Une expérience avec le Tero
Par Larry Hodgson
Cet été, j’ai eu l’occasion d’expérimenter le recycleur de déchets alimentaires Tero produit par Tero et je vais vous livrer mon rapport sur ce produit innovateur dans les lignes qui suivent.
Mes lecteurs québécois en ont sans doute déjà entendu parler, car l’appareil innovateur a fait grand bruit dans notre province, notamment lors du lancement de la campagne de sociofinancement Kickstarter en octobre 2019 qui permettait aux gens de précommander leur appareil et qui a amassé plus de 1?750?000 $. Nous avons vu le produit présenté dans les journaux et les magazines et à la télévision et en avons entendu parler à la radio, et ce, partout au Québec.
D’ailleurs, l’histoire est inspirante. Un projet d’étude de 2017 de deux diplômées du baccalauréat en design de produits de l’Université Laval, Valérie Laliberté et Elizabeth Coulombe, qui devient un électroménager domestique bénéfique à l’environnement et offert au grand public grâce une campagne de sociofinancement, ce n’est pas un événement de tous les jours.
La livraison des appareils Tero aux investisseurs a commencé et les gens intéréssés peuvent s’en acheter un dès maintenant.
Le fonctionnement du Tero
Même si plusieurs médias présentent le Tero comme un genre de composteur, l’appelant même un «composteur de comptoir», par exemple, en fait, il ne produit pas du compost.
Plutôt que de procéder par décomposition, ce qui implique de laisser agir des champignons, des bactéries et toutes sortes d’autres détritivores, la plupart microscopiques, l’appareil Tero prend des déchets alimentaires, les chauffe et les broie, réduisant le volume de 90% et donnant un engrais sec prêt à utiliser.
Et, contrairement au compostage, nul besoin d’attendre des mois pour les résultats. Quand vous démarrez l’appareil, l’engrais est prêt à utiliser en seulement quelques heures!
Mon expérience
J’ai reçu un appareil Tero à l’essai au mois de juillet 2021. Pas exactement le recycleur Tero qui sera commercialisé, mais plutôt un démonstrateur.
Je savais d’avance que le recycleur Tero avait environ les dimensions d’une machine à pain, mais j’ai été quand même un peu surpris par sa taille. Finalement, bien que conçu pour aller sur un comptoir de cuisine, à 28 cm de hauteur, il ne pouvait pas aller sur le nôtre, car nos armoires sont plus basses que la moyenne. En le plaçant sous les armoires, il aurait été impossible de lever le couvercle. Peu importe, cependant : nous avions un petit meuble de rangement juste à côté qui l’a logé très facilement. Par contre, le lecteur moyen n’aura pas ce problème, si ses armoires sont standards (45 cm ou plus au-dessus du comptoir), le Tero s’y installe sans difficulté.
L’assemblage était facile : il suffisait de sortir le Tero de sa boîte et de suivre les illustrations dans le Guide d’utilisation imprimé qui l’accompagne (surtout, il fallait remplir le filtre de charbon activé, inclus). En 3 ou 4 minutes, l’appareil était branché et prêt à être utilisé.
Son apparence est simple et soignée, très sophistiquée : une boîte rectangulaire aux coins arrondis avec un grillage au-dessus et un bouton d’allumage et des indicateurs sur le devant. Il y a même un choix de couleur : blanc ou noir. À l’intérieur, une cuve antiadhésive qui s’enlève facilement pour récolter votre engrais et pour fins de nettoyage et aussi deux paires de lames broyeuses, également simples à enlever et à nettoyer.
Deux guides format papier accompagnent le Tero : le Guide d’utilisation et le Guide du fertilisant. C’est surtout le premier que nous avons plus consulté au début, car vous voulions savoir ce que nous pouvions mettre dans la cuve. Évidemment, des déchets alimentaires, mais lesquels?
On peut mettre presque tout ce qu’on mettrait dans un composteur, mais aussi certains produits défendus dans le compostage domestique, comme les viandes et certains os.
Voici en résumé les possibilités :
Aliments qui peuvent toujours être transformés :
- Restes de fruits et légumes;
- Œufs et coquilles d’œufs;
- Restes de viande, de poisson et de volaille cuits;
- Petits os de poulet et arêtes de poisson;
- Céréales, grains, noix (sans écales) et légumineuses;
- Marc de café et de thé;
- Fromage et produits laitiers non liquides.
Aliments qui peuvent être transformés à petite dose:
- Gâteaux et desserts très sucrés;
- Aliments très salés;
- Riz, pâtes et féculents;
- Fruits très sucrés (ananas, bananes, melons et raisins);
- Confiture et beurre d’arachides;
- Aliments très gras (vinaigrettes, gras de viande, etc.).
Ces produits sont souvent trop liquides ou deviennent collants et peuvent adhérer aux parois de la cuve et rendre le nettoyage difficile. Ou encore, contiennent assez de sel pour potentiellement nuire à la croissance des végétaux lorsque le fertilisant sera appliqué.
Aliments qui ne peuvent jamais être transformés :
- Gommes et bonbons;
- Huiles de cuisson et autres matières grasses;
- Tout liquide;
- Os durs (bœuf, porc);
- Coquilles dures (noix de Grenoble, pistaches, huitres, noix de coco);
- Noyaux durs (mangues, pêches, etc.).
Et bien sûr, évitez tout déchet qui n’est pas alimentaire (métal, étoffes, plastique, etc.), y compris les bioplastiques compostables.
De plus, on recommande de varier les intrants pour assurer une meilleure qualité d’engrais (tout comme dans un composteur en plein air) et de couper certains aliments fibreux en petits morceaux.
Une fois la lecture terminée, nous avons commencé à déposer nos déchets dans la cuve. J’étais surpris de voir que, finalement, nous n’en avions pas autant que cela. Bien que Tero recommande de démarrer un cycle après cinq jours pour éviter tout risque d’odeurs, la cuve était seulement à moitié pleine à cette date. Finalement, en général, c’était environ une fois par semaine que nous le faisions. Nous n’avons jamais remarqué d’odeur désagréable près de l’appareil, même pas avec le couvercle ouvert et le nez presque dans la cuve.
Évidemment, ce qui finit dans la cuve reflète les habitudes de la famille. Nous ne pelons généralement pas nos pommes de terre, carottes, etc., et donc ce type de reste était absent. Par contre, nous consommons beaucoup de fruits, donc les cœurs de pomme, les tiges de raisin et les pelures d’agrume abondaient. Il y avait peu de risque que nous mettions les «fruits très sucrés» dans la cuve, car nous les mangeons. Même quand un fruit est abîmé, nous découpons la partie meurtrie, la seule partie qui ira donc dans le recycleur, et mangeons le reste.
Mon fils a passé une semaine chez nous et il est un gros buveur de café, alors que ma femme et moi en consommons peu. Cette semaine-là, la cuvette s’est rapidement remplie de marc de café!
Processus peu dérangeant
Nous avons décidé d’essayer de démarrer un cycle de transformation au coucher, afin de ne pas être dérangés par tout bruit, car, selon le type d’aliments transformés, il peut prendre de 2,5 à 8 heures pour s’effectuer (90 minutes de chauffage, plusieurs sessions de broyage selon les entrants [l’appareil fait le calcul] et 30 à 60 minutes de refroidissement).
Du moins, c’était notre but. Mais finalement, nous avons laissé tomber notre propre restriction, car le bruit n’est pas très dérangeant. Beaucoup moins que celui de notre machine à pain et énormément moins que celui de notre scelleuse sous vide. Le son est perceptible, mais à peine, dans le salon voisin avec la télévision ouverte. Il est plus audible quand nous sommes assis dans la salle à manger littéralement à côté (je peux presque le toucher de ma chaise!), mais pas assez pour déranger la conversion ni nous obliger à parler plus fort. Le bruit, qui me fait penser à de multiplies petits pieds qui marchent sur du gravier, est devenu rapidement «normal» et fait désormais partie de notre routine.
Les résultats
Je dois admettre que j’ai été un peu surpris quand j’ai vu le produit fertilisant pour la première fois. Je m’attendais à un produit uniforme composé de granules de petite taille, mais il y avait dans le fertilisant des morceaux de tailles très variables, certains presque comme de la poussière, mais certains de 2 ou 3 cm de diamètre.
Après le premier cycle, par exemple, il y avait d’assez gros morceaux de pelures d’orange, un peu enroulés et complètement secs, mais quand même facilement reconnaissables par leur couleur orange, et aussi des peaux d’oignon réduites en morceaux plus petits, mais quand même facilement identifiables. En relisant le mode d’emploi, j’ai compris que je n’avais pas suivi la consigne de découper ces deux produits (et aussi certains légumes fibreux, comme le céleri et les asperges) en petits morceaux avant de les mettre dans la cuvette. Mea culpa! Maintenant, je découpe les pelures d’orange et d’oignon avant de les déposer et on ne les remarque plus.
Malgré cela, chaque cycle contient un mélange de déchets très réduits et d’autres moins. Il faut tout simplement comprendre que cela est tout à faire normal et acceptable. Les plus gros morceaux offrent les mêmes propriétés bénéfiques que les plus petits et vont se décomposer et disparaître au contact avec la terre humide. Ainsi, on peut les utiliser au jardin sans problème.
Même l’extrémité élargie des petits os de poulet, seule partie qui ne disparaît pas, est parfaitement stérilisée et prête à continuer sa décomposition au jardin. Mais je dois admettre que voir ces résidus d’os me dérange un peu et que j’hésite encore à ajouter les os de poulet au recycleur.
Quelques surprises
Le résultat avec un déchet m’a bien surpris : les coquilles d’œufs. Quand on fait du compostage classique, soit dans le composteur domestique, elles ne semblent jamais se décomposer, même quand on les réduit en petites miettes. Et on peut encore les détecter une décennie plus tard, de petits points blancs dans la terre du potager. Après 50 ans de compostage, je suis tellement habitué à ce phénomène qu’il me paraît bien normal. Mais dans l’appareil Tero, une coquille d’œuf disparaît complètement. Je fais exprès pour laisser la coquille la plus intacte possible quand je la dépose dans l’appareil afin de constater sa disparition totale par la suite. C’est comme de la magie!
Aussi, il y avait la question de la viande. Nous jetons rarement de la viande (habituellement, nous le mangeons!), et donc nous avons peu testé cet ajout, sinon un peu de cartilage. Mais une fois, il y avait un morceau de viande cuite à y placer. Nous étions un peu hésitants. Sûrement qu’il y aurait des odeurs? Mais même s’il est resté 4 jours dans la cuvette, nécessairement à la température de la pièce, avant que nous démarrions le prochain cycle, il n’y avait aucune odeur désagréable pendant la période d’accumulation — mais vraiment pas du tout! — et à la fin du cycle, il avait complètement disparu. Une bonne surprise!
Utilisation du fertilisant issu de l’appareil Tero
On peut utiliser le fertilisant produit comme tout autre engrais. Vous l’appliquez aux endroits où un supplément de minéraux sera utile : potager, plate-bande, même la pelouse! Comme le compost, il sera riche en azote, phosphore et potassium ainsi qu’en plusieurs éléments mineurs. Les proportions exactes des nutriments varieront selon ce que vous avez mis dans le recycleur Tero.
On peut aussi utiliser l’engrais dans les bacs de patio, les jardins sur balcon et les plantes d’intérieur, les mélangeant à leur terreau. Enterrez-les complètement, sinon des champignons décomposeurs pourraient être visibles. On sait que ces champignons sont bénéfiques… mais malgré cela, bien des gens ne tiennent pas à les voir!
Dans le jardin, vous pouvez mélanger ce fertilisant au sol ou tout simplement l’appliquer en surface et laisser la pluie le faire pénétrer. Le Guide du fertilisant qui vient avec l’appareil Tero donne quelques bonnes idées sur son emploi ainsi que des recommandations de bons dosages à appliquer.
Notez que le fertilisant produit peut se conserver longtemps dans un contenant scellé. Ainsi pendant les mois d’hiver, période où vos plantes ont peu besoin de minéraux, mais où vous, en tant qu’humain, continuez de manger et de produire des déchets alimentaires, vous pouvez en ramasser en préparation de l’été à venir. D’ailleurs, pourquoi ne pas préparer des sacs ou pots de cet «engrais maison» et les offrir en cadeau à vos amis jardiniers?
Compostage ou recyclage de déchets?
Pour les gens qui ont des jardins au sol, je vois le recycleur de déchets alimentaires Tero comme un complément au compostage. Continuez de composter vos déchets de jardinage tout l’été, comme d’habitude, mais l’hiver, quand le compostage n’est plus très logiquement possible, vous pourriez continuer de recycler les déchets alimentaires de votre demeure grâce au recycleur Tero.
L’appareil Tero est spécialement intéressant pour les jardiniers qui n’ont pas accès à un composteur. Peut-être qu’ils vivent en appartement ou en copropriété, mais regrettent de ne pas pouvoir faire leur part dans le recyclage les déchets alimentaires. Avec le Tero, vous pouvez désormais le faire, d’ailleurs facilement, et ainsi nourrir votre jardin sur balcon!
Pour obtenir un recycleur de déchets alimentaires Tero
Grâce au recycleur de déchets alimentaires Tero, il vous est maintenant possible de produire votre propre fertilisant naturel riche en nutriments. Offrir une deuxième vie à vos matières organiques n’aura jamais été aussi facile: remplissez la cuve de l’appareil, démarrez-le, puis fertilisez vos différents espaces verts.
La production des premiers appareils Tero est officiellement débutée et les premières unités ont été livrées. La livraison se poursuivra au courant des prochains mois au Canada et aux États-Unis. Pour en savoir plus ou pour vous procurer le vôtre, rendez-vous sur teroinnovation.ca.
Intéressant…
Effectivement, c’est plus approprié pour les personnes vivant en appartement. Mais qui, vivant en appartement, va dépenser 500€ pour faire tourner une machine de 100W (chauffage+ broyage) pendant 3h, soit 0.3kWh par semaine, 1,2kWh par mois….
Plus la production de la machine, sa durée de vie (éléments mécaniques coupants : ça s’use)
Je ne suis pas sûr qu’au final ça soit si écologique que ça. Surtout qu’il existe des vers spéciaux pour composter dans sa cuisine, pour un budget moindre, et sans consommation aucune (mais un encombrement plus important)
Enfin, si ça peut encourager certaines personnes à franchir le pas du côté du recyclage, pourquoi pas…
Cordialement
Willy
?
Merci pour cet article (et pour tous les autres!) Appareil intéressant mais peut-on appeler le résidu obtenu du compost, puisqu’il résulte du chauffage des aliments et non pas d’une décomposition par des microorganismes? Le résidu obtenu a-t-il perdu une partie des nutriments retrouvés dans le vrai compost?
La fabrication, les filtres, la consommation énergétique….en font-ils un produit acceptable au point de vue environnement? Et je suis allée voir le prix!!! Prohibitif ? Je vais continuer à faire mon bon vieux compost à coût nul?
Ce n’est pas un compost. Relisez l’article et vous comprendrez. C’est un engrais. En chauffant, on préserve tous les minéraux. C’est l’équivalent de produire un engrais avec le fumier de poule.
Le seul inconfort a ce stade-ci est son prix. Presque 700$ (sans taxes) pour un petit composteur de comptoir, c’est cher…. A cela si on ajoute un filtre de rechange à presque 100$, cela fait une facture assaisonnée… Recycler avec cet appareil n’est pas à la portée de tous. Attendons qu’il soit davantage commercialisé, les prix vont diminuer et il sera plus accessible. Pour ce qui est du boîtier, reconnaissons qu’il est parfait et d’un beau design.
Au tour début de cette aventure le Tero m’intéressait beaucoup mais j’étais toujours en attente de connaître le prix. Après quelques mois, le prix a enfin été dévoilé, $595,00. À ce prix, mon intérêt est tombé à zéro.
Je vais continuer à composter à l’extérieur.
Bonjour,
Étant débutante avec le compostage, je m’y connait peu. Je m’inquiètes s’il y a possibilité de production de métane avec le chauffage des aliments dans la maison.
J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt la naissance de Tero mais hélas quand le prix est sorti mon intérêt et tombé car beaucoup trop trop dispendieux pour mon budget. Je pratique le compostage depuis quelques 50 ans à l’extérieur été comme hiver. C’est plus long mais je ne suis pas si pressée.
bonjour, vous m’avez bien eu, aussitôt la lecture terminée, je suis aller sur le site pour m’acheter ce petit miracle, mais HOLÀLÀ, vous avez oubliez de mentionner le prix exorbitant de l’appareil. Domage!
Cherchez usagé… plusieurs personnes qui ont encouragé la campagne de socio-financement vendent leur appareil inutilisé à meilleur prix.
Intéressant…
Je serais bien intéressée de voir une analyse complète des éléments retrouvés ainsi que leur pourcentage après le processus ….
si le prix de l’appareil va avec la qualité des nutriments qui en ressortent ;0)
On peut trouver cette information sur leur site web: https://teroproducts.zendesk.com/hc/fr-ca/categories/4403710733332-Fertilisant-naturel.
J’ai lu votre analyse avec beaucoup d’intérêt. Votre minutie dans les points abordés m’a vraiment plu. Merci. Toutefois, à l’instar des autres personnes ayant fourni un commentaire, le prix me décourage. Je vais attendre un peu pour voir si la situation va s’améliorer.
Moi j’y suis allée avec Kickstarter, le prix était réduit et ainsi j’aidais au démarrage de l’entreprise.une pierre deux coups! J’attends mon appareil en octobre…tellement hâte!
Avant d’en acheter un, j’aimerais connaître le résultat d’une analyse de ce composte.
Malgré tout, c’est un bon début.
Lisez l’article…ce n’est pas un composte.
Merci pour votre analyse personnelle et vos commentaires pertinents. J’ai acheté cet appareil après avoir lu toutes les informations données sur le site de Tero. J’attends sa livraison avec impatience.
Oui, le prix est élevé mais cet appareil est conçu au Québec et est entièrement fabriqué au Québec. Pour un appareil qui devrait durer 25 ans, cela revient à environ 30 $/an, soit l’équivalent de deux bouteilles de vin ! Tout est relatif et question de choix.
Merci pour vos commentaires pertinents après avoir expérimenter le Tero.
J’ai acheté le Tero après avoir lu toutes les informations sur le site. J’attends avec impatience la livraison.
Oui, cet appareil est cher mais et appareil de conception québécoises est entièrement fabriqué au Québec (et non en Chine !). Puisqu’il est conçu pour durer 25 ans, je calcule son cout annuel à environ 30 $, soit l’équivalent de deux bouteilles de vin. Assez raisonnable à mon avis. Une question de choix.
Vraiment trop dispendieux.
Je trouve cet appareil beaucoup trop cher !! Ce n’est pas une « invention » québécoise comme certains articles peuvent laisser penser. Il y a moyen d’en trouver de moins chers. On a beau dire d’acheter québécois, mais faudrait pas exagérer sur les prix.
Personnellement , J’enterre tous mes résidus de cuisine dans le jardin. Le tout se décompose en compost. La terre du jardin devient très riche. Il s’agit d’un bon amendement du sol.
L’avantage du Tero c’est qu’il semble parfaitement adapté à un condo ou un appartement en ville. Mais le prix est prohibitif. J’aurais aimé une comparaison avec le Bokashi.
Le Bokashi n’est pas donné non plus, mais tout de même beaucoup moins cher, et on peut en fait fabriquer l’appareil et l’activateur soi-même. Je m’en suis servi longtemps. Il recycle les mêmes déchets que le Tero mais on n’est pas obligé de les sélectionner et surtout de les hâchouiller, tâche plutôt fastidieuse et sale à la maison, me semble-t-il.
Le Bokashi produit un compost semi-décomposé et un jus à odeur de levure vinaigrée qu’on peut utiliser de mille façon dans la maison, comme fertilisant et comme nettoyant. Mais il faut un jardin pour utiliser enfouir le compost, ou le mettre à la poubelle. Pas trop pratique en appartement peut-être. Et la fermentation parfaite ne se produit pas toujours comme on voudrait.
Mais j’aimais bien ce système parce qu’il recyclait les restes de viandes, les rognures, les peaux et les os qui font puer la poubelle.
J’ai acheté Tero avant le début de la production et c’est lorsque plus tard en début de production de la machine que j’ai vu que ça prend aussi des filtres à charbon qui coutent 100$/an que je requestionne mon choix. j’espère que leur prix va baisser
Peut-on remplir la cuve au complet car je ne vois pas la ligne décrite dans le manuel… à moins que ce soit celle de la forme du bac et qui se trouve aux 3/4…
Il ne m’est plus possible de répondre aux questions individuelles. Vous pouvez toutefois les poser sur le Forum (https://jardinierparesseux.com/forum/) ou encore, utiliser l’outil de recherche sur la page du blogue pour voir si un billet passé pourrait répondre à votre interrogation.
Bon jardinage!
Larry Hodgson
J’ai reçu le mien hier. Je l’ai essayé le même soir, Je n’aime pas du tout.
Si quelqu’un est intéressée je le vendrais pour la moitié du prix. J’ai aussi acheté 2 filtres de rechange
pourquoi vous ne l’aimez pas?
pour acheter vous pouvez me joindre par courriel
aurorelulu@yahoo.fr
pour acheter le mien
par courriel svp
aurorelulu@yahoo.fr
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AFFAIRES
Elizabeth Coulombe et Valérie Laliberté ont fondé l’entreprise Tero
25 avril 2022 3h00
Mis à jour à 4h16
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La fondatrice de Tero parmi les 50 leaders émergents du Canada
Marie-Soleil Brault
MARIE-SOLEIL BRAULT
Le Soleil
Chaque année, The Globe and Mail cible 50 leaders émergents du Canada. Cette année, Elizabeth Coulombe en est, grâce à l’entreprise Tero qu’elle a cofondée avec Valérie Laliberté.
Elizabeth Coulombe n’a pas encore trente ans qu’elle fait partie de la liste réputée des «changemakers canadiens» identifiée annuellement par le journal The Globe and Mail.
Originaire de Québec, la cofondatrice de Tero ne vient toutefois pas d’une famille d’entrepreneurs, ce qui peut surprendre vu la rapidité et l’efficacité avec laquelle son compagnie s’est développée.
En moins de cinq ans, elle et sa collègue Valérie Laliberté ont créé et commercialisé la technologie Tero, le seul recycleur alimentaire connecté et produit au Québec. Un défi de taille, que le duo a réalisé à partir des bancs d’école.
De nature discrète, mais avec une énergie contagieuse, Elizabeth Coulombe s’avoue flattée de recevoir cette reconnaissance bien méritée après plusieurs années de travail.
«J’étais vraiment honoré, admet Mme Coulombe. Sachant que les 49 autres personnes qui ont été choisies ont toutes des parcours incroyables et tellement inspirants. Ils ont aussi tous à cœur un peu le même genre de mission au final, qui est de faire un changement quelconque dans leur industrie ou dans leur milieu.»
La même chose peut être dite pour Tero. L’idée d’un recycleur alimentaire est née lors d’un projet de fin d’études au baccalauréat en design de produits, à l’Université Laval, dans lequel les étudiantes devaient sélectionner une problématique et y répondre en créant une marchandise.
Leur réponse, elles l’ont trouvée dans un problème environnemental qui fait partie du quotidien, en particulier de celui de Québec.
En lice pour le succès
«Pour les matières organiques, dans la ville de Québec, nous n’avons pas de compost», rapporte Mme Coulombe. De plus, ajoute-t-elle, un service de collecte ne répond pas au besoin des citoyens en région.
Les deux entrepreneurs se sont donc attaqués au problème en développant Tero, le premier recycleur alimentaire permettant de transformer sa matière organique en fertilisant. «Aujourd’hui, la moitié de nos clients sont des gens qui ont déjà une collecte de compost», indique la cofondatrice.
Après quelques expositions dans le cadre de leur baccalauréat, elles ont réalisé que le potentiel de Tero était bel et bien vivant. Les demandes pour se procurer le produit commençaient déjà à arriver, mais «c’était encore seulement un concept», rigole Elizabeth Coulombe.
En voyant l’intérêt, «ça a vraiment réveillé une flamme entrepreneuriale en moi. Pendant que je faisais mon cours en design, j’avais aussi des cours à option en marketing et en gestion d’entreprise.»
Toutefois, une fois son bac terminé, Tero, lui, ne l’était pas. Le duo s’est inscrit à Entrepreneuriat Laval pour faire passer le projet de l’idée à la réalité.
Cette première étape dans le parcours d’affaires d’Elizabeth Coulombe l’a également amenée à faire un MBA en gestion des entreprises, où elle a pu appliquer directement et en temps réel ses apprentissages à la croissance de Tero.
«Quand nous avons fini notre bac, on a gagné quelques petits concours, mais on n’a jamais fait d’argent avec ça. On trouvait ça bien le fun les reconnaissances, mais si on voulait que ça fonctionne réellement, on avait besoin d’argent.»
Les cofondatrices ont donc participé à diverses bourses, incluant, entre autres, celle du Mouvement Novae, Défi OSEntreprendre, Forces AVENIR et la Bourse Pierre-Péladeau. «On a pratiquement tout gagné, à quelques exceptions près.»
«On avait et on a toujours le défi de faire connaitre cette catégorie de produit qui n’existe pas. Ce n’est pas une cafetière ou un grille-pain. Les gens ne sont pas nécessairement au courant qu’un produit comme ça peut permettre de réduire ses déchets et d’obtenir en plus un fertilisant.»
Le coussin financier amassé grâce à ces distinctions a permis à l’entreprise de prendre son envol et surtout, d’avoir plus de visibilité.
En octobre 2019, le duo a lancé leur première campagne de sociofinancement sur la plateforme Kickstarter. En une journée, l’objectif d’un million de dollars a été atteint.
L’entreprise compte désormais 11 employés. Plus de 8500 appareils Tero ont été vendus, et 4000 personnes l’ont reçu.
À cause de la pandémie, plusieurs retards se sont accumulés dans la chaîne d’approvisionnement. Un recycleur Tero dénombre 350 composants, ce qui est tout un défi de logistique pour une jeune entreprise, puisque le Canada ne détient que très peu de fournisseurs pour ce type de pièces.