Les marmottes aussi font du jardinage!
J’éprouve une certaine réticence à faire l’éloge de la marmotte. Après tout, elle est la plupart du temps le pire cauchemar de certains jardiniers qui sont aux prises avec ses ravages… et sa gourmandise. Toutefois, je suis tombée récemment sur une étude scientifique qui faisait l’éloge d’un proche cousin de la marmotte, allant même jusqu’à la consacrer premier exemple d’un mammifère non humain à pratiquer l’agriculture!
En effet, il y a en Floride, un petit rongeur dénommé le gaufre à poches du Sud-Est (Geomys pinetis) qui peut creuser un vaste réseau de tunnels, aussi grand qu’un terrain de football. À titre comparatif, notre chère marmotte commune creuse rarement un tunnel de plus de 7 mètres de longueur. Les scientifiques se sont donc demandé pour quoi un si vaste réseau de tunnels?
Pour manger des pissenlits par la racine!
Eh oui, le gaufre se nourrit en partie des racines qui envahissent ses tunnels. Mais il a la brillante habitude de ne pas dévorer la plante au complet : il en laisse juste assez pour que les racines repoussent. Ainsi, il peut grignoter sur la même plante à plusieurs reprises. On estime qu’environ 20 % de son alimentation est composée de ces racines croquées sous la terre.
De plus, ce gaufre de Floride ne dispose pas d’une chambre à excréments, comme les marmottes. Il se soulage partout dans ses tunnels. Ainsi, il fertilise le sol autour des plantes qui le nourrisse.
Bien sûr, le débat est lancé à savoir si on peut effectivement considérer les pratiques de cet animal comme du vrai jardinage. Les opposants diront qu’elle ne fait pas de désherbage et qu’elle ne multiplie pas ses plantes. On dénigrera le travail de la petite bête en le comparant à celui des fourmis champignonnistes qui, elles, cultivent vraiment les champignons, font des traitements phytosanitaires, multiplient leurs cultures…
Cela étant dit, certaines études soulignent aussi la contribution des marmottes communes au bienfait de la biodiversité. En effet, on note des augmentations d’environ 7% de la biomasse dans les champs où vivent les marmottes. Aussi, étant plus friandes des plantes de la famille des Fabacées (les légumineuses), elles rendent l’azote disponible pour les autres plantes par les biais de leurs excrétions.
Je ne crois pas que la marmotte va soudainement gagner ma sympathie, mais elle est tout de même un bel exemple que tous les organismes vivants ont une utilité et qu’il y a un fascinant équilibre naturel qui est en œuvre tout autour de nous. Et trop souvent, nous nous excluons de l’équation.
Avez-vous des problèmes de marmottes? Lisez ceci: Sus aux marmottes!
Nous n’avons pas de marmottes mais des taupes et des rats taupiers. Je ne pense pas que leur présence présente quelque avantage. Je n’ai jamais trouvé d’étude à ce sujet, démontrant qu’ils contribuent à augmenter la fertilité de nos jardins.
Ils se font surtout remarquer par les dômes de terre extraite des galeries qui ruinent les semis ou les plantations délicates, ou par les galeries dans lesquelles ils tranchent parfois les racines amenant la destruction des plantes. Il faut faire avec !
Superbe conclusion à l’article, Julie!
Et merci de nous aider à comprendre que toutes ces petites créatures que nous adorons ou exécrons ont leur rôle dans ce monde étrange et merveilleux où nous ne voulons surtout pas être les intrus indésirables.
Merci de nous faire part de vos lectures qui permettent d’en savoir sur des sujets que je ne penserais pas de lire et qui sont rafraichissants. Cette marmotte de la Floride explique bien comment elle aide la végétation à prendre son azote.
Sympathique comme billet de blogue ce matin, toujours intéressant d’en apprendre plus sur le monde de la biodiversité.
Merci pour cet intéressant article!
Eh bien, bravo pour chanter la marmotte et autres animaux jardiniers !
Une marmotte a séjourné quelques années sous la cabane au bond du jardin. Jamais elle n’a détruit quoi que ce soit. Elle est disparue , probablement par un voisin n’aimant pas cet animal qui me souriait de temps en temps. Dommage.
Bonjour à toi cher jardinier paresseux, je ne suis pas la seule à voir à l’extérieur des mulots et/ou des rats taupiers manger des graines sous les mangeoires d’oiseaux. J’ai tellement peur d’eux. Y a-t-il des solutions pour les éloigner, je suis très bio aussi ??? À l’aide !!!
Les marmottes mangent quelques fois certaines de mes fleurs…Ça peut aller, car elle se pormène.
Cette année, nous avons eu une infestation de taupe. Là, c’est autre chose. Cette petite bête reste à demeure et refait sans cesse ses tunnels. Elle a réussi à faire lever une partie de mes vivaces. Pas de solution pour s’en débarrasser. J’ai essayé des cheveux, des ultras-son. la cage etc.
Une seule option s’est présentée, la surveiller avec beaucoup de patience et l’éliminer. Ma voisine a pu enfin sortir de chez-elle (elle a une peur bleue des petits animaux). Les quatre voisins qui avaient la visite de la petite bête ont été ravis. Donc j’ai tué pour la première fois une petite bête.
Bonjour Bérénice, J’ai un bon truc à vous partager pour éviter que les marmottes viennent faire leur nid sous la remise ou autres endroits. Votre urine…Recueillez votre urine (dans un contenant bien rincé de détergent) laissez-la vieillir, après quelques semaines elle devient ammoniaque. Vous en aspergez votre lieu et le tour est joué. L’urine établit votre territoire et cela fonctionne chez moi à chaque année.
Merci Francine mais ce n’est pas les marmottes qui me causent problèmes mais les taupes.
Chez regardez pendant une avant midi une marmotte manger dans ma pelouse en fait une peut de trèfle et des pissenlits. Elle ne mageait jamais une plant au complet en fait pas plus du 1/3 et elle passait au suivant… je la pensais distraite, mais j’ai compris que s’était systhématique….pour moi elle sembait se préparer pour un retour possible..