Faire la fête pour s’allier autour d’un projet commun
Je suis du genre optimiste en général, mais force est de constater qu’autour de nous, les bonnes nouvelles sont, disons, peu nombreuses. Cependant, mettre les mains dans la terre et jardiner me réconforte et rencontrer d’autres personnes qui partagent cette passion me stimule!
Les 4 et 5 février derniers, la Fête des semences de Montréal était enfin de retour, en vrai! Je dis enfin, car les deux dernières éditions ont eu lieu en virtuel.
Pour ceux et celles qui n’ont pas suivi l’actualité des dernières années, nous avons tenté de traverser une pandémie mondiale et La-Maladie-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom nous a obligés à prendre certaines précautions sanitaires. La Fête des semences enfin l’occasion de se revoir en vrai.
C’est donc au Planétarium Rio Tinto Alcan que Cultiver Montréal, en partenariat avec Espace pour la vie, nous invitait à rencontrer une vingtaine de semenciers et semencières québécois.es et à faire la fête sous le thème: Semences solidaires.
Programmation 2023: Semences solidaires
Pour l’occasion, diverses tables rondes «mettaient à l’honneur les liens de solidarité qui se tissent entre les acteurs et actrices du vivant». Une de celles-ci avait pour titre : S’allier pour cultiver davantage de semences au Québec. Même les apprentis jardiniers étaient conviés à un atelier de fabrication de bombes de semences pour répandre la beauté des fleurs.
Je l’admets, le concept de solidarité peut être utilisé à toutes les sauces alors voici la définition que le dictionnaire Larousse nous fournit:
solidarité: nom féminin
- 1. Rapport existant entre des personnes qui, ayant une communauté d’intérêts, sont liées les unes aux autres […]
Eh bien, c’est exactement ce qui s’est passé lors de cette grande fête. Des gens d’un peu partout se sont rencontrés, ont réseauté et ont pu faire connaissance avec… d’autres gens qui partagent leurs intérêts. Et voilà! Tous et toutes avaient en commun ce projet de «faire pousser quelque chose».
Évidemment, c’était l’occasion rêvée d’acheter des semences uniques, locales et de qualité avec, en prime, la possibilité de rencontrer, en personnes, ceux et celles qui les produisent.
Vous ne devinerez d’ailleurs jamais qui j’ai rencontré…
Eh oui! J’ai eu la chance de croiser Mathieu Hodgson devant mon kiosque.
Mathieu m’a avoué qu’il était venu en mission pour faire des rencontres et se faire des alliés pour ses projets. Avouons-le, reprendre les rênes du Jardinier paresseux n’est pas une mince affaire!
Il me faisait justement penser à la définition du Larousse que j’ai mise un peu plus haut.
Pour contribuer à sa mission, je lui ai dit que, s’il devait commencer quelque part, il devait parler avec la gang de Cultiver Montréal.
C’est à ce moment-là que j’ai perdu la trace de Mathieu…
Et moi, quel bon vent m’amenait à cette fête de semences?
C’est une bonne question et il aurait été facile de me traiter d’imposteur, car je tenais le seul kiosque qui n’avait rien à vendre. En fait, je représentais le programme Mon jardin Espace pour la vie dont le Jardinier paresseux parlait en mai 2022.
Pour faire une histoire courte, notre mission est d’encourager les gens à faire une plus grande place à la biodiversité dans leurs jardins. Une certification qui reconnaît les efforts de ceux et celles qui aménagent leurs espaces verts est accordée en fin de saison.
D’ailleurs, les enseignements du Jardinier paresseux me guident très souvent dans mon travail; car, après tout, être paresseux, c’est souvent laisser la nature faire une partie du travail. Après tout, les pollinisateurs fertilisent les fleurs alors que les insectes prédateurs contrôlent ceux qui sont nuisibles. Un jardinier paresseux a tout intérêt à offrir un espace vert qui favorise cette biodiversité afin d’éviter de devoir intervenir (lui-même) pour corriger la moindre situation.
Et si une partie de la solution pour bien vivre ensemble, en ville ou en région, était de laisser la nature reprendre ses droits?
Un Cherche et trouve pour rêver la ville du futur : un jeu pour réfléchir
Afin de rivaliser avec les autres kiosques présents lors de l’événement, j’ai mis en place une œuvre pour susciter l’intérêt. Petits et grands étaient invités à répondre à diverses questions afin de briser la glace lors d’un Cherche et trouve à saveur utopique.
Vous voulez essayer?
Pour jouer, essayez de répondre à ces questions en observant l’illustration qui ornait mon kiosque :
- Dans quelle ville sommes-nous?
- Où se cache l’amoureux de la nature?
- Où se trouve la feuille d’érable?
- Si tu étais une grenouille, à quel endroit vivrais-tu?
- En quelle année se déroule l’illustration?
- Combien de voitures se trouvent dans l’image?
Est-ce utopique de croire que nos villes ressembleront à cela un jour? Peut-être, mais je ne peux m’empêcher de croire que la ville du futur (la ville intelligente) se devra de faire place à beaucoup plus de végétation et, par extension, à toute la biodiversité qui en profitera. Voilà pourquoi il est important de célébrer l’importance des semences. Car tout part d’une graine après tout!
Justement, Mathieu Hodgson est le porte-parole de la Fête des semences et de l’agriculture urbaine de Québec, qui aura lieu les 4 et 5 mars 2023.
Très professionnel ce M. Cardinal , merci
Merci Francis de nous stimuler à travailler à la biodiversité! On en a tous vraiment besoin… Et ton humour fait du bien!
?
Quelle bonne idée !
On ne sait pas qui des deux, Mathieu ou Francis, était le plus content sur la photo. Les deux avaient le même grand sourire!
Jardin certifié par le Jardin botanique de Montréal depuis 4 ans, j’ai influencé une amie de l’Ïle d’Orléans qui avait tellement un beau jardin à faire certifié aussi son jardin dans MON JARDIN ESPACE POUR LA VIE dont l’inscription est gratuite. Espérant que la multiplication des jardins en biodiversité même petit puisse insuffler un espoir de santé de la terre, un jardin à la fois.
Nous avons fait notre premier jardin dans une propriété que nous venons d’acheter (2ans)
Plantations d’arbres fruitiers (7) , framboises, bleuets, rhubarbe…
mais pour les légumes, ce fut un fiasco: exemple une carotte, 0 betterave, quelques poivrons, 2 courges, et j’en passe. Beaucoup de fleurs annuelles qui ont bien voulu produire.
Tellement pertinent et passionné francis. Ça fait du bien de revenir à l’essentiel justement après la pandémie dont je ne nommerai pas le nom…
Merci!