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Faut-il un éclairage supplémentaire pour réussir les semis?

Les jardiniers font des semis à l’intérieur depuis des générations, et ce, sans éclairage supplémentaire. Par contre, autrefois ils profitaient de plus d’éclairage que beaucoup de jardiniers modernes, car les maisons étaient souvent munies de couches froides, un genre de mini-serre appuyée sur la fondation du côté sud de la maison. Ainsi, aussitôt les semis levés et un peu endurcis, ils finissaient leur maturation au plein soleil.

Photo: Nadiya Senko 

De nos jours, les couches froides sont rares. De plus, les fenêtres modernes, isolées avec des gaz inertes, laissent entrer moins de lumière qu’autrefois. Ainsi, nos pauvres semis ont la vie plus dure. Oui, on peut faire des semis sans éclairage supplémentaire, surtout si on profite de grandes fenêtres exposées au sud, mais ils risquent d’être un peu chétifs.

La culture devant une seule fenêtre est surtout risquée pour les semis qui passent beaucoup de temps à l’intérieur. Pas de problèmes pour semer les gloires du matin (Ipomoea) ou des plants de laitue à l’intérieur avec un éclairage moins que parfait, car on les sème seulement à la fin d’avril ou en mai, mais pour les bégonias et le céleri, qu’on sème souvent en février, l’effet de plusieurs mois d’éclairage irrégulier et insuffisant est très nuisible et même parfois fatal. C’est pourquoi une lampe fluorescente peut être très utile.

La culture des semis sous éclairage artificiel

Les lampes DEL sont souvent préférées aux lampes fluorescentes pour la culture des semis. Elles sont plus économes en énergie, plus durables, et dégagent moins de chaleur, ce qui réduit le risque de brûlure des plantes. De plus, elles offrent un spectre lumineux complet, essentiel pour la croissance des plantes, et permettent un ajustement en hauteur pour éviter que les plantes ne brûlent ou ne s’assèchent.

Photo: Getty Images

Toute lampe fluorescente convient pour les semis… mais les petites lampes qu’on utilise pour remplacer les ampoules incandescentes n’éclairent que quelques potées à la fois. Les longues lampes fluorescentes rectilignes couvrent beaucoup plus d’espace: sous une lampe standard de 120 cm à deux tubes, on peut cultiver plusieurs centaines de semis.

Le meilleur tube pour les semis est le tube Cool White (blanc froid). Il dégage surtout des rayons bleus. Évitez les tubes horticoles et les tubes Daylight ou Warm White, enrichis en rayons rouges.

Pour les DEL, préférez une lampe à spectre complet.

Installation

Installez vos lampes à 15 à 20 cm des plateaux de semis. À mesure que les semis germent et poussent, montez la lampe pour qu’elle soit toujours à 15 à 20 cm des feuilles supérieures. Comme tous les semis ne poussent pas à la même vitesse, il peut être nécessaire de surélever certains plateaux sur des pots inversés pour que leur feuillage soit à la distance requise.

Photo: Getty Images

Faites fonctionner les lampes environ 14 heures par jour. À cette fin, une minuterie est bien utile. Notez que comme les plantes poussent plus rapidement sous un éclairage artificiel que devant une fenêtre, il faut surveiller davantage les arrosages.

Enfin, il faut quand même bien acclimater vos semis aux conditions extérieures avant de les repiquer en pleine terre, qu’ils aient été produits sous des lampes fluorescentes ou non.

Allez-y, faites le saut vers la culture sous éclairage artificiel cette année. C’est un investissement qui rapporte!


Larry Hodgson a publié des milliers d’articles et 65 livres au cours de sa carrière, en français et en anglais. Son fils, Mathieu, s’est donné pour mission de rendre les écrits de son père accessibles au public. Ce texte a été publié à l’origine dans le journal Le Soleil le 8 mars 2008.


  1. J’ai une étagère de 48  » de large avec des lampes de la même largeur, faut-il en mettre plus qu’une par étage?
    Merci 🙂

    • J’ai vu mon père faire ses semis et il y avait une petite table et une lampe presque de la même grandeur que la table et ça fonctionnait assez bien pour ses semis. A mon avis, l’important est d’avoir une lampe qui éclair la surface et de faire une certaine rotation pour donner la chance plus équitable à tous vos semis.

    • Cela dépend du type de lampe et de son intensité lumineuse. Si c’est des tubes fluorescents, j’en utiliserais au moins deux, quatre c’est encore mieux. Au niveau de l’éclairage DEL, il y en a de toutes les intensités, alors difficile de dire.

  2. Je commence ma retraite et je voulais me lancer dans la culture de certains semis.
    Ces conseils tombent juste à point .

  3. Quelle température pour les semis de jour et de nuit ? Merci

    • En général entre 18°C et 24°C le jour et 15°C et 18°C la nuit, mais il y a des végétaux qui préfèrent le froid et d’âtres la chaleur.

  4. Bonjour, j’ai testé avec les led, je ne sais pas si c’est dû aux led, mais les feuilles de mes semis deviennent blanc puis font mourir toute la plante. Il est tard dans la saison et je dois recommencer mes tomates. On m’a dit que c’était sans doute à cause de ces lumières, qu’en pensez vous?
    Bonne soirée

    • Il semble que vos semis de tomates souffrent de brûlures causées par une exposition excessive à la lumière des LEDs. Les LEDs, bien qu’efficaces pour la croissance des plantes, peuvent être trop intenses si elles sont placées trop près des plantes ou si elles restent allumées trop longtemps. Assurez-vous que les LEDs sont positionnées à une distance de 30 à 60 cm des plantes et réglez-les pour qu’elles fournissent 14 à 16 heures de lumière par jour. Considérez l’utilisation d’un variateur pour ajuster l’intensité lumineuse et assurez une bonne ventilation pour éviter la surchauffe