Catégories

Recherche

Nos partenaires

Qu’est-ce qu’une plante envahissante?

Par Larry Hodgson

Au cours des derniers mois, généralement après avoir publié une liste de plantes pour diverses utilisations (couvre-sols pour l’ombre, plantes à papillons, etc.), j’ai reçu certaines plaintes de lecteurs selon lesquelles l’une des plantes de la liste était envahissante et que je ne devrais pas promouvoir les plantes envahissantes. Je pense qu’il serait intéressant de discuter de ce qu’est une plante envahissante pour comprendre pourquoi cela est essentiellement impossible.

Qu’est-ce qu’une plante envahissante?

De mon point de vue de jardinier, une plante envahissante est une plante qui a tendance à se propager de manière incontrôlable. Elle peut être de toute origine, indigène ou exotique.

Podophylle pelté
Podophylle pelté (Podophyllum peltatum). Photo: James St John, Flickr

Par exemple, j’ai planté un podophylle pelté (Podophyllum peltatum) dans mon jardin il y a deux décennies et je me bats depuis pour la garder sous contrôle. C’est une plante indigène là où je vis et elle est même considérée comme une espèce menacée dans ma province (Québec), mais cela ne l’empêche pas de se comporter comme une mauvaise herbe dans mon jardin. Et une plante qui se propage rapidement par rhizomes souterrains et étouffe ses concurrentes, n’est-ce pas la quintessence d’une plante envahissante?

Pourtant, d’après certaines instances gouvernementales, cette plante n’est pas envahissante, puisqu’elle est indigène. Elles semblent avoir réussi à glisser dans leur définition d’une plante envahissante l’idée que cette plante doit nécessairement être exotique (venir d’un autre pays) pour être ainsi considérée. Donc, pour elles, une plante envahissante est une plante exotique qui a tendance à se propager de manière incontrôlable.

Dans ma tête de jardinier, une telle plante serait une «plante exotique envahissante». Je ne vois pas pourquoi une mauvaise herbe indigène ne peut pas être considérée comme envahissante. Cela n’a tout simplement aucun sens pour quelqu’un qui jardine. Quand quelqu’un essaie de me dire qu’une plante qui envahit ma plate-bande depuis 20 et que je n’arrive à pas à contrôler n’est pas envahissante, puisqu’elle est indigène… eh bien, je ne comprends pas.

J’ai parfois l’impression que les définitions des gouvernements sont conçues pour semer la confusion, pas pour éclairer la situation.

Oui, la plante est envahissante, mais où?

Ensuite, il y a la question de savoir  la plante est envahissante.

Les plantes ne se répandront pas à l’infini dans un environnement qui ne leur convient pas. Au mieux, elles s’accrocheront à peine à la vie. Au pire, elles mourront. 

Arbre aux papillons
L’arbre aux papillons est envahissant dans certains climats, mais pas dans d’autres. Photo : www.maxpixels.com

Ainsi, lorsque quelqu’un se plaint que l’arbre aux papillons (Buddleia davidii), par exemple, est envahissant et que je devrais, pour cette raison, le retirer d’une liste de plantes qui attirent les papillons, permettez-moi de souligner qu’il n’est certainement pas envahissant partout. Il a besoin d’un climat assez doux et plutôt sec pour prendre la clé des champs. Alors, il n’est assurément pas envahissant là où je vis. Il ne survit même pas à l’hiver ici (zone de rusticité 4b) et les rares fois que j’en cultive, c’est uniquement comme une plante annuelle. Je sais qu’il est envahissant dans certaines régions de la France ou sur la côte ouest du Canada où le climat est beaucoup plus doux, mais il n’y a aucun risque qu’il se ressème ou autrement s’échappe à la culture pour devenir une menace dans les régions au climat froid et humide, ni sous les tropiques, ni dans un désert, ni dans un marécage, etc. Aucune plante n’est envahissante partout!

Parmi les nombreuses autres plantes qui sont affichées comme envahissantes sur plusieurs sites Web, mais qui, en fait, ne le sont que dans certains environnements, il y a le lierre commun (Hedera helix), le miscanthus (Miscanthus sinensis) et le tamaris (Tamarix ramosissima). De plus, si vous acceptez la définition qu’une plante envahissante est nécessairement une plante exotique, le lierre commun ne serait pas considéré comme envahissant en Europe, d’où il est originaire… même s’il peut facilement envahir des jardins.

Il existe également des cas de plantes qui pourraient être envahissantes, mais qui sont généralement cultivées comme plantes d’intérieur. Le pothos (Epipremnum aureum), par exemple, pourrait être envahissant dans un climat tropical humide, mais quand il est cultivé comme plante d’intérieur, comme c’est habituellement le cas, où est le mal ? De plus, il est d’origine tropicale et incapable de tolérer le moindre gel, donc il ne sera jamais envahissant à Paris ou à Montréal, même si, par miracle, il trouvait son chemin à l’extérieur.

Cultivars stériles

Lantana Bloomify Red
Lantana Bloomify Red est un lantana stérile et donc ne se multiplie pas par semence. Photo: Ball Flora, National Garden Bureau

Bien sûr, il y a aussi la question des «cultivars stériles», habituellement une variante stérile (qui ne produit pas des semences fertiles) d’une plante autrement reconnue comme envahissante. 

Il existe maintenant, par exemple, des cultivars stériles de lantana (Lantana camara) qui peuvent être cultivés en toute sécurité dans des climats où les lantanas peuvent devenir envahissants en se ressemant trop, soit uniquement dans les climats tropicaux. Dois-je également interdire le lantana de toute liste de plantes à cause de son potentiel d’envahissement alors qu’il existe de nombreux cultivars qui ne sont pas envahissants ? Déjà, même les lantanas fertiles ne sont pas envahissants pour plus de 90 % de mon lectorat, surtout concentré dans les zones tempérées où les lantanas sont strictement des plantes annuelles ou des plantes d’intérieur.

Toute plante est potentiellement envahissante

Si je devais bannir de mes écrits toutes les plantes qui pourraient éventuellement être envahissantes quelque part dans le monde dans certaines circonstances, il ne resterait plus grand-chose, n’est-ce pas ?

Je parie que si je devais produire une liste de cinquante «plantes couvre-sol pour l’ombre», étant donné que les plantes couvre-sol ont tendance, par leur nature même, à se répandre au moins un peu, au moins quarante d’entre elles pourraient potentiellement être envahissantes quelque part. Donc, que faire quand on veut que la plante soit envahissante? Que cela fasse partie du plan?

Et que dire des plantes utiles qui sont envahissantes ? De nombreux légumes que nous cultivons dans nos potagers sont potentiellement envahissants, tout comme un grand nombre des fines herbes, de céréales et d’autres plantes utiles. Dois-je bannir toute mention de tomates, de carottes, d’origan ou de blé de mes écrits à cause de leur potentiel d’envahissement? 

Puisque ce blogue est lu partout dans le monde (et je n’exagère pas : du Yukon à la Nouvelle-Calédonie), il faudrait que j’arrête d’écrire sur les plantes si je voulais éviter de mentionner tout végétal qui pourrait peut-être être envahissant… quelque part… sous certaines conditions.

Je me demande si je ne devrais pas tout simplement ajouter à tous mes futurs billets l’avertissement suivant: Toute plante est potentiellement envahissante?

Au lecteur de faire sa part

Là où j’habite, et où vous habitez aussi, je suppose, il y a beaucoup d’avertissements sur les plantes envahissantes qu’on ne devrait pas planter à cause de leur potentiel d’envahissement local. En effet, certaines plantes sont même interdites dans certaines régions.

Donc, si je produis une liste de plantes dans le cadre d’un billet, une liste conçue pour les jardiniers du monde entier et pas seulement pour votre ville ou votre région, puis-je vous suggérer de soustraire mentalement de l’utilisation possible toutes les plantes qui pourraient être envahissantes chez vous? Il serait injuste pour mes lecteurs de retirer certaines plantes de la liste parce qu’elles sont envahissantes sur la Côte d’Azur ou en Californie si elles ne le sont pas à Bruxelles ou à Montréal.

Réactions négatives

Je sais que je vais recevoir beaucoup de critiques à la suite de cet article, mais à un moment donné, il me semble que je dois préciser que je ne peux pas être tenu responsable de préciser le potentiel d’envahissement de chaque plante qui paraît sur une liste de végétaux. J’aime écrire ce blogue; c’est même une véritable passion pour moi, mais je ne peux pas permettre aux «intérêts locaux» d’influencer chaque mot que j’écris.

D’ailleurs, je pense qu’ajouter l’avertissement «Toute plante est potentiellement envahissante» à chaque billet que je produis est tout simplement idiot, mais si c’est ce qu’il faut pour contenter les mécontents, je le ferai. 

Étiquettes + Plantes envahissantes, Plantes envahissantes définition


commentaire sur "Qu’est-ce qu’une plante envahissante?"

  1. Anne Marie dit :

    Excellente mise au point. Merci!

  2. Denise B. , Québec, QC dit :

    Woaw M. LARRY,
    FÉLICITATIONS pour votre franchise. Je suis parfaitement d’accord avec votre propos.
    J’ai aussi remarqué que certains commentaires étaient plutôt futiles, nombrilistes, voire
    déplacés. Vous faites un travail EXCEPTIONNEL de grande envergure, et si par hasard,
    quelqu’un a besoin de plus de précisions, il existe des formations à l’université
    mais ça va prendre un certain temps pour avoir la réponse …
    Vous êtes une encyclopédie vivante et je vous admire depuis…que je jardine avec passion
    grâce à vous. Merci, Merci, Merci.

  3. RALB dit :

    Mise au point appropriée.

  4. Anonyme dit :

    Merci beaucoup pour les informations

  5. Huguette dit :

    Je suis entièrement d’accord avec vous. Vous faites un excellent travail. Merci

  6. Nicole dit :

    Votre chronique est nécessaire et ces mises au point indispensables. J’aime les plantes indigènes et je contrôle leur état d’âme. Rire. Merci pour ces informations.

  7. Norma Desrochers dit :

    Bonjour M Hodgson, je suis une nouvelle abonnée de votre blog, j’aime beaucoup votre approche et vos conseils.
    Nous avons effectivement une part de recherche à faire avant d’introduire une plante dans notre jardin.
    Merci d’avoir encore la passion du jardinage et de nous faire partager vos connaissances.
    Bonne journée

  8. JEAN-GUY BOURGEOIS dit :

    Effectivement il faut faire la part des choses…Il faut être conscient que les plante sont des organismes vivants et que dans un micro climat exceptionnel dans notre coin de jardin elles peuvent avoir des comportements différents. Bravo je vous lis tous les jours. Je termine une formation en aménagement et jardinage et je ne vois plus les jardins de la même façon qu’auparavant. Bravo et merci pour vos articles et vos conseils. Jardinement votre…

  9. Anonyme dit :

    Je suis parfaitement d’accord avec vous! Je me fais souvent critiquée quand je suggère ex: un couvre-sol, la pervenche, pour un coin d’ombre. Heureusement, que je l’ai laissé prendre place chez moi. Cette plante retient mon sol à un endroit très en pente. Même chose pour le Sorbaria, etc. Elles n’ont pas juste ce qualificatif d’envahissant mais aussi des qualités! Quand on veut de beaux bosquets bien remplis, elles font l’affaire.( lysimaques). Merci beaucoup, vos propos sont toujours pertinents.

  10. Ghislain Gauthier dit :

    Bon conseil, il y a une place pour chaque plante. Les plantes VIGOUREUSES ont des endroits pour être plantées, par exemple dans de grands massifs. Les plantes plus dociles sont réservées aux petites plates-bandes.

  11. Anonyme dit :

    Merci énormément pour vos chroniques elles sont des plus intéressantes et éducatives,
    IL Y AURA TOUJOURS DES GENS POUR CRITIQUER !!!

  12. jacques arcand dit :

    Bravo et merci pour cette mise au point. Merci aussi de faire appel à l’intelligence de vos lecteurs même si on sait qu’il y aura certains manques.

  13. Dominique dit :

    Tout à fait d’accord avec vous !
    Je me permets d’ajouter qu’il ne faut pas planter seules des variétés dit envahissantes,il leur faut de la concurrence pour les limiter .
    J’ai des menthes dans des massifs où tout est planté très serré et elles ne m’envahissent pas ! Beaucoup n’en veulent pas dans leur jardin de peur qu’elles ne galopent partout .
    Vous n’êtes aucunement responsable de nos échecs jardiniers !
    Avant de planter ,Il faut toujours se renseigner des conditions de culture en fonction de notre région de notre climat et notre terre .
    Avec internet c’est quand même facile !
    Bonne journée !

  14. Josee dit :

    Bonjour
    Mes coronilles à fleurs bigarrées ont eu étonnamment raison de ma menthe. Mais ça ne me derange pas! Je replanterai de la menthe ailleurs et bienvenue aux fleurs roses super odorantes!!

  15. Madeleine dit :

    Effectivement à Londres, Royaume-Uni, l’arbre aux papillons est partout où il y a moindrement un terrain vague. Comme j’adore cet arbuste, j’étais en joie à chaque fois que j’ai croisé son chemin. Je voulais vous dire que j’ai ‘rentré’ le mien l’automne dernier et il a passé l’hiver au garage. Je l’ai ressorti ce printemps, il a déjà gagné 18 pouces depuis l’an passé et est encore plus beau cet été. Peut-être que vos lecteurs aimeraient savoir que c’est possible et que ça fonctionne très bien! Merci pour vos chroniques!

  16. Aime Sea dit :

    Je vous comprends. Vous ne nous devez rien, tout ce que vous partagez est un don. Notre devoir est de recevoir ce don avec reconnaissance et humilité. Merci pour votre remarquable générosité.

  17. Marie-Reine Lapierre dit :

    Bon matin,
    Je vous suis depuis plus de 30ans. J’ai encore mes premières revues. Elles me sont encore indispensables.
    Vous avez développé chez moi une passion pour le jardinage et pour le potage..je vous en remercie

  18. Nicole Ouellet dit :

    Et voila! Bien dit pour ceux qui ne savent pas faire la part des choses.

  19. Marie-Hélène S dit :

    J’adhère totalement à tous vos propos. Une magnifique dont j’ai découvert les capacités d’envahissement dans mon tout petit jardin de ville de Loire-Atlantique : l’acanthe…..une “géante ” par le feuillage (adoré par les escargots !!) et les hampes florales généreuses ….qui avait totalement refusé de pousser dans un très grand et profond pot mais s’est immédiatement étendue dès qu’en terre. Deux ans de majestueuse expansion et soudain, des pousses partout dans le jardin, mais vraiment partout, sans distinction d’emplacement (sous des arbres, pelouse, ombre, soleil et tant qu’à faire, bien enlacées dans les racines de ses voisines !!! Ça aide pour l’arrachage ). Des racines épaisses et profondes dès les premières feuilles apparaissant. …cette racine, si sectionnée partiellement lors de l’arrachage, permet une repousse immédiate (il faut creuser profond !!). Avec regret, car j’aime cette majestueuse, j’ai dû arracher systématiquement tous les pieds y compris mères et deux ans plus tard, j’en découvre encore. Une belle opportuniste.
    La menthe, finalement pas si envahissante puisque tous les débordements ont finis étouffés par les voisines.
    Mon buddleia est resté à sa place et je découvre avec étonnement qu’il peut être entreprenant ailleurs. …..mais comment procède-t-il, en se ressemant, par drageons ???…..je vais le regarder d’un autre oeil désormais !! Et dire que je tente actuellement des boutures d’un exemplaire trouvé au violet-noir profond….suis-je en train de provoquer mon prochain envahissement !!?
    Cette année, paillage pour arrêter les sauvages indésirables : ma paresse est mise à mal par les liserons et autres inconnues envahissantes qui s’invitent. C’est joli le liseron mais comme il s’enroule sans vergogne autour de toutes ses voisines, j’arrache.
    Une autre merveille que j’ai dû éradiquer : les fleurs de la passion. …..idem, dès qu’installée, elle essaime partout et 6 ans plus tard, j’en découvre encore…..bien sûr, comme elle avait osé se glisser dans des jardins voisins, je soupconne une vengeance végétale.
    Et qui parle du lilas qui se déplace subrepticement (si si je l’ai vu faire ) et dont de nouveaux pieds démarrent à quelque distance du pied d’origine….pas vraiment un envahissement violent mais une douce volonté d’expansion.
    Chacun-e de nous doit avoir trouvé son envahissante, celle que l’on peut aimer tout en se désespérant de la découvrir encore, avec un soupçon d’admiration pour la force de cette nature que l’on croit domestiquer.

    Merci de ces partages de connaissances que vous nous offrez avec générosité (n’est-ce pas ça une envahissante…..une généreuse ?), et les échanges d’expériences que vous permettez par nos “réponses”….toujours avec bienveillance, quel bonheur ce lieu de libre expression respectueuse. Merci encore.

  20. Murielle Bernatchez dit :

    Bravo M. Hodgson! Un gros merci pour le partage de vos précieuses connaissances et j’espère vous lire encore longtemps.

  21. Manon Lebel dit :

    Je suis totalement d’accord avec vous! Il n’y a pas que certaines plantes qui sont nuisibles et envahissantes… Il y a les trolls aussi ? Continuez votre bon travail en toute sérénité et enterrez ces humains envahissants ?

  22. Gabrielle LaRue dit :

    J’ai plus de 80 ans et j’ai vécu toute ma vie entourée de jardins. Je vous suis depuis le tout début et je tiens à vous remercier d’avoir tant partagé de vos connaissances. Je trouve fascinant d’avoir vécu l’évolution du jardinage depuis le début des années ’40. Ma grand’mère maternelle était une jardinière passionnée de même que mon père dont c’était le hobby principal. Je ne sais pas pourquoi mais ça me réconforte de penser que “Granny” cultivait des delphiniums, que mon père cultivait des delphiniums et que j’en cultive aussi.
    Par contre, le plus fascinant c’est de pouvoir jouir maintenant, grâce à la recherche et au développement, de magnifiques végétaux qui ne se cultivait pas dans notre zone (4,5) il y a 50 ans et plus.
    Quand j’écris cela, je pense en particulier à mes magnifiques Magnolias.
    Je suis bien fière de pouvoir encore manier la bêche et ce faisant, mon âme se retrouve au Paradis.
    Pour terminer je certifie que tous les témoignages que vous recevez sont amplement mérités.

    A TOUS CEUX ET CELLES QUI DÉSIRENT DU POSITIF DANS LEUR VIE, JE DIS: “PENCHEZ-VOUS VERS LA TERRE”.

  23. Claude dit :

    C est un bonheur de vous lire chaque matin ,merci

  24. Claire L. dit :

    En fait c’est une notion relativement subjective (mis à part certaines plantes vraiment difficiles à juguler dans certaines situations qui leur conviennent, je pense à certains bambous ou à la renouée du Japon en France) car par exemple je suis ravie d’être “envahie” par le géranium robertianum, qui se sème partout dans mon grand jardin un peu sauvage opur mon plus grand bonheur, alors qu’une voisine, qui a un plus petit jardin bien plus net, déteste le voir apparaître dans ses plates-bandes… Il est vrai qu’il est facile à arracher… mais c’est aussi le cas de beaucoup de plantes dites envahissantes. Si on a de la place, pourquoi ne pas les laisser (un peu) nous envahir ? Il est plus facile d’enlever une plante heureuse de pousser chez nous que de vouloir en faire pousser une qui n’est pas adaptée, je trouve !

  25. Julie Arseneault dit :

    Comme tout votre lectorat, je vous lis d’abord et avant tout pour votre expertise qui dépasse largement le territoire de la région. Cependant, le fait que vos racines soient plantées ici, à Québec, en zone de rusticité 4b, est pour moi un énorme avantage. L’aspect local et territorial de vos conseils les rend d’autant plus incomparables et précieux!

  26. Suzanne dit :

    Certaines plantes sont comme certaines personnes. Elles sont TELLEMENT bien chez vous qu’elles s’invitent à l’improvise ou à un moment inopportun comme si une invitation signifiait <>. Tout bon jardinier apprend à les reconnaître (personnes et plantes) et à agir en conséquence.

  27. Mario Desfosses dit :

    Plaire à tous et contrer tous les commentaires impertinents n’est pas possible, surtout dans le contexte actuel puisque depuis un certain temps des gens qui s’improvisent expert après quelques recherches sur internet se spécialisent dans la recherche de possibilités de contredire les vrais experts. Les spécialistes de salon et guerrier du clavier défenseur de la pseudo vertu sont partout sur le net. Alors monsieur continuez votre bon travail inspirant et plein de mérite en ignorant les ignorants. Je salue votre travail et vous suit chaque jour avec admiration. Très respectueusement.

  28. Cher M. Larry,
    Merci de votre patience & de votre sagesse ! Le jardinage est une passion qu’il faut pratiquer souvent pour en ressentir les bienfaits.

  29. jjg dit :

    Oui, vous faites bien, notamment, de suggérer que l’appellation envahissante implique que l’espèce considérée n’est pas en général originaire de la région où on se place. Cependant, le problème des espèces dites aussi invasives, c’est qu’elles peuvent éventuellement trouver un milieu exceptionnellement favorable à leur développement naturel, et surtout évincer une ou des espèces locales qui occupent déjà ce milieu, mais qui sont moins robustes. Pour la faune c’est très bien connu, pour la flore peut-être moins: les spécialistes pourraient nous dire sans doute si le buddleya, alias “arbres aux papillons”, certes décoratif, ou l’ailanthe de Chine, ou le robinier faux acacia, parfaitement acclimatés en France, n’ont pas perturbé voire éliminé d’autres arbres depuis qu’ils ont été introduits puis sont sortis des plantations délibérées. Il y aurait des “mauvais arbres” comme il y a des “mauvaises herbes”… A la Réunion, donc dans l’Océan indien, un curé breton nostalgique de ses landes natales a eu l’idée malencontreuse d’introduire des genêts: depuis ils prolifèrent en altitude… Etc. Donc prudence quand même. Le lierre est envahissant, mais il s’arrache très bien, si on ne veut pas qu’un bois ne comporte plus que des ailantes, c’est beaucoup plus difficile. Quant à la renouée du Japon, mission impossible ou presque.

  30. Suzanne dit :

    Les plantes sont comme certaines personnes. Parfois elles sont TELLEMENT bien chez vous qu’elles s’invitent à tout moment et s’imposent comme si UNE invitation signifiait <>. Un jardinier apprend avec l’expérience en fonction des situations.

  31. Madeleine Tremblay dit :

    Merci beaucoup. La mise au point est éclairante et nous ramène à notre bon jugement dans les choix que l’on fait. Je lis vos billets tous les jours et ils sont très apprécié.

  32. Christian dit :

    Les lecteurs chialeux chialent devant leurs PC … pendant que les lecteurs satisfaits sont en train de jardiner 🙂

    Vos articles sont vraiment excellents et pleins de gros bon sens, ce qui est nous permet de clarifier beaucoup de mythes, ce que j’apprécie particulièrement dans vos articles en tant que jardinier débutant.

    Bref, comme l’ont dit les lecteurs précédents, à nous d’utiliser notre jugement et adapter vos articles à notre réalité.

    Merci pour votre excellent travail à partager votre passion et vos connaissances.

    Christian

  33. Hélène Lapointe dit :

    Bravo, il faut parfois faire certaines précisions. Il vous l’avez fait de belle manière. Le problème avec les plantes, c’est qu’ il est souvent très difficile de connaître le système racinaire.
    Hélène

  34. Anonyme dit :

    Excellent point! Merci de ne pas lâcher!

  35. Nathalie dit :

    Ça c’est bien envoyé !
    Félicitations pour tout ce que vous faites, merci

  36. Odette Auclair dit :

    Merci beaucoup Larry, vous dites si bien les choses!
    Personnellement j’aime beaucoup la Balsamine une belle plante généreuse, dite envahissante, qui donne des fleurs roses de 3 nuances différentes et en forme de cloche. Elle est si facile à arracher là où elle est de trop.

  37. Anonyme dit :

    Bonne idée cet ajustement, ça va selon la région de chacun, faut être réaliste!

  38. Andrée dit :

    Il y a 21 ans, j’ai planté de «l’herbe aux goutteux» en toute ignorance. Elle est toujours restée à sa place, sous les tuyas, au fond du jardin, formant une belle lisière panachée. Ce n’est que plus tard que j’ai appris qu’elle était envahissante! Pas chez nous. Ce que vous écrivez dans votre article du jour est confirmé une fois de plus. Nous habitons près de Sorel-Tracy, sur un sol très sablonneux. Merci de vos mises au point, toujours pertinentes et instructives.

  39. Anonyme dit :

    Votre article m’a fait bien sourire parce que je suis à me battre contre une plante qui a envahi mon terrain et pourtant ma sœur a la mème espèce, et cela ne lui cause pas de problème. Un combat a finir, plutôt à vie. J’ai adoré votre article

  40. Juliette au balcon dit :

    Un buddleia se répand et ce faisant attire de plus en plus de papillons dans votre jardin? Il me semble qu’il y a pire dans la vie, non ? Blague à part, il doit bien y avoir des variétés qui ne sont pas invasives?
    Quant à moi, je n’ai pas ce problème sur mon balcon : chaque plante reste rigoureusement dans le pot que je lui ai assigné au début de la belle saison. N’est-ce pas merveilleux? Vive le jardinage en pots! ?

  41. Cynthia dit :

    Merci Larry pour l’article.
    Peut-être est-ce écrit dans les étoiles que tout jardinier aura affaire un jour ou l’autre à une plante envahissante? On prend son courage à deux mains et on arrache, arrache, arrache… 🙂
    J’ai une de ces plantes dans mon jardin présentement, le genre de plantes dont les racines extra profondes se rendent jusqu’en Chine, s’étendent dans toutes les directions et dont le moindre petit morceau donne un nouveau plant prêt à tout pour conquérir le monde.
    Bon jardinage à tous et à toutes!!

  42. J.J. dit :

    Je vais continuer à enfoncer des portes ouvertes.
    “Toute plante est potentiellement envahissante”
    Parfaitement exact, tout dépend du milieu où elle se trouve.
    J’ai deux pieds de salicaires qui ont poussé spontanément et repoussent sagement au coin de ma cabane. Je les préserve avec soin
    Il paraît que cette plante est invasive au Canada où elle aurait été introduite comme ornementale : elle disparaît en automne et repousse au printemps.

    Je connais également une plante qui doit être une plaie dans les pays où il ne gèle pas : le Kalankoé de Daigremont, originaire de Madagascar. J’en conserve quelques pieds, le premier donné par une collègue en 1992 !
    C’est une plante envahissante “d’intérieur”, heureusement facile à contrôler.
    C’est une crassulacée qui se reproduit peu par graines, mais par les petits bulbes innombrables qui se forment tout le long de chaque feuille. Des milliers ! Dans les pays tropicaux c’est une calamité.
    J’en ai dans tous mes pot de fleurs.

  43. Jonathan dit :

    Je suis entièrement d’accord avec vous qu’il est de la responsabilité des jardiniers de s’assurer de ne pas planter des plantes envahissantes dans leur environnement. Cela dit, je peux difficilement en vouloir aux gens de vouloir éviter la propagation de plantes envahissantes quand on voit les dommages qu’elles causent à l’environnement. De plus, plusieurs de ces plantes ont été introduites par des jardiniers amateurs bien intentionnés, mais mal informés. Si vous juger qu’il faut ajouter à vos futurs billets un avertissement, puis-je vous suggérer de le faire dans le but d’informer les jardiniers débutants qui découvrent votre site pour la première fois, et non pour « contenter les mécontents »? Encore mieux, pourquoi, ne pas faire un billet d’information sur les plantes envahissantes et y inclure des liens vers des sites listant les principales espèces envahissantes pour les régions où vous avez un grand nombre de lecteurs? Vous pourriez inclure un lien vers ce billet lorsque vous écrivez une liste de plantes qui inclus des espèces potentiellement problématiques, ce qui serait selon moi plus productif qu’un avertissement du type « Toute plante est potentiellement envahissante ».

    • Je vais de faire quelque chose de cette sorte, mais ce n’est pas facile quand les plantes envahissantes sont si radicalement différentes d’une région à une autre, même pour les régions où j’ai un grand nombre de lecteurs.

      • Jonathan dit :

        Je suis d’accord. De plus, je sais par expérience que l’information n’est pas des plus facile à trouver, au Québec du moins. La liste de plantes envahissantes la complète que j’ai pu trouver est celle dans un article d’Écoscience appelé « Une liste des plantes vasculaires exotiques nuisibles du Québec : nouvelle approche pour la sélection des espèces et l’aide à la décision ». L’auteur principal de cette étude, Claude Lavoie, est un des spécialistes de ce domaine au Québec et pourrait sans doute vous fournir de l’information pertinente.

  44. Diane dit :

    Bonjour, Merci pour l’article. Comme je sais que vous êtes au Québec, avons-nous une liste de plantes que l’on ne doit pas cultiver? C’est faunes et flore canada qui me le dira? Je suis débutante, je voudrais pas créé un problème.

  45. Hélène Rompr? dit :

    Non mais, combien mieux formuler un billet sur ce sujet controversé. Félicitations mon jardinier favori.

  46. Luc Forest dit :

    Bonjour,

    Que pensez-vous de ces jardiniers urbains qui se considèrent jardiniers parce que tout ce qu’ils connaissent du jardinage c’est lancer à la volée des millions de semences de cosmos, de tournesols et d’aslépiades partout où il se circulent dans la ville. Des millions de semences qu’ils lancent dans les magnifiques saillies de trottoirs et plates-bandes que des employés municipaux entretiennent avec grande rigueur. Des plates-bandes qui après le passage de ces lanceurs de graines deviennent complètement envahies jusqu’à étouffer toutes les vivaces qui s’y trouvent.

    Je parle avec les jardiniers et jardinières qui s’affairent à désherber et je vous assure qu’ils ne les trouvent pas drôles ces semeurs compulsifs qui ne se mettent jamais à genou ni ne se mettent les mains à la terre.

    Luc Forest,
    Montréal

  47. Hervé Chapon dit :

    Vous avez tellement raison qu’à la lecture de votre réponse, ceux qui vous avaient critiqué ont désormais eu la sagesse de ce taire.

  48. Genevieve Hebert dit :

    Les commentaires d’un blogue peuvent également être potentiellement envahissants. Merci de ne pas les laisser prendre toute la place dans votre jardin et d’effectuer le travail nécessaire pour laisser place à la beauté. Et merci de continuer à diviser et à bouturer votre savoir afin qu’on puisse le transplanter chez nous! 🙂

  49. Mireille Massot dit :

    Vous avez entièrement raison. Pour preuve, cette liste de ce qui envahirait mon jardin (zone méditerranéenne plutôt sèche) sans une lutte quotidienne : passiflore, volubilis, menthe, mélisse citronnelle, fraisiers “ensauvagis”, figuiers, asparagus, hémérocalles, laurier sauce, et j’en oublie. Plus étonnant vu le climat plutôt sec et le peu d’arrosage que reçoit le jardin: le papyrus…

  50. Anonyme dit :

    Très bien dit M. Hodgson! Trop de gens se plaisent à critiquer…

  51. Chantal Haché dit :

    C est hallucinant comment les gens cherche la bête noire, c est devenu envahissant ? vous êtes le meilleur blog sa doit faire des jaloux …

  52. Guylaine dit :

    Bien dit. Lorsque vous parlez d’une plante particulière, vous donnez toujours l’information que je recherche pour juger moi-même de son potentiel envahissant. Sa façon de se propager, les milieux où elle se plaît, etc. Je suis reconnaissante d’avoir une source fiable d’information pour le climat canadien. Une admiratrice du Nouveau-Brunswick.

  53. Hélène, Cap-Rouge dit :

    Bravo M. Hodgson! Vous êtes toujours si pertinent. Vous êtes mon inspiration depuis de nombreuses années!

  54. Sylvie dit :

    Très instructif comme billet et, effectivement, il faut faire la part des choses. Merci de faire partie de mes lectures quotidiennes.

  55. Louise Labrosse dit :

    Bien dit!

  56. Marie-Annie dit :

    D’écrire cette notice à chaque billet ferait de cette notice une notice envahissante! Attention! ???? merci M. Hodgson de partager vos fabuleuses connaissances avec la planète… vous êtes précieux ??

  57. Karine dit :

    Bonjour,
    Admirez ce que deviennent les plantes envahissantes et mauvaises herbes chez Suzie Grieve : -)
    A vos paniers.

  58. Murielle Laperriere dit :

    Ne vous laisser pas envahir par les envahisseurs…votre blogue et très intéressant même en Mauricie. Mu

Inscrivez-vous au blogue du Jardinier paresseux et recevez ses articles dans votre boîte de courriel à tous les matins!