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Le petit guide des dracénas

Arbres d’intérieur robustes pour conditions intérieures difficiles

Par Mason Roberts

Le genre Dracaena comprend à la fois des arbres et des arbustes. Leur taille varie énormément: de 15 cm pour certaines variétés naines à plus de 15 m pour les plus grands arbres.

Alors que nous cultivons les dracénas comme plantes d’intérieur, il existe de nombreuses espèces qui sont peu connues et rarement cultivées. Aujourd’hui encore, les taxonomistes se disputent pour savoir quelles plantes appartiennent à ce genre passionnant et diversifié.

Le mot Dracaena vient du grec ancien et signifie dragonne (dragon femelle). On l’appelle couramment dracéna ou dragonnier, surtout le majestueux et gigantesque dragonnier des Canaries.

Les dracénas sont faciles à cultiver et peuvent tolérer une lumière assez faible ainsi qu’une certaine négligence. Cela en fait des plantes parfaites pour le bureau ou cette chambre arrière qui a besoin d’un peu de verdure.

Ce sont des «plantes vertes», cultivées pour leur joli port et leur beau feuillage. Les dracénas ont une forme unique. Et ils offrent plus d’intérêt visuel que plusieurs plantes vertes destinées aux coins sombres de nos maisons, comme le pothos.

Histoire et origines des dracénas

Dragonnier adulte
Un dragonnier de Canaries (Dracaena draco) mature peut mesurer 15 m de haut et avoir plusieurs centaines d’années d’âge. Photo: Wikimedia Commons

Faites une recherche dans la littérature et vous trouverez de grandes variations dans le nombre d’espèces appartenant au genre Dracaena. La plupart des taxonomistes conviennent qu’il existe plus de 100 espèces distinctes; certains affirmant qu’il en existe jusqu’à 170. Cela est en partie dû au fait que les plantes juvéniles et matures sont parfois classées comme des espèces différentes.

Ajoutant à la confusion, les taxonomistes ont incorporé les anciens genres Pleomele et Sansevieria dans Dracaena, le dernier seulement à partir de 2018.

Appartenants à la famille des Asparagacées, la plupart des dracénas viennent des régions tropicales du nord-ouest de l’Afrique, bien que quelques-uns viennent du sud de l’Asie et des îles de l’océan Indien. Et il y a même 2 espèces qui viennent d’Amérique centrale.

Ce sont des monocotylédones, ce qui signifie que lorsqu’ils poussent à partir d’une graine, ils n’ont qu’une seule feuille embryonnaire, comme une graminée de gazon, et non deux comme vos tomates ou vos poivrons.

Les dracénas ne produisent de ramification qu’après une floraison (et peu fleurissent dans nos intérieurs) ou si la pointe de croissance est endommagée. La plupart des variétés produisent un tronc unique qui fonce tout droit vers le ciel… ou votre plafond. Pour leur faire faire des branches, habituellement il faut leur couper la tête. (Qui pourrait servir de bouture, en passant!) Par la suite, 2 ou 3 branches apparaîtront en haut de la tige, un peu en deçà de la blessure.

Rapporter une dragonne à la maison!

Voici quelques exemples de dragonniers (dracénas) courants et moins courants pour piquer votre intérêt.

Dragonnier des Canaries (Dracaena draco)

Dragonnier des Canaries
Le dragonnier des Canaries (Dracaena draco), avec son gros tronc si épais, devient la vedette de tout aménagement intérieur. Photo: nieuwkoop-europe.com

Commençons avec le dragonnier des Canaries (D. draco), originaire des îles Canaries, bien sûr. Non pas parce qu’il est très courant en pépinière (il est même plutôt rare!), mais plutôt parce que c’est le dragonnier original. L’Adam des dracénas, quoi! C’est la plante qui a donné son nom à toutes les autres.

Dans l’Antiquité, le commerce de «sang-de-dragon», un médicament très prisé, était courant autour de la Méditerranée. C’est la sève rouge sang de cette espèce que l’on troquait, même si les gens croyaient qu’il s’agissait vraiment de sang prélevé de dragons. Car l’origine du médicament était un secret bien gardé. Mais le «dragon» sanguinaire était plutôt un dragonnier!  

Le dragonnier des Canaries est un grand arbre à croissance lente. Il peut atteindre 15 m de haut, prenant la forme d’un énorme parasol. Mais ça, c’est dans sa région natale, la côte nord-ouest de l’Afrique et les îles Canaries. Le vôtre ne deviendra jamais si gros chez vous, même dans un gros bac!

Attendez-vous plutôt à un arbre d’intérieur dressé sur un tronc enflé avec de longues feuilles vertes à bleu-vert en forme d’épée assez épaisses et rigides.

De longues feuilles pointues et un tronc qui peut dégager une sève de couleur rouge lorsqu’il est entaillé, c’est déjà impressionnant. Sachez toutefois que cette plante peut subir sans broncher des abus et de la négligence. Elle est, de ce fait, une bonne plante d’’intérieur. Il faut juste la trouver*!

*NDLR: J’ai cultivé le mien à partir de semences achetées lors d’un voyage aux îles Canaries.

Lucky bambou (Dracaena sanderiana, syn. D. braunii)

Lucky bambou dans un plateau bleu.
Le lucky bambou (Dracaena sanderiana) n’est pas un vrai bambou, mais est composé de boutures de dracéna enracinées dans l’eau. Photo: panxunbin, depositphotos

Avec ses feuilles étroites vert vif portées sur des cannes dressées droites ou curieusement tordues, le lucky bambou n’est pas du tout un bambou. Il s’agit de boutures de D. sanderiana dont les tiges dressées tubulaires ont été soigneusement assemblées en paquets ornementaux. Les petites potées sont exportées de la Chine, habituellement avec des rubans et des décorations dorées ou métalliques pour augmenter l’effet oriental. 

Typiquement, le lucky bambou pousse dans un petit bol de pierres additionné d’eau. Parfois, il y réussit bien pendant un certain temps, mais éventuellement, l’absence de terre lui manque et il dépérit. Mais vous pouvez le transplanter dans un terreau pour plantes d’intérieur et ainsi le conserver pendant des décennies. 

Avec le temps, toutefois, le faux bambou reprendra sa vraie forme: celle d’un arbuste aux nombreuses tiges dressées très feuillues, et ne ressemblera alors plus à un bambou!

Vous trouverez plus d’information sur le lucky bambou dans le billet La vraie identité du Lucky Bamboo.

Dracéna fragrant (Dracaena fragrans)

Dracaena fragrans ‘Massangeana’, avec une large bande jaune-vert au milieu de la feuille.
Dracéna fragrant (D. fragrans, ici le cultivar ‘Massangeana’). Il est souvent vendu sous la forme d’un «tronc» dépouillé de ses feuilles et enraciné avec une couronne de branches courtes au sommet. Photo: ccelia7280, depositphotos

Cette plante d’intérieur populaire présente une tige non ramifiée… à moins d’avoir été forcée à le faire par une taille. De longues et assez larges feuilles en forme d’épée s’arquent d’abord vers le haut, puis vers le bas. Ainsi, la plante ressemble à fontaine verte… ou à un plant de maïs (Zea mays). D’ailleurs, les anglophones appellent souvent ce dracéna «corn plant». 

Les feuilles peuvent être vertes ou d’autres couleurs, car il y a plusieurs cultivars, mais la variété qu’on voit le plus souvent est ‘Massangeana’, avec des feuilles vertes portant une bande jaune au milieu. 

Le dracéna fragrant fleurit rarement, mais quand il le fait (lisez Quand un dragonnier fleurit pour plus d’informations à ce sujet), sa floraison nocturne est tellement parfumée qu’elle embaume toute la maison!

Dracéna de Derema ‘Janet Craig’ (Dracaena fragrans ‘Janet Craig’, anciennement D. deremensis ‘Janet Craig’)

Deux plantes de dracéna Janet Craig Compacta aux feuilles vert très foncé.
Dracaena fragrans ‘Janet Craig Compacta’, une forme naine de D. fragrans ‘Janet Craig’. Photo: sweemingyoung, depositphotos

Le très populaire dracéna de Derema (D. deremensis) n’existe plus depuis 2018. L’espèce et tous ses cultivars ont été incorporés dans l’espèce D. fragrans, car ils n’en sont que des variantes. 

Le dracéna ‘Janet Craig’, maintenant D. fragrans ‘Janet Craig’, est le plus populaire de ce groupe. Vous en trouvez parfois par certaines dans les magasins à grande surface. Il porte des feuilles vert très foncé, d’aspect vernissé et, comme tous les anciens dracénas de Derema, ses feuilles sont plus étroites que celles des dracénas fragrants classiques. À mesure que ‘Janet Craig’ grandira, il prendra une forme bien droite avec une solide canne centrale, typique de son espèce.

Dracéna de Derema ‘Warneckii’ (Dracaena fragrans ‘Warneckii’, anc. D. deremensis ‘Warneckii’)

Dracéna ‘Warneckii’ aux feuilles striées de blanc.
Dracéna de Derema ‘Warneckii’ (Dracaena fragrans ‘Warneckii’). Photo: LucaLuca, Wikimedia Commons

Et voici un autre transfuge: un ancien D. deremensis devenu un D. fragrans. ‘Warneckii’ est, encore, une plante très populaire. Il offre une belle croissance dressée et un feuillage vert foncé avec une bande blanche au centre. Il peut atteindre 1,5 m de haut en pot et même bien plus, même si la lumière est un peu faible.

Dracaena de Derema ‘Lemon Lime’ (Dracaena fragrans ‘Lemon Lime’, anc. D. deremensis ‘Lemon Lime’)

Dracaena ‘Lemon Lime’ aux feuilles striées jaune et vert lime.
Dracaena ‘Lemon Lime’ (Dracaena fragrans ‘Lemon Lime’). Photo: Maja Dumat, Flickr

Le dracéna ‘Lemon Lime’ est un autre beau cultivar de D. fragrans, qui, comme son nom l’indique, a des feuilles rayées de jaune vif et de vert lime. C’est un excellent accent pour ajouter de la couleur à la mer de plantes d’intérieur vertes qui ont envahi votre rebord de fenêtre!

Dracéna de Madagascar (Dracaena marginata)

Dragonnier de Madagascar
Dracéna de Madagascar (Dracaena marginata). Photo: Maja Dumat, Flickr

Le dracéna de Madagascar ou dragonnier de Madagascar (D. marginata) est bel et bien originaire de cette île. Et le «marginata» de son nom botanique fait référence à la marge pourpre foncé des feuilles rubanées vertes. Plusieurs cultivars existent, certains à feuilles striées de jaune, de crème ou de rose. 

Il pousse lentement mais sûrement vers le haut, révélant une tige grise marquée de cicatrices foliaires et avec une touffe de feuilles étroites au sommet. Donnez-lui un quart de tour à l’occasion, toujours dans la même direction, sinon il penchera en direction du soleil. On voit dans le commerce des spécimens à tiges tordues, tressées, spiralées, etc. 

Donnez-lui un peu plus de lumière que les autres, sinon s’il étiolera doucement et perdra des feuilles. Autrement, il est de culture facile. Cette beauté mérite une place dans votre maison, peut-être même sur votre bureau.

Dracéna picoté (Dracaena surculosa)

Dracaena picoté aux feuilles picotées de blanc
Dracaena picoté (Dracaena surculosa ‘Florida Beauty’). Photo: pink-pin.live.com, depositphotos

Ce dracéna ne ressemble pas beaucoup aux autres dracénas. D’abord, il n’a pas de tronc, mais plutôt plusieurs tiges minces et même ramifiées. Aussi, les feuilles ne sont pas rubanées comme de l’herbe, mais elliptiques, avec des marges lisses. Elles sont produites en verticille de 2 à 5 feuilles ça et là sur les tiges autrement nues. Les nouvelles feuilles sont étroitement enroulées. Les feuilles matures sont vert foncé, mais parsemées de points blanc crème à jaune, comme autant d’éclaboussures de peinture. Le cultivar ‘Florida Beauty’ est le plus courant et diffère de l’espèce par un nombre accru de points.

Un cultivar, ‘Milky Way’, a un aspect moucheté similaire, mais avec une large bande blanche au centre de la feuille. Incroyable à regarder… mais plus difficile à trouver.

Dracéna à feuilles réfléchies (Dracaena reflexa ‘Variegata’, anc. Pleomele reflexa ‘Variegata’)

Dracéna à feuilles réfléchies
Dracéna à feuilles réfléchies Song of India (Dracaena reflexa ‘Variegata’). Photo: Mauricio Mercadante, Flickr

Originaire de Madagascar et des îles de l’océan Indien, le dracéna à feuilles réfléchies fut longtemps offert sous le nom Pleomele reflexa. Il produit des feuilles courtes, pointues et étroites. Certains cultivars de D. reflexa ont un feuillage uni vert foncé, tandis que les cultivars Song of India et ‘Song of Jamaica’ ont respectivement des rayures blanches et jaunes.

Cultivé dans un pot, le dracéna à feuilles réfléchies, qui est un arbre dans son habitat naturel, restera plus petit. Ainsi, il peut tenir sur une table ou un bureau. D. reflexa ‘Variegata’ ou Song of India, aux marges blanches voyantes, est la variété la plus souvent rencontrée. Il pousse lentement et est facile à entretenir.

Sansevière ou langue de la belle-mère (Dracaena trifasciata, anciennement Sansevieria trifasciata)

Sansévière
Il existe plus de 100 variétés de sansevière, une plante très populaire, avec des feuilles de différentes tailles, couleurs et formes. Photo: michaklootwijk, depositphotos

On peut trouver cette plante d’intérieur commune partout, pas seulement en jardinerie et en pépinière, mais aussi dans les supermarchés et les grandes surfaces. On la reconnaît instantanément à ses feuilles droites, pointues, coriaces et très dressées, formant comme une touffe d’épées végétales s’élèvant du sol. Elles sont vert foncé marbrées de gris-vert. Et souvent striées ou marginées d’autres couleurs, selon le cultivar. 

Mais la sansevière ne fait pas très dragonnier, n’est-ce pas? Contrairement aux autres, elle n’a même pas de tronc! Mais les taxonomistes nous assurent que la belle sansevière, autrefois Sansevieria trifasciata, connue sous ce nom depuis plus de 200 ans, est en fait un Dracaena. Mais je suggère de conserver sansevière, si connu de tous, comme nom commun. À moins que vous ne préfériez l’appeler langue de belle-mère… ce qui n’est pas nécessairement très politiquement correct de nos jours!

Cette plante très robuste tolérera les pires négligences: coin sombre, températures chaudes ou froides, air très sec, arrosages parcimonieux, etc. C’est une plante succulente, capable d’emmagasiner de l’eau dans ses tissus, et qui peut d’ailleurs se passer d’eau pendant des mois s’il le faut. Mais vous n’êtes pas obligé de la faire souffrir autant!

Même si presque tout le monde la place à l’ombre et l’arrose très rarement, ce n’est pas ce que la sansevière préfère. Elle aimerait plutôt un bon éclairage et des arrosages ponctuels, dès que le terreau est sec. D’ailleurs, c’est seulement sous un bon éclairage que la sansevière produira son épi de fleurs nocturnes si parfumées le soir. Autrement, c’est une plante verte.

C’est une plante «increvable». Si vous avez un ami qui ne semble pas pouvoir garder une plante d’intérieur en vie, c’est la sansevière qu’il faudrait lui donner.

Soins de base des dracénas

Les soins pour toutes les espèces de Dracaena sont essentiellement les mêmes. Ils ont la réputation d’être faciles à cultiver et à entretenir et peuvent tolérer un peu ou même beaucoup de négligence.

Les dracénas varient considérablement en taille, couleur et forme. Cependant, la plupart ont le même modèle de croissance verticale, soit une tige au centrale de laquelle poussent des feuilles rubanées. 

Deux boutures de sections de tige de Dracaena marginata.
Vous pouvez multiplier les dracénas par boutures de tige terminale ou même de sections de tiges, en les faisant enraciner dans un terreau humide. Photo: Tatiana Foxy, depositphotos

Vous pouvez tailler cette tige pour contrôler la hauteur des spécimens plus gros et utiliser les résultats de votre taille pour faire des boutures. Faites-les enraciner à l’étouffée dans un terreau légèrement humide.

Éclairage

Comme de nombreuses plantes d’intérieur, les dracénas préfèrent une lumière vive et indirecte. Ils toléreront une lumière plus faible, mais se développeront ensuite plus lentement. Ce fait peut être utilisé à votre avantage. Placez-le dans un emplacement d’une chambre ou d’une autre pièce qui reçoit moins de soleil que l’idéal et qui n’a pas de place pour une grande plante.

En général, ils peuvent s’acclimater au plein soleil, mais par contre brûleront si vous les y exposez trop rapidement. Si vous les placez à l’extérieur pour l’été, par exemple, assurez-vous de les acclimater auparavant. Si votre plante vit près d’une fenêtre ensoleillée où il fait très chaud, un rideau vaporeux peut fournir juste la lumière filtrée qui rendra votre dracéna heureux.

Arrosage

Dracaena marginata dans un cache-pot avec un arrosoir à son côté.
N’arrosez votre dracéna (ici Dracaena marginata) que lorsque le sol est assez sec. Photo: jonny4c, depositphotos

Vous n’avez pas besoin d’arroser vos dracénas aussi souvent que la plupart des autres plantes d’intérieur. Mais il ne faut pas, non plus, les ignorer. Bien qu’ils s’adaptent aux conditions sèches, ils seront plus heureux avec un bon arrosage en profondeur.

Laissez votre dracéna sécher un peu plus qu’une plante d’intérieur typique. Arrosez-le lorsque la moitié supérieure du terreau dans le pot est sèche. Trop d’eau peut causer la pourriture des racines ainsi que le jaunissement des feuilles. Ne laissez surtout pas le pot de votre plante tremper jour après jour dans une soucoupe d’eau. Là, la pourriture est presque garantie!

Il est facile d’oublier de prêter attention à cette plante, car elle n’a pas toujours besoin de beaucoup de soins. De plus, elle se trouve souvent dans un endroit plus sombre, loin de vos plantes plus capricieuses. Placez un rappel sur votre téléphone ou marquez-le sur votre calendrier. De cette façon, vous n’oublierez pas de vérifier périodiquement.

Température et humidité

Une température ambiante moyenne de 18 à 27 °C gardera vos dracénas heureux. Comme la plupart de nos demeures restent dans cette gamme, ce détail pose rarement problème. Du moins, tant qu’ils sont à l’intérieur.

Si votre D. fragrans ou autre dracéna sera placé à l’extérieur en été (à l’abri de la lumière directe du soleil, s’il vous plaît), assurez-vous d’avoir l’œil sur les températures nocturnes. Ils ne tolèrent pas le gel et n’aiment pas les températures bien inférieures à 10°C. Mieux vaut alors les rentrer assez tôt à l’automne.

Quant à l’humidité, la plupart viennent des tropiques humides et apprécieront alors une atmosphère bien humide. (Le sansevière fait exception: elle tolère très bien l’air sec.) Mais l’humidité dans une maison moderne peut chuter très bas, surtout en hiver. Alors, si votre plante commence à montrer des pointes de feuilles brunes, il se peut qu’elle ait besoin d’un peu plus d’humidité. Vous pouvez alors placer un petit humidificateur près de la plante pour augmenter l’humidité dans la pièce.

Terreau et pots

Rempotage d’un Dracaena marginata. Beaucoup de racines à tailler.
Les dracénas produisent souvent plus de racines que nécessaire; des racines d’ancrage qui sont inutiles en pot. N’hésitez pas à les tailler sévèrement lors du rempotage. Photo: Nataliabiruk, depositphotos

Le terreau ordinaire que vous avez sous la main conviendra parfaitement à ces plantes. Cependant, assurez-vous que le pot et le terreau offrent un bon drainage. De cette façon, il sera facile de laisser le terreau sécher entre les arrosages comme il se doit.

Si votre dracaena doit être rempoté, essayez de le faire pendant la saison de croissance, de préférence au printemps.

Engrais

C’est le moindre de vos soucis. Un engrais tout usage ou pour plantes d’intérieur conviendrait. Fertilisez votre plante lorsque vous l’arrosez. Une application toutes les 2 ou 4 semaines pendant les mois du printemps et de l’été devrait suffire. Utilisez une solution diluée à un quart de la dose recommandée, mais suivez autrement les instructions sur l’emballage.

Pendant les mois d’hiver, quand les dracénas sont au ralenti ou même en dormance, il ne sera pas nécessaire de fertiliser.

Les dracénas vivent très longtemps dans nos maisons. 10 ans, 20 ans, 30 ans et plus encore. Et lors de l’utilisation d’engrais commerciaux pendant de longues périodes, des sels en trop peuvent s’accumuler dans le terreau au fil du temps et nuire à la plante. Il vaut mieux prendre l’habitude de lessiver le pot dans l’évier. Faites-le en faisant couler lentement de l’eau jusqu’à ce qu’elle s’écoule librement par les trous de drainage inférieurs pendant plusieurs minutes. Répétez cela environ deux fois par an. Ou rempotez dans un terreau frais. 

Toxicité

Les dracénas sont légèrement toxiques pour les chats et les chiens. Manger le feuillage peut les rendre malades.


Beaucoup de gens ont plusieurs dracaenas dans leur maison, car ils sont faciles à trouver dans de nombreuses formes, tailles et couleurs différentes. Les feuilles longues, pointues et en forme d’épée offrent quand même une multitude de variations. Aussi, la tige centrale qui s’allonge en hauteur à mesure que la plante grossit donne aux dracénas une allure exotique.

Ajoutez alors quelques dracénas à faible entretien, comme des sansevières, des dracénas Janet Craig et des dracénas fragrants à votre maison et épatez vos amis avec votre «pouce vert». Vous n’avez pas à leur dire que, si vous réussissez si bien avec les dracénas, c’est parce qu’ils sont si faciles à entretenir!

À propos de l’auteur:

Mason Roberts est un fanatique des plantes d’intérieur depuis plus de 10 ans et partage son expérience sur Just Houseplants. Il aime partir à la chasse à toute plante d’intérieur sur laquelle il peut mettre la main, puis à la multiplier et à la partager. En plus des plantes d’intérieur, Mason aime aussi travailler sur son petit jardin en plein air.

Article traduit et adapté de l’anglais par Larry Hodgson

Étiquettes + Dragonnier, Dracaena, Guide des dracénas


commentaire sur "Le petit guide des dracénas"

  1. Celine Foucault dit :

    Merci Je vais garder cet article précieusement.

  2. Michelle dit :

    Merci ! Fort utile!

  3. Dominique Brulé dit :

    Je rentre mes dracenas à tout les automnes dans le garage adjacent à la maison, qui est non-chauffé mais qui garde toujours qques degrés au dessus de zéro, et j’ai un dracéna de plus de vingt ans qui doit bien mesurer 5 pieds de haut. Je les arrose deux ou trois fois durant l’hiver et quand je les ressort au printemps, ils redeviennent splendides en peu de temps. J’ai remarqué qu’ils peuvent subir du temps assez froid sans être dérangés, et ça produit un effet tropical sur mon patio. Même si mon conjoint grogne un peu quand vient le temps d’envahir le garage avec mes plantes, il est bien content en été d’avoir de belles plantes matures à moindre coût pour garnir notre arrière cours ?

  4. tiloup2012 dit :

    Très intéressant…j’ai beaucoup appris sur les dracaenas avec cet article. Merci!

  5. Anonyme dit :

    Merci beaucoup de ces informations , cela m’aide énormément!

  6. J.J. dit :

    La croissance de notre dracéna marginata, que mon épouse avait rapporté du bureau il y a quelques 25 ans (peut être un peu plus…) nous préoccupe un peu : ses trois ramifications ont bien poussé, deux de de façon raisonnable, mais la troisième de manière exponentielle. elle dépasse les 1,80m et depuis le grand pot qui l’accueille va pas tarder à atteindre le plafond. Il sera bientôt peut être nécessaire de couper cette pousse ! Nous ne sommes pas très rassurés su les effets que cette intervention brutale pourrait avoir
    Quelqu’un parmi les lecteurs de monsieur Hodgson aurait-il une idée sur les soins éventuels à apporter à la plante, les précautions à prendre ?
    Merci d’avance à un éventuel conseilleur.

  7. Marie-Soleil dit :

    Que puis-je faire pour mon sanseviere qui fait des tâches brunes?

  8. passante1 dit :

    Merci pour cet article sur les dracénas très instructif et j’en profite pour vous remercier pour TOUS vos articles qui m’enrichissent chaque fois, vraiment merci de votre travail et de votre passion 🙂

  9. Karine dit :

    Bonjour,
    Merci pour toutes ces informations : ça donne des envies d’adoption 🙂
    A bientôt.

  10. Mercedes Laforest dit :

    Que signifie enraciner à l’étouffer concernant un drapeau de Madagascar

  11. Suzanne dit :

    Je possède un sansevière depuis 1971, c’est un souvenir de ma belle maman.
    C’est vrai que ça prend un minimum de soin. Il est situé au sous sol, à la lumière et parfois Le Soleil le visite durant quelques heures. Il est beau et il fait partie de ma vie depuis une cinquantaine d’années.
    Merci la vie !!!?

  12. Beauregard ,Real-Maurice dit :

    Bonjour Mr.Hodgson , j’aimerais connaître la façon de mettre un draceana commun( celui que l’on trouve souvent à l’extérieur à la belle saison) , en dormance totale durant les mois d’hiver .
    Au sous-sol sans lumière ni eau?
    Grand merci de ces informations .

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