Trop d’abeilles en milieu urbain?
Il y a de plus en plus de ruches en milieu urbain. Photo: Manoushka Larouche, mielmontreal.com
Depuis une dizaine d’années maintenant, l’idée d’élever des abeilles en milieu urbain est devenue très populaire un peu partout en Europe et en Amérique du Nord.
Plusieurs compagnies (restaurants, hôtels et autres), coopératives, écoles et particuliers ont ainsi installé des ruches sur leur terrain, d’ailleurs fréquemment sur leur toit, souvent associées avec des potagers urbains… et l’on sait que les potagers urbains ont absolument besoin d’abeilles pour la pollinisation des légumes. Sachant que les abeilles sont menacées mondialement de diverses façons — pesticides, parasites, maladies, défrichement des milieux naturels, disparition des terres agricoles, etc. —, l’idée d’encourager leur présence en milieu urbain en y installant des ruches semble tout à fait louable et ainsi le nombre de ruches urbaines ne cesse de grimper… au point où il y en a maintenant peut-être trop!
C’est notamment le cas à Montréal, où la coopérative de solidarité Miel Montréal s’inquiète de la prolifération des ruches en ville. C’est la même préoccupation chez l’entreprise Alvéole, qui ne fait plus affaire avec des particuliers afin d’essayer de réduire la prolifération des ruches en ville. On a vu le nombre de ruches exploser: d’une dizaine en 2010 à presque 1200 aujourd’hui.
Dans certains secteurs, il y a maintenant tellement d’abeilles (et n’oubliez pas qu’une ruche moyenne peut facilement héberger plus de 20 000 abeilles domestiques!) qu’il n’y a plus assez de fleurs pour les nourrir. Dans certains endroits, les abeilles sont contraintes de manger leurs propres larves pour survivre!
Une solution logique serait sans doute une concertation pour régir le nombre de ruches urbaines sur un territoire donné. Oui, peut-être qu’il faut des ruches en ville, mais combien? Et où? La ville de Longueuil (banlieue de Montréal) songe justement à réglementer la présence des ruches urbaines sur son territoire.
Voici un reportage de Philippe-Antoine Saulnier de Radio-Canada sur le sujet : Des fleurs plutĂ´t que des ruches pour aider les abeilles.
Comment pouvez-vous aider les abeilles?

Vous voulez, en tant que citoyen urbain inquiet de la disparition des abeilles, faire votre part pour les aider? La solution n’est pas tant dans l’installation de ruches, mais dans la plantation de fleurs.
Plus il y a des fleurs — et une bonne diversité de fleurs dont les floraisons se chevauchent du printemps à l’automne —, mieux les abeilles peuvent survivre. Et planter des fleurs aide non seulement les abeilles domestiques (celles qui produisent le miel), mais les nombreuses espèces d’abeilles indigènes, encore beaucoup plus menacées. Vous découvrirez que tous les spécialistes sont d’accord là -dessus.
C’est simple : si vous voulez aider les abeilles, plantez plus de fleurs!
Oui des fleurs pour les abeilles et pour nous. Les fleurs sont belles Ă voir et rendent service aux abeilles :-))
Effectivement, si il est vrai que 700 fleurs de butinĂ©es en 1 heure par abeille, 1 kilo de miel c’est 6000 abeilles / 5.000.000 de fleurs; il en faut des fleurs, arbustes, en ville, dans les jardins et au balcon, pour les abeilles sauvages et solitaires, pour les copines parfois domestiques; pour les copains papillons aussi. Et des buissons, des haies fleurissant partout en ville oĂą possible et …sur les parkings des centres d’achat ces rĂ©chauffeurs climatiques, ennemi de la biodiversitĂ©.
Les abeilles sauvages et les autres pollinisateurs sont beaucoup plus importants pour la survie d’Ă©cosystèmes rĂ©silients, donc pour notre futur, que les abeilles domestiques, dont nous avons abusĂ© dans notre système agricole prĂ©sent.
C’est la vĂ©ritĂ© la plus importante qui n’apparaĂ®t pas dans ce billet. En ayant des abeilles domestiques, on crĂ©e une compĂ©tition malsaine avec ces autres pollinisateurs beaucoup plus importants et menacĂ©s.
On va semer des belles fleurs partout, j’ai un petit jardin et je m’occupe d’un carré d’arbre, mais j’aimerais faire plus. Par où j’habite il y a bcp des carrés d’arbres vides, l’automne dernier j’ai mis un tasse de semences de cosmos dans chaque, j’espère que cette année prospèrent des belles fleurs là -bas.
Si quelqu’un a plus des idées pour remplir la ville des fleurs SVP partager!!!
Je contribue, remplacĂ© le gazon par du trèfle et des marguerites, farci le sous-sol de mon terrain avec milliers de bulbes, créé une immense bordure anglaise de vivaces mellifère, asters d’automne, bĂ©gonias et annuelles de toutes sortes. Il faut offrir des fleurs aux abeilles pour leur survie et la nĂ´tre
J’habite en campagne oĂą il y a Ă©normĂ©ment de pissenlits au printemps. Je n’ose pas couper mon gazon (au grand dĂ©sarroi de mon voisin) vu que les abeilles semblent bien en profiter. Il y en a tellement que c’est impossible de les Ă©viter! Les abeilles sont vraiment belles Ă voir. Et on dirait j’ai moins de guĂŞpes depuis que je laisse les pissenlits… (???)
Parmi les annuelles, j’aimerais bien savoir quelles fleurs les abeilles aiment butiner. J’ai notĂ© qu’elles ne s’intĂ©ressent pas aux pelargoniums (gĂ©raniums), ni aux petunias, ni aux mandevillas, ni aux fleurs de laurier-rose, par contre elles adorent butiner les petites fleurs bleues de la sauge ‘Mystic Spires’, les Alyssums… Donc, ma question est quelles annuelles faut-il planter si on veut attirer les abeilles? Merci d’avance.
Ma fille a eu un conférence sur les abeilles et elle ma appris que les abeilles voient du jaune jusqu’à l’ultraviolet mais elles voient pas le rouge, dans cette optique il faudrait préférer les plantes bleu et mauve. Dont le phacelie, les sauges, lavandes, centaures, bourage, etc.
D’après ce que j’ai entendu de la part de spĂ©cialistes de l’apiculture, ce sont des arbres Ă floraison dĂ©calĂ©e dans le temps qui peuvent ĂŞtre le plus utiles aux abeilles : fĂ©vier, robinier, sophora, savonnier, et aussi l’arbre Ă miel (tetradium)… Il faudrait que les municipalitĂ©s mettent en place un grand projet de plantations POUR les abeilles, et les villes pourraient en accueillir davantage !
Si je peux me permettre d’ajouter : songez Ă remplacer votre gazon par du trèfle, ou du moins, d’en mĂ©langer un peu Ă la pelouze. Chez nous, les abeilles Ă©taient rares avant, mais depuis que nous avons une cour en trèfle (en plus de nos nombreuses plate-bandes fleuries), les abeilles sont lĂ©gion! Elles semblent adorer notre trèfle. 🙂
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