Comment je vais dans les bois
J’ai la chance de me promener régulièrement dans une forêt, car mon bureau est situé dans le jardin botanique de l’Alaska, qui s’étend sur 110 acres. Qu’il neige, qu’il pleuve ou qu’il fasse beau, j’emprunte le sentier et je m’imprègne des paysages et des odeurs de chaque saison. En ce moment, je donne un coup de pied dans les feuilles de bouleau et je suis transportée dans mon enfance en Iowa, où je jouais dans de grandes piles de feuilles d’orme provenant des immenses arbres qui bordaient la rue comme une cathédrale. Dans le jardin de ma famille, il y avait un grand chêne, et j’ai souvent plongé dans les tas de feuilles.
Les groseilles indigènes
Ici, en Alaska, les groseilles indigènes ont une belle couleur et une forte odeur à l’automne. Je me souviens avoir pensé que cela me rappelait des chaussettes sales lorsque j’ai emménagé ici en 1984, mais maintenant cela fait partie de la saison.
Les arbres de la forêt boréale
La forêt boréale dans laquelle je pénètre est essentiellement composée de bouleaux et d’épinettes blanches. Il y a de grands peupliers de Virginie près des ruisseaux et des peupliers sur les flancs des collines. La plupart du temps, les couleurs automnales de nos arbres sont jaunes et les grands peupliers ont plutôt une teinte dorée.
Lorsqu’ils perdent leurs feuilles, il est plus facile de discerner les formes des arbres. Bien que les peupliers soient des arbres de rue malpropres en raison du coton duveteux des femelles, ils ont une forme agréable. En hiver, ils sont faciles à repérer grâce à leur forme et au fait que les peupliers sont généralement plus hauts que le reste de la forêt.
Je reviens d’un voyage dans ma ville natale de Davenport, dans l’Iowa, et j’ai été ravi de voir que les érables devenaient rouges, une couleur que l’on ne voit que dans la strate arbustive et le sol de la forêt ici en Alaska. Il y a quelques érables autour d’Anchorage, mais nous sommes encore en train de tester des variétés pour obtenir cette belle couleur rouge d’automne. Il existe des variétés prometteuses pour notre zone de rusticité.
Les feuilles pour aider les insectes
En ce qui concerne les feuilles, nous avons maintenant la campagne Leave the Leaves (Laissez les feuilles). Si ce n’est pas une initiative de Jardinier paresseux, je ne sais pas ce que c’est! Ici, la Xerces Society et la National Wildlife Federation encouragent à laisser non seulement les feuilles au sol, mais aussi les tiges creuses, les branches et les broussailles pour qu’ils servent d’habitat à la faune. Cela inclut également les insectes, tels que les chenilles et les abeilles. Si vous attendez le printemps pour nettoyer, attendez que les températures soient supérieures à 10°C, car les pollinisateurs dorment encore dans les tiges et les feuilles des plantes.
Le poème de Mary Oliver, How I go into the Woods (Comment je vais dans les bois), offre un autre point de vue sur les promenades dans les bois et les coups de pied dans les feuilles.
Comment je vais dans les bois
D’habitude, je vais dans les bois seul, sans un seul ami,
car ils sont tous souriants et bavards et donc
n’y conviennent pas.
Je n’ai pas vraiment envie d’être vue en train de parler aux moqueurs-chats
ou à faire un câlin au vieux chêne noir. J’ai ma façon de prier,
comme vous avez sans doute la vôtre.
Et puis, quand je suis seul, je peux devenir invisible. Je peux m’asseoir
au sommet d’une dune, aussi immobile qu’une levée de mauvaises herbes,
jusqu’à ce que les renards passent sans s’inquiéter. Je peux presqu’entendre
le son inaudible du chant des roses.
Si vous êtes déjà allé dans les bois avec moi, je dois vous aimer beaucoup.
– Mary Oliver, Swan: Poems and Prose Poems
Bonjour,
Votre commentaire me donne envie de me promener à mon tour dans les bois, de découvrir cet endroit dont vous parlez et de le faire découvrir à mes enfants!
Quelle est la saison la plus propice selon vous?
Au fil du temps je me suis aperçue que marcher en solitaire dans les bois était ma façon préférée. Merci pour ces écrits de Mary Oliver qui me rejoignent complètement..
Merci pour cette belle randonnée….
Merci pour cette belle opportunité de découvrir cette belle forêt dans le calme, par la magie des mots!
Merci aussi pour le beaux poème et pour ‘leave the leaves’.
Bel article, haaaaaaaaaaa la foret, meilleur endroit pour se ressourcer. merci pour les écrits de Mary Oliver
Combien je peux comprendre votre état d’esprit quand vous vous immergez ainsi dans la forêt pour ne plus faire bientôt qu’un avec elle !
J’ai aussi la chance d’aller souvent en forêt… et j’aime beaucoup y aller en silence… On dirait que j’ai écrit ce poème… Merci!
Thank you for your thoughts on the forest that surrounds you (lucky man) and for Mary Oliver’s poem, which I will look up the original version in English. I have started to walk daily this fall in a beautiful cemetery full of trees of many varieties, and try to identify them. I have found the presence of the trees so comforting in these dark times of war in the Middle East, and neglect of the planet and the greenhouse gases threatening it. Thank you for your article.
Merci surtout pour le poème! J’??
Merci.
Excellent article. J’ai entré mes géraniums à l’intérieur et je les ai placés près d’une fenêtre côté sud….à l’occasion,ils ont du soleil. Je me demande combien de fois,je dois les arroser par semaine. Présentement, je les arrose une fois semaine, mais, il arrive que quelques feuilles sèchent…..Mille mercis.
J’aimerai svp arreter l’inscription avec le Jardinier Paresseux.
J’ai déjà vous fais cette demande il y a quelques semaines, mais je continue à recevoir vos mails. Merci de prendre note!
Luisa calado
Bonjour,
Je veux svp, arrêter de recevoir les mails du Jardinier Paresseux, pour le moment!
J’ai déjà fais cette demande il y a quelques semaines, mais je continue toujours à les recevoir tous les jours!
Merci de prendre note!
Personne ne le fera pour vous, vous devez vous désinscrire tout simplement.
Bonjour, article pertinent,j habite au Québec,région chaudière Appalaches,moi aussi je fais promenade seule en forêt pour même raison, c est un moment de détente et méditation,contact privilégié avec la nature, je fais d ailleurs la sensibilisation pour les feuilles et arbres mort….ne rien touché! Et en effet seule, nous avons chance de croiser la faune, j ai eu chance exceptionnelle de croiser un lynx du Canada…..animal farouche, et non dangereux,il a très peur des humains , magnifique moment, j ai aussi une amie une belle chouette qui me laisse l admirer régulièrement….peu de gens dans mon secteur on eu cette chance,le secret? Être seul et silencieux ?merci du partage
Lorsque j’étais jeune, nous avions une foret à l’arrière de notre chalet. Mon frère et moi, nous y jouions pendant des heures et après nous allions dans le lac. Mon père y trouvais ses fleurs pour décorer les alentours du chalet et solidifier le terrain à l’avant de celui-ci. Ma mère nourrissait les oiseaux, surtout les colibris. Je m’ennuie de ma petite foret.
Merci pour ce très beau texte et pour le poème!
J’aime la Forest avec divers animau
Merci de m’avoir fait connaître cette poète ! J’irai à la recherche de ses livres.
Merci pour cette promenade presque méditative dans le bois. ça fait du bien au Coeur et à l’Âme.
G.H.
Oui, en solitaire moi aussi. Et à presque chaque jour. Quand je reviens d’une ballade et que j’étais accompagnée, je ne suis pas remplie et je l’impression d’avoir passé à coté.
J’ai la chance de parcourir de jolis sentiers boisés près d’un cours d’eau, où j’habite.
A tous les jours avec mon chien je m’émerveille de découvrir des nouvelles plantules de petits arbres qui poussent et qqfois certains grignoter par un castor.
Loin de l’humain, loin des autos, un endroit paisible où je fais le point que je médite….
Bonsoir,
Tout est dit dans le poème.
J’ajoute que, quand on a de la peine, on peut pleurer tranquillement en promenade sans inquiéter personne et revenir chez soi plus apaisé.
Merci 🙂
Bonjour cher jardinier paresseux,
Depuis cinq jours je ne reçois plus votre billet quotidien et je suis complètement désemparée.
Je vous suis très reconnaissante de bien vouloir
Bonjour cher jardinier paresseux, je ne reçois plus votre billet quotidien depuis le 28 novembre courant et je ne comprends pas pourquoi. Il y a un peu plus d’un an, après mon AVC, j’avais dû me faire aider pour vous retrouver. A ce jour je suis complétement perdue et désemparée de ne pouvoir vous lire.. Je me permets de vous demander de ne pas m’oublier s’il vous plaît et vous prie de bien vouloir continuer à m’envoyer votre lettre journalière. Avec mes remerciements les plus sincères, bien cordialement Renée
Bonjour cher jardinier paresseux, je ne reçois plus votre billet quotidien depuis cinq jours déjà et j’avoue être complètement désemparée
Que de beauté et de paix dans votre texte.
Tout est dit dans le magnifique poème .
Mille mercis