Conseils pour les amateurs de jardinage
Larry Hodgson a publié des milliers d’articles et 65 livres au cours de sa carrière, en français et en anglais. Son fils, Mathieu, s’est donné pour mission de rendre les écrits de son père accessibles au public. Ce texte a été publié à l’origine dans le journal Le Soleil le 27 avril 1989.
Si le gel menace
Théoriquement, on ne devrait pas, dans notre région, planter de plants tendres dans le jardin avant le début du mois de juin, mais on a tellement hâte de voir de belles fleurs ou de beaux plants de tomates qu’on prend parfois des risques. Heureusement, on a de la chance, car la plupart du temps les plants réussissent bien, mais, tous les quatre ou cinq ans environ, il arrive du temps vraiment froid alors que nos plants sont déjà dans le jardin. Que faire alors?
Le recouvrir! Même une mince couche de plastique ou d’étoffe, associée avec un sol qui libère une partie de la chaleur solaire qu’il a absorbée durant la journée, suffit à les protéger contre le froid. On peut employer du papier journal, une vieille couverture, une feuille de plastique et bien d’autres produits. Il est cependant important que la protection ne touche pas au feuillage, sinon le gel pénétrera. Dans ce cas, employez un cintre plié en arc et placé au-dessus du plant pour tenir les parois de la protection loin des feuilles fragiles.
Que faire en cas de sécheresse
Il ne faut pas trop se plaindre de notre climat! Après tout, malgré nos hivers froids, nous profitons généralement d’assez de pluie durant l’été pour éviter de graves sécheresses. Depuis quelques années, nous avons pu jardiner en paix alors que, tout autour de nous, des sécheresses record ont été désastreuses pour les jardins. Mais que faire si, cette année, nous n’étions pas aussi chanceux?
Dans bien des cas, mieux vaut ne rien faire! En effet, la nature a pourvu la plupart des plantes de mécanismes pour les aider à survivre à une sécheresse. Elles flétrissent un peu, perdent quelques feuilles, mais reviennent très vite dès que des conditions plus propices sont de retour. Si on continue malgré tout à les arroser et à les fertiliser, pour se voir par la suite interdire le droit d’arrosage lorsque les réservoirs des municipalités atteignent un seuil critique, les plantes n’auront pas eu l’opportunité de s’endurcir et elles périront.
Déchaumer, oui ou non?
Lorsqu’on laisse les résidus de la tonte sur la pelouse, une couche de matières organiques se forme au niveau du sol. Appelée chaume, cette couche risque de bloquer la circulation d’eau et d’air aux racines si elle devient trop épaisse. Par contre, le chaume, en se décomposant, nourrit la pelouse et stimule une vie microbienne saine. Que faut-il faire? Laisser le chaume en place ou, comme le font plusieurs personnes, le ramasser après chaque tonte?
Si vous utilisez régulièrement sur la pelouse des engrais chimiques riches en azote et des pesticides, la flore microbienne du sol de votre pelouse ne sera peut-être pas en assez bon état pour décomposer le chaume accumulé et il vaut mieux l’enlever à chaque coupe. C’est aussi le cas si on laisse la pelouse devenir trop haute avant de la tondre: les débris d’herbe trop longs se décomposent très lentement et s’accumulent, provoquant un excès de chaume.
Si, par contre, vous évitez les herbicides et les insecticides dans l’entretien de votre pelouse, que vous employez des engrais biologiques, et que, de plus, vous tondez la pelouse fréquemment, mieux vaut laisser les brins d’herbe sur la pelouse où ils se changeront rapidement en un riche humus.
Protégez notre flore sauvage
Avec l’arrivée du printemps, quoi de plus excitant que de ramasser des fleurs sauvages pour faire un beau bouquet? Malheureusement, ramasser des fleurs sans parcimonie peut dégrader notre environnement et l’appauvrir pour les générations futures. C’est que plusieurs fleurs sauvages, déjà rares, peuvent disparaître complètement si on ne leur donne pas la chance de se reproduire. D’autres, même si elles sont plus courantes, du moins pour l’instant, ne produisent qu’une seule tige par saison: si on la cueille, toute la plante meurt.
Le mieux, c’est de laisser les fleurs sauvages à leur place pour qu’elles puissent accomplir la tâche à laquelle la nature les a destinées: la multiplication de leur espèce. À la place, plantez dans votre jardin, un surplus de fleurs cultivées spécifiquement pour la coupe. Et si jamais la tentation de la cueillette était trop forte, restreignez-vous aux espèces qui sont très abondantes. N’en cueillez qu’une quantité minime par secteur… et jamais des espèces dont la fleur pousse au bout d’une tige unique!
Bonjour
Quand vous parlez d’herbes sauvages à sauvegarder, que pensez-vous de l’herbe aux goutteux “égopode podagraire” et de l’ail triquette ? Ce sont 2 plantes qui envahissent. Merci beaucoup pour votre réponse.
Cordialement
Je connais pas ces plantes
Bütün bilgiler için te?ekkürler
Toujours pertinent, merci.
Depuis des années je me bats contre l’herbe aux goutteux! J’ai essayé d’enlever les racines, de creuser et changer toute la terre d’une plate-bande, de couvrir pendant 2 ans avec une épaisseur de 5 feuilles de papier journal,etc, etc. Je n’ai jamais acheté cette plante (qu’on vend malheureusement en jardinerie). Larry Hodgson a même dit que la meilleure façon de s’en débarrasser était de déménager!!! N’entrez jamais cette plante dans votre jardin! Toutes mes plate bandes et même le boisé derrière chez moi sont maintenant envahis, pourtant je lutte toujours! Certains arrivent toutefois à la contrôler en plaçant par exemple entre un trottoir de ciment et le solage de la maison mais il faut enlever ses fleurs en ombelle car elle se ressèmera ailleurs. Une vraie peste!
Il vous faut couvrir, pas de papier journaux, car ils se dégraderont dans le temps de le dire et votre herbe au goutteux ne sera alors plus privé de lumière, condition essentielle pour le faire mourir. Vous devrez mettre un plastique noir, qui ne se décompose pas, afin de garder la noirceur, vous devrez le mettre au moins pendant quatre (4) mois, mais certains mois seulement. Vous pouvez trouver cette information dans l’excellent livre: Zéro mauvaises herbes… c’est possible, de Serge Fortier.
Il explique très clairement dans son livre pourquoi faire ça et comment le faire. Il jardine de façon écologique et donne des conférences à travers le Québec.
J’ai le même problème avec cette plante. Je l’appelle ma maudite!!! Combat depuis des années j’ai tenté de couvrir de plastique noir, mais le problème c’est que j’ai de magnifiques vivaces sur ce parterre et je ne veux pas tout faire mourir!! Alors on arrache et on recommence…bon courage!
J’ai de l’herbe aux goutteux dans le boisé attenant à mon terrain…J’ai mis des couvertures de plastic noir pendant 2 ans les racines sont en dormance et bien en forme sous la couverture et si celle-ci a un trou la plante ressors de cet endroit ….Maintenant je la laisse pousser mais je coupe les fleurs car je ne veux pas qu’elle se ressème dans mes plate-bandes …..c’est une horreur cette plante…bien du travail depuis que le vent l’a apporté derrière chez moi elle s’y plaît royalement
Un peu hors sujet, mais je tiens à vous dire que j’aime beaucoup le petit personnage de paresseux qui illustre votre site.
Quant au sujet du jour, intéressant pour notre pelouse. Et utile comme toujours.
Concernant le gel ou les nuits fraîches, qu’en est-il bacs à fleurs et des jardinières suspendues ou de balcon, est-il trop tôt pour les sortir?
J’aime beaucoup….Ça nous renseigne..merci