Comment hiverner une impatiente de Nouvelle-Guinée?

Question:
Chaque annĂ©e, je rentre une impatiente de Nouvelle-GuinĂ©e Ă l’intĂ©rieur Ă la fin septembre. Malheureusement, au bout de deux semaines, les feuilles sont tombĂ©es ou sĂ©chĂ©es et il ne reste qu’un chicot. Est-ce que c’est parce que je m’y prends trop tard, comme vous l’indiquiez avec certaines plantes il y a quelques semaines, oĂ¹ est-ce que je dois abandonner l’idĂ©e?
François, Lévis
Réponse:
Effectivement, mieux vaut rentrer cette plante avant qu’elle ne subisse trop de froid. Et l’on sait comme il peut faire froid dans votre région en septembre!

l’impatiente de Nouvelle-GuinĂ©e ne fait pas une bonne plante d’intĂ©rieur. Photo: claudiodivizia, depositphotos
De toute façon, cette impatiente est rĂ©putĂ©e «difficile» Ă hiverner: il n’y a pas que vous qui Ă©prouvez des difficultĂ©s. Peu de jardiniers persistent très longtemps Ă la cultiver l’hiver. Il est gĂ©nĂ©ralement plus facile de s’acheter de nouveaux spĂ©cimens produits en serre commerciale au printemps, au moment oĂ¹ elles sont vendues avec les autres «annuelles» qui dĂ©coreront nos jardins l’étĂ©. Et les pĂ©piniĂ©ristes aiment certainement que leurs clients trouvent la plante difficile Ă conserver: cela stimule les ventes au printemps!
Mais cette impatiente n’est quand mĂªme pas une «vĂ©ritable annuelle», mais plutĂ´t une vivace herbacĂ©e… une plante pĂ©rennante tropicale (zones de rusticitĂ© 10 Ă 12).
Ses origines

L’impatiente de Nouvelle-GuinĂ©e est originaire, comme son nom le suggère, de la Nouvelle-GuinĂ©e, et aussi des Ă®les Solomon et d’autres Ă®les de l’OcĂ©anie. L’espèce d’origine, Impatiens hawkeri, est très variable… au point oĂ¹ on l’a originalement regroupĂ©e en 14 espèces diffĂ©rentes (I. schlecteri, I. mooreana, etc.) avant que les taxonomistes dĂ©cident qu’il ne s’agit que d’une seule espèce fort Ă©lastique: I. hawkeri. Les grosses fleurs viennent en diffĂ©rentes teintes de rose, de violet, de blanc, d’orange et de rouge, ainsi que divers bicolores. Toutes les fleurs sont munies d’un long Ă©peron rempli de nectar: une rĂ©compense pour les pollinisateurs… mais souvent cachĂ© de la vue, Ă l’arrière de la fleur.

Les feuilles dentĂ©es sont 3 fois plus grandes que celles de sa cousine plus populaire, l’impatiente des jardins (I. wallerana), la cĂ©lèbre impatiente des emplacements ombragĂ©s. Elles aussi viennent dans diffĂ©rentes couleurs — vert, pourpre, panachĂ© de blanc, jaune, rose ou rouge, etc. — mĂªme Ă l’état naturel. En culture, bien sĂ»r, les hybrideurs ont dĂ©veloppĂ© de nouvelles variĂ©tĂ©s encore plus colorĂ©es et variables que les formes sauvages… et plus performantes aussi.
La plante forme un dôme arrondi de tiges épaisses et succulentes, atteignant jusqu’à 60 cm de hauteur et de diamètre, bien que les variétés modernes soient souvent plus compactes: de 20 à 50 cm de hauteur et de 25 à 40 cm de diamètre.
Contrairement aux plantes tropicales ligneuses (arbustes et grimpantes) comme les pĂ©largoniums, fuchsias, hibiscus, mandĂ©villas, etc., oĂ¹ l’on peut parfois forcer la plante Ă entrer en dormance en rĂ©duisant les arrosages et en la conservant au frais pendant l’hiver, l’impatiente de Nouvelle-GuinĂ©e n’est nullement rĂ©sistante Ă la sĂ©cheresse. Si vous la laissez sĂ©cher, elle meurt! Donc, cette mĂ©thode est Ă proscrire.
Il faut commencer tôt pour sauver une impatiente de Nouvelle-Guinée

Pour hiverner une impatiente de Nouvelle-GuinĂ©e, commencez très tĂ´t Ă l’automne, avant que les nuits soient froides. Ă€ 12°C environ et aussi tĂ´t qu’Ă la fin d’aoĂ»t dans certaines rĂ©gions. Rentrez soit des boutures de tige (que vous ferez enraciner sous une forte humiditĂ©, soit une culture Ă l’étouffĂ©e) ou encore, rabattez les plantes dĂ©terrĂ©es du jardin de deux tiers. Arrosez-les bien et rentrez-les Ă l’abri du froid. Si vous gardez vos plantes d’intĂ©rieur dehors pour l’étĂ©, pensez Ă rentrer les impatientes en mĂªme temps que celles-ci.
Une température intérieure assez fraîche conviendra pendant l’hiver: 10 à 20 °C; plus au printemps.
Il faut maintenir une forte humiditĂ© (60% minimum) et un Ă©clairage assez intense. IdĂ©alement le plein soleil le matin et la mi-ombre l’après-midi. Un Ă©clairage artificiel (lampes fluorescentes ou DEL) peut Ăªtre nĂ©cessaire. Habituellement, la floraison est peu abondante Ă cette saison; cette plante fleurit plutĂ´t au printemps et Ă l’étĂ©.
L’arrosage est délicat. Elle pourrit si on l’arrose trop, mais fane très rapidement si on ne l’arrose pas assez. Le secret, c’est d’attendre que le terreau soit sec au toucher, puis de bien arroser avez l’eau tiède.
Contrôler les indésirables
Une plante affaiblie attire les parasites et une impatiente de Nouvelle-Guinée est toujours stressée dans nos maisons. Douchez régulièrement le feuillage pour contrôler les araignées rouges et les thrips.
Au printemps
Vers le mois de mars, vous pouvez prendre des boutures (toujours à l’étouffée) pour augmenter le nombre de plantes en prévision de la saison de jardinage à venir.

Plus tard au printemps, quand la température extérieure se réchauffe, vous pouvez de nouveau acclimater vos impatientes de Nouvelle-Guinée aux conditions de plein air pour une 2e saison de floraison. La plante devrait refleurir avant la fin d’avril!
Bon jardinage!
Est-qu’il existe des graines de ces impatientes pour en partir au printemps? Si oui Ă quel endroit car je n’ai rien trouvĂ© sur Internet près d’ici au QuĂ©bec. Merci.
Bonjour, voir:https://www.whperron.com/fr/3507-impatiens-nouvelle-guinee Bon Jardinage
“regroupĂ©e en 14 espèces diffĂ©rentes” : s’il y a 14 espèces, elles sont nĂ©cessairement diffĂ©rentes !
“dĂ©mystifier le jardinage” : pas dĂ©mystifier mais dĂ©mythifier !
[…] Question: Chaque annĂ©e, je rentre une impatiente de Nouvelle-GuinĂ©e Ă l’intĂ©rieur Ă la fin septembre. Malheureusement, au bout de deuxContinue Reading […]
Pourriez-vous écrire un article similaire sur les géraniums et les mandevilliers?
Bonjour, Voir:https://jardinierparesseux.com/2021/02/04/de-nouveaux-pelargoniums-a-partir-de-boutures/ et https://jardinierparesseux.com/2019/09/11/comment-sauver-un-mandevilla-a-lautomne/. Bon jardinage
Bonjour, Voir:jardinierparesseux.com/2021/02/04/de-nouveaux-pelargoniums-a-partir-de-boutures/ et jardinierparesseux.com/2019/09/11/comment-sauver-un-mandevilla-a-lautomne/. Bon jardinage
Pas dĂ©mythifier mais bien dĂ©mystifier. Regardez votre Larousse! đŸ™‚
Ça fait 4 ans que je rĂ©cupère le mĂªme plant, en le rentrant en septembre je le coupe Ă six pouces du sol et reprends sa floraison Ă nouveau…je le maintien dans un pot serrĂ©….tout Ă fait magnifique
Bonjour. Merci encore M. Hodgson, jardinier paresseux passionné, pour votre générosité !
Je tiens Ă informer M. Patrice (et tous ceux et celles que cela intĂ©resse) que si on vĂ©rifie dans le Petit Robert, on y trouve les deux verbes : dĂ©mystifier et dĂ©mythifier. MĂªme signification, sauf que le premier a une deuxième signification en rapport avec le mystère… de lĂ l’absence du h après le t.
Larry Hodgson est un anglophone «pure laine». Qu’il puisse nous communiquer son expĂ©rience en français est le fruit d’un apprentissage de plusieurs annĂ©es. Que vous releviez quelques mauvaises tournures est Ă mon avis dĂ©placĂ©. Le Canada est un pays anglophone et le QuĂ©bec est en partie anglophone. Les francophones sont l’Ă©quivalent d’un point sur un i. Pourriez-vous Ă©crire ce mĂªme article en anglais et sans erreurs ? Soyez moins Ă©troit d’esprit et profitez de sa gĂ©nĂ©rositĂ©.
Depuis longtemps, je suis Ă©bahie devant l’immense qualitĂ© du français employĂ© par M. Hodgson dans ses Ă©crits. Ă€ l’oral, son accent très prĂ©sent ne soulève aucun doute sur sa langue maternelle… mais Ă l’écrit, M. Hodgson n’a nullement Ă rougir, il excelle littĂ©ralement! Sa magnifique plume et sa rĂ©elle maĂ®trise du français sont un grand bonheur pour ses lecteurs. Il pourrait enseigner mĂªme Ă certains journalistes!
Qu’à l’occasion, il subsiste une coquille dans son blogue quotidien n’atténue pas tout le respect que j’ai pour son travail admirable…. et je ne peux que condamner le commentaire malveillant qui a pour seul but de faire ressortir une faute…
Continuez M. Hodgson, vous Ăªtes formidable! ?
Quand on est rendu Ă relever les fautes d’orthographes c’est probablement parce qe le message n’Ă©tait pas d’intĂ©rĂªt pour ce lecteur.
Impatiente..de répondre que je consulte encore après presque 20 ans , les petites bibles que sont les livres de M.Hodgson.En ce moment, mon préféré : Les bulbes que je consulte à chaque automne !
Un anglophone qui vit en français au Québec a tout mon respect ! ??
Impatiente..de répondre que je consulte encore après presque 20 ans , les petites bibles que sont les livres de M.Hodgson.En ce moment, mon préféré : Les bulbes que je consulte à chaque automne !
Un anglophone qui vit en français au Québec a tout mon respect ! ??
Bonjour ? toujours très intéressant de lire vos chroniques. Peut-on hiverner des begonias?
Et est-ce normal que mon pkectranthus subisse un choc lorsque je le rentre? Il était magnifique et tout fleuri. Maintenant les fleurs tombent et les feuilles jaunissent mais pas brusquement
Bonjour, J’aimerai connaĂ®tre le rĂ©sultat de vos tests avec le terreau “Coco Terro”. Ma jardinerie doit passer sa commande en novembre et ne veut pas avoir en stock les sacs de 10 litres. Merci j’apprĂ©cie beaucoup vos articles ainsi que vos livres.
Merci! Tout à fait d’acc avec Anna ! Bonne continuation Monsieur Hodgson .
Pas fort comme commentaire, Ă ta place,
je m’abstiendrais.
J’aimerais savoir pourquoi deux chĂªnes pyramidaux « crimson spire » plantĂ©s Ă un an d’intervalle sont si diffĂ©rents l’automne venus : l’un arbore dĂ©jĂ sa belle robe rouge tandis que l’autre semble moins pressĂ© de quitter ses couleurs estivales .