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Comment hiverner les pots sur un balcon?

Par Julie Boudreau

Le jardinage urbain a ses petits défis. Quand l’automne frappe à la porte, comment s’y prend-on pour ranger les contenants décoratifs pour l’hiver? Où hiverner tous ces pots, quand on ne dispose pas d’un espace de rangement digne de ce nom? Et le substrat? Qu’est-ce qu’on fait avec le substrat?

L’automne approche, c’est le temps de fermer le jardin… et de ranger ses pots. Photo: Pikist

Procéder AVANT le gel!

Le conseil le plus utile que je puisse partager est de ne pas attendre l’arrivée du gel pour commencer à vider les pots de leurs plantes et de leur substrat. Dès que les températures oscillent entre 7 et 10 degrés Celsius, on commence la préparation. On envoie au compost les végétaux annuels. On rempote les plantes qui ont le potentiel de survivre à l’intérieur. Quant au terreau, il faut savoir qu’on peut le réutiliser pendant quelques années. Mais il arrive un certain moment où il devient trop sec et pas assez absorbant. Arrivé à ce point de sa vie, le terreau peut aussi être mis au bac brun.

Plastique ou céramique?

Si les plantes sont cultivées en pots de plastique ou dans des pots de tissu ou de géotextile, bonne nouvelle! Le terreau peut rester dans ces pots pour tout l’hiver. Il y a peu de risques que le contenant brise, sauf si les pots sont de moindre qualité. Toutefois, si les pots sont en terre cuite ou en céramique, le substrat doit être enlevé complètement. Notre préoccupation ici est le gel. En effet, sous l’effet du froid intense, l’eau contenue dans les pores du terreau prend de l’expansion. Le volume augmente et c’est cela qui fait éclater les pots. Un pot survit rarement à un hiver si on laisse le substrat dans le contenant. Mais, bien entreposés, ces pots peuvent durer plusieurs décennies.

Comment vider les pots pour les préparer à l’hiver?

C’est bien beau de vider complètement nos jolis contenants fragiles, mais que fait-on du terreau? Le principe de base est de ranger temporairement ce terreau dans un gros bac de plastique. Pour les récupérateurs ingénieux que nous sommes, il est possible d’utiliser les chaudières de 20 litres, utilisées en restauration.

Ces pots de plastique noir sont assez faciles à dénicher et ils sont parfaits pour entreposer le terreau des contenants de terre cuite et de céramique. Photo: Pixabay

On peut aussi dénicher les gros pots de plastique de 7 gallons et plus, restants de la plantation d’arbres. Enfin, les pots de plastique déjà présents et libérés des plantes mortes peuvent aussi accueillir quelques poignées de terreau. Si on opte pour des bacs ou des chaudières, il faudra prévoir de percer des trous pour assurer le drainage de l’eau de pluie et de la neige fondante. Ces pots de terreau peuvent être empilés dans un recoin.

Un pot et son terreau. Séparer les inséparables, l’instant d’un hiver. Photo: Julie Boudreau

Jouer à la poupée russe

Lorsque tous les pots sont vides, on les place à l’envers et on les insère les uns dans les autres, un peu comme des poupées russes. L’important est de s’assurer qu’il y a un bon espace de dégagement entre chaque pot imbriqué. Si c’est trop serré, c’est mieux de faire une autre pile! L’ensemble de l’œuvre est ensuite tassé dans un coin du patio. Si le patio est en altitude, on tentera de placer nos pots à l’endroit le moins venteux du balcon. Les pots de plastique et les pots de substrat seront aussi empilés dans ce coin.

Fixez la bâche!

On recouvre cette belle empilade d’une bonne toile imperméable. Les bâches de plastique utilisées pour les déménagements sont parfaites pour recouvrir ces contenants. Cette toile doit être solidement fixée, autour des pots, mais aussi à la rampe du balcon. Par temps de grands vents, c’est la première chose qui va vouloir prendre le large!

Tous les pots, bien rangés et prêts à être recouverts d’une bâche pour l’hiver. Photo: Julie Boudreau

Et voilà, tout est prêt! On gardera un œil occasionnel sur cette installation, pour s’assurer que la bâche est bien en place. La neige peut s’accumuler sans crainte sur cet amoncellement. Puis au printemps, lorsque la neige et la glace ont disparu, on retire la bâche, on remplit les pots et vivement le printemps!

Pour savoir comment hiverner les plantes rustiques dans les pots, en climat nordique, cliquez ici.

Note: Les défis de l’hivernage des pots concernent les régions aux hivers froids (zones 1 à 6).

Étiquettes + hiver, protéger les pots contre le gel


  1. Les potées de pélargonium zonale vont à la cave en compagnie de quelques crus en flacons , les thalles de fuchsias restent en terre recouvertes de frisure de bois ,papiers froissés et feuilles en coussins épais recouvert d’un grillage, le cactées naines sont recouvertes d’une mini serre plastifiée Enfouis profond les tubercules de dahlias se débrouillent Dans notre région centre les grosses froidures sont printanières les parcelles de vignes ont des bougies entre les rangs nous faisons des feux de branches non résineux et pailles mouillées pour une fumée épaisse autour parfois jusqu’en Mai en nocturne , une éolienne à chaque parcelle brasse l’air.

    • Bonjour, vous devez être en France pour garder toutes ces plantes dehors l’hiver. Ici au Québec, ces plantes n’ont aucune chance de survivre à nos hivers où les températures descendent pendant 4 mois entre -10 et-35 degrés celsius! Personnellement je rentre les tubercules de dahlias à la cave et je cultive les fushias et les pelagorniums au salon pour les voir fleurir tout l’hiver.

  2. Un gros merci Julie! Ton article arrive juste à point. Je me demandais justement comment j’allais procéder avec tous mes pots et contenants en céramique, terre cuite et géotextile, et aussi avec le terreau. Une année, j’avais laissé mes pots en céramique à l’extérieur pour l’hiver, tels quels, avec le terreau à l’intérieur. Au printemps, j’ai eu la mauvaise surprise de retrouver mon plus beau pot en quelques morceaux… Depuis cette mésaventure, je les rentrais tous au sous-sol. Mais c’est lourd des pots en céramique, hein? 😉 Heureusement, on apprend de nos erreurs et en lisant les belles chroniques du Jardinier Paresseux. Merci encore pour tes bons conseils, Julie!

    P.S. : Très intéressant aussi d’en apprendre un peu sur les us et coutumes de nos cousins français. Merci du partage, Celadon7!

  3. Merci pour ces informations pertinentes!

  4. Un gros merci. C’estvtres interessant de vous suivre

  5. Bonjour. Petite question: je me suis acheté au printemps un hibiscus vivace. Je l’ai transplanté dans un autre pot et rentrer à l’intérieur pour la saison hivernale. Ai-je bien fait? Est-ce qu’il y a des choses à faire de plus pour le préserver pour le printemps prochain ?

  6. Pour conserver le terreau, on peut réutiliser les grands sacs de plastiques dans lesquels on l’a probablement acheté. 😉

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