Nématodes contre fourmis: efficacité seulement partielle
Photo: Premier Tech Home & Garden
J’ai récemment essayé d’utiliser des nématodes bénéfiques pour contrôler les fourmis sur mon terrain. Pas que c’était vraiment nécessaire: je suis assez ouvert aux fourmis tant que 1) elles restent en plein air et n’envahissent pas ma maison et 2) n’attaquent pas les humains. Mais j’avais récemment enregistré une émission de télévision sur l’utilisation des nématodes avec le résultat que j’ai pu rapporter à la maison un échantillon d’un produit appelé Ant Out Nématodes. Puisque j’avais le produit en main, je me suis dit que je ferais aussi bien de l’essayer et d’écrire un article de blogue sur les résultats.
Le produit en question est livré dans une boule en plastique ronde et ne nécessite pas de réfrigération. (Cela est en fait assez nouveau; les traitements précédents aux nématodes nécessitaient la réfrigération du produit à la fois dans le magasin et à la maison.) Il a une durée de vie limitée, cependant, devant être utilisé dans l’année où il a été acheté.
Histoire de fond
Les nématodes sont des vers microscopiques. Il en existe des milliers d’espèces, dont certaines sont nuisibles aux plantes, mais beaucoup d’autres sont des parasites d’insectes. C’est le cas de Steinernema feltiae, l’espèce de nématode utilisée dans le produit Green Earth Ant Busters. Outre les fourmis, cette espèce peut traiter d’autres ravageurs tels que les altises, les mouches domestiques, les mouches à scie et les sciarides (moucherons du terreau). D’autres espèces et souches de nématodes sont disponibles pour lutter contre les vers blancs, les punaises velues, les puces et autres ravageurs.
Un essai
J’ai sur mon terrain des dizaines de colonies de fourmis brunes des champs (Lasius neoniger ou autres espèces similaires), petites fourmis qui forment de petits monticules de déblais en forme de cratère avec un trou d’entrée au centre. Je les trouve dans ma pelouse, mes plates-bandes et à travers les pavés. Elles sont essentiellement bénéfiques: elles aèrent le sol, ramassent les détritus et ne nuisent pas à mes plantes. Parfois, elles rentrent dans nos maisons à la recherche de sucreries, un comportement que je juge inacceptable, mais pas chez moi, du moins cette année. Je n’ai jamais pris la peine d’essayer d’éliminer ces petites fourmis, et je n’ai pas l’intention de le faire: vivre et laisser vivre, me dis-je. Je suppose que la plupart des autres jardiniers ressentent la même chose envers ces petites fourmis communes.
Cependant, il y avait aussi sur mon terrain deux colonies de fourmis noires des champs (Formica spp.). Ce sont des fourmis plus grosses, généralement noires (la couleur des miennes), rouges ou noir et rouge, et elles construisent de plus grandes fourmilières de déblais avec de multiples entrées. Ce ne sont pas des fourmis charpentières (ces dernières vivent uniquement en association avec le bois) et elles ne rentrent presque jamais dans nos maisons, mais leurs grands nids détruisent souvent les plantations et les sections de pelouse, principalement en enterrant les plantes et en minant leur zone de racines de tunnels. Ces fourmis mordront si vous attaquez leurs nids, mais leur morsure est plus surprenante que douloureuse. Aussi, les colonies de fourmis des champs ont une bonne longévité: jusqu’à 10 ans.
Étant donné leur nature plus nocive, et étant aussi débordant de curiosité, j’ai décidé de prendre ces deux colonies de fourmis des champs comme cobayes.
Une colonie était située dans ma pelouse et d’ailleurs y était depuis probablement 6 ou 7 années déjà. N’étant pas un assidu de la pelouse parfaite, je n’avais jamais pris la peine d’essayer de la supprimer auparavant. D’ailleurs, j’avais l’impression que cette colonie était en déclin, car la fourmilière était plus basse et moins entretenue qu’auparavant et les fourmis me paraissaient moins vigoureuses. J’appellerai ce groupe la colonie de la pelouse.
L’autre colonie était nouvelle depuis le printemps et était située près de ma porte d’entrée, juste à la limite entre un parterre de fleurs et une allée en pavés unis. Ainsi, il y avait des trous dans la plate-bande et aussi dans les interstices des pavés. Ce nid était relativement petit, mais grandissait peu à peu. J’appellerai cette famille la colonie des pavés.
Le traitement
J’ai d’abord lu l’étiquette sur le produit. Il suggérait de préparer une solution et de la pulvériser sur les nids utilisant le vaporisateur du fabricant, donc un effort plus compliqué et plus cher. Cependant, sur le site Web du fabricant, j’ai trouvé des instructions pour appliquer les nématodes en utilisant un simple arrosoir, une solution beaucoup plus pratique pour moi.
Le traitement était d’ailleurs très facile à appliquer.
Il s’agissait d’abord de bien arroser les emplacements à traiter la veille. Puis, le jour de l’application, d’ouvrir la boule et d’en retirer le petit sachet muni de minuscules ouvertures trouvé à l’intérieur. Le sachet contenait un substrat de maintien et des nématodes en dormance. Il suffisait de déposer le sac dans un arrosoir de 20 litres et de le remplir d’eau, ce qui libérerait les nématodes dans la solution.
Apparemment, le produit peut couvrir 16 nids de fourmis ou jusqu’à 275 m2, mais je n’avais que deux nids. Donc, j’ai lentement versé environ un quart de la solution sur et autour de la colonie de la pelouse, puis j’ai fait de même pour celle des pavés. Après, j’ai répété les traitements aux deux colonies… tout simplement parce que j’avais assez de produit pour le faire.
Ensuite, il fallait arroser la surface à l’eau claire pour faire descendre le produit, ce que j’ai fait également.
Le suivi consistait tout simplement à arroser les emplacements quotidiennement pendant quatre jours. J’ai fait ça aussi.
Les résultats
Au quatrième jour, plus aucune fourmi ne sortait de la colonie de la pelouse et les déblais étaient complètement aplanis. Depuis, à peine 10 jours plus tard, les plantes de gazon (graminées et autres) commencent déjà à regagner leur territoire perdu. Succès!
Mais je ne peux pas en dire autant de la colonie de pavés qui fonctionne toujours à qui mieux mieux.
Mes pensées: la colonie de pelouse aurait pu être particulièrement sensible aux nématodes, car elle semblait déjà en déclin, tandis que la colonie de pavés, étant jeune, aurait pu être plus vigoureuse et résistante. Ou peut-être que le nid principal était hors de portée des nématodes, sous les pavés. (Il est facile de voir les trous d’entrée et de sortie d’une fourmilière, mais le nid souterrain véritable peut peut-être se situer à une certaine distance latérale des trous.)
D’autres résultats à venir?
L’essai n’est pas nécessairement terminé. Les nématodes sont censés se multiplier et rester en vie pendant le reste de l’été et l’automne, de sorte qu’ils pourraient encore rechercher et détruire la colonie des pavés. Et je pense que les conditions sont bonnes pour les nématodes en ce moment, car il pleut régulièrement depuis que je les ai appliqués. Cependant, les nématodes de l’espèce Steinernema feltiae ne tolèrent pas les périodes prolongées sous le point de congélation et seront probablement tués par les hivers froids de ma région.
Donc, si la colonie ne réapparaît pas au printemps prochain, cela pourrait encore être le résultat du traitement fait cet été. Si tel est le cas, je mettrai cet article à jour avec les nouvelles informations. Mais si la colonie est encore là, ce sera évidemment l’échec.
Cependant, à ce stade de l’expérience, traiter les fourmis aux nématodes ne semble pas être une solution miracle, car cela fonctionne dans certains cas, mais pas dans d’autres.
Au moins, vous en aurez été prévenu!
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WOW, c’est peut-être pas parfait, mais une colonie sur 2 et peut-être 2/2! Sans résidus de pesticide! De plus pas de danger de répandre une espèces envahissantes car celle-ci va mourir à l’hiver. cool!
P.E. QUE JUSTE L’EAU PROVOQUE UN DÉPLACEMENT DE LA COLONIE CAR SI ON INONDE LE NID EN ARROSANT RÉGULIÈREMENT ON SAIS QUE LES FOURMIS N’AIMENT PAS L’EAU, CELA CE POURRAIT-IL.
C’est possible… mais théoriquement, si les oeufs des fourmis ont été en contact avec des nématodes, même temporairement, les nématodes vont les infester.
vu tout ce qu’il a plu sur mon terrain argileux et donc inondé, je peux vous dire que l’eau ne dérange pas du tout les fourmis. Elles peuvent survivre plusieurs jours dans l’eau.
COMBIEN DE TEMPS DEVRAIS-JE ATTENDRE ENCORE POUR RÉCOLTER MES COURGES POUR LES CONSERVER LONGTEMPS.