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Jamais trop tard pour planter

Le mois de juillet arrive, la saison de floraison avance tranquillement… et vous trouvez toujours que ça manque de fleurs chez vous? Ne désespérez pas. Il n’est jamais trop tard pour remédier à la situation, car la saison de plantation au Québec va de mai à octobre!

Des annuelles à profusion

Les annuelles ont la plus longue période de floraison de tous les végétaux… et sont encore abondamment disponibles. Vous pouvez les acheter en caissette à bon prix et remplir encore vos plates-bandes de fleurs ou remplir des bacs ou des balconnières. Ou bien achetez des potées toutes prêtes: vous n’aurez qu’à les suspendre à des branches d’arbres s’il s’agit de paniers, ou à les placer çà et là à travers votre plate-bande, s’il s’agit de pots ou de bacs. Et n’oubliez pas d’en placer sur la terrasse: il n’y a rien de plus désolant qu’une terrasse tout en bois ou en pierre sans la moindre fleur!

Des marguerites africaines. Photo: Leigh Patrick

Des vivaces aussi

Beaucoup de jardiniers font la gaffe d’acheter toutes leurs vivaces au printemps et de choisir, c’est bien naturel, les plantes les plus fleuries. Sauf que le résultat est une plate-bande amplement fleurie au printemps, mais peu ou pas du tout l’été. Si vous remarquez un trou dans la floraison chez vous, c’est facile de remédier au problème: allez voir ce qui est en fleurs dans une pépinière et plantez les variétés qui vous attirent dans votre plate-bande. Non seulement fleuriront-elles cette année, mais elles seront de retour à l’été prochain, et l’été suivant, et l’été suivant, réglant ainsi votre problème pour de bon.

Aménagement de vivaces. Photo: nkbimages

Ça manque de relief?

Ce n’est pas au printemps qu’on remarque des défauts dans son aménagement, c’est à l’été. Et l’un des défauts les plus courants, c’est le manque de relief. En effet, vous vous rendez compte que tout est trop égal et qu’il faudrait un fond de scène plus haut. Pourquoi reléguer le problème au printemps prochain, quand vous aurez eu 10 mois pour l’oublier? Réglez le problème maintenant en plantant des arbres, des arbustes ou des conifères. Ou encore, s’il y a une clôture ou un mur, une plante grimpante.

Choisissez logiquement

Rappelez-vous de bien vérifier la zone de rusticité de toute plante pour passer l’hiver, de vous assurer que la plante convient aux conditions de culture chez vous (soleil, mi-ombre ou ombre; sol riche ou pauvre; sol sec ou humide, etc.). Choisissez aussi les plantes selon leurs hauteur et diamètre éventuels. En effet, le petit «cèdre» (Thuya) que vous plantez aujourd’hui pourra atteindre, à moins que vous ne le tailliez annuellement, 15 m un jour. Il est beaucoup plus facile de choisir des végétaux qui correspondent par leurs hauteur et diamètre à l’espace disponible que de devoir les tailler encore et encore.

Photo: Elena Photo

Plantez en plein été

Avec des végétaux en pot, on peut planter en plein été exactement de la même façon qu’au printemps. Creusez un trou, enlevez le pot, centrez la plante, ajoutez des mycorhizes sur ses racines, comblez et arrosez. Ce n’est pas plus compliqué. Il s’agit par la suite d’arroser un peu plus souvent pour le premier été, voilà tout. Inutile d’enfouir des matières organiques: c’est en surface que tout se joue. Si vous jugez le sol insuffisamment riche, plantez d’abord et recouvrez le secteur de compost par la suite.

Quant aux plantes à racines nues, qui peuvent être le résultat d’une division, là c’est vrai qu’elles trouvent une plantation en plein été stressante. Mieux vaut soit le retarder ou encore, surveiller de très près les arrosages après la plantation. Il faut maintenir le terreau légèrement humide en tout temps, mais jamais détrempé.

Enfin, la dernière étape de toute plantation est la pose d’une bonne couche de paillis organique, comme du bois raméal, du paillis forestier ou des écales de cacao.

Et voilà: plantez maintenant pour des résultats instantanés. Et qui a dit que le jardinage était compliqué?


Larry Hodgson a publié des milliers d’articles et 65 livres au cours de sa carrière, en français et en anglais. Son fils, Mathieu, s’est donné pour mission de rendre les écrits de son père accessibles au public. Ce texte a été publié à l’origine le 10 juillet 2005 dans le journal Le Soleil.


  1. Et c’est exactement ce que mous avons fait hier. Pourquoi se priver alors que nous avons plusieurs mois devant nous (avant le gel – ouais, je sais, mot interdit en été… désolée ! 😉 ).
    Alors, j’ai même refait 2 pots, changer d’endroit 2 plantes. Je veille sur le jardin, la faune en profite (Bernie la marmotte est venue me voir hier, surpris toutes 2. Bonny rabbit passe la nuit et grignote certaines vivaces. C’est ok. On partage le terrain de banlieu !

  2. Bonjour , je suis quand même inquiète car en mai j’ai dû retirer toutes mes vivaces ( une douzaine) pour des travaux, certaines sont dans des pots ou dans la jute en attendant, elles ont poussé énormément pendant ce mois même des fleurs ont sortie de la jute , je devrais être capable de les transplanter bientôt, j’aimerais savoir si je dois tailler les bourgeons après la transplantation pour favoriser l enracinement et dois-je tailler les feuilles ? Merci bcp de votre réponse d’ici là .

    • Oui, tailler les bourgeons floraux, les fleurs et les feuilles endommagées permettra aux plantes de favoriser l’enracinement.

  3. Bonne chronique, j’adore.