Quand les araignées rouges attaquent nos plantes d’intérieur
Les petites poussières qui bougent sur nos plantes d’intérieur sont des araignées rouges. Photo: gardeningheavn.com
L’araignée rouge (aussi appelée mite araignée ou tétranyque à deux points, Tetranychus urticae) est omniprésente: dans la nature l’été et sur nos plantes d’intérieur l’hiver. Malgré son nom commun, il ne s’agit pas d’une araignée, mais d’un lointain parent, un type d’acarien ou mite. Il s’agit d’un parasite minuscule qu’on voit à peine à l’œil nu et qui ressemble à une poussière, mais une poussière qui bouge. Il faut une loupe pour bien la voir.

Malgré ce que son nom laisse entendre, elle est rarement rouge, mais plutôt beige ou verdâtre et souvent (mais pas toujours) marquée de 2 points foncés.

L’araignée rouge cause des dommages aux plantes en perçant les feuilles et les tiges pour aspirer leur sève. Cela provoque, en premier lieu, un jaunissement faible, mais généralisé.

Pour les détecter à ce stade, placez une feuille blanche sous la plante et tapotez. Si vous voyez des poussières qui bougent sur la feuille, vous saurez qu’elles sont présentes.

Quand il y en a vraiment beaucoup, on voit des fils rappelant des fils d’araignée se former entre les feuilles et le long des tiges. Ces fils servent d’autoroute aux acariens pour aller d’une partie de la plante à une autre. Ils servent aussi de protection contre ses ennemis. Quand vous voyez ces fils, c’est que la plante n’est pas qu’un peu touchée, mais sérieusement infestée.
Les araignées rouges sont présentes sur les plantes d’intérieur tout au long de l’année, mais sont rarement remarquées tant que leur nombre est faible. D’ailleurs, les plantes n’en souffrent pas vraiment à ce stade. Mais la population explose sous certaines conditions, notamment quand l’air est chaud et sec. C’est pourquoi les araignées rouges semblent surgir de nulle part sur nos plantes d’intérieur à la fin de l’automne et pendant l’hiver: quand on chauffe une maison, son humidité baisse énormément, créant un milieu propice à leur reproduction.
Quelles plantes d’intérieur sont atteintes? Beaucoup peuvent supporter une petite population sans que cela ne paraisse, mais ce sont surtout les végétaux à feuillage mince qui souffrent visiblement d’infestations sérieuses : bananiers, brugmansias, calathéas, crotons, hibiscus, impatientes, lierres anglais, palmiers, scheffleras, etc.
Leur contrôle

Pour contrôler les araignées rouges, commencez par laver la plante sous la douche ou avec un linge humide savonneux. Il faut enlever les fils d’araignée en premier lieu, sinon votre traitement acaricide ne sera pas efficace: les araignées rouges se cacheront derrière les fils. Après, vaporisez avec du savon insecticide, de l’huile de neem, de la pyréthrine, etc. si vous voulez, mais… mon expérience est qu’une bonne douche répétée régulièrement est généralement suffisante.

Pendant les traitements, essayez de régler le vrai problème: les conditions de culture inadéquates. Baissez la température dans la pièce, surtout la nuit (les araignées se multiplieront moins rapidement à 15 °C qu’à 24 °C), et augmentez l’humidité atmosphérique. L’air humide seul ne guérira pas une infestation (une fois bien établies, les araignées continueront leur œuvre, peu importe les conditions!), mais préviendra le retour de l’ennemi. Donc, un humidificateur est souvent la meilleure prévention possible quand il s’agit d’araignées rouges!
N.D.L.R. Billet originalement publié le 7 décembre 2015
Bonjour.
Je vous remercie de vos articles quotidiens, à la fois très instructifs et qui permettent souvent de jeter un regard différent (voire neuf) sur notre environnement (je profite de ces lignes pour écrire combien j’ai apprécié votre récent article sur les jardins spécialisés en plantes vénéneuses).
J’ai fait malheureusement l’expérience, à la fin de l’hiver dernier, « d’araignées rouges » sur des agrumes issus de semis que j’avais réalisés au printemps. L’infestation s’est développée assez rapidement, probablement au bénéfice de températures qui remontaient et de ma réaction trop tardive (par ignorance de leur présence car elles sont minuscules effectivement), qui a laissé les feuilles prendre un aspect grisâtre.
Je me suis astreint à réaliser deux pulvérisations d’eau par jour (sans y avoir ajouté quoi que ce soit), puis le temps est venu de sortir ces agrumes. J’ai ainsi pu mettre un terme sans trop de difficulté à l’invasion. Un peu d’assiduité dans les pulvérisation a suffit.
Merci de vos précieux conseils.
Olivier
?
Bonjour, lorsqu’on voit un seul fil est-ce forcément les araignées rouges ? Ou d’autres font un seul fil aussi ? Merci.
Il y plusieurs arthropodes qui peuvent produire un fil unique. Si vous ne voyez pas de nombreux petits acariens qui bougent sur le fil, ce n’est pas un cas d’araignées rouges.
2023 Eté meurtrier côté jardin en Occitanie ? attaqué de toutes parts, par un monde fou : escadrons de pucerons , hardes d’araignées de toutes les couleurs , des nichées de pince oreilles (oui !! parfaitement des pinces oreilles !!…. dans les feuilles du néflier du Japon (j’ai des preuves), l’anthracnose dans mon tilleul totem, le mildiou dans les tomates, des pots de yaourts dans la vinaigrette, la tavelure dans les fruitiers, des taupes qui opèrent en sous marin, tiens à propos !! des moustiques dans la mangrove , des hérons qui ont qui décimé la moitié du cheptel de carpes, de magnifiques petites chenilles caracolent à la lisière des feuilles ou se cachent des sortes de « tête d’épingle », noires, luisantes bombées, 12/15 fois plus gros que le puceron, .. ces bestioles non identifiées ont élu domicile dans les aubergines !!…
pour faire bonne mesure, les frelons asiat sont en train d’édifier une cathédrale à la gloire de l’oedème dans le cèdre bleue !! je suis verte !! je vois rouge … je vais en faire une jaunisse !!.Les invités d’honneur : capricorne et sphynx du tilleul . J’ai tout essayé : la bouillie bordelaise, les incantations, les purins d’ortie, de consoude, de prêle, puis les 3 mélangés, j’ai cherché dans les grimoires les recettes miracle, j’ai ouvert un labo dans la cabane du jardin d’ou s »échappent des effluves d’huiles essentielles que j’ai mélangées …. à la bave de crapaud ? nooon !! .. !! savon noir, comme tout le monde !! .. et le croirez vous ?? dès que j’éradique un intrus, aussitôt un autre s’installe, par un arbuste, pas un arbre qui ne soit touché, …. même pas par la grâce !! , ah ..si !! .. le ginkgo biloba forcément
rhododendrons, magnolias, tilleul, camélias, plaqueminiers, arbre de Judée, liquidambar, noisetiers, cytise, rosier banksiae, me fendent le coeur, même le bête laurier sauce est mort de peur …
pour le tilleul, on va tenter la perf au purins .. on a déjà trouvé la veine !
Une seule question : pas … “que me conseillez vous ?
mais …. “et chez vous … la même ??! .. ce que je ne vous souhaite surtout pas !!