements.
J’ai trois Poitiers et ils fleurissent très bien mais j’ai pas beaucoup de poires ? J ai des pommiers sans problème
Bonjour Julie,
Un voisin m’a donné des poires de son poiriers. Je les ai laissé mûrir, puis ai recueilli les pépins, que j’ai laissé au frigo dans un sac de terre et arroser tout l’hiver. Au printemps, je les ai fait germer, puis j’ai planté les 2 plants les plus fort dans ma court à 6 mètres de distances. Je les ai arrosé, mis des engrais et protégé. Ils ont progressivement grandit. C’est maintenant le 5e été qu’ils sont en terre. Ils sont grands, peut être 12 pieds de haut, et bien feuillus. Ils semblent en santé. Toutefois, ils n’ont jamais fleuris et donc aucun poire. Est-ce qu’il est encore trop tôt ? Dois-je faire quelque chose de plus ? Je serais très triste de devoir les abatte et acheter un arbre en pépinière.
Merci l’avance de votre soutient
Sylvie
Habituellement il faut greffer les semis avec une variété par exemple vous auriez dû greffer avec le poirier de votre voisin avec le semis le résultat est incertain
J’ai eu 2 poiriers énormes qui donnaient une multitude de fruits MAIS, les oiseaux les picoraient, beaucoup de poires tombaient à terre à moitié becquetés, c’était sale et il fallait ramasser tout ça…Ça vaut pas la peine pour tout le travail que ça donne ‘
J’ai reçu un poirier Harovin Bounty en cadeau mais je ne trouve que peu d’informations à son sujet à part qu’il est auto-stérile. Quelle variété devrais-je planter avec lui pour s’assurer d’une bonne pollinisation? Merci pour vos conseils!
Sylvie, en raison de la pollinisation croisée, il est fort probable que vos poiriers provenant de ces pépins ne redonnent pas les caractères des fruits que vous aviez mangés. Il faut les considérer comme des porte-greffes. Il faudra les greffer avec des rameaux des poiriers dont vous aviez mangé les fruits. Gérard Gilbert.
Depuis bientôt 6 ans nous avons planté 2 poiriers: Beauté Flamande et Ure. Depuis nous n’avons pas récolté de fruits. Au printemps ils sont en fleurs et il y a plein de pollinisateurs. Il y a un début de fruit puis le tige devient sèche et tombe. J’ai remarqué quelques feuilles qui noircissent, mais aucuns insectes apparents.Je suis toujours à la recherche d’une explication.
Bonjour, soyez patient, j’ai planté plusieurs poiriers rustiques en 2001, Il faut que le poirier atteigne une bonne dimension avant de produire des fruits, parfois 8 ou 9 ans (ca dépend aussi de la dimension de l’arbre à la plantation évidemment) et les premières récoltes ne sont pas très généreuses. Mais après une douzaine d’année, des récoltes de fruits annuelles sont abondantes. Sans maladie ni insecte, c’est un arbre fruitier plus facile (récolte plus régulière sans maladie ni insecte) que les pommiers et les cerisiers). J’habite près de Trois-Rivières. Le temps est le meilleur amis du jardinier….
Bonjour, j’ai reçu 2 poiriers à mes 60 ans mais je ne connais pas leur nom. Ils sont plantés depuis 5 ans maintenant, pousse très bien mais. L’ont encore aucune fleur ni fruit. St-Jean de Matha Lanaudière. Dois-je faire qq chose de plus? Merci
Bonjour, soyez patient, j’ai planté plusieurs poiriers rustiques en 2001, Il faut que le poirier atteigne une bonne dimension avant de produire des fruits, parfois 8 ou 9 ans (ca dépend aussi de la dimension de l’arbre à la plantation évidemment) et les premières récoltes ne sont pas très généreuses. Mais après une douzaine d’année, des récoltes de fruits annuelles sont abondantes. Sans maladie ni insecte, c’est un arbre fruitier plus facile (récolte plus régulière sans maladie ni insecte) que les pommiers et les cerisiers). J’habite près de Trois-Rivières. Le temps est le meilleur amis du jardinier….
Your thoughts are always so well-organized and presented.
J’en ai offert un à mon mari il y a 10 ans au moins et rien n’a poussé seulement quelques feuilles et rien d’autre. Il reste planté là sans vie. Y a t’il qqchose à faire?
Nous un poirier Anjou depuis environ 7 ans. Il est tellement productif et sans maladie que l’an dernier nous en avons donné des caisses à la banque alimentaire de notre coin… parfois j’en donne à la cuisine collective en incluant des recettes pour la confiture, le beurre, et autres recettes pour des tartes etc. Tout ça juste pour dire, n’ayez pas peur des quantités que vous pourriez récolter…y’aura toujours preneurs! Y’a même des organismes qui viendront les récolter chez vous. Bref, impossible de gaspiller avec un peu d’imagination . Bonne récolte !
Vous parlez souvent du poirier Beauté flamande mais il est plutôt à déconseiller car très sensible à la tavelure et au feu bactérien.
Merci
Eh bien, si les publicités vous déranges tant que ça , c’est que vous n’êtes pas très intéressée…..
Désolée, des pubs y en a sur tous les sites ! Bye Segalen ?
Malgré ces inconvénients, le blog du Jardinier paresseux est très intéressant et très instructif instructif !
Je cultive plusieurs variétés de poires. Et le pire poirier à planter est le poirier beauté flamande, toujours plein de maladie fongiques. Les poirier de la série « harrow » développer au Canada sont d excellent choix.
Bonjour, j’ai un poirier (je ne me rappelle pas la sorte) depuis 5 ou 6 ans et il n’a jamais fait de fruits ni même de fleurs, est-ce que c’est parce qu’il en faudrait un 2e?
J’ai un poirier 4 dans 1. Deux variétés produisent, soient luscious pear et seckel. , les autres variétés summercrisp et Bosch n’ont jamais produit. On m’avait dit que toutes les variétés ne produiraient pas, ce n’est pas essentiel pour moi, l’important c’est que j’ai des poires…Cela fait 3 ans que ce poirier est planté. Je fertilise chaque printemps. Le problème est que les poires sont vraiment petites, pas plus grosses qu’une prune ou 5 cm de diamètre maximum. Que puis-je faire pour avoir des
poires de taille normale ? Merci beaucoup de l’attention à ma demande. J’aime beaucoup vos chroniques quotidiennes