Ode à l’oseille commune!
Quand on aime grignoter les produits frais cultivés du jardin, l’hiver est un vrai supplice! Fini les bons légumes frais, les belles pommes cueillies à même l’arbre, les poignées de camerises englouties au passage. L’hiver interminable est la raison pour laquelle j’aime autant l’oseille.
Une des plus belles qualités de l’oseille commune (Rumex acetosa) est qu’elle est très hâtive. Dès que la neige disparaît, elle émerge du sol. Il s’agit donc de la toute première feuille fraîche que l’on peut dévorer au printemps! L’oseille a un goût acidulé qui lui donne une belle personnalité dans les premières salades de la saison. On la mélange avec quelques feuilles d’épinards, de laitues hâtives, de jeunes feuilles de pissenlit et de la roquette (une autre verdure hâtive). Du printemps à l’automne, l’oseille sera la parfaite compagne pour ajouter une petite touche acidulée à vos mets. Bon an mal an, un plan d’oseille produira une généreuse rosette de feuilles. On les consomme surtout fraîches, mais aussi en salade ou en décoration sur les potages.
Comme on peut le deviner par son caractère hâtif, l’oseille commune est une plante vivace qui revient d’année en année. Elle peut pousser plusieurs décennies au même endroit. Elle affectionne le plein soleil et les sols bien drainés. Comme bien des oseilles sauvages, elle réussit même à pousser dans des sols très pauvres et rocailleux. Elle est assez facile à trouver dans la section des fines herbes. On peut aussi la produire par semis. On sème directement en pleine terre au printemps.
Les trois revers de la médaille
«Wow!» direz-vous! «On dirait une plante miracle! Comment s’en passer?» Il est vrai que c’est une plante vraiment facile de culture. Toutefois, il faut savoir que l’oseille est de la même famille que la rhubarbe. Les feuilles d’oseille contiennent donc des oxalates qui, à fortes doses, peuvent entraîner des troubles digestifs. Il faut donc la consommer de façon raisonnable. Inutile d’en planter trois rangs au potager: deux ou trois plants comblent amplement les besoins imposés par sa consommation limitée.
L’autre inconvénient de l’oseille est qu’elle est souvent infestée de mineuses. Ce sont de petites larves qui se développent entre les deux épaisseurs de feuilles. Ces insectes rendent la feuille attaquée immangeable. Mais qu’importe. L’oseille étant une plante généreuse, il y a souvent plus de feuilles saines que de feuilles compromises. Pour limiter les infestations de mineuses, on arrache et on jette les feuilles infestées le plus tôt possible. On empêche ainsi ces larves de compléter leur cycle de vie.
Et enfin, il y a un troisième petit détail dont il faut tenir compte avant de s’engager dans la culture de l’oseille. La plante produit une quantité impressionnante de semences et elle se ressème facilement. Pour prévenir des heures de désherbage, on l’empêche tout simplement de fleurir. On coupe donc la hampe florale à 15 cm du sol. Bien souvent, le début de la floraison coïncide avec l’apparition des mineuses. C’est donc à ce moment que je fais une tournée rapide de mes plants d’oseille, pour retirer les feuilles endommagées et les futures tiges florales.
L’oseille, au jardin ou au potager
Parce que c’est une belle plante en soi, l’oseille peut aussi bien se retrouver en bordure du potager, mais aussi dans les plates-bandes plus ornementales. Il y a même de belles variantes, comme l’oseille sanguine (Rumex sanguineus) qui porte un feuillage teinté de rouge.
D’autres plantes à saveur acidulée
Les amateurs de plantes sauvages comestibles retrouveront la même saveur acidulée chez la petite oseille (Rumex acetosella), qui est une plante introduite très envahissante. On se contentera donc de la cueillir en milieu naturel et on évitera de l’introduire au jardin. Les feuilles de l’oxalide dressée (Oxalis stricta), une autre mauvaise herbe commune, ont aussi ce bon goût suret.
Enfant, on appelait ça “de la surette” et on en grignotait au hasard de nos balades.
Merci Julie , l’oseille sanguine me tente cette année donc à suivre ..
J’en ai aussi à certains endroits sur mon terrain, je profite pour en grignoter quelques feuilles au passage. C’est mon cher papa qui m’y a initié. J’en ai semé à grandes feuilles l’an dernier dans un de mes jardins. Suite à votre article, comme elle est vivace, je me pars d’autres semis. Merci de l’information.
Moi au contraire, jai la petit oseille et je voudrais men débarrasser jen est plain ma plate bande jai fai lerreur de la confondre avec un autre plante et la laisser fleurire pour me rendre compte que ce n’étais pas la plante que je penssais elle sais répandu partout sa fais 3 ans que j’esseille de ment débarrasser sans suces avez vous un truc sans tout retirée
WoW bravo madame Julie Boudreau, j’adore vos articles. Tout semble simple avec vous.je crois je je suis charmée par cette plante d’oseille bonne fin de semaine ??
Merci de m’avoir fait connaître cette plante Louise.
L’oseille sanguine est moins gouteuse que l’oseille commune. Je préfère cette dernière.
Bonjour, merci pour votre article passionnant. J’adore l’oseille comme vous. Crue en salade elle remplace la vinaigrette si on veut se mettre au régime. Cuite elle est géniale avec le saumon et en soupe.
En Bretagne, nous avons deux oseilles vertes, celle des jardiniers comme sur votre photo et celle qui pousse en bordure de route, aux feuilles plus petites, plus nombreuses et beaucoup plus acidulées. Je ne trouve pas qu’elle soit aussi envahissante qu’on dit, mais j’enlève les fleurs comme vous suggérez.
J’ai une plante d’oseille depuis quelques années que j’ai eu parfois à diviser pour en donner à d’autres.
À la fin de la saison je coupe toutes les bonnes feuilles restantes que je prépare pour des soupes à l’oseille l’hiver:
Je lave les feuilles desquelles j’enlève les grosses tiges dures. Ensuite je fais revenir dans du beurre les feuilles déchiquetées qui deviennent brunâtres. Une fois refroidi, je divise ce mélange en petites quantités dans des plats au congélateur pour en faire de la soupe pendant l’hiver: Faire réchauffer, ajouter eau ou bouillon, pommes de terre et assaisonnements. Une fois cuites on écrase les patates, ajoute un peu de vermicelle ou autre si on veut. Dernière étape on peut verser le tout sur un oeuf cru dans une soupière et mélanger, ce qui fait un dîner presque complet pour les midis froids. Ajouter du lait si on veut. Évidemment on peut varier les ingrédients.
Quand j’étais petite,on nous faisait de la soupe à l’oseille, je dois dire que je n’aimais pas ça. Après,il y a eu le saumon à l’oseille, la, c’était franchement meilleur.
J’adore l’oseille ; fraîche, en soupe ou en crème, comme aromate, et même sur la pizza qui sort du four avec le basilic ou de la roquette, etc. Merci pour les infos.
Il aurait néanmoins fallu montrer des feuilles infestées par la mineuse!