Ma pelouse: tondue 4 ou 5 fois par année
Veuillez noter que tout au long de cet article, j’allégerai le texte en formulant toutes les phrases au «je». Toutefois, dans toutes les phrases à la première personne du singulier avec le verbe «tondre», sachez que je ne parle pas de moi, mais bien de mon conjoint. Je ne tonds pas la pelouse. Je suis une princesse. Je répète: je ne tonds pas la pelouse!

Quand je tonds la pelouse… (hihi!)
… C’est parce que l’herbe est rendue VRAIMENT longue et que c’est difficile de circuler. Autrement, je laisse faire la nature! Au grand désarroi de mes voisins qui ont tous une pelouse verdoyante, égale, sans pissenlits ni feuilles mortes (et j’habite en campagne!)
Pourquoi est-ce que j’attends si longtemps avant de passer le tracteur dans ce foin? Eh bien, pour plusieurs raisons. La première étant que mon copain est paress… heu… je veux dire JE suis paresseuse! (Ouf! Je l’ai échappé belle!)
Plus sĂ©rieusement, je ne prends absolument pas part au culte de la pelouse courte et parfaite. Tout simplement. Je ne vois pas l’intĂ©rĂªt d’avoir un tapis vert uniforme qui demande autant d’entretien. Tondre, mettre de l’engrais, tondre, tondre, arroser, tondre, semer, arroser, tondre, mettre de l’herbicide (sĂ©rieusement?), tondre, ramasser les feuilles, tondre… Et se demander pourquoi il y a des endroits jaunes, pourquoi ça ne veut pas pousser sous les arbres, pourquoi les pissenlits reviennent…

Comme d’habitude, je vous parle en tant que biologiste. Vous Ăªtes prĂªts?
La pelouse n’a pas Ă©tĂ© créée en laboratoire. C’est un ensemble de plantes sauvages introduites qu’on torture en les coupant Ă rĂ©pĂ©tition et qu’on force Ă pousser Ă des endroits qui ne leur conviennent pas. La nature, c’est très fort et ça essaie de vivre, mais il y a des limites. Si votre sol est tellement humide qu’il ne sèche mĂªme pas lors des canicules, qu’il est tellement sec qu’il est tout craquelĂ© ou bien que le soleil ne le touche jamais, arrĂªtez de lutter, vous allez perdre. Il faut considĂ©rer la pelouse comme une plante. Si vous ne pouvez pas le concevoir, achetez-vous du gazon synthĂ©tique!
La nature veut vivre. Votre pelouse, ou gazon, comme on dit au Québec, c’est une zone de guerre! Chaque brin d’herbe essaie de s’élever au-dessus des autres pour avoir plus de lumière. Chaque graine de pissenlit qui arrive tente de s’enraciner profondément pour avoir accès à l’eau que votre pelouse néglige. Chaque animal qui y passe tente d’y trouver son compte: un repas ou un abri.
Vous avez un choix Ă faire, en tant que Seigneur suprĂªme de ce territoire gazonnĂ©
Choix 1: le dictateur.
Instaurez un système d’imposition élevé et récurrent (c’est-à -dire coupez souvent et court!), des amendes (pesticides pour TOUT LE MONDE) et causez des famines (si vous voulez VRAIMENT étouffer votre bourgade, ramassez le gazon coupé au lieu de le laisser sur place: c’est comme demander au peuple – votre pelouse – de travailler, puis lui enlever ce qu’il a gagné, tout en l’affamant MOUHAHAHAHA!). Quand le peuple semble trop étouffé par ce mode de vie, calmez la révolte en lançant des vivres (de l’engrais) aux quatre vents.

Choix 2: l’ONU.
Soyez un mĂ©diateur dans cette guerre. Laissez les diffĂ©rentes espèces pousser Ă leur grĂ©, s’installer, prendre ce dont elles ont besoin. Laissez-les s’organiser elles-mĂªmes et vous verrez: un Ă©quilibre s’installera dans cette zone de guerre. Elle deviendra un magnifique environnement fleurissant, diversifiĂ©, Ă©quilibrĂ©, en santé… et touristique!
Alors, vous Ăªtes quel genre de Seigneur-gazon?

OK, mais Ă un moment, il faut bien couper!
Oui, je sais. Mon petit dernier qui est littéralement haut comme trois pommes n’aime pas trop faire ses besoins quand la pelouse lui arrive aux yeux (je parle de mon chien, hein!).
Je tonds plus souvent l’endroit oĂ¹ il fait ce qu’il a Ă faire, ainsi que les chemins vers le jardin ou le cabanon. Après tout, on a un problème de tiques dans la rĂ©gion alors il ne faut pas faire exprès non plus!
Mais pour le reste, je tonds quand ça nous arrive aux genoux… et une partie de mon terrain est laissé en friche totale. Quand je passe le tracteur, je laisse tout sur place. Deux jours plus tard, ça ne paraît plus. Ça se décompose et nourrit les plantes que je viens d’abîmer.

Pourquoi je vous raconte tout ça? Parce que j’ai tondu le spot à crottes de mes chiens cette semaine. Sous les 25 centimètres de foin que j’ai enlevés, il y avait un monde. Sur un carré d’environ 4 mètres de côté, j’ai dérangé un crapaud et une couleuvre. Pas d’inquiétude, comme je tonds au plus long possible, ni l’un ni l’autre n’a été blessé. Un peu interloqués, certes, mais ils se sont déplacés de quelques mètres et ont retrouvé un habitat frais, humide, riche de nourriture et de cachettes.
Ces deux individus ne sont pas les seuls à vivre dans ma pelouse: ce sont des prédateurs alors leur présence confirme également celle de proies. Insectes, vers, petits mammifères, oiseaux…
Moi, qui ai choisi d’habiter la campagne, moi, qui suis consciente de mon impact sur la nature autour de ma maison, j’ai choisi d’admirer cette vie et de lui permettre de continuer à vivre.
Ma pelouse, mes choix
Ce n’est pas pour tout le monde: si vous vivez en ville, que vous faites du sport dehors, que vous avez de jeunes enfants et une phobie des tiques, je comprends tout à fait. Mais MOI, mon gazon est long, plein de vie, demande très peu d’entretien… et je ne vais pas le couper plus pour faire plaisir à mes voisins, à ma mère (désolée mom!) ou à Louis XIV.
Vivre en nature, c’est ma fierté. Ne pas céder à la pression sociale aussi. LIBÉREZ LA PELOUSE!
Pardonnez ma montée de lait, mais j’en ai assez de me faire dire que mon gazon est trop long et plein de pissenlits. Il y a deux ans, un livreur de pizza s’est permis de faire un commentaire… Non, mais! Toutes les photos de mon article sont de mon terrain: est-ce si disgracieux? Je m’en fiche, moi, j’aime ça!

Parfaitement d’accord avec toi,il faut laisser la nature tranquille,j’ai un coin de fleurs sauvages qui nourrissent les abeilles, papillons etc,et aussi plusieurs nids de mésanges, hirondelles c’est un vrai paradis.
Quelle belle façon de faire réfléchir les gens sur l’importance de laisser toute la place à la nature autour de nous et quoi de mieux que de le faire par l’humour! J’ai tellement rit en lisant votre article. Mon conjoint tond la pelouse ou plutôt notre verdure, 4 fois par année.
Est-ce que le tracteur Ă gazon 48 pouces de plateau de coupe n’est-il pas mis Ă rude Ă©preuve, Ă tondre Ă 2.5 pieds de haut du foin?
DĂ©plorable que de valoriser la nĂ©gligence … niveler vers le bas … il ne faut pas avoir beaucoup d’ambition ni de fiertĂ© franchement … ! Quelle dĂ©solation ! … oĂ¹ s’en va-t-on avec ces lignes de pensĂ©es … quelle rĂ©gression …. !
Ici, je vais faire une petite mise en garde. Oui, laisser la nature agir mais quand on rĂ©side dans une ville avec des petits terrains et qu’il y a des rats qui sont porteurs de maladies, il faut couper son gazon et très bien entretenir son terrain. DĂ©solĂ©e de vous conterdire un peu mais nous vivons une infestation de rats actuellement et c’est très difficile Ă contrĂ´ler!!!
En ville, Ă moins de vivre près d’un dĂ©potoir, les infestations de rats sont causĂ©es par des travaux dans les Ă©gouts municipaux, comme par exemple refaire une rue. Les pelouses longues, non traitĂ©es et pas uniformes n’ont rien Ă y voir et ne constituent pas une cachette pour les rats. Par contre, une cour qui ressemble Ă un dĂ©potoir, si. Encore lĂ , rien Ă voir avec la longueur de la pelouse. Bien entendu, je ne parle pas d’un champs. Mais tout le monde sait que les rats ne vivent pas dans les champs.
C’est bien votre opinion et je vous en remercie. Par contre, l’herbe longue permet aux rats d’y camoufler leur entrĂ©e et sortie de tunnels. La prĂ©sence de poulaillers et la nourriture Ă oiseaux sont une source d’alimentation de prĂ©dilection pour eux. Ainsi dès qu’il y a prĂ©sence des rats provenant d’un bris d’Ă©gouts ou d’excavation pour la rĂ©alisation de projets d’envergure, il vaut mieux maintenir sont terrain propre sans source d’alimentation et tenir son gazon assez court.
Excellent! C’est ce que je souhaite faire. Mon tracteur Ă gazon ne me permet toutefois pas de tondre lorsque le gazon est rendu aux genoux. Je dois donc le faire plus rĂ©gulièrement dans nos allĂ©es et autour de la maison. Qu’est-ce que vous utilisez comme tondeuse?
Un tracteur Ă gazon qui rush sa vie par bouts haha on a aiguisĂ© les lames rĂ©cemment et ça a changĂ© le monde! Le votre est peut-Ăªtre dĂ» ?
Il y a quelques semaines, j’ai constatĂ© que ma pelouse commençait Ă avoir de grands espaces jaunes. Selon la firme qui s’occupe de l’entretien du terrain, la pelouse Ă©tait coupĂ©e trop courte et il s’agissait du phĂ©nomène de “la puce de cĂ©rĂ©ales”, et on recommandait de NE PAS couper la pelouse trop courte, mais d’y laisser un total de 3″, ce que j’ai fait. Depuis, après avoir ensemencĂ© cet espace jaune, la pelouse est d’un vert incroyable et uniforme. Oui, en plus du soleil et des pluies torrentielles, laisser la pelouse un peu plus longue et d’y laisser le gazon coupĂ© semblent Ăªtre LA solution. – Sainte-Marthe-sur-le-Lac
La punaise des cĂ©rĂ©ales, ce qu’elle aime, c’est le temps sec et très chaud, et la pelouse standard non diversifiĂ©e, Ă base de pĂ¢turin. Évidemment si vous tondez ras en pleine canicule elle va jouir. Mais si non la longueur de la pelouse n,a pas grand chose Ă voir avec sa prĂ©sence. Et mĂªme si vous croyez qu’elle a disparu, vous serez déçus de rĂ©aliser que l’an prochain elle sera de retour. Sauf peut-Ăªtre s’il pleut tout l’Ă©tĂ©.
Ici, j’ai deux jeunes enfants, alors j’ai fait le compromis de sursemer du trèfle dans la pelouse et de tondre quand mĂªme rĂ©gulièrement. En plus, comme le sol est sablonneux, le trèfle rĂ©siste mieux lors des Ă©pisodes de sĂ©cheresse et notre “gazon” reste plus vert. Mon conjoint l’aime un peu plus court que moi, mais on ne tond pas Ă chaque semaine. Quand il manque de pluie, ça peut aller Ă une fois par mois. Et voir les jolies fleurs de trèfle peupler notre pelouse me rend très fière. Vive les Ă©co pelouses !
Ma pelouse ? la pampa, oui ! En Belgique, un magazine a lancĂ© depuis 3 ans “en mai, tonte Ă l’arrĂªt”. Ce que j’ai fait, et depuis soleil et pas de pluie pendant un mois (pas de problème pour les herbes) puis un mois de pluie … et elles s’en sont donnĂ© Ă coeur joie ! plus haute que moi ! Et de plus, pas encore beaucoup de fleurs – c’Ă©tait le but de l’expĂ©rience – mais plein de bestioles, dont des milliers de criquets (que je n’ai pas envie de tondre). Je pense que cet automne je vais recouper cette forĂªt plus court – si le temps le permet – et mieux maitriser l’annĂ©e prochaine.
Nos terrains se ressemblent hi! Hi! J’ai 3 chiens et un enclos pour eux, alors cet endroit est coupĂ© plus court…avec des plantes hautes pour cacher un peu la clĂ´ture ! J’ai fait des sentiers pour accĂ©der ou dĂ©gager certaines plantes ou arbustes et me rendre ex, Ă ma corde Ă linge, au cabanon, etc. Sinon, je sème un sac de semences de plantes pour papillons et insectes pollinisateurs par annĂ©e Ă la volĂ©e et je me laisse surprendre !
Bonjour.
MĂªme chose : je fais des allĂ©es pour aller aux sites principaux ( j’ai qd mĂªme 5.27 ha) que je donne en foin Ă 1 voisin. Mais sur le reste (au moins 3000m2) je laisse pousser et rĂ©sultat : l’herbe arrĂªte de grandir et hĂ©berge plein d’animaux et d’insectes. Il y a longtemps que je fais cela et rĂ©compense : chevreuils, crapauds, grenouilles (j’ai 1 mare alimentĂ©e par 1 source) Ă©cureuils, faisans pendant la saison de la chasse car ici on est près de la Sologne et suis entourĂ©e par des chasseurs. Mais d’un autre cĂ´tĂ© les sangliers viennent laboureur mes prĂ©s…difficile la cohabitation.
Contente de vous lire. Enfin quelqu’un qui pense exactement comme moi (je suis aussi en campagne). Ma ‘pelouse’ est aussi magnifique que la vĂ´tre !!
Bonjour.Audrey, si vous le dites….
Pas pour moi ! Une belle tale de bouleaux
s´est ouverte avec le verglas de dĂ©cembre et depuis elle ressemble Ă une pieuvre. De nombreux arbres brisĂ©s ou dĂ©racinĂ©s par celui d´avril m´empĂªchent de passer ou tondre. C´est une dictature vĂ©gĂ©tale qui règne ou les plus grands Ă©touffent les plus modestes. Le jour ou je tondrai cette nouvelle forĂªt en devenir, le labeur pour la machine sera excessif. Elle crachera des touffes de dĂ©bris qui Ă©touffent la verdure Ă©crasĂ©e dessous. Les plus petits ayant disparus, il ne restera que des Ă®lots de vĂ©gĂ©tation sĂ©parĂ©s de mers de terre qui assĂ©cher et craquer sous le soleil, n´ayant plus de vĂ©gĂ©tation pour lui faire ombrage. Beaucoup moins de vie au final.
La tonte permet de remettre toute la vĂ©gĂ©tation au mĂªme niveau. Tous ont accès au mĂªme soleil. Les plus grands, tondus permettent aux plus lents de croĂ®tre Ă©galement. Sorte de dĂ©mocratie vĂ©gĂ©tale. Ne rien faire, avec le temps donnera une forĂªt qui reprendra ses droits, et alors fini gazon et herbacĂ©es. Ombre et grands arbres après quelques annĂ©es. Avec la covid 2020, n´ayant pu y aller pendant une bonne partie de l´étĂ©, au final c´est des centaines d´arbres que le tracteur de jardin a dĂ» tronconner. Je n´ai gardĂ©.que le plus grand. Un peuplier mesurant dĂ©jĂ 5 pieds de haut que j´ai baptisĂ© “Covid”. Avec le verglas d´avril, un bouleau.s´est abattu sur Covid qui faisait près de 10 pieds, lui brisant son tronc Ă mi hauteur. La nature est impitoyable et impose son rĂ©gime de terreur. Ă€ part
l´herbe à puces, tous sont le bienvenus, et ceux ne tolérants la tonte comme les arbres, cèdent leur place aux graminées et herbacées bien heureuses.
Bonjour,
Je suis d’accord avec vous Audrey et je suis aussi d’accord avec Daniel. Ne pas Ăªtre maniaque de la tondeuse bien sĂ»r, mais tondre aussi peu que possible pour obtenir un Ă©quilibre et ne pas se laisser envahir par… les envahisseurs – panais sauvage, nerprun, renouĂ©e du Japon, qui sans Ă©tat d’Ă¢me Ă©touffent les autres, Ă commencer par les plantes locales…
MalgrĂ© tout, j’ai droit aux rĂ©flexions des voisins et Ă celles de ma famille : pas assez court, pas assez nivelĂ©, pas les bonnes plantes, trop de pissenlits…
Comme je vous envie!
Je ne comprends pas que l’humain soit assez stupide pour semer qq chose qu’il doit couper aussi souvent et entretenir, juste pour faire beau quand il y aurait tellement d’autres possibilitĂ©s pour occuper l’espace.
Je n’habite pas la campagne, alors je dois faire des compromis mais on a mis du trèfle qui attire quand mĂªme les pollinisateurs et on tond le moins souvent possible.
Enfin, quelqu’un qui pense comme moi, je dĂ©teste le gazon tout vert
Je tond mon gazon et je trouve cela très beau, je suis en ville. Je comprend ceux qui ne tondent pas mais a un moment donnĂ© cela devient tellement nĂ©gligĂ© que c’est dĂ©solant…..Si tout le monde ne tondait pas imagine le dĂ©cor. Je vivais en campagne autrefois et mon père etait fier et on tondait chaque semaine. C’est mon avis!
C’est loin dâ€™Ăªtre disgracieux!
Ici, l’ancien propriĂ©taire avait planter plusieurs plate-bandes de vivaces et plusieurs arbres. Une bonne base! J’ai ajoutĂ© à ça des zones que je laisse pousser en friche tout l’étĂ© (très joli et vivant) et je rabats le tout Ă la faux Ă l’automne. Je tonds aussi des chemins et quelques zones plus rĂ©gulièrement (pour diffĂ©rentes activitĂ©s). Et j’ai une zone plus sous-bois oĂ¹ la mousse règne sous les grands arbres. C’est riche, vivant et joli (et mes voisins apprĂ©cient… ou du moins, ne s’en plaignent pas ! đŸ˜‰ )
Bonne suite!
Madame Martel (ou devrais-je dire Votre MajestĂ©? ?), si vous habitez la campagne, peut-Ăªtre avez-vous, comme nous, un système septique oĂ¹ il est “recommandĂ© de ne faire pousser que du gazon” (source: Conseils de jardinage pour ne pas nuire Ă votre fosse septique, Bio-Sol Canada, https://www.bio-sol.ca/fr/jardinage-fosse-septique/). La corvĂ©e de tonte nous plaĂ®t autant qu’Ă vous. Auriez-vous des solutions alternatives Ă nous proposer? D’avance, merci!
Hahaha j’accepte le surnom!
J’ai aussi une fosse septique et elle n’a jamais eu de dommage Ă cause de mes plantes sauvages. J’aimerais y planter un arbre, mais je sais que ça, c’est trop invasif… alors c’est mon gazon-friche qui est dessus avec toute sa belle diversitĂ© !
Un grand merci pour votre rĂ©ponse rapide, qui non seulement m’enchante, mais va aussi bien allĂ©ger nos weekends! Ă€ nous la vie d’Altesses! ;D
Vraiment d’accord! J’habite en banlieue de QuĂ©bec (Charlesbourg) et j’adopte cette approche depuis environ 5 ans et la biodiversitĂ© a incroyablement augmentĂ©. J’ai tellement peu de gazon (remplacĂ© par des plantes, arbustes, etc.) qu’un petit coup de ciseaux Ă haie de temps en temps fait l’affaire (imaginez le regard des voisins!). De plus, aucun dĂ©chet vĂ©gĂ©tal (dĂ©bris de plantes, d’Ă©lagage ou autres) ne sort de mon terrain. Tout est coupĂ© en petits morceaux et redistribuĂ© ici et lĂ dans les plate-bandes, sous les haies, Ă travers les arbustes, etc. En permaculture, le principe est de crĂ©er du sol, et non pas exporter les produits de la photosynthèse (ce serait complètement stupide). Bravo de faire en sorte que les vieilles habitudes changent pour le mieux. Au plaisir!
J’adore votre montĂ©e de lait en faveur de la pelouse laissĂ©e Ă elle-mĂªme! Je partage votre opinion mĂªme si effectivement il faut tondre une fois de temps en temps mais pas trop court c’est beaucoup plus beau.
Je me suis dĂ©barrassĂ©e de ma tondeuse il y a une dizaine d’annĂ©es. Les arbustes, les fleurs, le thym (et les lĂ©gumes dans ma cour arrière) ont remplacĂ© le gazon. Pour ce qui est des voisins, ils semblent s’Ăªtre habituĂ©s. Contrairement aux sons ou aux odeurs, quand ce qu’on voit ne nous plaĂ®t pas, on a le choix de regarder ailleurs.
Ça fait des annĂ©es que j’ai arrĂªtĂ© de gaspiller de l’argent en engrais et pesticides pour le gazon. Je (chez moi c’est moi le prince) tond 3 ou 4 fois pour ne pas trop faire parler les voisins. De plus, je ne sacrifie pas non plus Ă la dĂ©solante pratique du ramassage de feuilles Ă l’automne.
Wow !
Quel changement !
Je me souviens du voisin qui se baladait avec sa bouteille d’herbicide et hop “spray” sur tout ce qui Ă©tait feuillage large !
Chez nous aussi la pelouse a laissĂ© sa place Ă la variĂ©tĂ©. Mon chum apprivoise mon idĂ©e de couper AU PLUS HAUT & oui c’est ok d’espacer les coupes.
Ouf! On y arrive ! Lucioles et crapeaux sont de retour dans notre cour.
Et un vrai “chardon indigène” dans ma plate-bande EN AVANT ! XD
Reste l’eau : faire espace naturel pour ceux qui sont souvent invisibles mais travaillent pour Dame Nature.
Bravo Ă tous pour cet Ă©lan qui m’inspire ce matin (Je me sens moins seule Ă combattre l’univers des jardins hyper contrĂ´lĂ©s).
Du bon dĂ©sordre đŸ˜‰
Ha!ha!ha! Trop drĂ´le, Audrey! đŸ™‚
Ton grand terrain semble magnifique (et tes petits pitous aussi)!
« Je » tondais habituellement plus souvent un bout de terrain vague (sous-bois Ă l’arrière de notre clĂ´ture) car « je » trouvais ça plus beau et soignĂ©… Mais « je » ne l’ai pas fait cette annĂ©e et quel plaisir de voir toute la belle vĂ©gĂ©tation colorĂ©e qui s’y est installĂ©e. Oui, vivre et laisser vivre!
Je vis dans un quartier rĂ©sidentiel et mon grand terrain est divisĂ© en 3: cour avant avec pelouse en rouleau (du pĂ¢turin, quelle peste), cour arrière avec 60% de pelouse Éco-turf (mĂ©lange très diversifiĂ© devenu introuvable depuis qq annĂ©es) et trèfle nain et 40% sauvage (foin haut, fleurs indigènes, framboises, menu du jour de Dame nature), Tout l’arrière se porte bien et n’a jamais eu besoin d,arrosage, de carottage, d’engrais ni de pesticides. Ă€ l’avant, des milliers de $ dĂ©pensĂ©s pendant des annĂ©es Ă lutter contre les mauvaises herbes, la punaise, la pyrale et, autres envahisseurs voraces, toujours Ă refaire, avec le retour annuel des problèmes. Cette annĂ©e, fini les visites du Weedman du coin, fini les traitements perpĂ©tuels. J’abandonne. C’est loin d’Ăªtre joli, avec une pelouse dĂ©garnie livrĂ©e aux punaises, mais je fais mon deuil. Quand tout ce pĂ¢turin trop fragile et feluette aura Ă©tĂ© complètement bouffĂ©, je sèmerai autre chose de plus rĂ©sistant et je lui foutrai la paix. Je tondrai de temps en temps, Ă 8 cm. Et je pesterai contre les quincailleries et les centres jardin qui continuent de vendre exclusivement (ou presque) des mĂ©langes de semences inadaptĂ©s et homogènes, conçus pour assurer un avenir radieux aux entreprises qui vivent des applications d’engrais, d’herbicides et d’insecticides, ou qui fabriquent des ………antidĂ©presseurs !
Bravo! Et merci ?
Le ? Ă©tait en fait une image de plante – quoi fut transformĂ©e en point d’interrogation. MĂªme l’internet transforme les choses, comme dans la nature.
Bonjour, je suis bien en accord avec vous , mais il faut savoir que quand tu vis Ă la campagne comme moi sur une fermette avec plusieurs animaux et 4 chiens qui courent sur 3 acres de terrain , il est absolument nĂ©cessaire de couper le gazon pour Ă©viter les tiques et la maladie de lyme. MĂªme si mon gazon est coupĂ© chaque 2 semaines pour prĂ©venir les tiques; dans toutes mes plates bandes j’ai une colonie de couleuvre, crapaud, grenouille etc
Très rigolo! J’aime beaucoup lire tes articles, Audrey.
Question:
Je viens de dĂ©mĂ©nager Ă la campagne et je choisis de tondre haut et peu souvent, et de laisser quelques zones ‘sauvages’ dans ma cour. J’ai mĂªme une bande de trèfles rouges que j’appelle mon buffet Ă marmottes!
Par contre, Ă l’avant, j’ai beaucoup d’oseille sauvage dans ma pelouse, qui envahit mes platebandes pourtant bien paillissees, et Ă l’arrière, du chiendent coriace et tĂªtu. Ă€ part tondre court autour de mes platebandes pour limiter l’envahissement (et couper chaque feuille…) auriez-vous des suggestions?
Bonjour, comme beaucoup de vos lecteurs, je (mon conjoint) ne tond le gazon qu’occasionnellement, mais ayant beaucoup de vivaces, je constate que je les apprĂ©cie davantage quand elles ne sont pas noyĂ©es dans une mare de foin.
Bravo pour cet article !
Nous sommes en Estrie, en campagne montagneuse, nous avons presque 6 acres alliant un peu tous les styles : bordure de forĂªt, endroits rocheux secs, endroits humides. Depuis 15 ans nous y avions dĂ©jĂ plantĂ© pas mal d’arbres, mais depuis 5 ans nous laissons tout le sol au naturel sauf que nous tondons (le nous Ă©tant ici employĂ© de la mĂªme manière que votre je car je suis moi aussi une princesse ! lol !) des jolis chemins qui l’entourent et le traversent de manière sinueuse, nous permettant de nous y promener tranquillement en admirant et photographiant la flore sauvage qui s’y est rĂ©installĂ©e (parfois avec notre aide, asclĂ©piades, millepertuis, achillĂ©e, chicorĂ©e bleue, etc), ainsi que les insectes, oiseaux et petit reptiles et batraciens. On tond quand mĂªme un grand carrĂ© autour de la maison pour Ă©viter les moustiques et les tiques, et laisser la chatte se rouler au soleil.
Etonnamment, nous n’avons jamais eu la moindre rĂ©flexion de quiconque, les gens qui viennent, amis ou facteur et livreurs, trouvant plutĂ´t l’environnement sauvage très romantique et reposant sur ce fond de dĂ©cor de montagnes.
ProtĂ©ger la biodiversitĂ© est Ă mon avis le devoir de chaque individu qui ose se dire un humain, surtout s’il a des enfants, car c’est non seulement la vie de la faune et de la flore qu’on protège, mais aussi l’avenir de ceux Ă qui nous avons imposĂ© de venir au monde et qui devront subir les consĂ©quences des dommages que l’humain actuel crĂ©e encore Ă l’environnement, parfois pour un motif aussi stupide et futile qu’avoir une pelouse qui ressemble Ă un terrain de golf (l’horreur Ă mes yeux !) tristement verte et rasĂ©e comme une moquette.
Peut Ăªtre que mes Ă©tudes de biologie, il y a 45 ans de cela, m’ont amenĂ©e Ă ce mode de rĂ©flexion, mais j’en doute ; je pense que la pression des conventions sociales et du “ça se fait comme ça et pas autrement” est le seul moteur des gens qui ne rĂ©flĂ©chissent pas et suivent le courant pour faire comme les autres… dommage : nous avons Ă©tĂ© dotĂ©s d’un cerveau entre nos deux oreilles, il serait bien que certains commencent Ă le faire fonctionner lorsqu’ils regardent leur pelouses adorĂ©es.
love it, love it. J’habite en ville. dans la cour, mon gazon est plein de pissenlits, trèfle, plantain et autres intrus. en avant, c’est un jardin de fleurs Ă©chevelĂ©es qui attirent les pollinisateurs et les regards admiratifs (je crois). Notre but est de ne plus avoir de gazon… un jour.
J’ai un contrat de tonte de pelouse qui prévoit 5 tontes, soit une par mois. J’ai semé du trèfle, je ne fertilise plus, je n’ai plus besoin de pesticides ni de traitements contre le ver blanc et j’économise près de 1000$ par année!
Très intĂ©ressant tout ça… j’ignorais qu’autant de gens s’intĂ©ressait Ă la pelouse … ?
Pour ma part, c’est une question de principe , avoir une cours propre et bien tondue est le reflet d’une image personnelle pour sa demeure…
Bravo , quelque part nous avons les mĂªmes gĂªnes .
Excellent Audrey! Pour ma part, je dĂ©teste la pelouse (chez moi! ) car elle va Ă l’encontre de l’esprit de mon « gourou » (feu Larry ) il y a 7 ans, j’ai dĂ©cidĂ© que j’en avais marre et j’ai transformĂ© ma devanture de gazon mitĂ© et envahi de pissenlits. J’ai occultĂ© avec de grands cartons et ensuite amĂ©nagĂ© Ă 100% avec des vivaces ? Certains me regardent avec admiration et beaucoup comme si j’étais une extra-terrestre! Pas beaucoup d’entretien avec un bon paillis et je laisse tout en place Ă l’automne ? Peut-Ăªtre que dans quelques annĂ©es, on dira que j’étais avant-gardiste ?
Bravo!
Changer les mentalité du tapis vert parfait = beau gazon = pesticide= poison= paraître.
J’aime mieux Ăªtre !