Le Regroupement des Jardiniers Écologiques
J’ai toujours aimé le jardinage et la nature et lorsque je suis arrivée au Québec avec mon mari nous avons été conquis par la nature grandiose et le climat stimulant. Nous nous sommes rapidement établis à Saint-Bruno-de-Montarville, sur la Rive-Sud de Montréal, dans une maison qui avait déjà un très beau jardin avec de nombreuses vivaces. Pour en apprendre davantage, j’ai rejoint les rangs de la Société d’horticulture de Saint-Bruno à la fin des années 1970. Malheureusement, ce n’était pas encore très écologique, car je me suis vite aperçue que tout le monde jardinait à grand renfort de pesticides!
Je me souviens d’une soirée où le conférencier invité nous montrait divers insectes de jardin et ensuite un produit miracle pour tuer chacun d’eux! De plus, une grande partie de Saint-Bruno a été bâtie au milieu d’anciens vergers. Or, les pommiers sont les arbres qui reçoivent le plus de traitements de pesticides par année. Beaucoup de propriétaires avaient de vieux pommiers sur leur terrain et les faisaient «traiter» une douzaine de fois par été. C’est à cette époque que j’ai lu Le printemps silencieux de Rachel Carson, qui décrit comment les pesticides se dispersent à travers la chaîne alimentaire et comment ceux qui sont en haut de la chaîne (comme les humains) sont les plus contaminés.
J’ai alors entendu parler du Mouvement pour l’agriculture biologique (MAB) qui avait été créé en 1972: cette organisation regroupait des producteurs et des consommateurs sensibles aux questions environnementales et de santé. J’ai assisté à quelques conférences, mais je trouvais que cela ne m’aidait pas beaucoup pour mon jardin de banlieue. J’y ai fait la connaissance d’autres jardiniers amateurs comme moi et nous cherchions tous des conseils pour cultiver nos fleurs et nos tomates sans pesticides. En 1988, nous avons donc créé le Regroupement des Jardiniers Écologiques (R.J.É.). Parmi les membres fondateurs, il y avait entre autres Jean-Jacques Marcil qui est d’ailleurs toujours impliqué avec passion dans l’organisme depuis presque 40 ans.
Un organisme pour partager nos connaissances
Les objectifs du R.J.É. sont de soutenir et d’accompagner les jardiniers dans leur apprentissage, de partager une vision d’équilibre naturel, de valoriser les méthodes de cultures et de production d’aliments sains qui soutiennent la vie et la santé.
Il suffit de parcourir le site internet pour découvrir une abondance d’informations permettant de réaliser son jardin ou son potager écologique.
Durant l’été, il y a des visites de jardins et diverses activités comme: un atelier de semis, la fabrication de jus de pommes ou la distribution de compost. Toutes les activités sont filmées par Jean-Jacques et peuvent être vues peu après par ceux qui les ont manquées ou qui habitent trop loin. Depuis la pandémie, il y a eu plusieurs rencontres et ateliers virtuels qui ont permis d’élargir la brochette des membres. La majorité des 150 membres vivent en Montérégie et en Estrie, toutefois des jardiniers de la région de Québec, Lanaudière, les Laurentides et du Bas-Saint-Laurent sont très fidèles aux partages (ateliers et autres expériences de jardinage par Zoom).
Une manne de publications
Jean-Jacques Marcil est un infatigable communicateur et il tient à partager ses connaissances et celles d’autres experts au plus grand nombre et à les transmettre aux générations futures. Sur le site internet, vous pouvez commander diverses publications, entre autres un Guide pratique sur le compostage domestique et un Guide de protection et d’entretien des arbres fruitiers. Mais la publication la plus populaire est sans doute l’Agenda du jardinier et le calendrier lunaire qui est renouvelé annuellement bien sûr. Est-ce qu’on a besoin de la lune et des constellations pour jardiner? C’est difficile à prouver bien sûr, mais peut-être qu’on n’a pas encore découvert toutes les forces qui gravitent autour de nous? Imaginez si vous aviez osé parler de l’électricité au moyen-âge. Vous auriez probablement été pendu et pourtant personne ne va nier l’existence de l’énergie électrique aujourd’hui.
Un calendrier lunaire très pratique
Personnellement, je trouve que ce calendrier permet de répartir notre travail tout au long de la semaine. J’ai parfois tellement de choses à faire dans le jardin, mais il suffit que je regarde le calendrier pour voir que c’est une journée de «légumes-feuilles» par exemple: c’est-à-dire une journée pour s’occuper plus particulièrement des laitues, des choux, des épinards, etc. Voilà donc mon programme pour la journée! Mais je ne m’en fais pas si c’est juste le bon moment pour moi de planter mes tomates. L’agenda me permet aussi de noter quand j’ai fait tel semis ou récolté tel légume et quand je devrais faire un 2e semis de haricots ou de laitues par exemple.
L’article Jardiner avec la Lune : mythe ou réalité? de Larry Hodgson examine l’idée populaire selon laquelle les phases de la Lune influenceraient la croissance des plantes. Il explore les origines de cette croyance, les différentes méthodes utilisées par les jardiniers, et s’interroge sur les preuves scientifiques à ce sujet.
Le Regroupement des Jardiniers Écologiques permet de se rassembler pour partager l’amour de la terre, des plantes et du jardinage dans son sens le plus noble, tout en préservant l’environnement pour que les prochaines générations puissent en jouir pleinement.
La cotisation annuelle au R.J.É. donne accès à toutes les activités de l’année ainsi qu’aux publications et aux vidéos des activités. Les info-partages (ou bulletin de liaison) sont publiés et postés en fonction des activités des saisons. Les nouveaux abonnés ont accès à une archive-WEB de toutes les publications et vidéos publiés depuis les 30 dernières années. C’est un bel outil pour transmettre le savoir et les expériences de jardinage.
Bonjour Mme Smeesters
Merci pour cet article qui me fait découvrir une association de culture biologique et tout près de chez moi en plus!
Vous avez raison, se regrouper permet échanges, de continuer d’apprendre par l’expérience des autres et l’expertise de spécialistes tel que vous.
Merci.
Merci pour cette article. Je compte bien ouvrir la voix et faire la promotion de ce regroupement en Outaouais. Vraiment intéressant comme approche.
Bonjour Mme Smeesters
Heureusement les résidents de St-Bruno et la municipalité ont bien évolués vers des pratiques plus écologique depuis les années 70 que vous décrivez. D’ailleurs la Société d’horticulrure et d’écologie de St-Bruno en prone les bonnes pratiques à tous ses membres.
Louise Larue, présidente SHESB
En effet Louise, Saint-Bruno a bien changé et je me suis battue pour ça pendant les 30 ans que j’ai habité là bas ! Aujourd’hui la ville fait figure de leader en Montérégie. Bravo!
Nous avons acheté cette maison avec ce grand terrain rempli de vivaces dont plusieurs variétés de hémérocales et cet emplacement avait gagné la route des fleurs en 2005 avec l’ancien propriétaire.Mais moi je suis arrivée là dedans avec aucune connaissance et je n’ai jamais utilisé d’insecticide, ce n’est pas aussi parfait mais je considère que je m’en sors quand même assez bien
Article très informatif et intéressant. Pas d’insecticide ni pesticide chez nous. Comme engrais, du compost et du “jus” de crustacés.
NB – vos fiches d’adhésion “Pour devenir membre” datent de 2021 et 2024. Ne sommes-nous pas à la veille de 2025 ??
Je vais prévenir Jean-Jacques, merci!