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Adaptations des plantes forestières au froid

Préparé par Patrick Ryan à partir d’une liste de la Royal Geographic Society (www.rgs.org/schools).

Alors que l’hiver s’installe ici dans le nord, prenez une minute pour admirer la façon dont les plantes indigènes s’adaptent aux mois les plus froids. Voici quelques adaptations avec des exemples photographiques de chacune. NOTE : Il ne s’agit pas d’une liste complète des plantes forestières. Considérez ceci comme un avant-goût pour vous encourager à en apprendre davantage sur les plantes de votre région.

Cornouiller du Canada à fleurs blanches
Canada Dogwood/Bunchberry (Cornus canadensis) Picture by Patrick Ryan

1. Pousser près du sol

Pousser près du sol réduit les dommages causés par le vent et les particules de glace. Cherchez sur le sol de la forêt le cornouiller du Canada (Cornus canadensis), l’airelle rouge (Vaccinium vitis idaea), les lycopodes (Lycopodium) et le Pyrole à feuilles d’asaret (Pyrola asarifolia), dont les feuilles persistantes et brillantes attendront sous la neige pour verdir le sol de la forêt au printemps. Ces plantes sont visibles jusqu’à ce que nous ayons plusieurs centimètres de neige.

Airelle rouge avec des fruits rouges
L’airelle rouge (Vaccinium vitus idaea) Lisa Hupp/USFWS.

2. Petites feuilles

Les petites feuilles permettent de conserver l’eau qui peut être perdue par leur surface (transpiration). Un peu comme ci-dessus, en particulier l’airelle rouge et le kinnikinnick (Arctostaphylos uva-ursi, alias Raisin d’ours).

3. Systèmes racinaires peu profonds

Les systèmes racinaires superficiels permettent à une plante de pousser dans la couche active du sol et d’éviter le pergélisol. Très visible avec nos plus grands arbres : l’épinette, le bouleau et le peuplier. Les racines qui poussent à la surface du sol peuvent rendre la marche difficile dans les bois, et les arbres sont plus susceptibles d’être renversés par des vents violents.

Personne faisant des raquettes dans la forêt.
Raquettes à neige dans la forêt. Lisa Hupp/USFWS.

4. Pousser à proximité les uns des autres

Chaque plante agit comme une barrière pour les autres contre le vent et les particules de glace. Cela est tout à fait évident dans la forêt dense d’épinettes et de feuillus. Malgré cela, un vent errant peut abattre un arbre au hasard au milieu d’une forêt dense.

Thé du Labrador avec des feuilles orange
Thé du Labrador au début du mois d’août. Lisa Hupp/USFWS.

5. Tige, bourgeons et feuilles couverts de petits poils.

Ces petits poils créent une couche d’isolation pour la protection contre les températures froides. La première plante à laquelle je pense est le thé du Labrador (Ledum palusris ssp groenlandicum). Ssp est l’abréviation de «?sous-espèce?» et vous avez probablement deviné que «?groenlandicum?» fait référence au Groenland.

Les trembles en hiver.
Des trembles en hiver. Lisa Hupp/USFWS.

6. Photosynthèse dans le froid extrême

Certaines plantes emmagasinent de l’énergie malgré un manque de lumière solaire pendant une grande partie de l’année. Le peuplier faux-tremble (Populus tremuloides) et le saule (Salix species) ont une écorce jaune-verdâtre qui permet à la photosynthèse de se poursuivre en hiver et de produire du sucre. Il existe environ 40 types de saules en Alaska.

Graines d'épilobe sur la plante
Graines d’épilobe (Chamerion angustifolium). Photo de Lisa Hupp USFW

7. Développer et produire des semences en un temps relativement court

Cela permet à la germination d’être possible dans une petite fenêtre de temps climatique favorable. C’est très visible dans nos courts étés ici. Notre saison de croissance à Anchorage est généralement d’environ 90 jours (juin, juillet et août). Nous avons parfois un démarrage précoce en mai et une courte extension en septembre. Une fois que l’épilobe à feuilles étroites (Chamerion angustifolium) fleurit, c’est notre signal traditionnel que l’été est terminé et que de nombreuses plantes vont produire du “coton” duveteux ou des gousses de graines intéressantes. Voir mon article précédent sur la collecte des cosses de graines.

Lichen sur des rochers
Lichen on Rocks Photo by Lisa Hupp USFW.

8. Capacité à survivre sur des roches nues

Certaines espèces survivent là où le sol n’existe pas. Les lichens sont un partenariat symbiotique entre un champignon et une algue. Ils ne sont ni des plantes ni des animaux. Le champignon fournit une structure dans laquelle l’algue peut vivre, tandis que l’algue fournit de la nourriture au champignon. Il existe trois principaux types de lichens : foliacé, fruticuleux et crustacé. Il existe plus de 500 espèces de lichens en Alaska. Apprenez à reconnaître ces espèces d’apparence étrangère lorsque vous êtes dans la nature. Vous n’avez pas besoin d’être un expert. Voyez simplement combien vous en remarquez.

Étiquettes + froid, adaptation au froid


  1. Merci, très intéressant même pour un jardinier français non concerné par le grand froid. bonne présentation des défenses des arbres et arbustes.

  2. Nos ancêtres ont observé les arbres et plantes et ont calqué leurs habitudes sur ceux-ci. À preuve, conserver les aliments dans le caveau, s’emmitoufler l’hiver afin de survivre au froid, etc. On gagnerait à mieux observer son environnement!!

  3. Excellent

  4. Vraiment intéressant! Que de variétés de plantes et de types d’adaptation! Il est vrai qu’augmenter notre intérêt à observer nous amène à faire plus de place à la connaissance… et vice versa, peu importe où l’on vit! Merci et bon hiver en Alaska!

  5. Article très intéressant sur la survie des plantes sauvages et des arbres.

  6. Fascinant, cet article! Je vais pouvoir briller en société pendant quelque temps avec toutes les informations nouvelles que vous nous transmettez. Merci!

  7. Que c’est merveilleux! Merci de nous partager vos connaissances.

  8. Très bel article de notre ami du grand nord. Le même phénomène d´adaptation se voit également en altitude. Au pied du Mont Washington dans le New Hampshire c´est la forêt mixte de feuillus et conifères. En prenant de l´altitude, les feuillus disparaissent, et les conifères se rabougrissent vers le sol, de plus en plus bas, ils gagnent en largeur avant de disparaître également. Il ne subsiste que les herbacées qui finissent par ne plus survivre même dans les crevasses abritées du vent. Puis c´est l´univers des lichens de plus en plus plats et minces, collés à la roche jusqu ´au sommet à 1 910 m.
    Le même phénomène doit exister sur toutes les hautes montagnes.

  9. Bel article. Le cornouiller canadien vient visiter ma petite plate-bande arrière et j’en suis très content .

  10. Merci, super intéressant!

  11. les lichens et mousses ça inspire le naturel

  12. Sujet rarement abordé et très intéressant. Mérite plus de développement encore. Merci beaucoup.

  13. Comme Jardin 44, je trouve cet article très intéressant même si chez nous, à part en montagne, le froid que nous subissons (et nos plantes) n’ a rien à voir avec celui du Grand Nord.
    Ça explique aussi les stratégies de défense des plantes contre nos “petits froids”.Brrrr !

  14. Consommatrice des atocas, airelles, bleuets et thés du labrador depuis plus de 50 ans, j’ai pu acquérir 12 plants de thé du Labrador lors d’une visite à la boutique du Jardin botanique de Montréal qui représentent aujourd’hui mon TRÉSOR horticole. Cette richesse patrimoniale horticole devrait être mieux protégée des braconniers qui vident notre milieu de ces plans sans assurer leur pérennité. Merci de ce bel article.

    • Bonjour Josette, est-ce que je comprends bien que tu fais pousser du thé du Labrador à Montréal ? Je serais vraiment intéressé à en savoir davantage ! Merci !

  15. Très intéressant la nature a plusieurs tours dans son sac.

  16. Merci pour le partage ! Vraiment intéressant !

  17. Merci pour le partage ! Vraiment intéressant!

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