Pensées au sujet des arbres: planifier un meilleur printemps
Par Paul Hetzler
Vous cherchez un moyen d’améliorer la valeur de votre propriété, de réduire vos coûts énergétiques, d’améliorer votre santé mentale et d’aider la planète en une seule étape simple et peu coûteuse? Ouais, moi aussi. Dites-le-moi si vous trouvez quelque chose!
Sérieusement, cependant, quelques arbres bien placés dans la cour ajoutent généralement au moins 5% à la valeur d’une propriété. Avoir de grands spécimens plus âgés autour de la maison (d’arbres, je veux dire) peut pousser ce chiffre à près de 20%. En matière d’économies d’énergie, les arbres à feuilles caduques plantés des côtés sud et ouest d’une maison ont tendance à réduire les coûts de climatisation d’environ un quart.
Les arbres enrichissent également nos vies de manière subtile. Nous récupérons plus rapidement des chirurgies et des maladies s’il y a des arbres en vue par notre fenêtre. Les taux de criminalité chutent lorsque les quartiers sont plantés d’arbres. De plus, s’allonger sous les arbres pourrait guérir l’acné. D’accord, pas sûr de ce dernier!
Réfléchir sérieusement à la sélection du site et des espèces est essentiel à la survie à long terme des arbres en aménagement paysager et c’est maintenant, à la fin de l’hiver, qu’est le moment idéal pour planifier le succès. N’importe quel endroit sera idéal pour certains arbres, mais affreux pour d’autres. Un mauvais drainage, une exposition au sel de déglaçage, une zone racinaire restreinte, des câbles aériens et de l’ombre ne sont que quelques contraintes possibles. N’importe lequel de ces attributs peut à lui seul entraîner le déclin et la mort éventuelle de certains arbres.
D’autre part, il existe des espèces et des cultivars capables de mûrir et de prospérer, quelles que soient les limites d’un site. Un mantra fréquent chez les arboriculteurs est «le bon arbre au bon endroit». (Les arboriculteurs ont aussi d’autres mantras, comme «Veuillez nettoyer le caca de chien avant que j’arrive pour regarder votre arbre», mais je m’égare.) Le fait est que parfois vous ne devriez pas planter ce sorbier ou ce pommetier là où vous l’aviez imaginé. Par contre, ailleurs sur la propriété pourrait convenir parfaitement. Si vous n’avez qu’un seul site disponible, il y a toujours beaucoup de sélections qui y vivront longtemps et prospéreront.
L’une de mes ressources préférées sur la sélection des arbres paysagers est une brochure gratuite publiée par l’Urban Horticulture Institute de l’Université Cornell. Vous pouvez la trouver à http://www.hort.cornell.edu/uhi/outreach/recurbtree/pdfs/~recurbtrees.pdf. De plus, Arbres Canada a une excellente page de ressources à https://arbrescanada.ca/ressources/recueil-des-meilleures-pratiques-de-gestion-des-forets-urbaines/8-selection-despeces-et-plantation/. Compte tenu des longs hivers dans de nombreuses régions, il est bon d’avoir des arbres qui offrent de bons attraits hors saison. Voici quelques idées:
- Les aubépines (Crataegus spp.) sont des arbres tolérants au sel qui atteignent environ 7 mètres (23 pieds) de hauteur à maturité, ce qui les rend idéales pour une place sous les lignes électriques. C. viridis ‘Winter King’, par exemple, a des fruits abondants et persistants qui ont fière allure en hiver et fournissent de la nourriture aux oiseaux.
- Le bouleau noir (Betula nigra) est un arbre de taille moyenne à grande avec une écorce exfoliante blanc rosé attrayante et inhabituelle. Le populaire cultivar Heritage® (‘Cully’) est résistant à de nombreux ravageurs et maladies.
- Le chicot du Canada (Gymnocladus dioicus) est grand et tolère la sécheresse, souffrant peu de parasites ou de maladies. Ses branches à texture grossière produisent un effet hivernal saisissant. Il est résistant au froid jusqu’à la zone de rusticité 4 et n’est pas envahissant.
- Pour les sites spacieux, le chêne à gros fruits (Quercus macrocarpa) a des branches torsadées aux ailes liégeuses. La silhouette du chêne à gros fruits en hiver est à couper le souffle! (Surtout s’il fait très froid!) Cet arbre massif tolère à la fois la sécheresse et les inondations intermittentes et peut vivre plusieurs centaines d’années.
Résident de Val-des-Monts, Québec, Paul Hetzler est un arboriculteur certifié ISA. Il cherche de nouveaux mantras. Lisez ses écrits sur les arbres ici: https://www.paulhetzlernature.org/tree-care-articles.
quel est l’endroit ( orientation par rapport ç la maison )idéal pour planter un chêne . et à quel distance ?
On apprend toujours quelque chose à lire le Jardinier Paresseux !
En lisant cet article, j’ai fait la liaison entre un arbre que j’avais observé dans le jardin botanique Godron(en 2012), à Nancy (Lorraine), mais qui, au mois de mars n’avait pas encore de feuilles (j’ai une photo de son tronc et de la plaque portant son nom, mais pas plus), et un autre planté il y a sans doute fort longtemps au bord d’une rivière voisine, dans un petit parc public.
Sur celui de Nancy une plaque indiquait qu’il s’agit d’un Chicot de Canada, celui près de la rivière, je l’avais identifié comme étant un Gymnocladius dioïca. Et il s’agit du même arbre. Ainsi je peux imaginer l’allure que doit avoir l’été “mon” chicot du jardin public de Nancy !
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Bonjour Mr. Jardinier,
Je cherchais justement des idées d’arbres à planter, je vais regarder les ressources que vous avez fourni.
Très bel article qui tombe à point!
Merci beaucoup
Oui … notre jardinier préféré tombe toujours à point nommé … remarquable!
Une lecture captivante au sujet des arbres, je vous suggère le livre suivant: Nos champions-Les arbres remarquables de la capitale. Le ISBN est le 978-2-921416-77-1. Ne manquez pas de lire l’avant-propos de l’auteure Suzanne Hardy, Cette publication a été réalisée à l’initiative de la Commission de la capitale nationale du Québec.
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L’aubépine est un arbre magnifique mais sensible aux maladies. Un arboriculteur que j’avais appelé à l’aide était surpris que j’en aie encore une car, disait-il, toutes les autres de la région avaient dû être coupées. J’ai finalement dû me résoudre à abattre la mienne aussi après plusieurs années d’efforts pour la sauver….
Moi j’ai bien hâte au printemps car un ginkgo biloba sera planté en devanture de ma maison pour remplacer le bouleau noir qui était rendu à sa fin de vie. Le ginkgo biloba me semble si extraordinaire.
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