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L’agriculture urbaine, ça mange quoi en hiver?

L’agriculture urbaine, ça mange quoi en hiver? Fille de la campagne, ayant grandi au fond du Lac Saint-Jean, sur une ferme maraîchère biologique, c’est sûr que je ne comprenais pas trop le concept au début. Bonjour les clichés, mais pour moi l’agriculture, c’est vert, c’est vaste, c’est de grands champs, des tracteurs, ramasser des roches… ce genre de trucs. Et la ville, c’est des chemins de voitures, des édifices, du béton et du goudron, des banlieues, des gens qui vont vite.

Photo: Juan Felipe Ramírez

J’ai changé d’idée

Quand on regarde une ville de plus près, on voit des jardins, des ruches, des poules sur le toit de certains édifices gris ou encore au fond des rues asphaltées et même près des autoroutes. En levant les yeux, on aperçoit des légumes qui se dorent la couenne en hauteur et des abeilles qui butinent sur de jolis toits fleuris. La vie grouille, et pas juste dans les craques de béton. Il y a des gens chaleureux, colorés, passionnés et aussi travaillants que ceux de mon enfance. Ce qui me frappe le plus, en ville, c’est la diversité. Oui, la ville est véritablement un écosystème hétéroclite, tout autant que les jardins urbains qui débordent de biodiversité.

Photo: Arthur Brognoli

Autre constat passionnant

En ville, on est loin de l’agriculture si rude de mon enfance. En effet, le jardinage y est plutôt multifonctionnel, apaisant et pratiqué pour diverses raisons associées à la santé. Plusieurs études reconnaissent au jardinage des bienfaits au niveau de la santé mentale et physique. Des chercheurs ont démontré une baisse du taux de cortisol (hormone causant le stress) chez les gens qui jardinent.

Jardiner a également un effet bénéfique sur l’anxiété ainsi qu’au niveau de la prévention des maladies chroniques et des cancers.

Photo: Maggie My Photo Album

Sa pratique améliore également sensiblement l’alimentation, en plus d’augmenter l’activité physique et de faire passer du temps à l’extérieur. Le contact avec la terre et avec certaines bactéries stimule notre système immunitaire.

Pendant que je jardine, partout autour de moi, le monde s’arrête. Mon jardin, c’est comme la ville! Devant moi, cette cité infinie se définit et s’active en silence, ou presque. Un germe se déploie vers la vie, poussant la terre tout en douceur, tout en lenteur. Un bourdon patient attend de prendre son élan dans la chaleur du soleil. Des gouttes de rosée étincellent au matin, telle une cascade de pureté. Des minis fourmis sont prêtes à donner leur vie pour la grande patrie. Des hordes de pucerons foisonnent. Les minutes passent, le soleil fait sa vrille et je suis toujours là, contemplant cette valse de la vie, si infime dans l’infini.

Alors… l’agriculture urbaine, ça mange quoi en hiver?

Quand j’ai observé la ville plus attentivement, j’ai vu des lueurs éclatantes aux fenêtres : des champignonnières garnies, des fermes de micropousses verdoyantes, des tours et des murs de laitues et de fines herbes croquantes. Tout ça en plein hiver!

Cette année, le Réseau d’agriculture urbaine de Québec t’invite à la Fête des semences et de l’agriculture urbaine de Québec, tu pourras t’inspirer de toutes ces pratiques et bien plus. C’est 64 exposants et une trentaine de conférences qui te sont offertes. N’attends plus et découvre ce jardin urbain si passionnant! Si tu n’es pas de Québec, notre ville jardin, eh bien nous aurons 15 conférences à écouter dans le confort de ton foyer.

Pour plus d’informations, visitez le site Web de l’événement. Envie de vous inscrire?

  1. Merci pour cette belle lettre si bien écrite !! Quelle émerveillement d’observer cette danse de la vie tout autour de nous !
    Très bonne journée à tous

  2. Merci pour ce bel article qui marie si bien jardinage et poésie de la vie.
    Bonne journée.

  3. Très beau et très intéressant, j’aime bien le point où… Quand je jardine… tellement appairant . Merci

  4. Le problème avec l’appellation agriculture urbaine c’est que ce n’en a jamais été. En fait c’est de l’horticulture urbaine. L’agriculture réfère à de grandes surfaces de cultures, alors que horticulture réfère à de petites surfaces. Personnellement je préfère parler d’horticulture comestible.
    Une des difficultés catégoriser le type de culture réside dans la manière dont ces plantes vivrières étaient cultivées. Contrairement au froment et au riz, les légumes étaient produites sur de petites surfaces. Ce sont des végétaux de potager, l’endroit où l’on trouve les plantes pour cuire dans un pot, la potée. Cultivées sur des espaces restreints, ce sont des végétaux d’horticulture, ce mot venant du latin populaire hortus, qui a dérivé en gardinus, qui veut dire jardin et du francique gardo qui signifie clôture. L’horticulture est la culture dans un jardin clôturé. À l’opposé, agriculture, vient d’agre voulant dire champ, ce qui réfère à de vastes étendues. Quant au mot maraîcher, il découle du francique marisk qui signifie marais, car certaines personnes cultivaient les basses terres, très humides, souvent inondées, mais riches en alluvions

  5. Une lettre “MELODIE QUE”

  6. Merci pour ce joli texte si bien écrit! “Il pousse plus de choses dans un jardin qu’on en a semé.” “Pour faire un jardin, il faut un morceau de terre et l’éternité.”

  7. Merci .

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