Pratiquez-vous le « surarrosage »?
«Je n’ai tellement pas le pouce vert!» est une expression que l’on entend souvent de la part de ceux qui ont abandonné l’idée de cultiver des plantes d’intérieur. Aujourd’hui, je solutionne 50% du problème! Il est vrai que la plupart des plantes d’intérieur meurent de sécheresse dans un oubli total, mais involontaire. Mais il est aussi vrai que bien des plantes d’intérieur mangent les pissenlits par la racine parce qu’on les a trop aimées… et trop arrosées!

La mort par noyade, ça se passe comment?
Aujourd’hui, j’invente un mot pour décrire cet excès d’amour par voie aquatique: le surarrosage! Le surarrosage commence par un surplus d’eau qui vient engorger le terreau. Ce n’est pas souvent mis de l’avant, mais dans un sol normal, il y a de l’air, de petites poches d’air, et cet air est nécessaire à la vie dans le sol. C’est assez similaire dans un terreau pour plantes d’intérieur. Un surplus d’eau remplit ces micropores et l’air vient à manquer. Ainsi, les racines sont asphyxiées et elles meurent.
Puis, c’est la plante qui va commencer sa lente descente aux enfers. Étonnamment, les signes de noyade sont à peu près les mêmes que ceux d’un manque d’eau. La plante va commencer à flétrir, à se ratatiner. Les feuilles vont jaunir. Et lentement, la plante sèche. C’est la fin.
Malheureusement, quand un jardinier voit une plante qui commence à flétrir, son premier réflexe est de penser que la plante manque d’eau. Alors, il arrose plus. Parfois beaucoup plus! Juste pour être certain de réhydrater la plante molle. C’est ici qu’on passe en mode surarrosage… et qu’on accélère le trépas horticole. En voulant sauver la plante, on donne le coup de grâce.
Cactus et succulentes, premières victimes du surarrosage
Il peut être étonnant pour une plante naturellement gorgée d’eau, comme un cactus ou une plante grasse, d’être aussi peu tolérante à l’arrosage. C’est pourtant le cas. La plupart des plantes habituées à des conditions de sécheresse prolongée tolèrent très peu les excès d’eau. Ce sont les premières à trépasser. En fait, il est mieux de laisser à elle-même une plante qui commence à ratatiner que d’essayer de la sauver avec un arrosage.
Il faut donc agir avec beaucoup de doigté quand on arrose ces plantes. Mieux vaut en mettre moins que trop. Les cactus et les plantes grasses sont tellement populaires que bien souvent, ce sont les premières plantes à faire leur entrée dans la maison d’un jardinier débutant. Ce sont aussi les premières à rendre l’âme parce qu’on en a pris trop soin. Et ce sont malheureusement les premières à convaincre un jardinier débutant de son incapacité à cultiver des plantes. Triste constat. Tout ça pour une tasse d’eau de trop! À ces tristes jardiniers en herbe, le meilleur conseil à donner est de commencer avec des plantes faciles pour débutants. Les cactus et les plantes grasses ne sont pas de ce nombre.
Autres plantes sensibles aux excès d’eau
Attention aussi aux philodendrons! Même si ce sont des plantes qui aiment un terreau avec une humidité constante, ils exigent tout de même de sécher légèrement entre les arrosages. Un surplus d’eau leur est fatal.
Il en est de même pour les anthuriums, les aloès et les figuiers lyre (Ficus lyrata). Certains piléas et pépéromias ont aussi plus de difficulté à survivre les deux pieds dans l’eau.
Méfiez-vous des cache-pots
Loin de moi l’intention de dire que les cache-pots sont dommageables. Au contraire, ce sont eux qui apportent la touche déco et, pour certaines plantes, la petite réserve d’eau qui s’accumule au fond du cache-pot peut sauver des vies. Toutefois, si le cache-pot devient une piscine hors terre pour plante en pot de plastique… ça ne finira pas bien! Il est important de vérifier occasionnellement si le cache-pot est rempli d’eau. On arrose parfois par réflexe, sans vraiment regarder…

Comment sauver une plante de la noyade?
Rassurez-vous, tout n’est pas perdu! Une plante qui baigne dans son eau d’arrosage peut être rescapée. Première étape, assécher le terreau! (La première étape serait d’arrêter d’arroser, mais j’espère que je n’ai pas besoin de préciser ce détail.) On peut y arriver en retirant temporairement la plante de son pot. Une fois l’eau bien égouttée, on peut vérifier la qualité du terreau. Parfois, un simple empotage dans un substrat plus drainant peut régler le problème. Il est aussi important de s’assurer que le pot de culture est muni de trous de drainage. Eh non! On n’empote pas une plante directement dans un cache-pot! Et enfin, on attendra que le terreau soit bien sec avant d’arroser à nouveau. À partir de cette étape, tout est dans l’ajustement de nos pratiques d’arrosage.
La plupart du temps, c’est par surarrosage que l’on tue les plantes d’intérieur. Il est grand temps de mettre cette vérité de l’avant, afin que règnent le contrôle, la retenue et l’équilibre dans le merveilleux monde de l’arrosage parfait!
Merci ? pour cette article sur le surarrosage!! C est tellement moi !!! Et Merci ? pour tout les autres articles !! Toujours interessant et de bon conseils . Il me reste maintenant à me procurer vos livres .
Merci pour cet article! Personnellement, j’ai abandonné presque tous mes cache-pots pour de simples pots de terre cuite ou de plastique avec assiettes. Maintenant, tout va mieux comme je ne laisse plus l’eau stagner dans le fond!
Merci pour cet excellent article, il me permet d’être plus à l’aise pour l’arrosage avec mes plantes d’intérieurs.
Quel bel article! Le sujet m’intéresse, mais je crois que vous pourriez rendre n’importe quel sujet intéressant. J’aime votre écriture.
Je suis d’accord avec vous, donner des soins aux plantes ne signifie pas les arroser continuellement. Je trouve toujours très curieux de lire des recommandations du genre « arroser 2 fois par semaine « . Non! Ça dépend de la luminosité, de la grosseur du pot, de la température et de l’humidité ambiante. Ceux qui disent « ne pas avoir le pouce vert » sont peut-être ceux qui respectent trop les indications ? 😉 J’ai plus de 50 plantes et sauf quelques exceptions, je les oublie régulièrement et ce manque d’attention leur réussit admirablement !
L’utilisation de cache-pot est très utile, mais faut savoir bien les utiliser. En mettant les pots de culture dans des cache-pots plus grands ET en ajoutant quelque chose au fond pour les surélever (couvercle de plastique, par exemple), ça permet à la plante de ne pas tremper directement dans l’eau et de bénéficier de l’humidité légèrement augmentée par l’eau dans le cache-pot. Bien apprécié, surtout en hiver, pour contrer l’effet asséchant du chauffage.
Merci d’être là pour nous tous ??
ou est-ce que je peux me désabonner car je ne m’attendais pas a ce genre de lecture
merci
En bas du courriel de l’infolettre…
et ne pas oublier de s’ajuster aux saisons….la plupart des plantes d’intérieurs tombent en dormance l’hiver , alors il faut changer notre cédule d’arrosage … laisser la plante »dormir » et sauter 2-3 arrosages !
Un gros merci pour vos bons conseils! Vraiment apprécié et en effet, très bien écrit. C’est comme si on jasait avec vous! Tout le meilleur pour vous!
Comme toujours…toujours aussi intéressant comme article. Merci de partager avec nous vos connaissances.
Comme toujours aussi intéressant comme article. Merci de partager avec nous vos connaissances.
Bonjour
Merci beaucoup très bon conseil
J’adore lire vos trucs et conseils
Je suis Québécoise et présentement je vie au Panama
Vive l’internet
Bonne fin de semaine
Julie ???????
Merci pour vos judicieux conseils. Je l’avoue, j’ai assasiné quelques cactus par excès d’amour et d’arrosage. Grâce à vos articles mes prochains protégés auront plus de chance d’avoir la vie sauve!!! Bonne journée!
Période hivernale les plantes d’intérieur n’auront rien à boire se contentant de la température ambiante des pièces de leur résidence, pas trop chauffées pour leur santé. Les cactus nains en extérieur cet hiver ne seront pas protégés sauf une raquette .Après le gel , la neige éventuelle, ils iront sur le tas de compost .ma page de blogue n’est pas privée vous pouvez commenter Solognot.
J’aime vous lire. Vos explications sont claires et vous avez un beau style: «une plante les deux pieds dans l’eau» C’est drôle et c’est une belle image!
J’ai réglé tous mes problèmes de sur/sous-arrosage à l’aide d’un hygromètre pour terreau, ces tiges surmontées d’un petit cadran. Ça permet de voir le taux d’humidité non seulement en surface ou juste en dessous, mais dans la motte sur toute la hauteur du pot. Larry avait publié quelque chose au sujet des fonds de pots volumineux qui ne sèchent jamais, d’ailleurs. (Voir un exemple ici : https://drmeter.com/cdn/shop/products/8_f8a17a1f-9ad9-42d9-8d8a-cb6303772705_720x.jpg).
Merci pour ces conseils!
En parlant de surarrosage… Dernièrement, lors d’un voyage ayant duré 3 semaines, j’ai essayé le truc que j’avais pris dans le blogue du Jardinier paresseux qui consiste à mettre un pot dans un sac de plastique hermétiquement attaché pour conserver une plante pendant son absence. Ce fut un désastre, les deux plantes ayant eu ce traitement ayant littéralement moisi. J’ai dû trop arroser les plantes avant de fermer le sac. Quelqu’un a-t-il essayé cette méthode? Comment doser l’arrosage adéquat?
Bonjour!
J’ai essayé cet été et ça a très bien fonctionné pour moi. J’ai arrosé les plantes comme je le fais d’habitude, ni plus ni moins, je les ai éloignées de leur fenêtre habituelle qui a trop de soleil, et je suis partie presque un mois en vacances. Les plantes étaient en très bon état au retour.
Vraiment très bien expliqué en bon québécois j’ai trop hâte à votre prochaine publication ….???