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Mes bébés pruniers et leur dur début dans la vie

C’est mon cinquième été à la maison et je n’ai pas encore fait mon aménagement paysager. Je passe beaucoup plus de temps à m’occuper de mon jardin qu’à une quelconque plate-bande.

Ce n’est pas faute d’avoir essayé, pourtant! Il y a deux ans, j’ai acheté deux beaux pruniers. Je me suis dit que ça serait joli, peu d’entretien, et comme ça se mange, ça fait mon bonheur.

Mais il est là le problème…

Ça se mange.

Les prunes? Non, les pruniers…

Des infestations dans mes pruniers..

Infestation après infestation, ils n’ont pas vraiment grossi en deux ans. En fait, l’un d’eux est même (presque) mort.

La première année, les chenilles spongieuses leur ont fait du tort, puis les scarabées japonais s’en sont mêlés. Quand je me suis procuré un piège à hormones, ça a réglé le problème, mais il était trop tard, un de mes pruniers était entièrement défolié et sec.

Il y a beaucoup de débats à propos du piège à hormones, car ça attire les scarabées japonais. Les gens ont alors l’impression d’en avoir plus qu’avant. C’est normal, c’est en fait le but du piège à hormones: attirer les scarabées loin de vos plantes.

C’est normal, c’est en fait le but du piège à hormones: attirer les scarabées loin de vos plantes.
 
L’ennui, c’est que si vous l’installez dans votre petite cour de ville, eh bien oui, vous risquez d’en avoir énormément et ça ne réglera pas votre problème puisque le piège sera trop proche de vos plantes.
 
C’est comme si vous invitiez les scarabées à un rendez-vous romantique, mais que vous leur proposiez un McDo en chemin. C’est CERTAIN qu’ils vont faire une pause pour manger un burger!
 
Mon piège a été accroché à un arbre se trouvant à 10 mètres de toutes les autres plantes (et au moins à 20 mètres de mes pruniers) et ça a très bien fonctionné. Plus de scarabées sur mes arbres et ça ne les a pas attirés sur ma terrasse non plus, puisque le piège était à une bonne trentaine de mètres de la maison.

Photo : Oktavianus Mulyadi

Je reviens à mon arbre: même s’il avait l’air complètement mort, je me suis dit que j’allais attendre l’année suivante avant de le couper. Et l’autre, eh bien, il n’avait pas fière allure, mais il vivait!

Cette année, aucune feuille n’a poussé dans mon prunier, mais pire encore, j’ai constaté que mon autre bel arbre tout en fleurs était la proie de chenilles! Connaissez-vous la livrée d’Amérique? (Malacosoma americanum) Ben moi, je l’ai rencontrée cette année…

Ces chenilles se regroupent dans une structure de soie en une belle grosse gang de dévoreuses destructrices de pruniers! (Vous avez vu, j’ai réussi à rester polie.) Elles sortent de la tente le jour, dévorent méthodiquement chaque feuille qui croise leur chemin et reviennent passer la nuit dans leur cachette soyeuse. Jusqu’au lendemain, où elles iront un peu plus loin pour continuer à défolier la branche.

C’est mignon comme refuge, hein? C’est plein de cacas de chenilles et ça gigote à l’intérieur. De toute beauté!

J’étais tellement en colère que j’ai aspergé mon prunier d’insecticide et je les ai regardées mourir avec un plaisir malsain.

Il faut savoir que cette chenille n’est pas vraiment dommageable pour les arbres matures. Mais comme mon prunier était minuscule et probablement encore affaibli de l’été d’avant, j’ai dû agir!

Et de l’espoir!

J’en ai profité pour me résigner et couper mon deuxième arbre pratiquement mort-né, quand j’ai aperçu… l’espoir! De minuscules branches ont poussé à la base du tronc. Elles sont si petites et basses que je ne les voyais pas dépasser de ma pelouse (ne jugez pas, en mai, on laisse pousser!). Mon deuxième prunier, bien que très réduit, est encore en vie!

Bon, il était plein de ces fichues chenilles qui ont eu droit à une dose de poison elles aussi, mais il est en VIE!

Conclusion: les «pros» aussi ont des hauts et des bas. Persévérez dans vos projets! Je ne sais pas si j’aurai des prunes un jour, mais, cet été, je me lance dans mon aménagement et franchement, j’espère que ça sera plus facile que de garder mes pruniers en vie, parce que les p’tites fleurs, c’est bien beau, mais ça ne se mange pas, alors je n’ai pas de temps à perdre là-dessus!

Merci d’avoir lu ma montée de lait! Avez-vous une histoire d’acharnement thérapeutique végétal à raconter? D’après vos commentaires, vous riez souvent en lisant mes articles, c’est à mon tour de lire vos histoires drôles!


commentaire sur "Mes bébés pruniers et leur dur début dans la vie"

  1. bravo pour la perseverance. plante 2 pruniers il y a 3 ans a 40 pieds de distance , ils ont deja 20 pieds de haut, mais ne fleurissent pas, ni prunes . conseils ?

  2. Honte donc anonyme

    Bonjour Audrey,
    Tu me fais beaucoup rire.
    Pour ma part, j’ai tué deux jeunes arbres de ma voisine. Je croyais qu’elle ne s’en occupait pas, alors je m’en suis chargé. Première année, elle plante un poirier, je le sais c’est moi qui lui avait donné. Nous l’avions déterré de notre cour, mais il n’avait pas beaucoup de racine. Tous les jours j’arrosais au travers de la clôture. Il a fini par mourir noyé. L’année suivante elle plante un autre petit arbre, même scénario, je me disais, mais elle ne s’en occupe pas. Je l’arrose quelques jours par semaine. Il est mort. Elle a planté un petit lilas japonais et je ne l’ai jamais arrosé et il a survécu. Jugés moi si vous voulez, j’ai fait une , des grosses erreurs, mais j’ai fini par comprendre. ????
    Bonne journée

  3. J’ai planté un Sambuscus nigra il y a 2 ans. L’année dernière, il a produit une fleur, Cette année, il avait des dizaines de grappes de boutons floraux. Puis des tiges se sont mises à fletrir. Ayant observé un trou à la base de la tige, j’ai coupé et jeté les tiges aux vidanges (souvenir d’un enseignement du jardinier paresseux pour les framboisiers.) Un pépiniériste m’a dit qu’ils’agissait d’un ver perceur du sureau et que la seule chose à faire était ce que je faisais déjà (Merci Larry!). J’ai bien cru que toutes les futures fleurs allaient y passer. Et bien non! Après 2 semaines environ, à couper une ou 2 tiges par jour, tout est rentré dans l’ordre et j’ai le plaisir de voir mon sureau dans toute sa beauté

  4. Ouff… Est-ce qu’il y en a qui ont du succès avec leurs pruniers? Mon mari et moi voulions nous en procurer un, mais là je suis un peu refroidie à l’idée! Nous vivons au sud de l’Ontario, proche de la vallée du Niagara…

  5. Bonjour Audrey, ah la blague….Les scarabées japonais dévorent mon jeune tilleul depuis 3 ans. Mais il est têtu ! Il ne fait que 2 pieds ou 60 cm mais il survit. Cette année il est si couvert de feuilles que je ne peux y voir le tronc. Peut être essayer les fameux pièges….
    J´ai un prunier atteint de la maladie du charbon, ce champignon noir, coûteux qui pousse sur les tiges. À chaque année je coupe et il repousse. Qui gagnera ? Oui je sais, ultimement ce sera le champignon. En attendant je tente de sauver l´arbre. Il est petit et à droit à sa chance. Un jour on saura.

    • Le meilleur fongicide contre la maladie du charbon (le nodule noir dans les publications) est de l’iode dans la formulation vétérinaire pour stériliser les pis de vaches lors de la traite. Ce n’est pas très dispendieux.

  6. Elisabeth Delaporte

    J’ai perdu (ou plutôt il n’a jamais vraiment vécu) un cerisier. Après l’avoir planté, je suis partie en voyage. A mon retour, il était infesté de scarabées japonais et presque totalement défolié. Pendant le reste de l’été, je le nettoyais soigneusement matin et soir mais c’était trop tard. Il n’a pas survécu à l’hiver. J’ai dû me débarasser de ma vigne parce que c’était un buffet ouvert pour ces scarabées.

    Maintenant je ne plante que des plantes qui n’attirent pas ces … de scarabées japonais.

  7. Moi je peste contre les pucerons de lupin qui bouffent toutes les fleurs et qui font mourir la plante en qq jrs seulement

    • Depuis que je plante des échalotes juste à côté de mes lupins, ils n’y a plus de pucerons et mes lupins sont magnifiques.

    • J’ai eu le même problème avec les lupins, j’ai dû les arracher et jeter. Mais l’année suivante ils sont réapparus(par les semences). Des marguerites sauvages se sont installées d’elles-mêmes tout autour et savez-vous quoi, celles-ci les ont protégés des pucerons. J’ai d’ailleurs lu par la suite à ce sujet. Bonne chance

  8. Il y a une dizaine d’années, j’ai acheté un chicot du Canada qui m’a coûté une fortune. L’année suivante, il semblait mort. Le vendeur de la pépinière m’a dit ne pas garantir son arbre… N’ayant rien à perdre…j’ai enlevé tout ce qui était mort et je me suis retrouvé avec un tronc de 60 cm de hauteur. Un petit bourgeon s’est mis à pousser et je me retrouve aujourd’hui avec un arbre qui a environ 8 mètres de hauteur. Faut toujours garder espoir.

  9. Bonjour Audrey, je veux juste vous dire que plusieurs variétés de fleurs se mangent : sureau, rose, ciboulette, souci, monarde, hémérocalle, lilas, capucine, pélargonium, etc (Tiré de: Les fleurs sont servies, Grimelle, Éditions Kairos). C’est bon et très joli dans une salade entre autres !

  10. Un arbre malade, va attirer plus de pestes qu’un arbre en santé. L’arbre est souvent planté trop creux, ou encore planter avec les racines qui tournent. Il est toujours préférable de laver les racines selon la nouvelle science pour que l’arbre ne soit que dans le sol natif. Jamais d’amandement dans le trou de plantation. Seulement du composte a la surface.

  11. Un arbre malade, va attirer plus de pestes qu’un arbre en santé. L’arbre est souvent planté trop creux, ou encore planter avec les racines qui tournent. Il est toujours préférable de laver les racines et couper ce qui tourne trop selon la nouvelle science.L’arbre doit être que dans le sol natif. Jamais d’amandement dans le trou de plantation. Seulement du composte a la surface.

    Avoir un paillis de BRF a la surface du sol avec une bonne épaisseur et au moins 1m de diametre autour. Sinon l’arbre est en competition avec le gazon.

  12. Les pensées sont aussi des fleurs comestibles. Une amie horticultrice en avait décoré notre assiette au petit-déjeuner. Son gout s’est avéré délicat comme l’est cette jolie petite fleur (beaucoup plus petite que les pensées de mon enfance… peut-être une variété différente?). Elle m’a aussi remis une brassée de roquette dont les fleurs sont aussi comestibles. Il y a au moins un livre écrit sur le sujet (probablement plus d’un maintenant) qui en énumère plusieurs autres. Mais il est possibles que les fleurs que vous prévoyez planter ne le sont pas.

  13. suzanne bernier messier

    Bonjour ! Audrey J’aime bien ton sujet de bébittes.
    J’ai des viornes trilobées et des viornes onondaga, il y a huit ans, ils se sont fait attraper par la galéruque, selon les livres ils disaient de les enlever parce qu’il ni avait rien à faire. J’ ai enlever un onondaga et un trilobée, mais je me suis dis pour les autres viornes pourquoi pas essayer de les couper à un ou deux pieds du sol. Des nouvelles branches ont poussées et n’y a plus de galéruque.

  14. Comme nous avons un grand terrain à la campagne nous avons planté, tout au fond, un saule pleureur. On m’avait dit ” un saule, tu laisses tomber une branche et elle pousse”. Genial!
    Il a poussé mais semblait malheureux et perdait beaucoup de feuilles. Une année je décide de le déplacer dans un endroit souvent innondé. On m’avait dit… bref.
    Le lendemain, je regarde par la fenêtre et mon arbre est disparu! Envolé!
    Finalement je l’aperçoit, malheureux comme jamais, totalement couché par terre!
    Trop grand pour ses racines dans un sol tout mou.
    On a posé un petit drain, replanté le pauvre saule et aujourd’hui c’est un très bel arbre. ?

  15. Il semble que les emojis de bonhomme sourire apparaissent comme des points d’interrogations dans nos commentaires.

  16. Il y a environ une quinzaine d’années, j’ai fait germer des semences d’un prunier sauvage. Très difficile, car le taux de germination est très bas. Puis pour les quelques-uns qui ont germé, sur des centaines, je les ai plantés en bacs pour les laisser croître un peu. Puis, j’ai voulu les transplanter : mais ça déteste qu’on dérange les racines ces petites bêtes-là, alors j’en ai encore perdu beaucoup. Finalement je me suis retrouvée avec trois plants en pleine terre, et depuis ce temps, j’attends qu’ils fleurissent… Ils prospèrent bien, drageonnent et se multiplient, grandissent, mais toujours pas de fleurs, donc pas de fruits. Quelqu’un a une idée???

    • J’en ai 2 pruniers depuis 21 ans….c’est difficile. Les chenilles surtout à Québec. Cette année je leurs ai mis de la bouillie souffrée et de l’huile de dormance au printemps tôt et ça semble à ce jour bien aller. Ce sue je pense aussi c’est que l’érable de ma voisine qui grossit lui fait de la compétition et il montre qu’il veut vivre, il pousse comme jamais !

      • Vous devriez lire avant d’appliquer des produits chimiques. La bouillie souffré et l’huile de dormance n’empecheront pas les nids de chenilles.

  17. Il y a deux pruniers dans la propriété que j’ai achetée Il y a maintenant 18 mois. Jeunes adultes, parfaitement sains, aucun parasite. Et pourtant, c’est mon deuxième printemps, aucune fleur, aucune prune bien sûr. J’ai aussi un pêcher. Tout pareil : sain, pas de fleur, pas de fruit. Des deux pommiers (basses tiges), l’un a un peu fleuri et donné en 2022, le deuxième a fleuri cette année.
    Les causes : peu de fleurs à l’entour de chez moi (cultures bien arrosées de produits chimiques) ? Donc pas d’abeilles? En 2022, je n’ai pas tondu mes talus (plaintes des voisins) ni les deux tiers de mon terrain. J’ai planté des vivaces. Cette année, j’ai plus de fleurs, beaucoup plus d’oiseaux. On va voir??

  18. intéressant… j’aimerais savoir quand tailler et comment tailler un arabre fruitier?

  19. J’aimerais savoir tant qu’a être dans les prunes……. quand et COMMENT TAILLER un arbre fruitier?

  20. Bonjour, concernant la livrée des forêts (… ces chenilles du diable…), très tôt le matin ou encore juste avant l’heure «entre chien et loup », lorsque je vois un nid de ce type dans mes fruitiers, à l’aide d’un simple petit bâton, je ramasse le nid (un peu comme de la « barbe à papa…) avec la presque totalité des chenilles et je vais les porter plus loin dans le bois afin qu’elles nourrissent les oiseaux et autres prédateurs, loin de mes fruitiers. Avec ce geste, je n’ai pas eu de récidive. Il faut par contre ne pas tarder à agir, dès qu’on apperçoit cette activité.
    Avec votre article ainsi qu’avec les commentaires qui le suivent, je suis content d’apprendre que je ne suis pas le seul à éprouver des problèmes avec les pruniers: gel pendant l’hiver, ou mulots qui grignotent la base sous la neige, ou reprise du prunier sous le point de greffe … qui ne montrent que certaines faiblesses du prunier dans nos régions. Croyez-vous que des cultivars de prunier plus résistant verront le jour bientôt, un peu comme il se fait avec les pommiers, les vignes, etc ?

  21. Si vous saviez! Nous avons eu des pruniers qui ont donné de beaux fruits un an ou deux avant de mourir. Les suivants n’ont jamais rien donné malgré nos bons soins et tous ont dépéri infestés de nodules noirs. Comme quoi…

  22. Dans mon enfance mes parents avaient des pruniers de prunes blanches et des prunes bleu. Il se reproduisaient comme des mauvaises herbes et donnaient des récoltes de fruits bien juteux. Mon père les vendait en panier, Ça fais deux ans que j’ai mon prunier de prune blanche, Je suis dans la zone 4 même zone que mes parents mais sans fruits.?????