Comme le disait si bien Jean de La Fontaine dans Le lièvre et la tortue: «Rien ne sert de courir; il faut partir à point.» Avec le début des journées chaudes et ensoleillées du printemps et la disparition de la neige, nous avons tous envie de sauter dans notre jardin. Je vous propose plutôt de profiter d’un bain de soleil en prenant une tisane ou une bière. Et ce n’est pas parce que je suis paresseux que je vous dis ça! Lorsque je travaillais comme paysagiste, je préférais toujours attendre la fin mai avant de débuter les gros travaux d’aménagement et pas parce que je ne voulais pas travailler (même si j’adorais la saison morte). On se concentrait plutôt sur de petits travaux de réparation ou de finition en début de saison. C’était en partie parce que lorsque les gros travaux de construction commencent, c’est difficile d’arrêter! Mais c’est aussi parce que l’utilisation de machinerie lourde en début de saison... Lire la suite >
Si vous êtes comme moi, les premières fleurs du printemps vous font le plus grand bien. Comme on les savoure! Enfin, ce retour à la vie! Et chaque année, mon constat est qu’il pourrait y avoir plus de bulbes dans mes plates-bandes. Plus de couleur. Plus de printemps. Plus de vie! Souvent à l’automne, on achète quelques sacs de tulipes ou de narcisses que l’on plante en vitesse dans les endroits vides des plates-bandes. Puis au printemps, on se réjouit du beau spectacle floral que nous offrent ces bulbes à floraison printanière. Mais… les emplacements ne sont pas tout à fait parfaits. Certaines zones sont dégarnies. Comment réussir une plantation de bulbes à l’automne qui sera spectaculaire au printemps? Chaque printemps, on se promet de corriger la situation. Puis, à l’automne, on recommence ce paragraphe… Fiez-vous à la mémoire photographique d’un vrai appareil photo. Au printemps, certaines plantes vivaces apparaissent très tôt sous forme de belles rosettes de feuilles. D’autres... Lire la suite >
Il y a deux ans, dans le livre Les idées du Jardinier paresseux: Potager de Larry Hodgson, j’ai lu que je pouvais laisser mes panais en terre tout l’hiver pour une récolte hâtive au printemps. L’année dernière, je les ai récoltés en mars. Cette année, la météo m’a forcé à attendre le début avril! Il va sans dire que j’avais hâte de récolter mon premier légume, tellement, que j’ai voulu partager avec vous cette expérience. Venez avec moi faire ma première visite de l’année au jardin dans cette vidéo sur les panais du printemps!
Un moyen facile de multiplier de nombreuses plantes pour agrandir votre collection ou conserver vos variétés préférées est de prélever des boutures et de les faire raciner dans l’eau. Comme j’affectionne particulièrement les coléus, nous les utiliserons pour expliquer la technique. Ils sont faciles à cultiver et j’aime la palette de couleurs vives des nombreuses variétés. La technique du bouturage dans l’eau fonctionne aussi pour d’autres plantes, mais je suis accro aux coléus! Ce genre de bouturage est particulièrement utile à la fin de la saison de culture en plein air et avant que le gel ne prenne vos plantes. Les plantes pousseront vigoureusement et les boutures seront fortes et saines. Entrer les coléus à l’intérieur? Il est possible de transférer une plante entière en pot à l’intérieur, mais il faut se méfier des passagers clandestins. Les limaces et les insectes peuvent avoir élu domicile dans votre spécimen. Après avoir ramené votre plante à l’intérieur, il est préférable de l’isoler... Lire la suite >
L’érythrone d’Amérique, reconnaître la première plante du printemps Ce n’est peut-être pas LA première, mais dans mon cœur, c’est le premier vrai signe du printemps. Ses feuilles sortent de terre en petites tiges roulées et si pointues qu’elles transpercent la litière forestière. Une fois ces feuilles exposées au soleil, elles se déploient et tapissent joliment le sol forestier. Chaque année, immanquablement, la question revient: «est-ce que c’est de l’ail des bois?» Non! Je sais, on voudrait tous trouver une gigantesque talle d’ail des bois, si tôt dans l’année. Mais non, ce n’est pas de l’ail des bois. En fait, l’érythrone d’Amérique (Erythronium americanum), ainsi que son cousin européen l’érythrone dent-de-chien (Erythronium dens-canis) sont très faciles à reconnaître grâce aux taches violettes sur leurs feuilles. Selon l’exposition au soleil ou la période de croissance, elles peuvent être d’une couleur plus ou moins foncée, mais elles sont bel et bien caractéristiques. En comparaison, l’ail des bois est d’un beau vert tendre uniforme... Lire la suite >
Les pelouses occupent une place très importante au Québec, comme partout en Amérique du Nord, et font même l’objet de règlements municipaux. En effet, dans nos banlieues, les maisons doivent être construites en retrait de la voie publique (généralement de 7,5 mètres, soit 25 pieds) et souvent, le terrain en façade ne peut pas être clôturé. Cela élargit virtuellement la rue et donne une impression d’uniformité, mais cela engendre aussi une certaine compétition entre voisins et même des conflits! L’entretien du gazon devient une sorte de «devoir civique», car chacun devient co-responsable d’une image de bien-être que l’on veut véhiculer dans le quartier. Il n’y a pas si longtemps, la hauteur de la pelouse ne pouvait pas dépasser 20 cm et plusieurs plantes étaient interdites de séjour. Heureusement, les mentalités changent, mais une pelouse différente de la norme était un sujet de dispute et parfois même de poursuites judiciaires! Quand j’ai commencé le virage écologique de ma pelouse dans les... Lire la suite >
À l’école, on nous demande parfois de faire des critiques littéraires et, honnêtement, c’est plutôt ennuyant. Cette fois-ci, c’est complètement différent, car il est question du livre de notre papy. En fait, il s’agit d’un documentaire écrit par Julie Boudreau auquel il a collaboré. Première impression La première fois que nous avons pris le livre Mon encyclopetit du Jardinier paresseux dans nos mains, c’était la journée de son décès. Au retour de l’hôpital, cherchant un peu de réconfort, nous nous promenions dans sa maison afin de sélectionner chacun une précieuse plante souvenir à rapporter chez nous. C’est alors que nous avons aperçu le livre juste là, posé sur son bureau. Il a tout de suite attiré notre attention. Un livre pour enfants écrit par papy? Quelle surprise! Dans notre excitation, tournant rapidement les pages, nous nous sommes tous les trois reconnus dans les illustrations. Pur hasard ou planification? On se plaît à penser que c’est lui, sachant que le livre... Lire la suite >
On entend beaucoup parler des pollinisateurs ces temps-ci. Et pour bonne cause: une bonne partie des fleurs sauvages et de nos aliments ont besoin d’insectes, comme des mouches, des coléoptères, des papillons (de jour et de nuit), des guêpes et surtout des abeilles, pour être pollinisés et aussi pour se reproduire ou produire des fruits pour notre consommation. Les insectes pollinisateurs sont aussi les proies des oiseaux, de mammifères et de poissons, faisant d’eux une partie intégrale de nos écosystèmes, non seulement de nos jardins. Pour accomplir leur rôle nourricier, ils doivent se nourrir à leur tour. Le printemps est particulièrement rude pour certaines espèces puisqu’il y a peu d’inflorescences à se mettre sous la dent. Avec la destruction des habitats naturels par l’humain, ça devient effectivement de plus en plus difficile pour les pollinisateurs de se nourrir. Malgré l’abondance de jardins, de parcs et d’autres espaces verts dans lesquels foisonnent diverses espèces de végétaux, certains insectes préfèrent les plantes... Lire la suite >
Il y a quelques semaines, j’effectuais une petite recherche sur une glorieuse plante bien connue de tous, le pissenlit. Comme chaque fois que je rédige un texte pour ce blogue ou que je prépare du matériel pédagogique pour mon enseignement, je valide les noms latins sur Plants of the World Online ou sur Canadensys (pour les plantes vasculaires indigènes et introduites du Canada). Je connais bien le nom latin du pissenlit, Taraxacum officinale: cette vérification n’est que pure formalité. Je suis déjà prête à enchaîner avec le reste de mes vérifications, mais oh! Surprise! Mon pissenlit n’est pas là! Celui qui le trouve, c’est lui qui l’a… ou presque! L’ordinateur m’annonce que Taraxacum officinale, ça n’existe pas! Quoi? Il suggère un autre nom. C’est alors que je sors ma loupe de détective pour élucider le mystère: qu’est-il arrivé à mon pissenlit? Décrit pour la (à peu près) première fois en 1780 par le botaniste allemand Friedrich Heinrich Wiggers, le pissenlit... Lire la suite >
Le mercredi, 5 avril, vers midi, j’ai planté mes premiers semis de la saison. En même temps, j’ai enregistré un vidéo du processus pour vous le présenter dans Les semis à Mathieu. J’ai à peine eu le temps de passer un coup de balai qu’on a perdu le courant. Il avait commencé à pleuvoir le matin et la pluie s’est transformée en verglas. Ne sachant pas que la panne d’électricité durerait plusieurs jours, j’ai mis mes semis dans un sac de plastique transparent et les ai placés sous mon bureau, comme d’habitude. Le lendemain, ma blonde et moi devions partir pour visiter nos familles pour Pâques, mais le courant n’était toujours pas revenu. Est-ce que mes semis allaient survivre? Et si le courant ne revenait pas avant la semaine suivante, quelle serait leur destinée? En tout cas, pas question de les traîner à Québec avec nous, même si j’y ai pensé un instant. Après tout, si l’impensable arrivait, je pourrais... Lire la suite >